Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 6976

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6976. — À M. LE COMTE DE FÉKÉTÉ.
À Genève, en passant, 12 auguste.

J’ai vu la personne qui a été assez heureuse pour être quelque temps auprès de vous. Je n’ai point été surpris de ce que j’ai lu. Vous ne m’étonnez plus, et j’attends de grandes choses de vous en tout genre ; je suis surtout édifié de votre piété : c’est un sentiment que vous fortifiez tous les jours dans l’auguste cour[1] où vous êtes. Votre homme m’a dit que vous réfuteriez la lettre d’un Bâlois à M. de Miranda[2]. C’est dans cette vue que je vous l’envoie. Je suis pénétré de vos bontés.

J’ai l’honneur d’être avec les sentiments les plus respectueux.

Rateivol[3],
catholique romain.

  1. La cour d’Autriche.
  2. La lettre 6974.
  3. Anagramme de Voltaire.