Discussion:Le Libertin de qualité (1784)

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
La bibliothèque libre.
Informations sur l’édition de Le Libertin de qualité (1784)

Édition : Mirabeau, Honoré-Gabriel Riqueti (comte de), (1749-1791). Le Libertin de qualité , ou Confidences d’un prisonnier au château de Vincennes [Mirabeau] écrites par lui-même.


Source : Gallica


Contributeur(s) : --Cunegonde1 (d) 16 décembre 2019 à 07:53 (UTC)[répondre]


Niveau d’avancement : Relu et corrigé


Remarques : Graphie d’avant la révolution avec S longs : ſ.


Relu et corrigé par : --Cunegonde1 (d) 16 décembre 2019 à 07:53 (UTC)[répondre]




Notice de la BNF

Titre : Le Libertin de qualité , ou Confidences d'un prisonnier au château de Vincennes [Mirabeau] écrites par lui-même
Auteur : Mirabeau, Honoré-Gabriel Riqueti (1749-1791 ; comte de).
Éditeur :
Date d'édition : 1784
Type : text
Type : monographie imprimée
Langue : français
Format : VIII-319 p. pl. gr. en t. douce ; in-8
Format : Nombre total de vues : 355
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1517671z
Source : Gallica, département Réserve des livres rares, ENFER-1285.
Notice
du catalogue :
(FR-BNF 324539655)
Provenance : Bibliothèque nationale de France
Date de mise
en ligne :
18/03/2018


Informations sur cette édition[modifier]

  1. Voir la note dans la Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour... par le C. d’I*** (J. Gay), Bécour, 1897, T. 2, col. 929 à 932 (La note est de Lemonnyer) : « Ma conversion, ou le Libertin de qualité, par le comte de Mirabeau fils. 1783. — Stamboul, 1783, in-12, dos ch. bl. n. r. 40 Fr. Lefilleul, 1879, in-12, broché, 16 fr. Belin, 188!. — Stamboul, 1784, in-12, 8 figures libres, v. m. 30 fr. Lefilleul, 1879, d. m. r., c. t. d., 120 fr. ; Tumin, 1881. — Londres, 1783, 1866, in-12, papier vergé, 5 fig. iib., d. m. r., t, d., 30 fr. ; Tumin, 1881. Suite de 1 frontispice et 4 jolies figures n. sig. 15 fr. ; Lefilleul, 1881. — Larnaka, s. d., in-18, papier vergé, broché, 16fr. ; Morel, 1881.
    C’est ici un singulier exemple des erreurs que les intrigues, la passion et la routine peuvent quelquefois faire commettre dans une science aussi minutieuse cependant que la bibliographie. Le livre ci-dessus, indiqué par les Mémoires secrets de Bachaumont (5 février 1785), n’existe que sous le second titre, et n’est pas de Mirabeau, et cependant (sans parler de la Biographie universelle qui l’indique sous le titre encore plus faux de : Le Rubicon, ou Ma conversion), tout le monde répète moutonnièrement depuis près d’un siècle cette fausse et injurieuse qualification. Nous avons parlé à l’article : Lettres de Julie à Eulalie d’une première édition de ce livre intitulé : Ma conversion, et où, bien que le volume soit daté de 1783, les lettres qui y figurent vont jusqu’au 12 janvier 1784. Eh bien, c’est probablement là la source de l’erreur. Le Libertin de qualité n’est autre chose que le sujet de Ma conversion traité d’une manière tout à fait licencieuse et par le même auteur ; auteur qui n’était pas sans quelque esprit et sans quelque hardiesse, car bien des personnages connus y sont nommés en toutes lettres. Pour favoriser la vente du Libertin il l’annonce comme accompagnant l’envoi du volume Ma conversion, et il ose l’attribuer au pauvre Gabriel qui, à peine échappé de la Bastille où l’avait fait enfermer pendant quatre ans son aimable père, faisait tous ses efforts pour échapper à ses persécutions en publiant des travaux administratifs, financiers, ou historiques sérieux qui le rapprochassent du gouvernement, et en faisant à Pontarlier un procès en réhabilitation. Il est triste de le dire, mais ne serait-ce pas son père lui-même, qui voulait passer pour le premier économiste du siècle, le premier philanthrope, et qui craignait extrêmement la supériorité de son fils avec lequel il était continuellement en guerre, qui aurait été son calomniateur en même temps que son tyran ? Cet atroce marquis de Mirabeau, qui se surnommait lui-même l’Ami des hommes, aussi mauvais époux que mauvais père, n’était guère l’ami de sa famille, car il fatigua les tribunaux de procès contre les siens, et les ministres, afin d’en obtenir 54 lettres de cachet contre eux ! Pourquoi n’aurait-il pas aussi acheté un littérateur besogneux, l’auteur de Ma conversion, pour lui faire publier ses productions dangereuses, satiriques ou seulement obscènes, sous le nom de son fils ? Ainsi, Ma conversion, ou le Libertin de qualité, ou le Rubicon, seraient la première étape de cette campagne. Puis, on l’aurait chargé successivement de : le Chien après les moines ; — le Rideau levé, ou l’Éducation de Laure ; — la Galerie des États Généraux et des dames françaises ; — l’Histoire secrète de la cour de Berlin, qu’il a toujours désavouée, etc. — Voici la citation de Bachaumont, lettre du 3 janvier 1785 :
    «.... Dans la rapsodie intitulée : Ma conversion, il se trouve une lettre du 4 mai 1783. Hortense envoie à Raimonde un ouvrage intitulé : Le Libertin de qualité ; elle en fait le plus grand éloge, et elle ajoute : « Tout le monde a deviné le prisonnier du château de Vincennes; c’est le comte de Mirabeau que sa famille a fait enfermer, je crois, pour la troisième fois. C’est bien le plus aimable libertin, le plus grand génie en tout genre qui soit au monde. Il a fait plusieurs ouvrages du plus grand mérite qui lui ont valu la haine de sa famille et la persécution du gouvernement. »
    Bachaumont ajoute, page 96 : « Il parait très singulier que, dès mai 1783, on parlât d’un ouvrage qui n’a percé à Paris qu’à la fin de 1784, et qu’on lui donnât un titre qu’il n’a plus, car on ne peut douter que le Libertin de qualité dont il s’agit ici ne soit Ma conversion. Cela ferait présumer que l’auteur avait d’abord eu envie de prendre ce titre, et qu’il en a été détourné par la crainte de causer trop de scandale, à raison de portraits plus directs de femmes de haut parage sur qui le libertin de cour aurait fixé les yeux plus décidément. »
    Barbier, Dictionnaire des anonymes, n° 10650, dit que Ma conversion, par Mirabeau, Londres, 1783, pet. in-8, a été réimprimé sous le titre de Libertin de qualité. Il prend sans doute son erreur dans Bachaumont. Celui-ci, tome XXVIII, pages 16 et suivantes, sous la date du 3 janvier 1785, cite : « Ma conversion, par M. D. R. C. D. M. F. ; c’est-à-dire : par M. de Riquetti, comte de Mirabeau fils. » Puis il décrit en détail l’Épître dédicatoire à M. Satan, le frontispice et les 6 gravures contenues dans le volume. — Lettre du 8 janvier 1785, p. 24 : « L’ouvrage intitulé : Ma confession (sic) a pour auteur un homme à la mode ; un Protée qui prend cent formes différentes, se monte à tous les tons pour duper les femmes qu’il veut rendre ses tributaires. Une foule de portraits sont très ressemblants, car la vérité est la première qualité du pinceau de l’auteur. Son héros est le prototype parfait de ceux du jour, de ce qu’on appelle énergiquement un Roué. »
    Le catalogue D***, n° 104, cite cette même édition de 1783 : « Ma conversion, par M, D. R. C. D. M. F. (M. de Riquetti, comte de Mirabeau fils), avec figures en taille-douce. Londres, 1783, in-18, édition fort rare. Le Libertin de qualité, ou Confidences d’un prisonnier au château de Vincennes écrites par lui-même (épigraphe : Auri sacra fames). A Stamboul, de l’imprimerie des Odalisques, mdcclxxxiv, petit in-8 de 317 pages encadrées, et un feuillet : Avis au relieur pour placer les figures (elles sont au nombre de 8, en y comprenant le frontispice). — Tout porte à croire que cette première édition a, comme le petit volume intitulé Ma conversion, été imprimé à l’imprimerie clandestine de Malassis, à Alençon. — En 1791, les ennemis de Mirabeau étaient acharnés contre lui, au point que lorsqu’il expira, les partis s’accusèrent mutuellement de l’avoir fait empoisonner. On publiait alors contre lui la Vie publique et privée de H.-G. Riquetti, comte de Mirabeau (Paris, 1791, in-8), odieux libelle, et l’on y joignait sous le manteau, comme complément, la Vie privée, libertine et scandaleuse de feu H. G. R. ci-devant comte de Mirabeau ; à Paris, chez tous ses créanciers, rue de l’Échelle, en Suisse, à Londres, en Prusse et en Hollande ; 1791, in-8 de IV-192 pages, avec portrait, frontispice et 5 planches, et in-18, avec son portrait en taille-douce, 6 et 199 pages. Or, cette Vie privée, c’est tout simplement le Libertin de qualité que l’on osait réimprimer en autobiographie, et avec force insultes plus offensantes que jamais. S’il était besoin d’une preuve que Mirabeau n’est pour rien dans cet ouvrage, il suffirait de celle-là, car il est bien évident qu’on ne parle pas de soi-même d’une manière aussi méprisante et aussi haineuse que le fait le héros de ce livre. — Mirabeau mort, le titre changea : Le Libertin de ce siècle, ou l’Histoire galante et luxurieuse de M. Condisiros (Mirabeau). 3e édition, ornée de figures. A Conflans, 1793, 2 vol. in-18, figures. — Réimpressions du xixe siècle : 1801 (1830), 2 vol. in-18 de 139 et 142 pages, avec 12 lithographies obscènes. — Londres, 1802, in-18, figures. — La dernière réimpression et la plus présentable est celle faite à Bruxelles par M, P. M. : Le Libertin de qualité, ou Ma conversion. Londres, 1866, in-12, papier vergé, avec 5 figures gravées sur acier, 20 fr. — On dit que, sous la date de 1801, il y a deux impressions avec figures, mais l’une a 12 gravures et l’autre, plus récente, 12 lithographies. Elles se suivent ligne pour ligne. — Destruction ordonnée par arrêt de la cour d’assises de la Vienne, du 12 décembre 1838, inséré au Moniteur du 9 juin suivant ; par arrêt de la cour d’assises de la Seine, du 9 août 1842, inséré au Moniteur du 15 décembre 1843. Réimprimé à Bruxelles, chez Christiaens, éditeur, sur celle originale de 1783, et ornée de cinq figures libres, gravées sur acier, 1 vol. in-18, papier vergé, 20 fr. Chez le même : 5 figures libres sur acier, même édition que ci-dessus (probablement), 1 vol. papier vélin, 15 fr. 2 vol. ornés de 12 gravures sur pierre (8 fr.), papier vélin. »
  2. Voir la note dans L’Enfer de la Bibliothèque nationale à la cote 394 : « Ma conversion (Autre titre du Libertin de qualité) à Stamboul de l’imprimerie des Odasliques, 1783, in-12 de 191 pages. On avait émis des doutes sur la validité de l’attribution de cet ouvrage au grand tribun. Ces doutes sont sans fondement. En effet, dans trois lettres à Sophie, celles du 21 février, du 5 et du 26 mars 1780, Mirabeau parle de Ma conversion, citant le titre, donnant le plan, reproduisant des passages, notant les progrès de son ouvrage. »
  3. Voir la note dans les Livres de l’Enfer, par Pascal Pia, éd. 1998, Fayard, p. 427, col. 801-802 : « .../... Le Libertin de qualité passe pour l’un des nombreux ouvrages que Mirabeau composat durant les quarante et un mois où il fut enfermé au château de Vincennes.../... »