Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5287
Apparence
5287. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
Aux Délices, 14 mai.
Je mets ces deux copies corrigées[2] au bout des ailes de mes anges exterminateurs. Un de ces exemplaires est pour M. de Thibouville[3], qui m’a ordonné de l’envoyer sous le couvert de mes anges.
Eh bien ! voilà-t-il pas encore mes yeux qui me refusent le service ?
Ah ! je n’ai pas un secrétaire[4] comme M. d’Argental.
Mme Denis est toujours souffrante, et moi aussi.
Dieu ait pitié de moi ! Amen.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.
- ↑ Est-ce deux exemplaires d’Olympie imprimée, que Voltaire appelle copies afin de les passer plus facilement ? (G. A.)
- ↑ Un de ses correspondants les plus zélés. Le marquis de Thibouville, colonel du régiment de la reine, a composé quelques pièces de théâtre et des romans,
- ↑ Mme d’Argental écrivait pour son mari, quand-il avait mal aux yeux.
entre autres le Danger des passions, ouvrage d’un homme du monde qui a de l’observation et de l’esprit. Il était renommé dans les salons pour le talent de dire les vers, et Voltaire l’appelait en plaisantant Baron au lieu de marquis. (A. F.)