Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7140

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 495).
7140. — DE M. HENNIN[1].
À Genève, le 16 janvier 1768.

J’ai reçu par la poste, monsieur, le paquet que j’ai l’honneur de vous envoyer. Il était contre-signé, et comme j’en attends un de ce volume, j’ai enlevé en même temps les deux enveloppes. Je vous en fais mes excuses.

On dit que tout se calme ici ; il en est bien temps. J’ai la plus grande impatience de vous voir ; mais les chemins sont encore impraticables. Aucune nouvelle de Paris ni de Versailles, sinon qu’on commence à croire que les finances se rétabliront tandis que celles d’Angleterre se dérangent. Il vient de paraître un ouvrage assez court et fort bien fait sur ces dernières ; si vous vouliez le parcourir, je pourrais vous l’envoyer. Il m’a appris beaucoup de choses que j’étais souvent fâché de ne pas entendre.

Puisse la neige de vos montagnes faire bientôt place à la verdure, et puissé-je bientôt me promener avec vous sur votre belle terrasse !

  1. Correspondance inédite de Voltaire avec P.-M. Hennin, 1825.