Description de la Chine (La Haye)/Du Thé

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Scheuerlee (3p. 586-595).


DU THÉ,


Autre plante qui est d’usage pour la médecine.


La feuille que nous nommons Thé, de même que dans la province de Fo kien, s’appelle tcha dans toutes les autres provinces. Les Européens ont donné à cette feuille le nom de thé, parce que les premiers marchands d’Europe, qui passèrent par la Chine dans leur voyage du Japon, abordèrent à la province de Fo kien, où ils en eurent les premières connaissances.

Les Chinois ont donné différents noms à cette plante en différents temps. Ils l’ont appelée : Cou tcha, Cou, Che, Ming, Kié, etc. Song dit : Le tcha qu’on cueille dans la première saison, s’appelle tcha. Celui qu’on cueille vers l’arrière-saison, se nomme ming.


Explication de divers auteurs.


Chin nong dans le Chu king dit : Le thé croît dans le territoire d’Y-tcheou, et dans celui de Chan ling, sur le bord des chemins ; les plus rudes hivers ne le font point mourir ; on en ramasse les feuilles le troisième jour de la troisième lune, et on les fait sécher.

Cong dit : le thé croît dans le Chan tong, vers le Sud, dans les vallons humides.

On lit dans le livre de Co pou : la plante qui porte le tcha, porte des feuilles en hiver : on les peut faire cuire, et en faire des bouillons.

Song dit : Aujourd’hui on trouve l’arbrisseau qui porte le tcha dans les provinces de Fo kien, de Tche kiang, de Kiang si, de Hou quang, dans le pays de Hoai nan, et entre les montagnes. Il porte des feuilles vers le milieu du printemps : elles sont fort tendres alors : on les met au bain de vapeur, et on en tire une eau amère ; puis on les fait sécher ; on les réduit en poudre, et on boit de la sorte le thé. Ceci ne s’accorde pas avec la manière des anciens.

Lou yu dans son traité sur le thé dit : Le thé qui croît vers le midi, est le meilleur. L’arbre qui porte cette feuille est haut d’un à deux pieds : il y en a de plus de vingt à trente pieds dans les provinces de Chan si, de Chan tong, de Se tchouen, etc. Il y en a dont deux hommes ne sauraient embrasser le tronc ; alors on les coupe comme inutiles. Il porte une fleur semblable à celle du jasmin ; mais elle a six feuilles en haut, et six feuilles en bas. Il porte un petit fruit de la forme et de la grosseur d’une petite pomme, qui pour le goût, a quelque chose du clou de girofle. Il a la racine comme celle du pêcher : le meilleur croît dans les endroits pierreux : le moins bon croît dans des terres jaunes. On le sème comme on fait les concombres ou les citrouilles. Trois ans après, on peut en cueillir les feuilles.

Le meilleur thé se cueille dans le cœur des arbres qui sont le plus exposés au soleil, et tire un peu sur le violet. Celui qui est tout vert, lui est inférieur. Le thé dont les feuilles sont longues et grandes, est le meilleur. Au contraire, celui qui les a courtes et petites, est le moins bon. Celui dont les feuilles sont recoquillées, est le plus excellent ; et celui qui a les feuilles étendues, est le pire.

Les feuilles du thé à la deuxième, troisième, et quatrième lune, ont quatre à cinq pouces de long, quand il est planté dans un lieu pierreux. Pour cueillir ces feuilles tendres, il faut choisir le temps du matin, lorsqu’elles sont chargées de rosée avant le lever du soleil : les feuilles du thé sortent du milieu de l’arbre à l’extrémité de trois, quatre, ou cinq rameaux. Dès qu’elles sont cueillies, il les faut mettre au bain de vapeur, puis les faire sécher. Il y en a de mille et de dix mille sortes, qui ont autant de noms différents, etc.

Le véritable Thé est d’une qualité froide. Il n’y a que celui qui croît dans le Mong chan[1], qui est une montagne dans le territoire de Ya tcheou, lequel soit médiocrement chaud, et qui soit d’usage dans la médecine.

L’auteur d’un traité sur le tcha, nommé Mao ven si, dit : La montagne de Mong chan a cinq pointes, où il y a toujours des arbres de thé. La pointe du milieu s’appelle Chang tsing fong, sur laquelle il y avait autrefois un bonze, incommodé depuis longtemps d’une maladie qui procédait d’une cause froide. Ce bonze rencontra un jour un vieillard qui lui dit : Pour cueillir le thé de la pointe du milieu de la montagne Mong chan, choisissez le temps de l’équinoxe du printemps, savoir, quelques jours avant ou après, au temps du premier tonnerre qui se fera entendre. Alors employez le plus de monde qu’il se pourra pour cueillir trois jours de suite tout le thé qui se trouvera.

Si vous prenez une once de ce thé-là, infusez-le dans de l’eau bouillante, tirée de la même montagne, cela suffira pour guérir toutes sortes de maladies invétérées. Avec deux onces, vous pourrez vous garantir des maladies nouvelles. Avec trois onces, vous fortifierez extrêmement la chair et les os, et toute l’habitude du corps : et si vous en prenez jusqu’à quatre onces, vous deviendrez un véritable ti sien, c’est-à-dire, un habitant éternel de la terre.

Ce bonze ayant suivi le conseil que lui donna le vieillard, ramassa quelques onces de ce thé : et avant que de l’avoir tout consumé, il se trouva parfaitement guéri de sa maladie. Depuis ce temps-là on va continuellement cueillir les feuilles de thé sur les quatre autres pointes de ladite montagne.

Mais pour la cinquième pointe, parce qu’elle est toute couverte de bois épais et de broussailles, et ordinairement de nuages et de brouillards, qu’il y a d’ailleurs quantité d’oiseaux et de bêtes féroces, on n’ose l’y aller cueillir ; c’est ce qui le rend à présent extrêmement cher. Cette sorte de thé l’emporte sur celui de tous les autres endroits pour la médecine.

Aujourd’hui Tsai siang parlant à fond du thé de Fo kien, dit qu’il n’y a que celui-là qu’on appelle La tcha, thé de cire. On porte tous les ans de ce thé à l’empereur : on le met dans des formes, et on en fait des pains, en le faisant sécher au soleil : plus il prend de chaleur, plus il est excellent.

Toute autre sorte de thé ou est en feuilles, et pour cela s’appelle Ya tcha ; ou est en poudre, et on le nomme pour cette raison Mou tcha. Ces deux espèces, quand on les serre, si on les montre au feu, s’endurcissent, et ne peuvent se conserver longtemps : leur couleur et leur goût se perdent. Il n’y a que le thé en feuilles de Ting tcheou, qui approche un peu, tant pour sa nature, que pour son goût, du thé de Fo kien.

A présent dans quelques endroits, comme sont Pan tchong, Ho pé, King si, on broie le thé, et on le réduit en poudre, et par supercherie on l’appelle aussi la tcha.

Long che dit : Ce qu’on appelait autrefois cou tcha, est le même tcha, ou thé, que celui d’aujourd’hui. Cet écrivain parle de quatre différents auteurs, qui ont fait chacun un traité fort ample sur le thé.

Il y a une sorte de thé, qui est toute de feuilles tendres, de la longueur d’un pouce et davantage, qui passe pour le thé du premier ordre. La bonté de ce thé vient uniquement de la nature de l’eau et du terroir.

Che tchin dit : Il y a du thé sauvage, ou qui croît de lui-même. Il y en a qui croît après avoir été semé. Pour semer le thé, on prend sa graine, qui est de la grosseur du bout du doigt, parfaitement ronde et noire. Le dedans étant mis dans la bouche, paraît d’abord avoir une saveur douce, et ensuite amère, et prend beaucoup à la gorge.

Les gens de la province de Fo kien font de l’huile de graine de thé, et en usent pour assaisonner leurs mets. On la sème à la deuxième lune : on en met six, sept, ou huit graines à la fois dans un endroit, et il ne croît quelquefois qu’un ou deux arbrisseaux. La raison de cela, est que la plupart de ces graines sont toutes vides.

Cet arbrisseau, dans quelques endroits ne peut guère souffrir le soleil ni l’eau. On arrose la terre où cet arbrisseau est planté avec des chapelets d’eau, s’il est planté le long des rivières ou des canaux.

Le thé qu’on cueille environ quinze jours après l’équinoxe, est le plus excellent, le médiocre est celui qu’on cueille environ quinze jours après celui-ci. Enfin, le moins bon et le plus grossier, est celui qui se cueille plus tard que ce temps-là, et on l’appelle pour cela lao ming, c’est-à-dire vieux thé.

Dans un long traité du thé, intitulé Tcha pou, on trouve décrite fort au long la manière de le cueillir, de le faire passer par le bain de vapeur, de le choisir, et de le préparer pour le boire.

La coutume de payer à l’empereur tous les ans le tribut du thé, a commencé du temps de la monarchie des Tang, sous le règne de Te tsong, et a duré depuis ce temps-là, jusqu’au règne présent ; parce que le peuple en use ordinairement, et en fait commerce avec les marchands étrangers des terres occidentales.

Les espèces de thé, dont les sages, ou philosophes anciens font mention, sont particulièrement celles qui étaient en plus grand usage pendant la monarchie des Tang : elles étaient en nombre presque infini, et distinguées par différents noms. On lit dans un livre de Tao in kiu tchu, où cet auteur traite de cette espèce de thé appelée cou tcha : dans tous les endroits de Yeou yang, d’Ou tchang, de Lu kiang, de Tsin ling, il y a de bon thé, appelle min. Les choses dont l’homme peut boire, sont : 1° Le min (sorte de thé). 2° Le bourgeon du tien men tong[2]. 3° Les feuilles du pé ki[3]. Les autres espèces étant froides, sont malfaisantes.

Outre cela il y a une espèce de thé qui vient de Pa tong hien, lequel on fait sécher de telle sorte, qu’il vient tout recoquillé. L’usage de cette sorte de thé empêche les gens de dormir.

Beaucoup de gens font aussi bouillir les feuilles du tan[4] et celles d’une espèce de prunier, qui porte de grosses prunes noires : et en boivent l’eau comme celle du thé : mais cette boisson a une qualité froide et malfaisante.


Ses qualités.


Cette feuille a un goût amer et doux : elle a un léger degré de froideur, et n’a aucune qualité maligne.

Tsang ki dit : Il faut boire le thé chaud : quand on le boit froid, il produit des phlegmes.

Hou ho dit : Si on boit le thé avec le fi[5], il appesantit le corps.

Li ling fi dit : Quand après avoir bu du vin, on est altéré, et que pour étancher la soif on boit du thé, l’eau prend son cours vers les reins, et on sent une froideur et une douleur aux reins, aux pieds, et à la vessie. Cela peut causer souvent quelque hydropisie, ou toute sorte de paralysie.

Quoi qu’il en soit, quand on veut boire du thé, il faut le boire chaud, en petite quantité : surtout il faut se donner de garde d’en boire à jeun, et quand on a l’estomac vide.

Che tchin dit : Quand on fait prendre à quelqu’un le Ouei lïng sien, le tou fou ling[6], il ne faut pas lui faire boire du thé.


Ses effets.


La feuille de thé est bonne pour les tumeurs ou apostumes qui viennent à la tête, pour les maladies de la vessie. Elle dissipe la chaleur causée par les phlegmes ou les inflammations de poitrine. Elle apaise la soif. Elle diminue l’envie de dormir. Elle dilate et réjouit le cœur. Ceci est tiré des livres de Chin nong.

Elle ouvre les obstructions. Elle aide à la digestion. Elle est fort bonne quand on y ajoute de la graine de tchu yu, de l’oignon, et du gingembre. Ceci est tiré de Sou cong.

Elle est bonne contre les échauffaisons et chaleurs d’entrailles. Elle est amie des intestins, si l’on en croit Tsang ki.

Elle purifie le cerveau ; elle éclaircit les yeux. Elle est bonne contre les vents qu’on a dans le corps. Elle guérit la léthargie, etc. C’est Hao cou qui le dit.

Elle guérit les fièvres chaudes : en la faisant bouillir dans du vinaigre, et la donnant à boire au malade, elle guérit le cours de ventre, le ténesme, et on en voit de grands effets. Ces recettes sont tirées de Tchin tching.

En faisant rôtir cette feuille, puis bouillir, on la donne à boire, et elle guérit la galle, qui vient d’une chaleur maligne, et le ténesme, tant celui où les excréments sont teints de sang, que celui où ils sont mêlés de matière blanche. En la faisant bouillir avec du blanc d’oignon, avec de la racine de con cong[7], et en prenant l’eau par la bouche, elle guérit les douleurs de tête. Ou loui a donné ces recettes.

Faisant bouillir cette feuille en quantité, elle fait sortir les vents qui sont dans le corps, et cracher les phlegmes qui sont attachés en dedans. Cette recette est de Che tchin.


Recette pour les épuisements d’esprits et douleurs de tête.

Prenez du meilleur thé en poudre, et faites-en un électuaire épais : serrez-le dans une tasse de terre, et renversez-la. Prenez quarante grains de pa teou : brûlez-les à deux fois sous la tasse renversée, et faites sécher à leur fumée et à leur chaleur l’électuaire de thé contenu dans la tasse, puis réduisez-le comme en pâte. Il en faut mettre à chaque prise la grosseur d’une noisette, à laquelle joignant d’autre thé en poudre, vous ferez bouillir l’un et l’autre, puis le donnerez au malade après le repas.


Recette pour le Li tsi, ou ténesme, qui procède de chaleur, où les excréments sont teints de sang.

Meng tsan dit : Le ténesme qui procède de chaud ou de froid, se guérit avec le thé préparé en cette manière. Il faut prendre une livre de bon thé, le faire sécher au feu, puis le mettre en poudre. On en fait bouillir beaucoup dans une ou deux tasses d’eau, et on le donne ainsi à boire au malade.


Autre recette, appelée Tong tchi.

Prenez de cette espèce de thé qu’on appelle la tcha : si les excréments du malade sont teints de rouge, il faut faire bouillir le thé dans de l’eau de miel, et le donner au malade. Si les excréments sont mêlés de matière blanche, il faut le faire cuire avec du suc de gingembre vert broyé avec la peau dans une quantité d’eau convenable. Au bout de deux ou trois prises le malade se trouvera guéri.


Autre recette excellente, appelée King yen.

Prenez de cette espèce de thé appelé la tcha, le poids de deux taëls ou onces, sept condorins[8] de tang tien ; plus, plein une écaille d’huître de l’huile de gergelin. Donnez le tout ensemble à prendre au malade. Dans un instant il sentira une douleur de ventre, il fera une selle abondante, et la maladie cessera.


Autre recette.

Prenez du thé, appelé la tcha, broyé en poudre, dont vous ferez de petites pilules avec la chair d’un pruneau blanc, si le ténesme vient d’une cause chaude, etc. on les fait prendre avec de l’eau où a bouilli de la réglisse. Si le ténesme vient d’une cause froide, on les fait prendre dans de l’eau où on a fait bouillir des pruneaux noirs. On donne une centaine de pilules à chaque prise.


Autre recette.

Prenez du thé de Fo kien : faites-le bouillir dans du vinaigre : donnez-le à boire au malade, et aussitôt il sera guéri.


Recette pour les pertes de sang par le fondement.

Si la maladie a été causée pour avoir pris quelque vent malin, ou pour avoir pris par la bouche des choses crues et froides, ou pour avoir mangé des viandes rôties, ou que pour avoir excédé au boire et au manger, les intestins aient été échauffés, et l’estomac incommodé ; de sorte qu’il s’y soit formé une humeur aigre, qui l’empêche de retenir les aliments, et que par bas le malade soit attaqué d’une fâcheuse perte de sang pur, et qu’il sente en même temps de la douleur au nombril, et une continuelle envie d’aller à la selle ; ou bien enfin, que la maladie procédant de quelque excès de vin, il arrive au malade une perte de sang subite : de quelque manière que ce soit, on peut guérir cette maladie par le moyen de la recette suivante.

Prenez demie livre de thé fin réduit en poudre avec cinq grains de pé yo tsien[9] que vous ferez rôtir au feu. A chaque prise donnez-en deux dixièmes au malade, avec de l’eau de riz, deux fois par jour.


Recette pour les douleurs de cœur invétérées.

Ceux qui ont cette incommodité depuis dix ou quinze ans, n’ont qu’à faire bouillir du thé de Hou quang avec d’excellent vinaigre, mêlant bien l’un avec l’autre, et le faire prendre au malade ; c’est un bon remède.


Recette pour les femmes, après l’enfantement, quand elles n’évacuent point par bas.

Dans un bouillon d’oignons, il faut mettre une centaine de pilules de thé la tcha réduit en poudre. La rhubarbe est un remède violent. Dans ces sortes de maladies, quand on emploie des remèdes violents, de cent malades, il n’y en a pas un qui s’en trouve bien.


Recette pour les douleurs de reins, accompagnés d’une difficulté de se tourner.

Dans cinq petites tasses de thé, mettez-y deux petites tasses de vinaigre, et faites boire cette liqueur au malade.


Recette contre toutes sortes de poisons.

Prenez du thé fin, nommé ya tcha, et de l’alun en égale quantité : broyez-les ensemble, et faites-les avaler avec de l’eau froide.


Recette pour les démangeaisons de la petite vérole.

Il faut brûler du thé dans la chambre à toute heure, et y conserver la fumée.


Recette contre les phlegmes qui s’attachent à la gorge.

Prenez du thé en bourgeon, du tchi tse[10], une once de chaque sorte : faites-les bouillir ensemble, et donnez-en une grande tasse à boire au malade. Ce remède aide à mettre dehors les phlegmes invétérés.


Recette contre les maux de cœur, l’envie de vomir.

Prenez un dixième d’once de thé en poudre, et faites-le bouillir dans de l’eau. Mêlez-y un dixième de gingembre en poudre, et donnez-le au malade, aussitôt il se trouvera guéri.


Recette pour la suppression des mois.

Prenez une grande tasse de thé avec un peu de sucre candi. Exposez la une nuit à la rosée, puis donnez-la à boire à la malade. Les femmes enceintes doivent se donner de garde d’user de cette recette, crainte d’accident.


Recette pour la toux enrouée.

Quand le malade ne peut dormir, prenez une once de bon thé en poudre ; mettez une once de pé kiang tsan que vous réduirez aussi en poudre. Mettez-les ensemble dans une petite tasse d’eau chaude. Quand le malade est prêt à dormir, versez dans ce breuvage encore un peu d’eau chaude, et donnez-le lui à boire.



DE LA GRAINE DE THÉ.


Ses qualités.

Elle est douce au goût : elle est d’une qualité froide, elle a quelque malignité. Elle a la vertu de guérir la toux, et l’asthme. Elle fait sortir les phlegmes : étant broyée, on s’en sert pour laver les habits : elle en ôte l’huile et les autres taches. Ceci est tiré de Ché tchin.


Recette pour l’asthme, lorsqu'il incommode la respiration.

Quand le malade tousse, prenez du thé et du pe ho en égale quantité ; réduisez-les en poudre, faites-en de petites pilules, et donnez-en dix-sept à chaque prise avec de l’eau récemment puisée.


Recette pour l’asthme lorsque les narines sont bouchées.

Prenez[11] un peu d’eau, où on a lavé de cette espèce de riz qu’on appelle no mi. Broyez dedans la graine de thé. Distillez cette eau goutte à goutte dans les narines, et avertissez le malade de la faire entrer par l’aspiration, en retirant son haleine : ensuite faites-lui prendre avec les dents un tube de bambou, et vous verrez dans un instant les phlegmes lui sortir de la bouche comme des filets ; et après deux ou trois prises semblables, la source de la maladie sera dissipée.


Recette pour les bourdonnements de tête.

Prenez des fourmis blanches, séchées, de la plus grande espèce, avec de la graine de thé ; réduisez-les en poudre, et soufflez-les dans les narines. Ce remède a un bon effet.


  1. Cette montagne est dans la province de Chan tong, dans le territoire de Tsing tcheou fou.
  2. Nom de plante.
  3. Nom d’arbre.
  4. Nom d’arbre.
  5. Nom d’arbre semblable au cyprès.
  6. Noms de plantes.
  7. Nom de plante.
  8. Le condorin a le poids d’un sol chinois.
  9. Graine d’arbre.
  10. Espèce d’amande.
  11. Cette recette est commune aux enfants et aux personnes plus âgées.