Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5327
5327. — À M. COLINI.
28 juin.
Mon cher ami, je ne puis trop vous remercier de vos instructions sur les monnaies de Rome. Il me serait fort doux de chercher avec vous de vieilles vérités dans votre bibliothèque électorale. Mais l’âge avance, la faiblesse augmente, et probablement je ne vivrai et ne mourrai ailleurs que chez moi. La médaille de Jules III n’est pas modeste, mais je voudrais qu’on eût mis au revers : il ragazzo suo bardazza colla scimia[1]. Addio, caro. Je vous écrirai plus au long quand j’aurai de la santé et du loisir, deux choses qui me manquent.
- ↑ Ce que M. de Voltaire dit ici du pape Jules III n’est pas un trait satirique ; il appartient à l’histoire de ce pape, dont la vie ne fut pas très-édifiante. (Note de Colini.)