Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5640

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Correspondance : année 1764GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 205).

5640. — À. M.  BERTRAND.
Aux Délices, 7 mai.

Je me flatte, mon cher philosophe, que vous avez reçu, ou que vous recevrez bientôt, un petit présent de l’électeur palatin au-dessus du prix du cabinet d’histoire naturelle ; ce sera le pot-de-vin du marché. Je voudrais que vous eussiez une fortune égale à votre mérite. Je crois qu’on est à présent un peu occupé à Berne de la situation des affaires de Lucerne. Non-seulement les Bernois rendent leurs sujets heureux, mais ils veulent aussi le bonheur de leurs voisins. Ce sont là de ces occasions où M. de Freudenreich ne s’épargne pas. Je vous prie de lui présenter mes respects, aussi bien qu’à madame. Conservez-moi votre amitié, et comptez sur les sentiments qui m’attachent à vous pour jamais. V.