Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5398

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Voltaire.

5398. — À M. FYOT DE LA MARCHE[1].
(fils.)
À Ferney, 6 septembre[2].

Monsieur, comme vous m’avez dit que vous couriez tout le jour pour avoir toutes les raretés du pauvre pays de Genève, j’en ai moins de remords de ne vous pas faire ma cour aux Trois-Rois, mais je suis inconsolable d’avoir profité si peu de votre apparition chez les Allobroges. Je vous supplie de pardonner à ma misérable santé, qui s’oppose à mes devoirs et à mes plaisirs. Agréez au moins le respect et l’attachement avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire.

M’est-il permis de présenter mon respect à Mme de La Marche et à vos compagnons de voyage.


  1. Éditeur, Henri Beaune.
  2. On lit en effet dans la lettre de Voltaire à M. de Ruffey, en date du 30 auguste 1763 : « Je ne réponds point à monsieur le premier président, qui a bien voulu me faire part de son voyage. Vous m’avez mandé qu’il serait le 31 dans le pays genevois. Ma réponse est de l’attendre. »