De la génération des vers dans le corps de l’homme (1700)/Avertissement

La bibliothèque libre.



A la fin de ce Volume sont trois Lettres, qui m’ont été écrites sur le sujet des Vers ; les deux premieres d’Amsterdam par M. Hartsoéker, & la derniere de Rome par M. Baglivi, Auteur du Livre de Prax. Med. &c. Comme ces trois Lettres sont recommandables, non seulement par le merite de leurs Auteurs, mais par la maniere dont elles sont écrites, & par le fond des choses qu’elles contiennent, j’ay crû que je devois les donner au Public. Je me suis servy de celles de M. Hartsoéker, pour confirmer quelques endroits de mon Livre. Je n’ay pû tirer le même avantage de la Lettre de M. Baglivi, parce qu’elle n’est venuë qu’aprés l’impression de mon Traité. Je n’aurois pas manqué sans cela d’en parler au Chapitre VIII. où je rapporte des experiences qu’il a mises dans son Livre, & qu’il m’explique en détail dans sa Lettre. J’aurois eu plusieurs reflexions à faire sur des faits curieux qu’il me mande, aussi bien que sur la maniere naturelle dont il explique la génération des insectes, sur les raisons claires qu’il donne de la longueur du ver plat, sur ce qu’il dit touchant la formation de cet animal dans le fœtus, & sur plusieurs autres points importans, qui rendent cette Lettre tres-digne d’être lûë. Comme elle m’a esté écrite en Latin, je l’ay mise en François avec l’Original à costé.


Je prie les Lecteurs de ne commencer cet Ouvrage qu’aprés avoir lû ce que je dis de l’Occasion, qui me l’a fait composer, & du dessein que je m’y propose.