Aller au contenu

Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 7952

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 133-134).
7952. — À M. TABAREAU[1].
9 juillet.

Je vous remercie de tout mon cœur, monsieur, des bonnes nouvelles que vous me donnez du succès de vos affaires ; vous savez combien je m’y intéresse. Je trouve le procès de messieurs des postes très-bon, et je ne suis pas sûr qu’ils le gagnent. Vous savez que tout est arbitraire, et que le parlement aime un peu à dégraisser tout fermier du roi.

Pour saint Billard et saint Grizel, j’opine au pilori. À l’égard du procès du parlement avec le roi, il est curieux ; nous attendons le dénoûment.

Je crois que rien ne pourra empêcher le factum de La Chalotais de paraître ; le public s’amusera, disputera, s’échauffera ; dans un mois tout finira ; dans cinq semaines tout s’oubliera.

Est-on encore, monsieur, dans l’usage de prendre des rescriptions des postes en payant à Paris au caissier qui ne soit pas un saint ? Mme Denis veut faire venir deux cents louis de Paris ; pourriez-vous les lui faire tenir par la poste, quand son beau-frère les aurait remis à Paris au bureau ? Mille tendres compliments à M. Vasselier. Votre très-humble, etc.

V., l’ancien bibliothécaire.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.