Estrapade (rue de la Vieille-).
Bâtie sur l’emplacement du mur d’enceinte de Philippe-Auguste, elle prit d’abord le nom de rue des Fossés-Saint-Marcel. On la désigna ensuite sous le nom de rue de l’Estrapade, en raison du supplice barbare de l’estrapade qu’on y infligeait autrefois aux soldats. Ce supplice consistait à lier les mains du condamné derrière le dos et à l’élever à une certaine hauteur d’où on le laissait tomber violemment près de la terre ; cette secousse lui disloquait les bras. — Une décision ministérielle du 25 messidor an X, signée Chaptal, a fixé la moindre largeur de la rue de la Vieille-Estrapade à 9 m. 60 c. Les constructions riveraines ne sont pas soumises à retranchement.
Diderot a demeuré dans cette rue. Son modeste logement fut ensuite occupé par l’ingénieuse Biheron qui, sans maître, était parvenue à créer avec une pâte de sa composition toutes les pièces d’un système complet d’anatomie.
La porte Papale était située à la jonction des rues des Fossés-Saint-Jacques, des Postes et de la Vieille-Estrapade. Elle faisait partie de l’enceinte de Philippe-Auguste. Au commencement du XVIIe siècle elle fut démolie.