Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6077

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6077. — À M. BEAUMONT-JACOB[1],
banquier à genève.
À Ferney, 3 auguste.

J’ai, monsieur, des lettres de change pour le payement d’août, chez MM. Couderc et Passavant, à Lyon. Je m’adresse à vous pour savoir si vous voudrez avoir la bonté de vous en charger, et s’il convient à vos affaires d’en garder une somme de trente mille livres, en me faisant toucher le reste à votre loisir.

J’ai encore à vous demander s’il vous conviendrait de me faire toucher, tous les mois, trois mille livres de France, que M. Delaleu, secrétaire du roi, notaire à Paris, payerait au commencement de chaque mois à vos correspondants sur votre ordre.

Peut-être ne serait-il pas inutile que nous parlassions ensemble de toutes ces petites affaires. Mais ma santé, qui est fort mauvaise, ne me permet pas d’aller à Genève. Il vous serait bien plus aisé, à vous, monsieur, qui vous portez bien, de me faire l’honneur de venir à Ferney.

J’ai celui d’être, avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire,
gentilhomme ordinaire du roi.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.