Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Garnier/8/1768/Octobre

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OCTOBRE
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1er octobre 1768.

Ce jourd’hui 1er octobre, l’an de grâce mil sept cent soixante-huit, moi soussigné, maître bavard en philosophie et en littérature, faiseur de feuilles chambreland, faisant plus de feuilles que personne, mais n’en tenant magasin que pour l’usage de quelques grands et augustes personnages de la partie septentrionale de l’Europe, ayant été sommé de comparoir par-devant messire Augustin Testart Dulys, conseiller du roi en ses conseils, lieutenant criminel au Châtelet de Paris, pour rendre témoignage sur aucuns faits résultants d’un procès criminel intenté à l’occasion d’un enlèvement arrivé, le 14 du mois passé, sur le théâtre de la Comédie-Française, entre sept et huit heures de relevée, je susdit soussigné me suis transporté à l’audience dudit magistrat, lequel j’ai trouvé siégeant d’un air un peu blême à côté de madame la lieutenante criminelle, son épouse ; et après avoir reçu de ladite dame quelques compliments flatteurs sur la réputation de véracité et de probité dont je jouissais dans mon quartier, et lui avoir reconnu par contre de beaux yeux noirs, ensemble des manières fort aimables, j’ai fait et signé la déposition suivante, laquelle je déclare exacte et conforme à la vérité dans toute son étendue.

Interrogé si j’avais quelque connaissance d’un rapt fait par violence en présence du public, le 14 du mois dernier, sur le théâtre de la Comédie-Française, j’ai dit qu’audit jour je m’étais transporté sur les cinq heures du soir à l’hôtel des Comédiens ordinaires du roi, pour assister à une représentation des Femmes savantes, comédie d’un nommé Molière, lequel, au dire d’aucuns, en valait bien un autre ; suivie de la première représentation de Laurette, comédie nouvelle en vers et en deux actes.

Interrogé si je connaissais le père de cette Laurette, j’ai dit que j’avais ouï dire qu’il s’appelait M. du Doyer de Gastel, jeune homme que je croyais avoir rencontré, il y a quelques années, dans une maison où l’on m’avait assuré qu’il était pauvre, honnête, de bonnes mœurs, fort amoureux en outre, mais en tout bien et en tout honneur, de la demoiselle d’Oligny, jeune actrice du Théâtre-Français, mais vertueuse et sage ni plus ni moins qu’une religieuse, à la gloire de laquelle mondit sieur du Doyer avait même composé jadis une épître en vers, dont je me souvenais avoir pris lecture dans le temps et orné mes feuilles, sans pouvoir dire si elle en valait la peine.

Interrogé si c’était là tout ce que je savais de M. du Doyerde Gastel, j’ai répondu : « Tout, » n’étant pas obligé de me souvenir de rien à son sujet.

Interrogé si je le croyais seulement homme pauvre ou en même temps pauvre homme, j’ai dit qu’il n’appartenait qu’à la cour, vérification préalablement faite des pièces du procès, de statuer sur cette question ce que de droit.

Interrogé si, avant d’assister à la représentation, j’avais eu quelque connaissance de ce qui devait s’y passer, j’ai dit que je me rappelais avoir lu le conte de Laurette parmi les Contes moraux de maître Marmontel, de l’Académie française, et de l’avoir trouvé un des meilleurs dudit maître, quoiqu’il me parût avoir le défaut général de ses contes, savoir : celui d’être trop long et de manquer de sentiment toujours, et souvent de naturel et de vérité ; qu’au surplus, crainte d’indigestion, je n’avais lu qu’un très-petit nombre de ces Contes moraux.

Interpellé de m’expliquer sur cette crainte d’indigestion à l’occasion d’un recueil dont le succès a été si général, et qui a passé plus de six mois sur la toilette de madame la lieutenante criminelle, j’ai dit que chacun avait ses idées, que j’avais tort sans doute, mais que j’étais plus difficile sur ce genre qu’un autre ; que j’y voulais trouver le plus grand naturel, une facilité et une grâce singulières dans le style, point d’emphase, point d’efforts, point d’échafaudage, point de longueurs, rien de lourd, rien d’alambiqué, rien de tiré par les cheveux ; qu’il fallait que je visse clairement que l’auteur s’est amusé lui-même en voulant m’amuser ; qu’en un mot certain faiseur de contes, appelé Voltaire, m’avait dégoûté de tous les autres, et que je me réservais de me pourvoir, en temps et lieu, par-devant la cour, en dommages et intérêts contre ledit Voltaire, à cause du dégoût qu’il m’avait donné pour la plupart des maîtres de sa communauté. Qu’au demeurant j’étais persuadé que les mies et les bonnes en charge feraient bien de substituer les Contes moraux de maître Marmontel aux contes avec lesquels elles étaient en usage d’endormir les enfants, parce que ces contes étaient plus sensés, qu’il y était question de vertu et d’autres bonnes choses auxquelles on ne fait pas mal d’accoutumer les oreilles de bonne heure ; que, d’ailleurs, les personnages des susdits Contes moraux étaient presque aussi bavards que les mies et moi, ce qui plaisait beaucoup aux enfants, lesquels aiment en général les bavards.

Interrogé comment un conteur vertueux, tel que M. Marmontel, a pu donner lieu au scandale public qui fait l’objet de ce procès, j’ai dit que ce scandale me paraissait le fait de la comédie de Laurette, et non du conte de Laurette ; qu’en conséquence le sieur du Doyer de Gastel m’en paraissait seul responsable.

Interpellé de m’expliquer sur les personnages de sa pièce, lesquels sont principalement entrés dans les vues criminelles de cet auteur, et en partageant son tort ont excité contre eux le cri public, j’ai dit que, pour ne faire tort à personne dans une affaire aussi grave, je me trouvais obligé de m’expliquer sur chacun séparément.

Interrogé si, d’abord, le lieu même ne m’avait pas paru suspect, j’ai dit que j’avais reconnu le jardin du château de Clancé, où Mme de Clancé, femme de la cour et du bon ton, donnait ces bals champêtres auxquels elle avait coutume d’admettre les jeunes filles et les garçons du village ; qu’à la vérité ces bals avaient fourni l’occasion au jeune comte de Luzy de voir Laurette et de concevoir une forte passion pour elle, mais que ce n’était pas la faute de Mme de Clancé ; que son bal avait été fort beau ce 14 du mois passé, jour qui avait eu des suites assez sérieuses pour exciter l’attention de la cour ; que les Comédiens ordinaires du roi avaient prêté pour ce jour-là, et leurs danseurs, qui sont très-mauvais, et leurs plus jolies actrices, lesquels, représentant les uns les gens du château, les autres les gens du village, avaient formé pêle-mêle un bal champêtre ; qu’il y avait eu dans le fond sur une terrasse élevée un buffet garni de toutes sortes de rafraîchissements, et que le lieu même du bal, sur le devant en deçà de la terrasse, s’était trouvé entouré de canapés de bois et de chaises de jardin, les dernières vulgairement et vilainement appelées pelles-à-cul ; qu’ainsi rien n’avait manqué à la commodité et aux agréments de ce bal, où Mme de Clancé, représentée par Mme Préville, n’avait pas dédaigné de danser elle-même une contredanse avec tout le village.

Interpellé de dire librement ma façon de penser sur Mme de Clancé, j’ai dit qu’elle m’avait paru jouir d’une très-mince considération dans le parterre, dont beaucoup de membres étaient d’avis qu’elle n’aurait pas dû paraître à son bal.

Interrogé s’il n’y avait rien à dire sur sa conduite, j’ai dit : Rien, excepté sa liaison avec le comte de Luzy, à qui elle avait permis de lui dire ce que sûrement bien des gens voudraient dire à madame la lieutenante criminelle, mais ce qu’elle n’écoute sans doute que de la bouche de monsieur le lieutenant criminel.

Interrogé à voix basse par ledit magistrat pourquoi je disais sans doute, j’ai demandé la permission de le supprimer.

Interrogé si j’avais remarqué que la liaison de Mme de Clancé et du comte de Luzy avait choqué, j’ai dit que je le croyais, d’autant que ce jeune homme n’avait que sa passion pour Laurette en tête, et que Mme de Clancé paraissait femme à se consoler aisément de la perte d’un amant par l’acquisition d’un autre ; que seulement tout le monde eût désiré qu’il n’eût pas été question ni de Mme de Clancé, ni de son amour.

Interpellé de faire ma déposition sur cette allemande dansée à ce bal par une parente du comte de Luzy avec un homme qui avait l’air du suisse de la comédie, j’ai dit qu’il y avait dans cet énoncé plusieurs erreurs capitales. Que, premièrement, la petite paysanne qui avait dansé l’allemande s’appelait Mlle Luzy, de son nom de foyer, et exerçait sur le théâtre l’emploi de soubrette ; qu’elle n’était aucunement parente du comte de Luzy, qui portait au foyer le nom charmant de Molé ; que cette Mlle Luzy, fort jolie et fort bête, avait dansé une allemande avec un grand flandrin qui se dit neveu de Mme Préville, et à qui un baudrier de suisse ne siérait pas mal ; que cette allemande et ses différents tournoiements avaient duré, à la montre, près d’une demi-heure ; qu’aucuns avaient à la vérité trouvé cette danse fort indécente, mais que d’autres avaient été moins rigides, et avaient même assuré que c’était de toutes les scènes de la pièce la plus éloquente, et celle dont le discours les avait le moins ennuyés.

Interrogé si Laurette n’avait pas paru à ce bal, j’ai dit qu’elle y était venue, représentée par Mlle d’Oligny ; mais qu’apparemment ne sachant pas danser, elle n’avait fait que regarder les contorsions de sa camarade Luzy.

Interrogé si le comte de Luzy avait formé alors quelque projet d’enlèvement, j’ai dit qu’il avait seulement fait promettre à Laurette de venir le trouver dans le jardin après le bal à l’entrée de la nuit, et que cette pauvre innocente, très-amoureuse du jeune comte et ne se connaissant pas en dangers, s’était trouvée exacte au rendez-vous.

Interpellé de dire toute vérité sur la manière dont l’enlèvement qui a causé un si grand scandale dans le parterre s’est effectué, j’ai dit que Laurette est venue, que le comte de Luzy l’a conjurée longtemps de le suivre, qu’elle n’en a voulu rien faire, mais qu’à la fin elle s’est placée sur une pelle-à-cul pour s’évanouir ; qu’alors le nommé Morel, domestique, était venu dire au comte que son carrosse était prêt à la grille ; que le comte de Luzy lui avait demandé des eaux de senteur pour faire revenir cette pauvre Laurette, mais que Morel, plus avisé, avait emporté la pelle-à-cul, ensemble Laurette évanouie, de sorte que son maître n’avait eu d’autre parti que de le suivre.

Interrogé si je connaissais ce Morel, j’ai dit que je le connaissais sous le nom de Préville, comme un grand acteur, mais que je ne voulais avoir aucune liaison avec lui sous le nom de Morel, quoique ce soit un valet sentencieux, et que le parterre ait eu la bonté d’applaudir ce vers de sa facon :

L’amour-propre est causeur, mais l’amour est discret.

Interrogé si le tumulte excité par cet enlèvement avait été général, j’ai dit qu’il m’avait paru universel ; mais que j’avais ouï dire depuis que l’auteur seul, dans sa loge, s’était écrié à chaque vers : Ah ! que c’est beau ! et lorsqu’il avait entendu les huées du parterre, il n’avait cessé de dire dans son trou : Doucement ! messieurs, paix donc, messieurs ! ne perdons rien…

Interrogé si je ne trouvais pas cet enlèvement très-indécent, très-scandaleux, contraire aux bonnes mœurs et à la police, j’ai dit que si le comte de Luzy, séduit par son valet Morel, a pu se porter à cette extrémité, il avait bien réparé sa faute en donnant des preuves incontestables de bonne conduite dans le second acte ; que d’abord Laurette, arrivée dans l’appartement de son amant, et revenue de son évanouissement du jardin sur les trois heures du matin, n’avait voulu ni se déshabiller, ni se coucher ; que le comte de Luzy, de son côté, avait passé l’entr’acte et le reste de la nuit à faire une toilette superbe, afin de pouvoir sortir de grand matin ; qu’il était en effet sorti au commencement du second acte, et qu’il n’était plus revenu qu’à la fin de la pièce, lorsque Laurette est déjà retrouvée par son père ; de sorte que tout le monde est demeuré convaincu que ce jeune homme est plus sage qu’il n’en a l’air, et qu’il n’a pas enlevé sa maîtresse pour la mettre à mal, ni même pour passer son temps avec elle.

Interrogé si je croyais réellement qu’il n’était rien arrivé de fâcheux à Laurette pendant cette nuit fatale, j’ai dit que je le croyais, et que je mettrais ma main au feu ; que je suppliais la cour de vouloir bien considérer ce fait avec sa perspicacité ordinaire, parce qu’il me paraissait tendre à la décharge du sieur du Doyer, et établir à son profit une différence essentielle entre lui et maître Marmontel le conteur, lequel, plus accoutumé au train de Paris, faisait vivre sa Laurette avec le comte de Luzy au moins six mois dans le désordre et dans le scandale, là où le sieur du Doyer, se repentant incontinent de la violence de son rapt, préserve sa vertueuse Laurette de toute autre contusion, dam et dommage, et, ne pouvant nous garder six mois à la Comédie, fait arriver le père dans la matinée même qui succède à cette nuit orageuse, et garantit ainsi Laurette, par un trait qui fait honneur à son cœur, de la qualité ignominieuse de fille entretenue : sans compter qu’ayant poussé la générosité et la prévoyance jusqu’à créer d’avance Basile gentilhomme, il sauve au comte de Luzy le désagrément de faire une mésalliance, en quoi il s’était sûrement flatté d’avoir fait un coup de maître.

Interpellé de dire à quoi le sieur du Doyer a employé le second acte de la pièce, puisque je croyais pouvoir répondre de l’entr’acte, et que le comte de Luzy a le bon procédé de sortir dès le commencement du second acte et de fuir ainsi prudemment l’occasion qui, comme on sait, fait le larron, j’ai dit que tout s’était passé aux yeux du parterre avec beaucoup de circonspection ; que le comte de Luzy avait établi Mlle Faniez, jolie actrice, comme femme de chambre auprès de Laurette ; qu’à la vérité je soupçonnais le sieur du Doyer d’avoir voulu donner des mœurs suspectes à cette chambrière, mais qu’en tout cas, le mauvais comme le bon de son rôle n’avait pu faire aucun effet à cause des huées interminables du parterre ; que cette pauvre fille s’était même mise à pleurer, voyant qu’elle ne pouvait se faire écouter.

Interrogé si, n’ayant pu se faire entendre, elle n’avait fait aucune action contraire aux bonnes mœurs, j’ai dit : Aucune, excepté de charger les oreilles de Laurette de deux pendeloques de diamants, de l’obliger de se mettre à une toilette magnifiquement garnie, de la barbouiller de rouge, quoique Mlle d’Oligny ne lui en eût pas mal mis, et de pisser enfin dans ses propres jupes, de dépit et de douleur de la réception que le sieur du Doyer lui avait procurée de la part du parterre, aux galanteries duquel son joli minois l’avait de tout temps accoutumée.

Interrogée si le sieur du Doyer n’avait aucun autre reproche à se faire, j’ai dit qu’il avait, à la vérité, malicieusement induit le comte de Luzy à envoyer à Laurette, pendant sa toilette, Mme Benjamin, couturière, représentée par la maussade Lachassaigne, laquelle me paraissait assez digne d’un logement à la Salpêtrière ; qu’elle était venue pour prendre mesure à Laurette, devant lui fournir plusieurs robes superbes par ordre de M. le comte ; qu’elle avait aussi tiré une chanson de sa poche, et qu’elle l’avait donnée à chanter à Mlle Faniez, laquelle, s’obstinant de la chanter malgré les huées terribles du parterre, avait prolongé la toilette d’une demi-heure, mais que le parterre ne s’en était pas aperçu, parce que la mesure de la couturière l’avait mis de très-bonne humeur, et que pendant la chanson il n’avait cessé de crier : la Bourbonnaise ! la Bourbonnaise !

Interrogé si je croyais que le sieur du Doyer, en composant sa comédie de Laurette, aurait voulu mettre le sujet de la Bourbonnaise sur le théâtre, j’ai dit que, vivant dans la retraite, je n’étais pas bien au fait de l’histoire de la Bourbonnaise ; qu’en effet on entendait chanter ses louanges dans toutes les rues de Paris, et que le peuple l’avait prise en affection autant que le célèbre Ramponeau ; que s’il faut s’en rapporter à la chanson, cette Bourbonnaise était la fille d’un honnête ouvrier de Paris, laquelle, s’étant laissé débaucher par un godelureau, s’était établie dans un autre quartier ; et, vivant avec son amant dans le luxe, s’était donnée dans ce quartier pour une fille de condition du Bourbonnais ; mais que son père, l’ayant découverte, l’avait fait enlever par ordre de la police et enfermer dans une maison de correction ; que cette aventure, qui faisait depuis trois mois les délices du peuple de Paris, en sorte qu’il appelait maintenant toutes les filles d’affaire et d’autre des Bourbonnaises, avait en effet une si grande affinité avec l’histoire de Laurette que le parterre lui-même s’y est trompé, mais qu’après tout c’était au sieur du Doyer à déclarer ses intentions à cet égard.

Interrogé si je n’avais plus à rien dire dans cette affaire importante, j’ai dit : Rien, sinon que je trouvais à madame la lieutenante criminelle de fort beaux yeux.

Interrogé si je pouvais en conscience certifier véritable tout ce que je venais de déposer, j’ai dit que je le certifiais, à condition de ne pas relire ma déposition, laissant cette lecture aux risques et périls d’un chacun s’il s’en trouvait d’assez hardi pour l’entreprendre ; et ai signé en priant la cour d’user de clémence envers le, ou les coupables.

Et moi retiré, la cour faisant droit sur la dénonciation et sur l’appel interjetés sur cri public par le procureur général du roi, sur un enlèvement fait nuitamment, le 14 septembre 1768, sur le théâtre de la Comédie-Française, a mandé le sieur du Doyer de Gastel à la barre, pour être admonesté sur le scandale par lui donné au public assemblé, ensemble les platitudes et autres misères de sa pièce, et l’a mis au surplus hors de cours et procès. Enjoint audit sieur du Doyer de ne pas récidiver, sous peine d’être poursuivi extraordinairement, et de faire amende honorable devant l’hôtel des Comédiens ordinaires du roi, ayant écriteau devant et derrière avec ces mots : Enleveur de filles innocent, et fauteur d’enlèvements inutiles. Lui défend de composer, imprimer, débiter, faire jouer aucune pièce de théâtre pendant l’espace et le terme de dix ans. Lui enjoint de garder son ban. Le renvoie au surplus, pour purger son décret et autres accusations, par devant le lieutenant criminel du Châtelet de Paris ; met au surplus les parties sifflées et les parties ennuyées hors de cours et procès. Fait au Palais, ce 1er octobre 1768.

Signé : Dufranc ; collationné, Duregard.