Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6192

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Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 144-145).

6192. — DE M. HENNIN[1].
Genève, 18 décembre 1765.

Je crois, monsieur, que la colombe sera obligée de planer encore quelque temps sur cette montagne, parce que les eaux du déluge ne sont pas encore écoulées. Vous avez fait une chose digne de vous en buvant à la santé d’un homme menacé de toutes les indigestions possibles. Nous nous préparons, M. Fabry et moi, à aller vous surprendre demain, et je n’avais pas besoin des motifs que vous me présentez pour regarder le moment où j’aurai l’honneur de vous revoir comme un des plus agréables de ma vie.

Messieurs de Genève m’accablent de prévenances. J’espère qu’ils ne tarderont pas à s’apercevoir que le ton simple et amical est celui qui me touche le plus.

Je vous prie, monsieur, de présenter mes respects à Mme Denis. J’ai beaucoup de choses à lui dire, ainsi qu’à vous, de la part de nos amis de la grande Babylone ; mais vous me permettrez, pour la première fois, de ne m’occuper que de vous faire connaître le dévouement sincère et respectueux, etc.

  1. Correspondance inédite de Voltaire avec P. -M. Hennin, 1825.