Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 6989

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Correspondance : année 1767GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 356).
6989. — À M. DE CHENEVIÈRES[1].
18 auguste.

Mon cher et ancien ami, je ne vous écris que dans les occasions. Je suis si vieux et si malade qu’il n’y a plus moyen d’écrire pour écrire.

Voici un mémoire que j’ai été forcé de faire ; il s’agissait de l’honneur de la maison royale, de celui des lettres et de la vérité. Jugez de l’atrocité des calomnies ! Je vous prie d’envoyer ma lettre et un mémoire à M. de La Touraille ; ma lettre pour lui est tout ouverte ; vous savez que messieurs des postes ne permettent guère qu’on adresse, à ceux qui ont leur port franc, des paquets pour d’autres qu’eux. Il y a des entraves partout.

Je vous embrasse tendrement ; maman Denis en fait autant.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.