Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8441
Correspondance de Voltaire/1771
8441. — DU CARDINAL DE BERNIS[1].
À Rome, le …
Le pape, mon cher confrère, a très-bien pris vos plaisanteries en prose et en vers : c’est une preuve de la supériorité de son esprit, car, en général, les Italiens et les Romains modernes n’entendent pas trop la plaisanterie. Le pape donc voudrait que vous fussiez un peu plus saint que vous ne l’êtes ; mais, au surplus, il est flatté de votre estime, et désire sincèrement votre conservation pour l’honneur des lettres et de notre siècle. Ménagez votre santé, puisque le souverain pontife le veut, et que je le désire encore plus ardemment que le souverain pontife.