Cycle/À Marie

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CycleAlphonse Lemerre, éditeur4 (p. 222).
À MARIE


Restez inconnue, ô Marie !
À filer loin du bourg près de votre foyer,
Toute au soin de la métairie
Et des fils que le ciel voulut vous envoyer.
Mais riez avec moi d’une méprise étrange :
Une fée au teint noir fut prise pour un ange,
Pour vous, ô fleur du Scorf, ô perle de l’Ellé !
Légère comme l’hirondelle.
Lorsque enfants nous courions pieds nus, le long du blé.
Vous que l’amour fait immortelle !