Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7160

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 514).
7160. — À M. MOULTOU[1].
3 février 1768.

Mon cher philosophe. Enfin, après cinq ans de peines et de soins incroyables, la requête des Sirven fut admise au conseil, samedi 23 janvier, après un débat assez long, et le procès doit avoir été rapporté vendredi dernier 29, devant le roi.

Il n’est plus douteux que cette famille ne soit rétablie dans ses honneurs, dans ses biens, et que l’arrêt infâme qui la condamnait à la mort ne soit cassé comme celui des Calas.

Mon cher philosophe, il ne faut désespérer de rien. Mandez cette nouvelle à vos amis du Languedoc. Mais quand ce pauvre vieillard malade aura-t-il la consolation de vous revoir ?

  1. Éditeur, A. Coquerel.