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Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8133

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Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 294).
8133. — DE M. HENNIN[1].
À Genève, le 20 décembre 1770.

Je ne vous ai rien mandé, monsieur, parce que personne ne m’a rien écrit de France, et que les nouvelles de ce pays-ci sont contradictoires. Je crois que les Anglais ont envoyé reprendre possession de l’île de Falkland, et il me paraît toujours bien difficile qu’on évite la guerre.

Il faut que, dans le projet d’édit envoyé au parlement, monsieur le chancelier ait été nommé : car les nouvelles publiques et particulières s’accordaient en ce point. On aura changé cet article au lit de justice.

M. Turretin, trésorier de la république, est à Turin, d’où j’ignore quand il reviendra, de sorte que peut-être sera-t-il difficile d’avoir l’acte que vous désirez. J’attends le premier syndic, à qui j’en remettrai la note, en le priant de me le faire expédier le plus tôt possible.

Vous savez sans doute qu’un auditeur est allé in fiochi défendre de jouer la comédie, au moment où l’on se préparait à jouer dans une chambre la seconde représentation de Mélanie.

Je salue les pauvres plaideurs, et leur souhaite toute prospérité.

  1. Correspondance inédite de Voltaire avec P.-M. Hennin ; 1825.