Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6242
Apparence
6242. — À M. LE DOCTEUR TRONCHIN[1].
Mon cher Esculape, il y a longtemps que je traîne ; j’ai été tenté cent fois de venir causer avec vous un matin, et de rire avec vous. Mais comme vous vous portez bien, j’espère que vous prendrez votre temps pour venir rire avec moi. C’est à vous qu’il appartient de rire aux dépens des sots et des fous ; mais je sens qu’au lieu de rire je pourrai bien pleurer, puisque ce sera la dernière fois que je vous verrai.
Je vous demande en grâce de présenter mes respects à M. et à Mme d’Harcourt et à Mme de La Coré, quand vous irez adoucir par votre présence les maux qu’ils souffrent.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.