Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4954

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Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 153-154).
4954. — À M.  DEBRUS[1].

J’obtiendrai aussi aisément un ordre du conseil sur la requête du fils que sur celle de la mère.

C’est le seul parti qu’il y ait à prendre. On conduira la pauvre veuve à Paris comme on voudra ; on attendra vainement des poursuites inutiles.

Ce n’est point à Mme  Calas à faire venir ces procédures ; c’est au roi de les demander.

La mère et le fils doivent supplier le roi de se les faire représenter en vertu de la contradiction évidente des deux arrêts de Toulouse.

Je prie M. Debrus de faire signer à Donat Calas la requête ci-jointe, du 6 juillet 1762, à Châtelaine[2].

Je l’enverrai demain à l’avocat au conseil, qui seul est en droit de la signer et de la présenter, ce ministère n’étant point du tout du ressort des avocats du parlement.

J’enverrai copie de la requête à tous les amis du chancelier.

Il faut absolument tirer la vérité du puits toulousain. Il faut soulever l’Europe entière, et que ses cris tonnent aux oreilles des juges. Je n’abandonnerai cette affaire qu’en mourant.

  1. Éditeur, A. Coquerel. — Autographe.
  2. C’est sous la date du 7 que la Requête fut publiée, Voyez tome XXIV, pages 379 et suiv.