Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 5000

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Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 203-204).
5000. — À M.  LE COMTE D’ARGENTAL[1].
13 auguste.

Les mémoires, mes divins anges, que j’ai envoyés à des personnes choisies ont fait un très-bon effet ; je crois qu’ils persuaderont le public, et qu’ils n’effaroucheront point les prêtres, quand on aura retranché le catéchisme des Calas. Cette dernière leçon me parait la meilleure ; je la soumets à mes anges, qui doivent décider. J’y joins un nouveau mémoire pour les amuser ; leur prudence en pourra retrancher ce qu’ils voudront.

Bientôt je leur soumettrai Cassandre ; mais on ne peut faire qu’en faisant ; je n’ai pas beaucoup de temps à moi. Mes anges savent que je ne suis pas oisif ; qu’ils méjugent souverainement en prose et en vers, et qu’ils retranchent ou adoucissent ce qu’ils voudront.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.