Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5459

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Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 32-33).

5459. — À M.  DAMILAVILLE.
17 novembre.

Mon cher frère, vous devez avoir reçu plusieurs paquets de moi, et vous en recevrez encore. Votre petit billet du 12 vient de m’être rendu. Vous me dites que la nymphe Clairon a reçu une brochure ; c’est sans doute un Cramer qui la lui a envoyée : mais vous devez en avoir beaucoup par M. d’Argental et par d’autres voies. Je vous supplie de me mander si tout cela est parvenu entre vos mains. Il y a surtout une lettre pour M. Mariette[1], qui m’inquiète beaucoup : c’est au sujet de mon affaire des dîmes. Je vous l’adressai il y a environ quinze jours. L’affaire presse beaucoup, et il serait bien triste que cette lettre fût perdue.

Quant au digne frère[2] de l’auteur des chansons hébraïques, on nous fait espérer une Instruction très-pastorale, qui sera plus approfondie et meilleure que celle de l’évêque d’Alétopolis[3]. Sitôt qu’elle pourra me parvenir, je ne manquerai pas de vous en faire part ; mais, au nom de Dieu, mandez-moi si vous avez reçu des nouvelles de Lyon, de Besançon, et de M. d’Argental, depuis un mois. Je vous suis attaché plus que jamais. Écr. l’inf…

  1. Celle dont il est question dans la lettre à d’Argental, du 7 novembre.
  2. Lefranc de Pompignan, évêque du Puy, frère de l’auteur des Poésies sacrées.
  3. La nouvelle pièce que promet Voltaire est sa première Lettre d’un Quaker ; voyez tome XXV, page 5.