Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7290

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 68).
7290. — À M. DUPONT.
Au château de Ferney, 20 juin.

J’ai compté, mon cher ami, sur votre protection auprès du sieur Roset, fermier ou régisseur de Richwir. Pourriez-vous avoir la bonté de me faire savoir quand et comment il veut me faire toucher au commencement de juillet les sept mille livres qu’il doit me faire compter tous les quartiers ? Il faut que dans cette affaire, où j’ai eu tant de peines, je vous doive toutes les consolations.

Je vous fais mes compliments sur la belle entrée de M. de Rochechouart et du parlement d’Aix dans Avignon[1], sur les acclamations du peuple, sur les fleurs dont les filles jonchaient les rues. Jamais sacrilège n’a été plus gai et plus applaudi. Mandez-moi, je vous en prie, si Mme Dufresney est encore souveraine des lettres à Strasbourg, et si je puis m’adresser à elle pour vous faire tenir un petit paquet. Comment vont vos affaires ? Êtes-vous content ? Je vous embrasse bien fort. V.

  1. Le 11 juin 1768.