Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5602

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Correspondance : année 1764GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 169).

5602. — À MADAME DE BUCHWALD[1].
Au château de Ferney, pays de Gex, 25 mars.

Madame, Son Altesse sérénissime a daigné m’instruire de votre perte et de votre douleur. Elle savait combien je m’intéresse à tout ce qui vous touche. Que ne puis-je, madame, vous offrir quelques consolations ! Mais la plus grande que vous puissiez recevoir est dans le cœur et dans les attentions charmantes de l’auguste princesse auprès de qui vous vivez. Il n’y a point avec elle de douleur qu’on ne supporte : elle adoucit toutes les amertumes de la vie. Comptez que, sans elle, vous seriez le premier objet des regrets que j’ai emportés d’Allemagne. Recevez les sincères respects, madame, d’un laboureur et d’un maçon qui vous sera attaché toute sa vie.


Voltaire.

  1. Voyez tome XXXVIII, page 27.