Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Élisabeth (église Sainte-)

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Élisabeth (église Sainte-).

Située dans la rue du Temple, entre les nos 107 et 109. — 6e arrondissement, quartier du Temple

C’était autrefois l’église du couvent de Sainte-Élisabeth ou du Tiers-Ordre de Saint-François. Le père Vincent Mussart, qui rétablit en France la réforme du tiers-ordre de Saint-François, étendit également son zèle sur les monastères de femmes. Le premier couvent de la réforme fut fondé en 1604, à Verceil, près de Besançon, puis transféré à Salins en 1608. Les religieuses qui avaient suivi cette réforme mirent leur couvent sous le vocable de sainte Élisabeth, reine de Hongrie. Revenu à Paris, le père Mussart reçut plusieurs contrats de donation pour établir un couvent dans la capitale. Ayant obtenu en 1614 des lettres-patentes de Louis XIII, ce zélé religieux acheta une maison dans la rue Neuve-Saint-Laurent, afin d’y établir douze novices, à la tête desquelles il plaça la mère Marguerite Borrei ; ces religieuses augmentèrent ce nouvel emplacement, tirent construire le monastère et l’église de Sainte-Élisabeth. Marie-de-Médicis, qui s’était déclarée, en 1614, fondatrice de cette communauté, posa la première pierre de l’église et du monastère le 14 avril 1628, qui furent achevés en 1630. L’église fut dédiée le 14 juillet 1646, par le coadjuteur Jean-François-Paul de Gondi, sous les titre et invocation de Notre-Dame-de-Pitié et de Sainte-Élisabeth de Hongrie. — Ce couvent, supprimé en 1790, devint la propriété de l’État qui, sur une partie de son emplacement, fit ouvrir la rue Sainte-Élisabeth. L’église servit longtemps de magasin de farine. C’est aujourd’hui la seconde succursale de la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs. — La ville de Paris a dépensé en 1831 et 1835, pour augmenter et embellir l’église Sainte-Élisabeth, 71,719 fr. 55 c.