André-des-Arts (place Saint-).
La nouvelle enceinte de Paris, dont Philippe-Auguste avait ordonné la construction, morcelait les propriétés et les terres seigneuriales. Des contestations s’élevèrent entre l’évêque de Paris et l’abbé de Saint-Germain-des-Prés. Ces différends furent terminés par une sentence arbitrale, rendue au mois de janvier de l’an 1210, par laquelle il fut dit que la juridiction spirituelle appartiendrait à l’évêque de Paris dans l’étendue du territoire qui venait d’être renfermé dans la nouvelle enceinte, mais que l’abbé de Saint-Germain, par compensation, y pourrait faire bâtir deux églises ; l’une fut celle de Saint-André-des-Arts, et l’autre de Saint-Côme et de Saint-Damien. On choisit, pour élever cette première église, un emplacement où, depuis le VIe siècle, existait un oratoire sous l’invocation de Saint-Andéol, dont on fit Saint-Andeu, Saint-Andri, enfin Saint-André. Cette chapelle se trouvait sur le territoire de Laas ou de Lias, dont le nom par corruption devint Ars, Arcs et en dernier lieu Arts. Au XVIe siècle, une grande partie de cette église et la nef entière furent reconstruites ; la façade principale était un ouvrage du XVIIe siècle. Devenue propriété nationale, cette église fût vendue le 4 fructidor an V (21 août 1797), et abattue quelques années après. Par décision du 15 prairial an XIII, le ministre Champagny prescrivit la formation d’une place. Un arrêté préfectoral du 24 mars 1809 porte ce qui suit : « Le terrain de l’ancienne église Saint-André-des-Arts, appartenant à M. Parrein, général de brigade, et aux héritiers Bouret, est acquis par la ville de Paris pour être réuni à la voie publique et former la place Saint-André-des-Arts. Signé Frochot. » Une ordonnance royale du 22 août 1840 a déterminé les alignements de cette voie publique.
Les maisons nos 1, 3, 5 et 7 sont alignées. Les autres constructions ne sont soumises qu’à un faible retranchement. — Égout et conduite d’eau. Éclairage au gaz (compe Parisienne).