Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8710
Apparence
8710. — À M. MARIN[1].
14 décembre.
Vous avez raison, mon cher correspondant, de me dire que vous m’envoyez une espèce de livre ; c’est même une espèce de bibliothèque ; c’est une souscription pour la langue primitive et universelle[2] qui contiendra en plusieurs volumes in-folio tous les dictionnaires des langues qu’on a parlées et qu’on parle, pour revenir ensuite au grand dictionnaire de la langue primitive que tous les hommes doivent parler ; après quoi, nous ferons des tragédies et des comédies dans cette belle langue.
En attendant, je vous supplie dans la mienne de vouloir bien faire parvenir ma lettre à M. Saurin.
Est-il vrai que La Beaumelle est hors de Paris ? Vous ne savez peut-être pas s’il y a été.