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Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8710

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1772GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 248).
8710. — À M. MARIN[1].
14 décembre.

Vous avez raison, mon cher correspondant, de me dire que vous m’envoyez une espèce de livre ; c’est même une espèce de bibliothèque ; c’est une souscription pour la langue primitive et universelle[2] qui contiendra en plusieurs volumes in-folio tous les dictionnaires des langues qu’on a parlées et qu’on parle, pour revenir ensuite au grand dictionnaire de la langue primitive que tous les hommes doivent parler ; après quoi, nous ferons des tragédies et des comédies dans cette belle langue.

En attendant, je vous supplie dans la mienne de vouloir bien faire parvenir ma lettre à M. Saurin.

Est-il vrai que La Beaumelle est hors de Paris ? Vous ne savez peut-être pas s’il y a été.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Le Monde primitif, de Court de Gébelin.