Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7209

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 557).
7209. — DE M. HENNIN[1].
À Genève, le 16 mars 1768.

J’ai fait connaître vos intentions, monsieur, et on me presse de vous prier de mettre un prix à votre terre. Si je continue à me mêler de cette affaire, c’est bien plus pour ne pas désobliger des amis qu’avec le désir de réussir, du moins sur le pied proposé, car il me paraît impossible que vous habitiez Tournay l’hiver, et je suis bien sur d’ailleurs que Mme Denis serait au désespoir que vous vous gênassiez pour lui faire des rentes. Quoi qu’il en soit, monsieur, je vous prie de me mettre à portée de répondre aux personnes qui m’ont mis en jeu. Je pourrai un de ces jours aller causer avec vous sur cette affaire, et vous donner quelques idées d’arrangement qui vous paraîtront peut-être convenables à votre position et aux motifs qui vous déterminent.

On me mande que la reine est mieux, mais que la joie de ceux qui l’entourent pourrait bien n’être pas durable.

Je suis très-sensible, monsieur, aux témoignages de votre amitié, et rien ne me ferait plus de plaisir que de pouvoir vous donner chaque jour des preuves de mon tendre attachement.

  1. Correspondance inédite de Voltaire avec P.-M. Hennin, 1825.