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Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8017

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Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 190).
8017. ‑ À M. SERVAN[1].
À Ferney, 4 septembre.

Monsieur, le vieux malade de Ferney présente ses respects au jeune malade de Grenoble qui est à Lausanne. Je souhaite que vous trouviez auprès de M. Tissot la santé que je ne cherche plus. Quand vous vous remettrez en route, souffrez que je vous offre du moins le repos et le régime dans ma retraite, où vous jouirez d’un air très-pur, et où vous ne mangerez que ce que vous ordonnerez.

Vous savez combien vos jours sont précieux à tous les hommes qui pensent. L’intérêt extrême que nous y prenons, ma nièce et moi, mérite que vous nous donniez la préférence sur les cabarets.

Ayez la bonté, monsieur, de nous faire avertir du jour de votre arrivée et du régime où vous êtes, afin que nous ne transgressions point les lois imposées par M. Tissot.

J’ai l’honneur d’être, avec les sentiments les plus respectueux et l’intérêt le plus vif, monsieur, votre, etc.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.