Aller au contenu

Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Mazarine (rue)

La bibliothèque libre.


Mazarine (rue).

Commence à la rue de Seine, nos 3 et 5 ; finit aux rues Dauphine, no  58, et de Buci, no  2. Le dernier impair est 57 ; le dernier pair, 86. Sa longueur est de 414 m. — 10e arrondissement, quartier de la Monnaie.

Elle doit son nom à l’ancien collége Mazarin (aujourd’hui palais de l’Institut), dont les dépendances occupent une partie de cette voie publique. On la nomma d’abord rue du Fossé. Presque tous les plans représentant Paris à la fin du XVIIe siècle, la désignent sous cette dénomination. Elle n’a point été bâtie sur le fossé même de l’enceinte de Philippe-Auguste, ainsi que l’ont avancé plusieurs historiens, mais sur le chemin qui bordait le fossé, et qu’on appelait anciennement chemin des Buttes, en raison des monticules formés en cet endroit, par les débris de plusieurs tuileries voisines. En 1540, le retour d’équerre, du côté de la rue de Seine, portait le nom de rue Traversine. Dans le procès-verbal de 1636, il est nommé rue de Nesle ou Petite rue de Nesle, parce qu’il conduisait directement à la porte de Nesle, qui se trouvait à l’endroit où nous voyons aujourd’hui le pavillon Est du palais de l’Institut. — Une décision ministérielle du 14 thermidor an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 8 m. Les maisons de 1 à 15 inclus, 45, 47 sont alignées. Le surplus de ce côté est soumis à un retranchement qui n’excède pas 40 c. Partie des nos 30, 32, 34, 60, 62, 64, 66, et de 72 à la fin, sont alignées. Celles de 44 à 62 inclus ne sont assujetties qu’à un faible redressement. — Portion d’égout du côté de la rue de Seine. — Conduite d’eau entre les rues Guénégaud et Dauphine. — Éclairage au gaz (compe Française).

Le fameux girondin Barbaroux demeurait dans cette rue, au no  20.