Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 6994

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Correspondance : année 1767GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 359).
6994. — À M. MOULTOU[1].
22 août 1767.

J’ai la fièvre, mon cher ami ; je ne puis vous dire qu’un mot. J’ai écrit à M. de Richelieu, il y a trois semaines, pour ces malheureux protestants qu’on accuse d’avoir été en masque chez un curé. Il m’a répondu que s’ils étaient innocents il leur donnerait toute sa protection.

Vous verrez par le mémoire ci-joint que je suis moi-même en guerre avec un protestant[2]. Je lui ai fait parler un peu vivement, de la part du roi, par M. de Gudane, commandant de la province de Foix.

J’ai lu aussi l’Ingénu. Il est, comme vous savez, de l’auteur du Compère Matthieu, et il faut qu’il en soit.

Je vous embrasse le plus tendrement du monde.

  1. Éditeur, A. Coquerel.
  2. La Beaumelle.