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Démêlés du Comte de Montaigu/Chapitre V

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V

comment j.-j. rousseau apprécie les qualités de l’ambassadeur

… Pour un homme sans expérience auprès d’un ambassadeur qui n’en avait pas davantage, et dont, pour surcroît, l’ignorance et l’entêtement contrariaient comme à plaisir tout ce que le bon sens et quelques lumières m’inspiraient de bien pour son service et celui du roi. Ce qu’il fit de plus raisonnable fut de se lier avec le marquis de Mari, ambassadeur d’Espagne, homme adroit et fin, qui l’eût mené par le nez s’il l’eût voulu, mais qui, vu l’union d’intérêt des deux couronnes, le conseillait d’ordinaire assez bien, si l’autre n’eût gâté ses conseils en fourrant toujours du sien dans leur exécution. La seule chose qu’ils eussent à faire de concert était d’engager les Vénitiens à maintenir leur neutralité.

L’opinion de ses supérieurs, tels que d’Argenson, Amelot, et de ses collègues tels que M. de Seneterre, ambassadeur à Turin, MM. de Joinville, de l’Hôpital, de Castellane, prouve que le comte de Montaigu avait, à défaut d’expérience, un sens diplomatique juste et droit. Dès son entrée en fonctions il s’était fait une idée exacte des tendances de la république de Venise. Le 21 septembre 1743, il écrivait au ministre Amelot : « En général les inclinations nous sont contraires, et cela se voit par la froideur avec laquelle s’y débitent les nouvelles favorables[1], au lieu que les mauvaises s’y répandent et grossissent comme un torrent[2]. »

L’exemple venant d’en haut était suivi par le peuple, qui ne cachait pas ses opinions gallophobes. Plusieurs fois, les domestiques de l’ambassadeur furent insultés dans Venise[3] ; une scène incroyable se passa même dans le port de Malamocco ; on en douterait si le procès-verbal de l’incident n’avait été déposé à la chancellerie de notre consulat[4]. À Venise, où l’on n’aimait ni la France ni les Français[5], l’opinion générale entraînait les esprits vers l’Autriche. Le Sénat était en immense majorité inféodé à la politique de cette puissance : plusieurs de ses membres poussaient l’attachement jusqu’au fanatisme : tels Capello[6], ambassadeur à Londres ; Erizzo[7], ambassadeur à Vienne ; Tron, ambassadeur à Versailles. Cette affection n’était fondée que sur leurs craintes. Dans une pareille situation, ajoute Jean-Jacques, la seule tâche politique de l’ambassadeur était d’engager les Vénitiens à la neutralité. Malheureusement les ministres des affaires étrangères qui se succédèrent à Versailles de 1743 à 1748 ne partageaient pas ces vues ; ils auraient voulu une franche sympathie au lieu d’une simple indifférence, et ils refusaient de croire l’ambassadeur quand il parlait de cette neutralité[8].

Cependant les avis qu’il transmettait à Versailles n’avaient rien d’invraisemblable et concordaient avec ceux des diplomates qui connaissaient bien la République [9]. Cette défiance du ministère, blessante pour le comte de Montaigu, le mettait dans un singulier embarras ; il redoutait à chaque instant que le Sénat, devant les hésitations du roi de France, ne se jetât dans les bras de l’Autriche[10]. C’est justement pour avoir trop bien compris qu’il n’y avait rien à espérer de la République de Venise, sinon sa neutralité apparente, que le comte de Montaigu fut blamé par d’Argenson. Ainsi le reproche de Jean-Jacques tombe à faux.

Outre ces critiques d’ordre général, le ministre a pu en adresser d’autres d’une nature plus spéciale. Il est intéressant de les signaler, en même temps que les passages de la correspondance qui en forment le commentaire. Nos agents diplomatiques, on le sait, touchaient, en sus de leur traitement, des fonds secrets pour se procurer des renseignements confidentiels sur les puissances auprès desquelles ils étaient accrédités. Or le roi supprima ces fonds secrets. Cette question sera traitée à propos du rappel du comte de Montaigu.

Jean-Jacques le félicite d’autre part de s’être lié avec le marquis de Mari. Cette entente n’était point cependant indiquée à l’ambassadeur par ses instructions, bien au contraire. Le ministère semblait animé d’une sorte de défiance à l’égard de l’Espagne.

L’ambassadeur était prié d’user de la plus grande réserve vis-à-vis de l’infant don Philippe, dans le cas où il le rencontrerait à son passage en Savoie ; et si le prince lui adressait des questions indiscrètes au sujet de sa mission à Venise, il répondrait que là comme ailleurs le roi se préoccupait uniquement des intérêts de la famille royale.

Enfin le comte de Montaigu devait maintenir les Vénitiens dans la neutralité. Mais l’ambassadeur comprit vite qu’une action commune des représentants de la maison de Bourbon était nécessaire, ne fût-ce que pour faire croire au Sénat que l’entente des deux gouvernements et de leurs armées était complète.

Jean-Jacques aurait pu observer d’ailleurs que pour un ambassadeur inexpérimenté, aussi bien que pour un diplomate de carrière, il n’y avait pas alors d’autre moyen de prendre position[11].

Si les représentants des couronnes étaient, d’ordinaire, aimablement accueillis dans les cours européennes, à Venise, en revanche, on ne leur témoignait que de l’hostilité. On les honorait de fêtes brillantes[12], mais les nobles ne pouvaient avoir aucun commerce avec eux ; on ne les saluait pas[13], et pour les tenir à distance du siège du gouvernement on leur défendait de résider dans les environs de la place Saint-Marc. Voués ainsi à l’isolement, les ministres ignoraient à peu près toutes choses, et pour obtenir des nouvelles ils recouraient à des agents, quelquefois à des prêtres, moines ou religieux, sources d’informations très sujettes à caution.

Si encore il eût pu compter sur les Français établis à Venise ; mais c’étaient pour la plupart des gens douteux[14], émigrés, ayant eu maille à partir avec la justice. Le comte de Montaigu n’avait qu’un sage parti à prendre : se conformer aux instructions ministérielles et faire cause commune avec le marquis de Mari, qui était un parfait galant homme.

La liaison, aussi facile qu’agréable, permit aux deux diplomates d’unir leurs efforts pour exécuter les ordres de leurs cours.

Ceux-ci ne manquaient pas de protester de leur fidélité à l’observer, tandis qu’ils fournissaient publiquement des munitions aux troupes autrichiennes, et même des recrues, sous prétexte de désertion. M. de Montaigu qui, je crois, voulait plaire à la République, ne manquait pas aussi malgré mes représentations, de me faire assurer, dans toutes ses dépêches, qu’elle n’enfreindrait jamais la neutralité.

Rousseau vise ici directement les rapports de l’ambassadeur avec les secrétaires d’État aux affaires étrangères ou leurs administrations.

De 1743 à 1748, le comte de Montaigu eut successivement à correspondre avec trois ministres : Amelot, le marquis d’Argenson et le marquis de Puyzieulx. Avec Amelot, qui n’était que l’auxiliaire de Fleury, ses rapports furent plus que courtois, à en juger par la correspondance du chevalier de Montaigu, étonné lui-même de tant de bon vouloir chez un ministre. (Lettre du 30 novembre 1743, de Versailles.)

La correspondance officielle du marquis d’Argenson et de l’ambassadeur devait naturellement se ressentir de la divergence qui existait entre les vues du secrétaire d’État et celles de son agent. Les lettres du marquis à l’ambassadeur (8 décembre 1744, 6 et 16 mars 1745) ne cachent pas le dépit qu’il éprouve à ne rencontrer à Venise qu’une indifférence peu sympathique au lieu de l’alliance qu’il espérait. La déconvenue de d’Argenson n’était imputable qu’à lui-même. (Voir Le duc de Broglie et le marquis d’Argenson, I, 125.)

Au milieu de 1745, le comte de Montaigu signale à d’Argenson un changement d’attitude très notable de la part du Sénat de la République tendant à un rapprochement avec la France. Le ministre s’en étonne. Le comte lui fit observer que c’était le résultat de la bataille de Fontenoy ; que rien ne valait une belle victoire pour modifier la conduite du gouvernement vénitien (12 juin 1745). Le ministère affecta une sorte de dédain pour la diplomatie vénitienne (lettre du 30 mars 1745), et pour la politique italienne, qui ne lui réservait que des déboires (duc de Broglie, ouvrage cité, I, 189, etc.). D’ailleurs le désaccord entre le ministre et son agent ne portait que sur ces points. Leurs rapports ordinaires étaient des plus cordiaux. À la suite des fêtes superbes que le comte de Montaigu donna à Venise à l’occasion du mariage du dauphin, d’Argenson exprima toute sa satisfaction et montra au roi le compte rendu du Mercure (lettre de l’abbé Alarv, 12 juin 1744). Une autre lettre de l’abbé (7 mars 1745), et les lettres du marquis lui-même (26 janvier, 7 septembre 1745) dénotent la même sympathie et la même confiance.

D’Argenson montra encore une grande condescendance vis-à-vis du comte de Montaigu dans la forme où il lui adressa des reproches en 1745, pour avoir dépassé sa pensée dans un mémoire présenté au Sénat[15]. Le fait se renouvela la même année à propos de la note où le comte transmettait le total de ses dépenses secrètes pour le premier trimestre de 1745. Cette note avait été gravement majorée, à l’insu de l’ambassadeur, il est vrai, par son secrétaire, le successeur de Jean-Jacques ; aussi le comte de Montaigu, qui ignorait ses torts, s’emporta violemment. Il ne ménagea plus ses critiques à d’Argenson (lettre du 2 avril 1746) ; le marquis eut l’idée de relever de ses fonctions un envoyé si indépendant (19 avril), mais il réfléchit qu’on lui devait beaucoup d’argent, et, le 23, il le rassura par un avis rempli de bienveillance, disant qu’il n’avait jamais blâmé que la forme et non le fond de ses dépêches.

Évidemment Jean-Jacques n’a pas connu les relations du marquis d’Argenson et de son ambassadeur, ou, s’il les a connues, il ne les a pas présentées sous leur véritable jour. Il est inutile de parler des rapports du comte avec Puyzieulx : elles sont postérieures au départ de Jean-Jacques, qui n’a pu en avoir aucune connaissance : nous verrons d’ailleurs ce qu’il faut penser du passage des Confessions où il est question du rappel du comte de Montaigu.

L’entêtement et la stupidité de ce pauvre homme me faisaient écrire et faire à tout moment des extravagances dont j’étais bien forcé d’être l’agent, puisqu’il le voulait, mais qui me rendaient quelquefois mon métier insupportable et même presque impraticable.

Les lettres de Rousseau lui-même prouveraient le contraire. Comment concilier cette appréciation avec celle que Jean-Jacques portait sur son maître en 1744, les éloges qu’il lui décernait, et le bonheur qu’il éprouvait de se voir à Venise ? (Pages 24 et 199.)

Il voulait absolument que la plus grande partie des dépêches au roi et celle des ministres fût en chiffres, quoique l’une et l’autre ne contint absolument rien qui demandât cette précaution. Je lui représentai qu’entre le vendredi qu’arrivaient les dépêches de la cour et le samedi que partaient les nôtres il n’y avait pas assez de temps pour l’employer à tant de chiffres et à la forte correspondance dont j’étais chargé pour le même courrier.

Il trouva à cela un expédient admirable, ce fut de faire dès le jeudi la réponse aux dépêches qui devaient arriver le lendemain.

Cette idée lui parut même si heureusement trouvée, quoi que je pusse lui dire sur l’impossibilité, sur l’absurdité de son exécution, qu’il en fallut passer par là ; et tout le temps que j’ai demeuré chez lui, après avoir tenu note de quelques mots qu’il me disait dans la semaine à la volée, et de quelques nouvelles triviales que j’allais écumant par ci par là, muni de ces uniques matériaux, je ne manquais jamais le jeudi matin de lui porter le brouillon des dépêches qui devaient partir le samedi, sauf quelques additions ou corrections que je faisais à la hâte sur celles qui devaient venir le vendredi et auxquelles les nôtres servaient de réponses. Il avait un autre tic fort plaisant et qui donnait à sa correspondance un ridicule difficile à imaginer : c’était de renvoyer chaque nouvelle à sa source au lieu de lui faire suivre son cours.

En feuilletant la correspondance de l’ambassadeur, on s’aperçoit que ces passages ne sont pas si nombreux ni si considérables. Ce n’est là qu’une mauvaise plaisanterie qui put trouver son origine dans l’obligation où, par ce temps de guerre, était l’ambassade de profiter de tous les courriers en partance. Comme les dépêches de Versailles parvenaient le plus souvent en retard, presque à la veille du départ du courrier, il était nécessaire de préparer avant leur arrivée des canevas de réponses, correspondant à des questions faciles à prévoir. Il en était de même pour la correspondance avec les États dont les communications étaient coupées par les belligérants. La condamnation de Rousseau ressort d’ailleurs de l’importance des renseignements communiqués par le comte de Montaigu, et des lettres échangées avec les autres ministres de France en Italie : à Gênes, M. de Joinville ; à Naples, le marquis de l’Hôpital ; à Rome, l’archevêque de Bourges et l’abbé de Canillac.

  1. Lettre de l’ambassadeur à Amelot, le 4 avril 1744.
  2. En effet, les Vénitiens apprirent avec plaisir, en avril 1744, la nouvelle, inexacte d’ailleurs, que la flotte française avait été battue dans la Méditerranée par l’amiral anglais. Notre succès à Fontenoy leur causa une sensible déconvenue (lettre du comte de Montaigu au marquis d’Argenson. 12 juin 1745 ; en juillet 1747, la défaite et la perte de l’escadre de M. de Jonquières furent accueillies par d’inconvenantes réjouissances (lettre de l’ambassadeur à M. de Puyzieulx, 15 juillet 1747).
  3. Le 19 octobre 1743, l’ambassadeur écrit à son collègue, le marquis de Mari, en le priant d’informer le procurateur Eino de l’insulte qui a été faite l’avant-veille « à un de mes valets de pied au port de Saint-Félix, par un gondolier du trajet nommé Pierre Fortuni, qui, refusant de le passer d’abord, le passa enfin, le traittant mal de paroles, me mettant et la nation en jeu dans ses discours insolens. Comme cela s’est passé publiquement, je désirerois une punition proportionnée à l’insulte. Je voudrois bien ne pas présenter au Sénat un mémoire pour une affaire de cette nature. Je l’ai vérifiée, mon domestique n’a pas tort, et vous savez que mon intention n’est pas d’avoir des insolens dans ma maison ».
  4. Ce procès-verbal a été envoyé avec une lettre du comte de Montaigu au marquis de Puyzieulx, le 22 décembre 1747.
  5. Il en était de même dans toute l’Italie. Notre chargé d’affaires à Bologne, Beroaidi, remercie, le 31 juillet, le comte de Montaigu des nouvelles consolantes qu’il lui a communiquées. « Opportunamente mi gingneranno sempre le nuove che Vostra Eccellenza mi graziera per consolare i Francesi che sono in Bologna abbatuti dalle solite loro milantarie. » À Rome la populace célébra l’élection du grand-duc de Toscane à l’empire par une manifestation antifrançaise. (Lettre de l’archevêque de Bourges à l’ambassadeur, 2 septembre 1745.)
  6. M. de Saint-Marc Girardin a fait de Capello un ambassadeur à Vienne ; l’erreur a été déjà relevée par M. Ceresole (ouvr. cité, p. 145.)
  7. M. de Castellane, notre ministre à Constantinople, raillait spirituellement le chevalier Erizzo dans une lettre à l’ambassadeur, du 15 novembre 1744 : «… Connoissant comme je fais son attachement pour la maison d’Autriche, il iroit à Vienne, je ne dis pas sans caractère, mais nud-pied s’il le falloit pour obliger cette puissance. »
  8. Lettres du marquis d’Argenson à l’ambassadeur, 8 décembre, 9 et 16 mars 1745, etc.
  9. Le 2 novembre 1743, le marquis de Mari écrivait au prince de Campo Florido, ambassadeur d’Espagne à Versailles : « À l’égard de la République, elle n’a jusqu’ici rien fait qui ne soit conforme à une exacte neutralité. » Le maréchal de Belle-Isle, dans une lettre au comte de Montaigu (21 novembre 1745), exprime la conviction que les Vénitiens resteront neutres. Notre ministre de Florence, Lorenzi, écrivant à l’ambassadeur le 15 janvier 1746, lui annonce que, d’après ce que lui a révélé un noble Vénitien, la République gardera la neutralité, mais qu’il en serait autrement si le Mantouan était attaqué.
  10. Lettre de l’ambassadeur au marquis d’Argenson, 17 avril 1743 — Lettres de l’ambassadeur au roi, 2 janvier et 13 août 1746.
  11. « Personne n’ayant plus envie de bien faire que moy, et de mériter vos bonnes grâces et votre protection. » (Lettre du comte de Montaigu à Amelot, 31 août 1743.)
  12. On aurait pu reproduire d’après un tableau de famille et une lettre de l’ambassadeur une de ces fêtes données au comte de Montaigu.
  13. « Pas un noble n’a de commerce avec les ambassadeurs ; cela est porté à un point qu’ils ne sont salués ni par les hommes ni par les femmes, et ne reçoivent nuls honneurs dans l’État de la République… » (Lettre sans date du comte de Montaigu à N.)
  14. « Il y a (à Venise, plusieurs Français qui y sont depuis longtemps, qui y vivent d’industrie, sortis de France pour éviter les châtiments que les différentes espèces de fautes qu’ils ont faites leur ont fait mériter… il y en a un… ici… qui, après s’être sauvé de France, s’est sauvé de la cour de Vienne, s’est mis ici sur le pied d’un espion de tout ce qui s’y passe et fait les gazettes. Comme il est Français, il se croit obligé de voir les ambassadeurs… je l’ai trouvé lié avec tous les fripons dont je vous parle, et en le traitant honnêtement, je luy ay fait sentir que le roi me donnant l’autorité d’en chasser tous les aventuriers de Français qui y viendroient, on pouvoit mériter ma protection en se rendant utile au service du roi par les avis qu’on pouvoit me donner. Cela a commencé à m’attirer quelque chose de sa part : aiez la bonté de me mander là-dessus si j ay bien fait ou non… » (Lettre à Amelot, 23 novembre 1743.)
  15. D’Argenson se complaisait en de subtiles distinctions que n’admettait pas la franchise un peu rude du comte de Montaigu. Ce dernier avait, sur l’ordre du ministre, remis le 28 juillet 1745 un mémoire au Collège pour annoncer que le roi était décidé à combattre la reine de Hongrie. Peut-être les expressions dépassent-elles sa pensée ; en tout cas, d’Argenson lui reproche d’avoir écrit (20 août 1745) que le roi avait en vue le renversement de la maison d’Autriche, alors qu’il ne pensait qu’à mettre des bornes à sa suprématie ; c’était épiloguer sur des mots.