Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5873

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Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 428-429).

5873. — À M. DAMILAVILLE[1].
9 janvier.

Mon cher frère, le médecin anglais m’étonne et m’afflige. Cependant il se peut faire qu’il se soit arrêté dans les provinces plus longtemps qu’il ne croyait. Je vous promets d’ailleurs qu’à la première occasion je réparerai sa négligence. Je souffre un peu, ma lettre ne sera pas longue : ma santé m’abandonne comme mes yeux. Je vous embrasse et je vous remercie de toutes vos attentions charmantes. Ayez la bonté, je vous prie, de mettre un petit pain à cette lettre pour frère Protagoras. Vous y verrez une partie de la conduite de Jean-Jacques envers moi. Ce nom de Rousseau n’est pas heureux pour la vertu. Je vous souhaite cent bonnes années.

  1. Éditeurs, Bavoux et François.