Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5345

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5345. — À M.  LE COMTE D’ARGENTAL[1].
26 juillet.

Mes anges sauront qu’indépendamment des vers raboteux dont la tragédie des coupe-jarrets[2] fourmille, il y en a aussi d’assez incorrects qui ont échappé à la rapidité du mauvais style, comme par exemple au troisième acte, à la première scène, il y a : « Ces fers qui ont approché du grand Pompée, » et autres sottises pareilles qu’on corrigera à la main avec les autres, quand mes divins anges me renverront mon horreur.

Je supplie mes anges de vouloir bien que j’adresse ce paquet sous leurs ailes à frère Damilaville. Je leur demande bien pardon d’une lettre si courte ; mais je n’ai pas autant de loisir qu’on croirait.

  1. Editeurs, de Cayrol et François.
  2. Le Triumvirat.