Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5845

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Correspondance : année 1764GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 400).

5845. — À M. TRONCHIN-ESCULAPE[1].
1764.

Le gazetier d’Amsterdam très-anti jésuitique ne dit pas un mot des révérends Pères. Le résident de France jure que la chose n’est pas vraie : un ministre de France doit être bien instruit. On m’assure la nouvelle de Paris ; mais ce sont des philosophes, gens suspects, qui la débitent. En attendant, prions Dieu pour la conversion de la société.

Mon cher Esculape, Dieu ne m’a donné ni votre corps ni votre sagesse ; cependant je vis, grâce à vos conseils et à mon régime. Je supporte mes maux ; je jouis des intervalles, et je vous aime de tout mon cœur.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.