Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Archimélus
ARCHIMELUS, poëte grec, a fleuri au temps d’Hiéron roi de Syracuse (A) : cela paraît par le présent qu’il reçut de ce monarque. Il avait fait une épigramme à la louange d’un navire d’une grandeur prodigieuse, qu’Hiéron avait fait bâtir [a] : cette épigramme lui valut mille muids de blé, que ce prince lui fit porter au Pirée [b]. Voilà donc un poëte à ranger avec ceux qui en petit nombre ont trouvé des amiraux de Joyeuse [c].
(A) Il a fleuri au temps d’Hiéron, roi de Syracuse. ] C’est-à-dire, environ l’an de Rome 520, et l’olympiade 136. Il y a de l’apparence qu’il demeurait à Athènes, puisqu’on fit porter au Pirée le blé dont on lui faisait présent. Je m’étonne que Vossius ait oublié un tel poëte : la récompense de son épigramme le rendait notable. Athénée nous a conservé les dix-huit vers qui furent si largement payés [1]. M. Catherinot n’a point rapporté fidèlement l’état de la récompense. Archimélus, dit-il [2], fut régalé par le roi Hiéron de six mille muids de blé, pour une épigramme de vingt vers sur son vaisseau.