Correspondance de Voltaire/1774/Lettre 9029
Apparence
9029. À M. MARIN[1].
12 janvier.
Eh bien ! où en est donc cette maudite affaire[2] dans laquelle vous ne deviez entrer pour rien du tout ?
Les deux dragons[3] ont un peu détourné les yeux du public, qui étaient fixés sur ce Beaumarchais.
On ne se soucie guère à Paris des procès qui se jugent vers le
Danube. Le roi de Prusse, qui a des officiers dans l’armée russe, m’a mandé que votre vizir Azem[4] a été complétement battu ; ainsi je ne crois pas qu’on en puisse douter.
Voulez-vous bien avoir la bonté de faire parvenir le petit paquet ci-inclus à M. de Thibouville ?
J’ai des procès aussi ; qui terre a guerre a, et souvent même qui terre n’a pas.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.
- ↑ L’affaire Beaumarchais.
- ↑ Voyez la lettre à Florian du 6 janvier.
- ↑ Marin a écrit une Histoire du sultan Saladin.