Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5903
Apparence
5903. — À M. FABRY[1].
29, au soir.
On ne sait plus, monsieur, comment la vérité est faite. Claude Durand, assez gros laboureur de Ferney, prétend avoir vu passer aujourd’hui, à cinq heures du matin, quatre-vingts contrebandiers, dont l’un lui a demandé le chemin du Mandement. Ce ne serait pas la première fois qu’ils auraient passé par Ferney. On prétend que cette troupe est conduite par la sœur de Mandrin. Si cela est, il paraît qu’il faudrait avoir un bataillon à Gex.
Pourriez-vous avoir la bonté devenir dîner à Fernev, et me donner vos ordres ?
Votre très-humble obéissant serviteur.
Volt.
- ↑ Éditeurs, Bavoux et François.