Encyclopédie méthodique/Beaux-Arts/Avis livraisons

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Panckoucke (1p. lxii-xcvii).

Avis sur la première livraison de l’Encyclopédie par ordre de matières.

Cette première livraison est composée

Du premier volume de la Jurisprudence ;

Du tome premier, première partie des Arts & Métiers mécaniques ;

Et du tome premier, première partie de l’Histoire naturelle.

Le volume de Littérature qu’on avoit annoncé pour cette première livraison, ne paroîtra qu’à la seconde, qui sera prête à la fin de décembre. On ne publie aujourd’hui que la première partie du tome premier de l’Histoire naturelle, & cette première partie contient l’histoire de l’homme, des animaux quadrupèdes, & des cétacées. On avoit cru d’abord


que ces matières suffiroient pour former un volume entier, & le public peut juger, par cette méprise & par l’examen de ces volumes, de l’énormité de discours qu’ils comprennent. L’histoire des oiseaux suivra celle des animaux quadrupèdes. Mais cette histoire n’étant point prête, & ne pouvant être mise sous presse que l’année prochaine, elle commencera la seconde partie du premier volume de l’Histoire naturelle. Il faut que messieurs les souscripteurs aient la bonté de se prêter à recevoir ainsi, jusqu’à ce que l’ouvrage soit plus avancé, des volumes entiers & des demi-volumes. Sans cette condescendance de leur part, qui ne fera d’ailleurs que hâter & multiplier leurs jouissances, on seroit obligé de mettre trop d’intervalle de la publication d’une livraison à une autre, ces volumes étant tellement chargés de matières, qu’ils exigent chacun au moins six mois de temps pour l’impression ; & comme il y aura aussi l’année prochaine dix-huit parties de ce grand ouvrage sous-presse en même temps, il en résulteroit encore que, sans cette facilité, le service courant pourroit ne pas se faire. Cette publication par demi-volumes n’entraîne d’ailleurs aucune espèce d’embarras pour le public, parce qu’on ne peut relier cet ouvrage que lorsque le vocabulaire universel, qui indiquera l’ordre des volumes, en y renvoyant, aura paru. L’ouvrage & le vocabulaire étant dépendans l’un de l’autre, toute reliûre actuelle seroit absoluement perdue. Cette premiere livraison, brochée en caron, coûte 23l. 10s. en feuilles 22 liv., conformément au prospectus. M. Simon, imprimeur du parlement, s’est chargé de toute l’Histoire naturelle ; M. Didot, imprimeur de Monsieur, frère du Roi, des Arts & Métiers mécaniques ; M. Stoupe, de la Jurisprudence. On indiquera à chaque nouvelle partie le nom de messieurs les imprimeurs.

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Seconde livraison.

Cette seconde livraison est composée

Du tome second, première partie de la Jurisprudence ;

Du tome premier, première partie de la Littérature ;

Et du tome premier, première partie de la Géographie ([1]) .

Cette seconde livraison, composée de trois demi-volumes, brochée en carton, coúte 18 liv., &en feuilles 16 liv. to sous, conformément au prospectus. M. Pierres s’est chargé de l’impression de la Littérature ; M. Cellot, de la Géographie ; M. Stoupe, de la Jurisprudence.

Plusieurs personnes qui ont souscrit à l’édition actuelle, auroient désiré un plus gros caractère, & payer cependant le même prix ; mais ces personnes veulent l’impossible. Chacun des volumes in-4o. actuels étant d’environ 800 pages, d’un petit caractère, d’une justification extraordinaire, comprennent autant de matière que quatre à cinq volumes in-4o. qui n’auroient que 600 pages, & qui seroient imprimés en Saint-Augustin, caractère ordinaire des in-4o. ; de sorte que les 53 volumes in-4o. tiennent lieu de plus de 200 de ces volumes. Il faut encore observer que cette Encyclopédie, qui comprendra le même nombre de planches de l’édition in-folio de Paris, compris les Supplémens, & qui renfermera près de moitié plus de discours, ne coûte aux Souscripteurs qu’un peu plus du tiers du prix de la première édition in-folio. Le Public n’ayant voulu ni de l’édition in-4o. à trois colonnes, & encore moins de l’édition in-8o. à deux colonnes, puisqu’au 14 de Mars 1782 il n’y avoit pas 30 souscriptions de ce dernier format, c’est par l’effet d’une nouvelle combinaison & en proposant l’édition actuelle in-4o. à deux colonnes, sur le papier de Limoges, que l’empressement du Public a alors déterminé le succès de cette entreprise.

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Troisième livraison.

Cette troisième livraison est composée

Du tome premier de planches ;


Du tome premier du Commerce ([2]),

Et du tome premier, seconde partie, des Arts & Métiers mécaniques ([3]) .

Nous espérons que ce premier volume de planches sera favorablement accueilli de nos souscripteurs. Il renferme plus de trois cents planches anciennes de l’édition in-folio, réduites. On a conservé toutes les vignettes qui représentent les ateliers des Arts & Métiers ; elles sont au nombre de plus de huit cents. Ce premier volume en contient plus de quatre-vingt-dix. Toutes ces planches, sans exception, sont dessinées, réduites avec soin, exactitude, & gravées à neuf sous la direction de M. Benard, connu par son zèle & son intelligence dans ce genre de gravure. Chaque cuivre contient en général deux anciennes planches in-folio. Les cinq cuivres de la forge des ancres en contiennent treize ; les vingt-un cuivres de la Charpenterie soixante-dix, &c., &c. Ces trois cents planches in-4o., que nos souscripteurs ne payent que 24. liv., ont coûté aux souscripteurs de l’in-folio près de 80 liv. (Voyez à cet égard l’avertissement mis à la tête du volume que nous publions.)

Le prix de cette livraison est de 42 liv. broché, & de 40 liv. 10 sous en feuilles. Savoir, le tome premier du Commerce, broché, imprimé chez M. Delaguette 11 1. 10s.

Tome premier, seconde partie, Arts mécaniques, broché, imprimé chez M. Didot jeune, 6

Tome premier des planches, 24

Brochure de ce volume, 10s.

42l.

Nous ne faisons payer la brochure du volume de planches que 10 sous, quoiqu’elle nous coûte réellement 20 sous ; mais nous avons cru que nos souscripteurs nous fauroient gré de ce sacrifice, étant eux-mêmes obligés à quelques dépenses de plus de brochure, par la nécessité où nous sommes de paroître par volumes & demi-volumes.

Cette troisième livraison ne devroit être composée que d’un volume de discours & d’un de planches ; mais la seconde livraison n’ayant été que d’un volume & demi, nous avons joint à celle-ci le demi-volume qui auroit dû en faire partie.

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Quatrième livraison.

Cette quatrième livraison est composée

Du tome premier, seconde partie de la Géographie ([4]) ;

Du tome second, deuxième partie, de la Jurisprudence ([5]) ;

Du tome premier, deuxième partie de la Grammaire & Littérature ([6]) ;

Du tome deuxième, première partie des Arts & Métiers ([7]).

Le prix en feuilles de cette livraison est de 22 liv.

Broché 24

Le port est au compte des souscripteurs.

Nous ne cesserons de répéter que c’est par nécessité que nous paroissons par volumes & demi-volumes ; sans cet arrangement nous ne pourrions faire suivre les livraisons avec régularité & célérité. Ces volumes sont si chargés de matières, qu’il faut près d’une année pour les imprimer. Nos souscripteurs doivent considérer que l’on travaille dans un grand nombre d’imprimeries à la fois, & qu’on mène de front dix huit ouvrages différens : enfin, avec cette facilité, nous sommes sûrs, avant un an, de publier au moins un demi-volume de presque toutes les parties ; & sans elle nous ne pourrions pas donner des volumes entiers de ces mêmes parties avant plus de deux ans. Cette publication par demi-volumes hâte les jouissances du public, soutient l’entreprise, anime le courage des auteurs, & nous mettra à portée de finir certainement ce grand ouvrage en moins de cinq ans, comme on s’y est obligé.

Avis aux souscripteurs de l’Encyclopédie par ordre de matières. ([8])

Plusieurs souscripteurs de l’Encyclopédie par ordre des matières, nous ayant prié de répondre à différentes questions & demandes relatives à cet ouvrage, nous nous empressons de les satisfaire.

1°. Quant au caractère, qu’on trouve trop petit pour un aussi grand ouvrage, on peut voir, dans l’avis de la seconde livraison, tout ce que nous avons fait à ce sujet pour répondre aux désirs & à la volonté du public ; c’est au moyen de ce petit caractère & d’une large justification, que cette Encyclopédie, qui comprendra près de moitié plus de discours que celle in-folio, ne reviendra cependant aux souscripteurs qu’à un peu plus du tiers du prix de la première édition in-folio de Paris.

2°. Pour le papier, il est conforme à celui du prospectus ; il doit être, d’après nos conventions avec le papetier, du plus beau carré de Limoges, & des meilleures fabriques. Il est absolument de même qualité que celui qu’on a employé pour l’édition in-folio du Moréri, & de l’Histoire des Voyages de M. l’Abbé Prévot ; abrégée par M. de la Harpe, 21 vol. in-8°. ; le Dénisart, les Œuvres de d’Aguesseau sont imprimés sur le même papier, & jamais on ne s’en est plaint.

La grande célérité de l’impression, le défaut de magasinage, l’empressement du public pour ces livraisons, sont en partie la cause que ce papier ne paroît pas tout ce qu’il sera quand il aura magasiné cinq à six mois. Le public peut déjà s’apercevoir que le papier de la première livraison a gagné depuis qu’elle est dans ses mains, & qu’il gagnera avec le temps.

3°. Il faut aussi qu’on fasse attention que plus un caractère est petit, serré, la justification longue & large, moins le papier paroît beau. Le Moréri & les ouvrages cités ci-dessus sont imprimés en plus gros caractère.

4.° Pressé par les circonstances, & les fontes de caractères, quoique commandées, n’étant pas prêtes, on s’est servi, pour deux parties, de caractères qui n’étoient pas absolument neufs. On a remédié à cela pour la suite.

5°. On a aussi pris des mesures pour que le papier à l’avenir soit mieux collé, & pèse même quelque livres de plus.

6°. Le tirage sera fait encore avec plus de soin. Les volumes imprimés chez MM. Stoupe & Simon, &c., sont d’une trèsbelle impression, les caractères étant neufs.

7°. On nous a relevé des omissions, des fautes plus ou moins légères, comme sur le mot Cassation ; elles seront toutes réparées dans le Vocabulaire universel ; comme ce Vocabulaire contiendra tous les mots de chacune des parties, on joindra, on relevera sous chacun de ces mots les fautes & les omissions, & l’ouvrage sera dispensé d’un errata, auquel on a rarement recours. Nous prions les personnes éclairées de nous faire passer toutes leurs observations à cet égard ; c’est le moyen de donner à ce grand ouvrage toute la perfection dont il est susceptible.

8°. Quelques personnes auroient desiré que les planches fussent jointes au discours ; mais la vue de ces planches, dont le premier volume est actuellement entièrement achevé, ne permet point cette réunion, puisqu’elles sont imprimées sur du grand raisin fin double du poids de trente-six livres.

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Cinquième livraison.

Cette cinquième livraison est composée

Du tome premier, seconde partie, de l’Histoire naturelle, contenant les Oiseaux ([9]) ;

Du tome troisième, première partie, de la Jurisprudence ([10]) ;


Du tome second, première partie, du commerce ([11]) ;

Du tome premier, première partie, de la Marine ([12]) .

Cette partie des Oiseaux, par M. Mauduit, est précédée de plusieurs discours préliminaires : 1°. du plan de l’ouvrage : 2°. d’un premier discours sur l’organisation des Oiseaux, leurs sens, facultés, habitudes : 3°. d’un second discours sur la nécessité de chasser les Oiseaux, & sur les auteurs de l’Ornithologie : 4°. d’un troisième discours sur le parallèle des Oiseaux des diverses contrées, sentimens sur les émigrations ou le passage des Oiseaux : 5°. d’un quatrième discours sur la durée de la vie des Oiseaux, leurs maladies, la manière de les transporter vivans, les collections d’Oiseaux disséqués ou empaillés.

Le volume de la Marine, par MM. Blondeau & Vial du Clairbois, est précédé d’un discours préliminaire, & suivi d’un tableau analytique ou systême encyclopédique de Marine, indiquant l’ordre suivant lequel doivent être lus les articles de ce dictionnaire, pour en tirer le fruit d’un traité ; il est suivi de l’arbre encyclopédique de la Marine. On fera le même travail sur toutes les los autres parties qui en seront susceptibles, ainsi qu’on s’y est engagé par le prospectus ; mais la plupart des Ouvrages exigent que ces tableaux & ces arbres encyclopédiques ne soient mis qu’à la fin de chacun d’eux.

Le prix en feuilles de cette livraison est de 22 liv. Broché 24.

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Sixième livraison.

Cette sixième livraison est composée

Du tome premier, première partie, de la Botanique, par M. le Chevalier de la Marck ([13]), de l’Académie Royale des Sciences ;

Du tome second, deuxieme partie, des Arts & Métiers mécaniques ([14]),

Et du tome second des planches.

Cet ouvrage sur la Botanique est absolument neuf. Il en est de même de la plupart des parties que nous avons déjà publiées ; le public a pu en juger par les ouvrages sur la Marine & les oiseaux, qui formoient la cinquième livraison, & il s’en convaincra, en lisant le discours préliminaire & l’avertissement qui sont à la tête de cet ouvrage sur la Botanique. Il trouvera aussi dans ce volume une nouvelle preuve de ce que nous avons avancé dans le prospectus, que chacun de ces dictionnaires forme au besoin autant de traités généraux de sciences.

Nous prions messieurs les souscripteurs de lire l’avertissement qui est à la tête du volume de planches, ils se convaincront aussi des nouveaux efforts que l’on a faits pour les satisfaire.

Le prix en feuilles de cette livraison est de… 35 liv.

Broché…36 liv. 10s.

Le public & les souscripteurs, en se prêtant à recevoir leurs livraisons par volumes & demi-volumes, nous ont mis à portée de remplir nos engagemens. Sans cette facilité, peut-être eût-il fallu renoncer à cette entreprise, car nous avons actuellement publié l’équivalent de douze volumes, & nous n’aurions pas trois livraisons, s’il eût fallu publier des volumes entiers, parce que ces volumes sont si chargés de matières, qu’il faut plus d’une année pour les imprimer. Enfin, avec cette facilité, nous sommes sûrs de donner, avant la fin de l’année prochaine, un demi-volume de presque toutes les parties ; & sans elle nous n’aurions pas pu donner des volumes entiers de ces mêmes parties avant la fin de 1785. Cette publication par demi-volume hâte les jouissances du public, soutient l’entreprise, anime le courage des auteurs, & nous mettra à portée de finir certainement ce grand ouvrage en moins de cinq ans, comme on s’y est obligé.


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Septième livraison.

Cette septième livraison est composée

Du tome premier, première partie, de l’Histoire ([15]), par M. Gaillard, de l’Académie Françoise ;

Du tome second, première partie, de l’Histoire naturelle des Oiseaux ([16]), par M. Mauduyt ;

Du tome troisieme seconde partie, de la Jurisprudence ([17]) ;

Du tome second, seconde partie, du Commerce ([18]) .

On a joint le Blason avec l’Histoire, à cause des rapports nécessaire que ces deux sciences ont entre elles, & cependant on a fait du Blason un dictionnaire particulier, parce que c’est une science à part & complète. Il n’existe point dans notre langue de dictionnaire de cette science ; c’est un ouvrage entièrement nouveau, soit par la multitude des articles ajoutés, soit par les retranchemens & les changemens faits à la plupart de ceux qui sont restés. On a joint au Blason les Ordres de Chevalerie, Hospitaliers, Militaires, & autres. Le mot Blason indique l’ordre de lecture. C’est un véritable traité de cette science, il contient le précis des règles qui constituent l’Art Héraldique. Voyez le discours préliminaire.

La partie historique est distinguée des grands dictionnaires que nous avons dans notre langue, & des abrégés, par l’avantage d’être mixte, puisqu’elle est à la fois un dictionnaire des choses & des personnes ; mais comme l’histoire n’a d’autre ordre didactique ou encyclopédique que celui qui résulte de la Géographie & de la Chronologie combinées ; on n’a pu faire & placer en tête un tableau d’analyse qui indique l’ordre de lecture des articles, comme on l’a fait pour le Blason & pour toutes les autres parties qui en sont susceptibles. Il faut lire dans le discours préliminaire la manière dont on y a supplée, & dans quelle vue & quel esprit cette partie historique a été traitée.

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Huitième livraison.

Cette huitième livraison est composée

Du tome premier, première partie, de l’Economie Politique & Diplomatique ([19]), par M. Demeunier, Avocat & Censeur royal ;

Du tome second, première partie, de la Géographie ([20]),

Et du tome second, première partie, de la Grammaire & Littérature ([21]).

Pour ne pas retarder plus long-temps La publication de cette huitième livraison, on a été forcé de ne publier qu’un volume & demi, comme on a fait pour la seconde livraison ; & ce demi-volume sera remplacé avec la neuvième livraison, qui sera en vente dans le courant du mois prochain sans saute.

Nous invitons nos souscripteurs à lire l’avertissement qui est en tête du volume de l’Economie Politique, à laquelle on a joint la Géographie Politique & la Diplomatique, oubliées dans l’ancienne Encyclopédie. Cette dernière partie est absolument neuve, & contient plus de deux mille articles. L’ancienne Encyclopédie n’en offre pas cent sur ces matières, & il n’y en a pas un seul de réimprimé sans addition ou correction.

L’auteur a divisé son plan en trois grandes parties ; 1°. la Géographie Politique ; 2°. l’Economie Politique & l’Administration ; 3°. la Diplomatique.

La première division renferme cinq à six cents articles, dont plusieurs ont coûté des peines infinies, comme ceux d’Angleterre, d’Allemagne. Les Etats-Unis de l’Amérique ont fourni quatorze articles, On a rassemblé dans la partie diplomatique tout ce qui regarde les ambassades, les ambassadeurs, les négociations, le cérémonal, & les préséances des souverains & des cours, le protocole & les usages des chancelleries, les prétentions des divers états, &c. L’article Traité sera un abrégé des principaux traités depuis le commencement du quatorzième siècle jusqu’à nos jours. Enfin cette partie de l’Encyclopédie est un manuel, une sorte de répertoire universel pour le négociateur, l’homme d’état, & même le philosophe. On mettra à la fin de l’ouvrage le tableau d’analyse, ou l’ordre dans lequel on doit lire les articles de ce dictionnaire, pour y trouver un traité didactique sur l’Economie politique & la Diplomatique.

Plusieurs personnes ont secondé M. Demeunier dans ce grand & pénible travail. MM. Desbois de Rochefort, curé de Saint-André-des-Arts, Grivel, de Montlinot ; le premier a fourni, entre autres articles, ceux d’Administration de Charité, Cimetière, Enfans-Trouvés, Pauvres, &c. M. de Montlinot les articles Dépôt, Mendians, Mendicité, Galère, Maison de Force, &c.

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Neuvième livraison.

Cette neuvieme livraison est composée

Du tome troisième des planches ;

Du tome premier des Finances ([22]), par M. R. D. S., ancien premier Commis des finances, & Censeur royal ;

Et du tome premier, seconde partie, de l’Histoire ([23]).

Ce tome troisième le figures contient 232 planches simples in-4o. ; & 34. doubles de ce format, lesquelles en totalité équivalent à 300. On a conservé, dans ces volumes de planches, toutes les vignettes qui représentent les ateliers des Arts & Métiers ; elles sont au nombre de plus de 800. Toutes ces planches, sans exception, sont dessinées, réduites avec soin, & gravées sous la direction de M. Bénard, connu par son zèle & son exactitude dans ce genre de gravure. Ces 300 planches in-4°., que nos souscripteurs ne payent que 24 liv., ont coûté aux souscripteurs de l’in-folio près de 80 liv.

Nous prévenons de nouveau le public que les arts qui employent le chanvre, le lin, le coton, la laine, le poil, la soie, les peaux, & les cuirs, forment un ouvrage actuellement sous presse, & dont il y a près de deux volumes imprimés : il paroîtra a la fin de cette année. Ainsi, les Arts & Métiers mécaniques, qui sont au nombre de près de 400, & qui forment la partie la plus considérable & la plus importante de l’Encyclopédie, peuvent être actuellement regardés comme terminés. On est occupé de toutes les autres parties, comme de la Médecine, la Chirurgie, l’Agriculture, les Antiquités, &c. &c., dont il paroîtra des volumes ou des demi-volumes l’année prochaine.

Le volume des Finances, qui fait partie de cette livraison, est presque absolument neuf, & d’autant plus intéressant, que tous les esprits paroissent tournés vers les objets qui ont le plus de rapport avec la prospérité des nations, & parmi lesquels la Finance tient un des premiers rangs. L’auteur la considère sous trois rapports principaux ; dans sa bursalité, dans son utilité pour la police du gouvernement civil, dans sa liaison avec la politique. Sous ce triple point de vue, le dictionnaire des finances est très-étendu. On y a rassemblé tous les mots en usage dans chacune des divisions de cette science, de façon que cet ouvrage devient à la fois une vocabulaire pour la taille, la capitation, & le vingtième ; pour les aides, pour les gabelles, pour le tabac, pour les droits des traites, pour les rentes, enfin pour tout ce qui concerne l’administration générale des finances, & la langue particulière à chacune des parties qu’elle comprend.

Cette Encyclopédie des finances est précédée d’un discours préliminaire, ou essai historique, dans lequel on a considéré l’état des finances chez les nations les plus anciennes & les plus célèbres. On a fait ensuite le tableau des nôtres, depuis la formation de la monarchie jusqu’à nos jours.


L’auteur rend compte dans un avertissement, des secours qu’il a reçus pour la composition de cet ouvrage, & des sources dans lesquelles il a puisé. Les plus considérables sont les Economiques, 3 vol. in-4°. attribués à M. Dupin, fermier général. Il n’existe qu’un petit nombre d’exemplaires de cet ouvrage, dont il n’a jamais été vendu un feul ; les Mémoires concernant les impositions & les droits qui ont lieu en Europe & en France, 4 vol. in-4°., imprimerie royale, par M. de Beaumont, intendant des finances. Cet ouvrage présente particulièrement, des renseignemens sur les finances de la plus grande partie des nations européennes, il n’en a été répandu dans le public que deux cents exemplaires.

Cette Encyclopédie des Finances comprendra trois volumes, & on publiera les deux derniers dans l’espace de deux années.

Le prix de cette neuvième livraison est de 42 liv. broché, & de 40 liv. 10 sous en feuilles. Cette livraison ne devoit être composée que d’un volume de discours & d’un de planches ; mais la huitième livraison n’ayant été que d’un volume & demi, nous avons joint à celle-ci le demi-volume qui auroit dû en faire partie.

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Dixième livraison.

Cette dixième livraison est composée de deux parties nouvelles,

Du tome premier des Mathématiques ([24]), par MM. l’abbé Bossut, d’Alembert, de Condorcet, & de la Lande, &c.

Du tome premier, première partie, de l’Art Militaire ([25]) ;

Et du tome premier, troisième partie, des Arts & Métiers. mécaniques ([26]) .

Il y a à la tête du tome premiet des Mathématiques un discours préliminaire, par M. l’abbé Bossut, dans lequel il indique les principales découvertes qui le sont faites dans cette science. Il les rapporte à quatre périodes successives ; la première s’étend depuis leur origine jusqu’au temps des arabes, la seconde jusqu’au seizième siècle, la troisième jusqu’à la naissance de l’analyse infinitésimale, la quatrième jusqu’à nos jours.

L’Art Militaire, par M. de Keralio, major d’infanterie, de l’académie des inscriptions & Belles-Lettres, &c., est aussi précédé d’un discouts préliminaire, où l’auteur présente le systême encyclopédique dans lequel il a conçu & rassemblé toutes les parties de l’Art Militaire. Il assigne ensuite la place que cet art occupe dans le systême général des connoissances humaines, & il rend compte de la manière dont il a traité cette partie de l’Encyclopédie méthodique.

Les antiquités militaires seront traitées en détail dans le dictionnaire les Antiquités ; la médecine militaire, dans celui de Médecine : c’est là que les lecteurs doivent les chercher. L’Art de l’Equitation, celui de l’Escrime, & l’Art de nager, formeront des parties séparées dans ce dictionnaire militaire.

Le prix de cette dixième livraison est de 23 livres 10 sous broché, & de 22 livres en feuilles.

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Onzième livraison.

Cette onzième livraison est composée

Du tome quatrième, première partie, de la Jurisprudence[27] ;

Du tome premier, deuxième partie, de la Marine[28] ;

Du tome troisième, première partie, du Commerce[29]),

Et du tome deuxième, deuxième partie, de l’Histoire Naturelle, contenant la fin des Oiseaux, les Ovipares, & les Serpens[30].

Le dictionnaire d’Ornythologie est terminé par le tableau de l’ordre dans lequel on doit lire les articles qui y sont contenus : & ce tableau, que nous invitons les souscripteurs à lire


en entier, leur fera connoître qu’on remplit exactement les vues & le plan qu’on s’est proposé dans cette nouvelle Encyclopédie, puisque chacun des dictionnaires dont elle est composée peut, à la volonté du lecteur, devenir un traité de science. Après l’ordre de lecture suit l’ordre des genres & des espèces qu’ils renferment.

Le dictionnaire d’Ornythologie, suivant le prospectus de l’Encyclopédie, devant contenir les articles relatifs à la Fauconnerie & à la Chasse, & ces articles se trouvant en effet répandus dans tout l’ouvrage, M. Mauduit, auteur de toute cette partie des Oiseaux, dans laquelle il a su répandre un très-grand intérêt & nombre de choses neuves, l’a terminée par un second tableau sur la manière de lire ce dictionnaire relativement aux articles de Fauconnerie & à ceux de Chasse. Les noms latins des CXV genres sous lesquels sont rangés les Oiseaux décrits dans ce dictionnaire, sont présentés à la fin par ordre alphabétique.

Les Animaux Quadrupèdes, Ovipares, & les Serpens, par M. Daubenton, de l’académie des sciences, &c., forment le troisième dictionnaire de l’Histoire naturelle. Ce dictionnaire est précédé d’une introduction aux Serpens, d’un discours sur les moyens de conserver les Quadrupèdes Ovipares, & d’autres animaux après leur mort : d’un autre discours sur la manière de préparer & de conserver des peaux desséchées de Quadrupèdes Ovipares & de Serpens, par M. Mauduit : d’une notice de différens ouvrages qui traitent des Quadrupèdes Ovipares & des Serpens, par M. Broussonet, des sociétés royales de Montpellier & de Londres : vient ensuite le dictionnaire des Animaux Quadrupèdes Ovipares & des Serpens, par M. Daubenton, qui est terminé, comme celui des Oiseaux, par la manière de lire méthodiquement ce dictionnaire des Animaux Quadrupèdes Ovipares & des Serpens ; de sorte que le lecteur a tout à la fois ou un traité ou un dictionnaire de Sciences. C’est à cette Encyclopédie qu’on doit l’idée ingénieuse de faire de ces dictionnaires autant de traités, & vice versâ. Par ce moyen, ils deviennent les instrumens les plus utiles de toutes les connoissances humaines. On ne peut plus dire qu'ils ne sont bons qu'à consulter. Chaque dictionnaire, traité sous ce point de vue, est un traité méthodique, aussi complet, aussi parfait que le permet l'état actuel des connoissances humaines. On a même dû faire le traité en entier, pour bien faire le dictionnaire, le dictionnaire n'étant que le traité divisé par tous les mots principaux qui le composent. Cette partie des Quadrupèdes Ovipares & des Serpens est terminée par une table alphabétique des noms latins & étrangers des Quadrupèdes Ovipares & des Serpens, tirés de la Synommie des auteurs cités dans ce dictionnaire.

Le prix de cette onzième livraison est de 24 liv. broché, & de 22 liv. en feuilles.

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Douzième livraison.

Cette douzième livraison est composée

Du tome troisième, deuxième partie, des Arts & Métiers ([31]) ;

Du tome quatrième, deuxième partie, de la Jurisprudence ([32]) ;

Et du tome quatrième des planches.

Ce volume contient 210 planches simples in-4º. & 47 doubles de ce format, lesquelles, en totalité, équivalent à 304.

Le tome premier des planches de la nouvelle édition de l'Encyclopédie par ordre des matières, comprend plus de 300 planches de la première édition de l'Encyclopédie in-folio ; le tome deux en contient 325 ; le tomè trois, 340 ; & le tome quatre, qu'on livre aujourd'hui, en contient 304. Ainsi, ces quatre volumes in-4°. de planches comprennent 1269 planches in-folio.

Dans cette réduction, sans exemple, des planches contenues dans ces quatre volumes, on a déjà employé plus de 300 vignettes anciennes & intéressantes. On sait que ces vignettes représentent les ateliers des différens Arts.


Nous croyons devoir observer que ces 1269 planches in-folio de l'ancienne édition, renfermées dans ces quatre volumes in-4o., ont coûté plus de 300 liv. aux souscripteurs de l'in-folio, & ne reviennent à nos souscripteurs qu'à 96 liv., quoique la réduction, la gravure, l'impression & le papier soient aujourd'hui beaucoup plus chers qu'autrefois.

Nous pourrions dire des volumes de discours ce que nous disons ici des planches. Chacun des volumes de discours renferme la matière de cinq volumes in-4°. ordinaire ; de sorte que les cinquante-trois volumes de discours de l'Encyclopédie méthodique équivalent à plus de deux cent cinquante volumes in-4°. Cette Encyclopédie contiendra enfin plus du double de l'édition in-folio, en y comprenant les supplémens, & elle ne vaut cependant qu'un peu plus du tiers du prix de, cette édition in-folio, qui s'est vendue jusqu'à 1800 liv.

Nous sommes forcés d'entrer dans ces détails, pour répondre aux plaintes de quelques personnes qui voudroient un plus gros caractère & un plus beau papier que celui qu'on employe ; mais le caractère & le papier sont conformes & semblables à celui du prospectus qui fait loi entre les souscripteurs & l'entrepreneur. Si nous eussions employé un plus gros caractère & un plus beau papier, l'édition auroit eu le double de volumes, & elle auroit coûté le double du prix auquel elle est établie. Nous pourrions citer d'ailleurs d'autres grandes entreprises en librairie, qui sont imprimées avec le même caractère & sur le même papier.

Nous prions nos souscripteurs d'avoir la bonté de recourir aux avertissemens qui sont à la tête des précédens volumes de planches.

Le prix de cette douzième livraison est de 36 liv. 10 sous broché, & de 35 liv. en feuilles.

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Treizième livraison.

Cette livraison en deux volumes comprend la partie des Manufactures, Arts & Métiers qui employent dans leurs fabriques le chanvre, le lin, la laine, le poil, la soie ([33]) . Ces Arts forment la seconde division du dictionnaire des Arts & Métiers mécaniques, ainsi que nous l'avons annoncé dans la préface qui est à la tête du tome premier des Arts & Métiers. Ces Arts, qui employent le chanvre, le lin, &c., sont tous en quelque sorte de la même classe, ils fraternisent ; ils sont dans une relation réciproque & continuelle ; ils tendent tous à un but commun, qui est en général l'habillement, & ils ne pouvoient guère être traités qu'ensemble.

On trouve à la tête du premier volume de cette livraison un discours préliminaire sur la nature & l'emploi des différentes matières propres à l'habillement des hommes, un plan de cet ouvrage, & l'ordre dans lequel il doit être lu, pour prendre, de chaque objet, une connoissance aussi étendue que la nature de cette entreprise le comporte, & enfin un sommaire des traités contenus dans ce dictionnaire ; savoir, l'Atelier ; Blanchissage, Blanchiment ; Bonneteterie ; Boursier ; Broderie ; Canon & Canette ; Cardes & Cardages ; Chaîne ; Chanvre ; Chapellerie ; Chardon ; Bonnetier ; Colles-Collages ; Corderie ; Coton ; Couturière ; Crin, Crinier-Brossier, Pinceaux ; Dentelles, Blondes, Points & Filets ; Dessin ; Draperie ; Filature ; Forces ; Frises, Gazes, Crêpes, Marli, Linon à jour ou Gaze de fil ; Habits, Costumes ; Inspecteur des Manufactures & du Commerce ; Laine ; Lin ; Linge, Lingère ; Lisière ; Lisse ; Manufacture, Métiers ; Modes ; Moutons ; Navette ; Ourdir, Ourdissage ; Passementerie ; Peignage ; Peigne ; Poil, Réglement ; Retordu, Retordage ; Ruban, Rubanier ; Soie & Soierie, Sparte ; Tailleur ; Tapis, Tapissier, Tapisserie ; Toile, Toilerie. Ce grand ouvrage, composé & rédigé par M. Roland de la Platière, inspecteur général des manufactures, est le fruit de trente années de travaux, d'observations, de voyages, d'enquêtes, de recherches, d'expériences, de veilles, de dépenses même : ce n'est point


proprement un dictionnaire, c'est une suite de traités rangés sous une forme alphabétique, mais qui, en général, renferment un grand nombre de procédés, souvent très-disparates, quoique ceux-ci ne soient, par leur succession & leur enchaînement, que l'Art même mis en pratique.

Tout Art a ses termes propres, sa langue particulière, son vocabulaire enfin ; l'auteur s'est déterminé à ne former qu'un seul & même vocabulaire de tous les termes de ces différens Arts, qui ont entre eux tant de rapports & de connexité. Ce vocabulaire, par des raisons indiquées dans un avertissement qui se trouve à la fin du second volume de cette treizième livraison, ne paroîtra que dans un an, & ces raisons méritent encore d'être mises sous les yeux du public, en laissant parler l'auteur lui-même.

« Par amour du bien public & pour le progrès de ces Arts, je prie, je conjure ceux qui les liront, de remarquer ce qui leur manque, & en quoi ils pêchent, de le noter, & de me faire part de leurs observations ; je les ordonnerai en lieu convenable dans le vocabulaire (lequel, pour cette raison, ne sera imprimé qu'un an après cet avertissement), & j'en ferai publiquement à leurs auteurs, comme d'une chose due, l'hommage le plus authentique. » « Ceux qui n'auroient pas le temps, ou qui ne voudroient pas se donner la peine de rédiger leurs idées & leurs avis, ne doivent point se gêner à cet égard ; ce ne doit être pour personne une raison de ne pas concourir à la perfection de cet ouvrage. J'emploierai comme matériaux ce qu'on me fournira comme tels, & je n'en ferai pas moins honneur à ceux à qui ils appartiendront. Au contraire, j'eploierai l'expression même de ceux qui, contens de leur travail, désireront que je le publie sous la livrée qu'ils lui auront donnée. Je dis & promets plus, persuadé que ceux qui aiment & cultivent les Arts, s'ils sont honnêtes, & je ne m'adresse qu'à ceux-là, persuadé, dis-je, que ceux qui aiment les Arts, s'il leur arrive de critiquer l'auteur lorsqu'ils pourroient n'attaquer que l'ouvrage, ne le font peut-être qu'emportés par un désir véhément de la perfection de l'Art ; je ne leur promets pas moins, quelque personnelles que puissent m'être leurs expressions, de les publier en leur nom. Je redoute infiniment moins tout ce qu'on peut dire de moi, que je ne crains d'échapper une réflexion utile ; & j'annonce, comme une vérité, que j'ai le désir le plus ardent de recueillir tout ce qui porte ce caractèrc. »

Le vocabulaire, qui complète cette partie, paroîtra avec le volume de planches relatives à ces Arts, dont on est actuellement occupé.

Le prix de cette treizième livraison est de 23 livres brochée, & de 22 livres en feuilles.

Nous aurions désiré joindre à cette livraison la seconde partie du tome premier de la Botanique, par M. le chevalier de la Marck, qui est actuellement prête ; mais nous sommes obligés de la réserver pour la quatorzième livraison. Nous nous bornons aujourd'hui à annoncer cette nouvelle partie de la Botanique, parce qu'elle contient nombre de découvertes nouvelles, dont il importe de fixer la date, afin de laisser à l'auteur tout l'honneur du plus grand travail qui ait jamais été entrepris en Botanique.

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Quatorzième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome premier, deuxième partie, de la Botanique ([34]) ;

Du tome premier, deuxième partie, de l'Art Militaire ([35]) ;

Du tome cinquième, première partie de la Jurisprudence ([36]) ;

Du tome second, deuxième partie de la Grammaire & Littérature ([37]) .


La partie de la Botanique, imprimée il y a plus de six mois, pouvoit paroître avec la treizième livraison ; nous en avons prévenu le public dans le temps, parce que cette partie contient nombre de découvertes nouvelles, & qu'il importoit de fixer la date de l'impression, afin de laisser à l'auteur (M. le chevalier de la Marck) tout l'honneur du plus grand travail qui ait jamais été entrepris en Botanique. On a mis à la fin de ce volume une table de noms latins des genres de plantes qu'il renferme.

La partie de l'Art Militaire est de M. le Chevalier de Keralio, de l'académie des inscriptions & belles-lettres, & il nous a chargé d'annoncer que M. le chevalier de Cessac, capitaine au régiment Dauphin, infanterie, a donné, dans la partie précédente & dans celle-ci, plusieurs articles très-bien faits & très-intéressans pour les militaires, dont les principaux sont, Avancement, Baïonnette, Brigadier, Carabiniers, Casse, Chaussure, Congé, &c. Ce militaire, aussi laborieux qu'instruit & éclairé, continuera de donner dans le volume suivant tout ce qui concerne les détails intérieurs des troupes & la fortification de campagne.

M. Grossier, chirurgien-major du même régiment, a donné l'article Chirurgien-Major, dans lequel on trouvera tout ce qui concerne les devoirs de cet emploi si intéressant pour tous les corps militaires, & des vues nouvelles pour en augmenter l'utilité. L'article Hôpital sera fait par le même auteur.

Le prix de cette quatorzième livraison est de 24 liv. broché & de 22 liv. en feuilles.

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Quinzième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome deux des Finances ([38]) par M. de S****, ancien premier commis des Finances ;

Du tome deuxième, première partie, des Mathèmatiques ([39]), par MM. d'Alembert, l'abbé Bossut, de la Lande ;

Et du tome premier, deuxième partie, de l'Economie Politique & Diplomatique ([40]), par M. Démeunier, secrétaire ordinaire de MONSIEUR, Frère du ROI.

On verra dans ce demi-volume de l'Economie Politique & Diplomatique, que nous publions, que l'auteur suit son plan avec beaucoup de soin ; il suffira d'indiquer ici, pour la première division, les articles Caroline Septentrionale & Caroline Méridionale, Connecticut, Corps Helvétique, Corse, Crimée. Les trois premiers paroissent d'autant plus intéressans, qu'on y développe tout ce qui regarde l'histoire politique, la constitution, les ressources, les dettes, les lois & les établissemens de ces nouveaux États ; & l'article Crimée excitera peut-être l'attention publique dans le moment actuel.

Quant à l'économie politique & aux matières d'administration, il suffira d'indiquer les articles Changemens politiques, Conduite politique des Souverains, & Confédération.

Parmi les articles qu'a fournis M. Grivel, des académies de Dijon & de la Rochelle, on remarquera sans doute les articles Canaux de navigation, Colonies, & Corvées : ce dernier article, joint à l’article Chemins, qu'on doit à M. de Pommereuil, capitaine d'artillerie, éclaircira pour tout homme désintéressé, & résoudra la grande question de la corvée & de la confection des chemins.

M. Desbois de Rochefort, Curé de Saint-André-des-Arcs à Paris, nous paroît avoir aussi résolu une question non moins intéressante dans l'article Cimetière.

Le prix de cette quinzième livraison est de 23 liv. 10 sous broché, & de 22 liv. en feuilles.

N. B. Comme le vocabulaire reprendra tous les mots de chacune des parties qui composent cette Encyclopédie, en y renvoyant, on ne pourra publier l'ordre de la totalité des volumes de cet ouvrage, que lorsque ce vocabulaire paroîtra : ce n'est donc qu'à cette époque qu'il conviendroit de le faire relier. Cependant, comme il y a des personnes qui sont pressées de jouir, & que plusieurs nous ont fait demander si elles ne pourroient pas faire relier actuellement les volumes complets, qui sont déjà en assez grand nombre, en réunissant les demi-volumes, nous croyons qu'on le peut sans inconvénient, si l'on a l'attention de conserver l'ordre des volumes de chaque matière ; savoir, Jurisprudence, Tome 1, 2, 3, &c., & sur-tout en recommandant expressément au relieur de laisser sur le dos du livre une place pour indiquer l'ordre général des volumes, auquel le vocabulaire renverra ; car le dos de tous les volumes reliés doit porter deux titres : le premier doit être, Encyclopédie Méthodique, Tom. 1, 2, 3, &c., c'est l'ordre de ces numéros que nous ne pouvons indiquer que lorsque le dernier volume aura paru, & ce sont ces numéros qui faciliteront la recherche rapide de tous les articles par le moyen du vocabulaire ; le second titre doit être celui des matières de chaque volume avec les numéros des tomes ; savoir, Hist. Tom. 1, 2, &c., Géograph. Tom. 1, 2, 3, &c. Ce second titre ne sera point repris dans le vocabulaire, & ne serviroit qu'à y apporter de la confusion.

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Seizième livraison.

Cette livraison est composée d'une partie nouvelle ;

Du tome premier, première partie, de la Logique & Métaphysique ([41]) ;

Du tome deuxième, première partie, de l' Art Militaire ([42]) ;

Du tome quatrième, première partie, des Arts & Métiers ([43]) ; Du tome cinquième, deuxième partie, de la Jurisprudence ([44]).

Le prix de cette seizième livraison est de 24 liv. broché, & de 22. liv. en feuilles.

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Dix-septième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome deuxième, première partie, de la Marine[45].

Et du tome sixième des planches.

Le cinquième volume de planches, contenant la suite de la première partie des Arts & Métiers mécaniques, ne pouvant paroître que dans un an, on a cru devoir publier ce sixième volume de planches relatif aux deux volumes de la treizième livraison, qui comprennent la partie des Manufactures, Arts & Métiers qui employent dans leurs fabriques le chanvre, le lin, la laine, le poil, la soie. Ces Arts forment la seconde division du dictionnaire des Arts mécaniques, ainsi que nous l’avons annoncé dans la préface qui est à la tête du tome premier de discours des Arts & Métiers.

Ce grand ouvrage sur les Manufactures a été composé & rédigé par M. Roland de la Platière, inspecteur général des manufactures, & c’est le fruit de trente années de travaux, d’observations, d’expériences, de recherches, &c., & les planches de ce tome sixième, dont un grand nombre sont nouvelles, ont été gravées sur des dessins fournis par l’auteur lui-même ; ce volume renferme enfin la totalité des figures & des planches réclamées & indiquées dans ces deux volumes de discours sur les Manufactures.

Ce tome sixième de planches contient quatre-vingts planches in-4o. de plus que n’en contient chacun des quatre volumes précédens.

Le public aura à nous tenir compte de ces quatre vingts planches excédantes, comme nous aurons à lui tenir compte d’un demi-volume de discours qui auroit dû être joint à cette livraison : mais ce compte ne peut avoir lieu que lors de la publication des dernières livraisons.

Le prix de cette dix-septième livraison


est de 35 liv. en feuilles ; & de 36 liv. 10 sous broché.

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Dix-huitième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome troisième[46], première partie, de la Grammaire & Littérature.

Et de trois parties nouvelles ; savoir, des Arts Académiques[47], comprenant l’Equitation, l’Escrime, la Danse, & l’Art de nager ;

Du tome premier, première partie des Antiquités, Mythologie, Diplomatique des Chartres & Chronologie[48], par M. de Mongez l’ainé, chanoine régulier, garde des antiques & du cabinet d’histoire naturelle de Sainte-Geneviève, de l’académie royale des inscriptions & belles-lettres, &c. ;

Du tome premier, première partie, de la Chimie[49], par M. de Morveau, ancien avocat général du parlement de Dijon ; de la Pharmacie, par M. Maret, secrétaire perpétuel de l’académie de Dijon ; & de la Métallurgie, par M. Duhamel, inspecteur des mines.

Le prix de cette livraison est de 24 liv. broché, & de 22 liv. en feuilles.

Le dictionnaire des Arts Académiques ; comprenant 450 pages, est complet, & c’est la première de toutes les grandes parties composant l’Encyclopédie, qui soit achevée. On n’a pu y joindre une table de lecture qui indiquât l’ordre dans lequel tous les mots de chacune des parties doivent être lus, afin de s’en servir comme d’un traité de sciences, parce que l’Escrime & la Danse sont trop peu considérables pour en avoir besoin. Après avoir lu dans l’une le mot Escrime, & dans l’autre le mot Danse, tous les autres ne sont, pour ainsi dire, que des définitions. Il en est de même de l’Equitation, dont tout l’art est développé en leçons suivies, à l’article Manège.

La Chimie devoir être précédée d’un discours préliminaire qui auroit eu deux objets principaux ; l'un, l'histoire de la science, l'autre la clef méthodique, pour rallier en forme de traités les articles séparés par l'ordre alphabétique ; mais l'auteur a jugé qu'il valoit mieux le donner à la fin de l'ouvrage. Il se borne, dans l'avertissement qui est à la tête de ce volume, à présenter de courtes réflexions sur la manière dont il a envisagé son travail. Nous allons transcrire quelques morceaux de cet avertissement.

« J'ai pensé d'abord que mon but devoit être de réunir dans un seul corps d'ouvrage toutes les connoissances de la Chimie ancienne & moderne, toutes les observations éparses dans les différens recueils, dans les écrits des savans des différens pays, de les rassembler de manière à former à volonté un traité suivi ou un répertoire commode ; en un mot de dire tout, &, ce qui est sans doute le plus difficile, tout à sa place, tout avec cette mesure de détails qui ne rebute pas le lecteur déjà instruit, & qui suffit en même temps au plus grand nombre de ceux qui cherchent une première instruction. »

« Quant à la nomenclature que j'ai adoptée, on trouvera à l'article dénomination les principes d'après lesquels je l'ai formée. » Voici ce que M. Macquer mandoit à l'auteur, le 24 juillet 1782, au sujet de cette nomenclature. « Votre nouvelle nomenclature chimique est excellente, & en mon particulier, je suis tout prêt à l'adopter ; mais je ne puis vous répondre de tout le monde ; car vous savez combien les hommes mal éclairés sont des animaux d'habitude. Ce ne sera qu'avec le temps qu'on se familiarisera avec des noms dont la plupart paroîtront d'abord étranges & fort sauvages. »

M. le comte de Buffon, le savant professeur d'Upsal ont approuvé ce projet. Les Fontana, les Kirvan, les Landriani, M. Leonhardi, le célèbre Crell se sont empressés d'applaudir à cette réforme.

M. Court de Gébelin s'étoit chargé de composer le dictionnaire d'Antiquités, qui


devoit faire partie de l'Encyclopédie méthodique ; mais on n'a rien trouvé à sa mort, & il nous laissé le regret d'avoir perdu trois années. On s'est efforcé, par un travail redoublé, de regagner le temps perdu ; mais l'étendue du plan que l'on s'est formé, a retardé jusqu’à ce jour la publication du premier volume, que les autres suivront de huit mois en huit mois.

« L'éditeur de l'Encyclopédie méthodique n'avoit promis dans son prospectus qu'un dictionnaire d'antiquités ; mais, sur nos représentations, il a consenti à y joindre trois autres parties qui en sont le complément, & sans lesquelles cet ouvrage n'auroit pu contenter qu'imparfaitement les savans & les artistes. Nous voulons parler de la Mythologie avec les costumes, de la Chronologie ancienne & moderne ; de la Diplomatique des Grecs, des Romains, & des Peuples qui ont existé depuis eux jusqu'à l'Imprimerie. »

« Le discours général sur les quatre parties de ce dictionnaire, qui sera imprimé à la fin de l'ouvrage, de manière cependant à pouvoir être placé à la tête, fera connoître en détail les fondemens de notre travail, les sources dans lesquelles on a puisé, les vues nouvelles que l'on a exposées comme des résultats très-probables, la méthode d'après laquelle il faudra lire les différens articles de ce dictionnaire, pour en faire des traités complets sur chaque matière, les connoissances nécessaires pour étudier avec success les antiquités, &c. » L'avertissement, que nos souscripteurs doivent lire, contient quelques observations de l'auteur, pour concilier à son travail la confiance des savans.

Maintenant que cette Encyclopédie est assez avancée pour que le public puisse en juger les différentes parties, nous le prions de comparer celles qui sont entre ses mains avec les matières correspondantes de la première Encyclopédie, & l'on décidera, sans exagérer, que presque toutes les parties de cette Encyclopédie par ordre de matières, sont refaites à neuf, & qu'on n'a point trouvé dans l'ancienne, à beaucoup près, les secours qu'on en espéroit. La nomenclature, dans la première, est dans un si grand état d'imperfection, que l'on n'y trouve presque jamais ce qu'on y recherche ; & lorsque nous avons assuré dans le prospectus que nous avons publié, que l'Encyclopédie par ordre de matières contiendroit trente mille articles de plus que la première, nous étions nous-mêmes dans une grande erreur ; car nous sommes sûrs actuellement qu'elle en contiendra plus de cent mille. Il y a des sciences, comme la Botanique, les Antiquités, qui à elles seules comprendront chacune plus de quinze à vingt mille articles ; & ces sciences, qui formeront trois à quatre volumes dans l'Encyclopédie actuelle, ne formeroient pas un demi-volume dans l'ancienne, où il y a même des parties entières qui ont été absolument oubliées ([50]) . C'est la grande imperfection de cette première Encyclopédie, reconnue & avouée par M. Diderot lui-même, qui a nécessité une augmentation de volumes. Tous les gens de lettres attachés à cet ouvrage pourront répondre que nous ne l'avons sollicitée en aucune manière. Elle est contraire à nos intérêts, puisqu'il y aura de la perte sur chacun de ces volumes. Eux-mêmes n'auroient pu prendre d'engagemens rigoureux à cet égard, puisque, lors de la passation des actes, ils ne connoissoient point l'imperfection de leurs parties ; & cependant elle seule pouvoit régler leurs travaux & l'étendue de leur ouvrage : ainsi, cette Encyclopédie comprendra le triple de discours de la première, & cependant, malgré ce grand nombre de volumes, elle ne reviendra pas à moitié du prix de l'édition in-folio de Paris, qui s'est vendue jusqu'à 1800 livres.


Nous ajouterons encore que l'Encyclopédie actuelle est conçue de manière que chacune des parties qui la composent, non seulement forme un dictionnaire, mais qu'elle peut, au moyen des tables de lecture qui seront à la tête des premiers volumes, former à volonté un traité des sciences & qu'elle sera d'une telle utilité pour la recherche de tous les objets dont on pourra avoir besoin, que nous pouvons avancer, sans crainte d'être démentis, qu'une bibliotheque de vingt mille volumes n'offriroit pas la même utilité. Nous pourrions aussi démontret que sur les trente grandes parties dont elle est composée, il y en a plus des deux tiers qui n'existent pas dans notre langue sur le plan d'après lequel elles ont été conçues & exécutées.

Nous n'avons laissé cette souscription ouverte si long-temps, que pour nous assurer d'un certain nombre de souscripteurs, & n'avoir point à regretter de nous être engagés dans cette grande entreprise : mais actuellement que notre but est rempli à cet égard, nous prévenons le public que cette souscription sera fermée irrévocablement & pour toujours le 31 mai courant. La différence du prix pour ceux qui n'auront pas fouscrit, sera de 221 livres, en supposant qu'il y ait vingt volumes excédans le nombre de ceux annoncés dans le prospectus in-4o. à deux colonnes, qui fait loi entre les souscripteurs & l'entrepreneur ; & l'on est maintenant assuré que ces volumes excédans, & que les souscripteurs ne doivent payer que 6 liv., auront lieu.

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Dix-neuvième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome sixième, première partie, de la Jurisprudence ([51]) ;

Du tome second, deuxième partie, des Mathématiques ([52]) ;

Du tome second, deuxième partie, de la Marine[53] ;

Et du tome second, première partie, de l’Economie Politique & Diplomatique[54].

Le prix de cette livraison est de 24. liv. broché, & de 22 liv. en feuilles.

Les souscripteurs qui ne sont pas au courant de cette partie de l’Economie Politique de l’Encyclopédie méthodique, rendront peut-être justice aux soins extrêmes qu’on met dans sa composition. Il seroit peu convenable de devancer ici l’opinion publique, & nous nous bornerons à indiquer plusieurs morceaux où l’on trouvera des vues & des faits utiles. Nous ne citerons que les articles Démocratie, Dépôt, Droit Public, Droit des Gens & Droit Politique, Ecole Militaire, Economistes, Enfans-Trouvés, Espagne, État de l’Eglise & États-Unis. Mais ce dernier morceau est si considérable, on y traite avec tant d’exactitude & de justesse de tout ce qui a rapport aux républiques américaines ; il est si important d’annoncer à l’Europe des détails précis sur leurs finances, leur régime, leur confédération, & leurs lois, & si nécessaire de fermer la bouche à cette foule de détracteurs ignorans, qui se permettent des critiques sur ce qu’ils ne connoissent pas, que nous croyons devoir exposer ici la marche de l’auteur.

M. Démeunier donne, 1°. un précis de l’histoire politique des États-Unis jusqu’à l’époque de la révolution ; il parle de la situation où se trouvoient les colonies angloises avant l’acte d’indépendance, & de la forme de leurs gouvernemens. 2°. Il indique les causes & il trace l’histoire de la révolution. 3°. Il rapporte l’acte d’indépendance. 4°. Il fait des remarques générales sur les constitutions des Treize États-Unis, & des remarques particulières sur les provinces qui ont changé, ou qui doivent changer leurs constitutions, ou les révêtir de formes plus légales & plus solennelles. 5°. Il transcrit l’acte de confédération, sur lequel il se permet aussi des remarques, & il dit tout ce qui a rapport au Congrès & aux


nouveaux pouvoirs qu’il est à propos de lui confier. 6°. Il traite de la dette & des finances des États-Unis. 7°. Il expose dans quel état se trouvent aujourd’hui les républiques américaines. 8°. Il parle des abus qu’elles doivent éviter dans la rédaction de leur code. 9°. De l’association des Cincinati, & des dangers de cette institution. 10°. De la population des États-Unis. 11°. De leur commerce, de leur marine, de leur milice, & de leur armée. 12°. Des districts qui demandent à former de nouveaux États dans la confédération, ou qui ne tarderont pas à y être admis. Et 13°. enfin des traités qu’ont formés les américains avec quelques puissances de l’Europe ; & il termine le morceau par des observations politiques & des détails sur les sauvages qui se trouvent dans le voisinage ou dans l’enceinte des États-Unis.

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Vingtième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome premier, seconde partie, de la Logique & Métaphysique[55] ;

Du tome second, seconde partie, de l’Art militaire[56] ;

Du tome second, première partie de l’Histoire[57], & du tome second, première partie, de la Botanique’[58].

Le prix de cette livraison est de 24 liv. broché, & de 22 liv. en feuilles.

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Vingt-unième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome cinquième des planches ;

Du tome sixième, seconde partie, de la Jurisprudence[59] ;

Et du tome troisième, première partie, des Finances[60], par M. Rousselot de Surgy, ancien premier commis des finances.

Ce cinquième volume de planches contient la fin de la première partie des Arts & Métiers mécaniques, & toutes les planches du dictionnaire de Marine.

Il renferme quatre-vingt-dix planches in-4°. de plus que n'en contiennent chacun des quatre premiers volumes. Messieurs les souscripteurs auront à nous tenir compte, 1°. de quatre-vingts planches excédantes dans le sixième volume : 2°. de près de quatre-vingt-dix de ce cinquième volume ; comme nous aurons à leur tenir compte d'un demi-volume de discours, qui auroit dû être joint à la dix-septième livraison ; mais ce compte ne peut avoir lieu que lors de la publication des dernières livraisons.

Nous invitons messieurs les souscripteurs à lire l'avertissement qui est à la tête de ce cinquième volume de planches. Ils jugeront des peines & des soins qu'on s'est donnés pour les satisfaire.

Le prix de cette livraison est de 36 liv. 10 sous broché, & de 35 liv. en feuilles.

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Vingt-deuxième livraison.

Avis du sieur Panckpoucke, entrepreneur de l'Encyclopédie par ordre de matières, à MM. les souscripteurs, sur le retard qu'a éprouvé la vingt-deuxième livraison, sur le plus grand nombre de volumes qu'aura l'ouvrage, & le temps où il doit être fini.

L'empressement que nous témoigne le public pour de nouvelles livraisons, fait, sans doute, l'éloge de cet ouvrage ; mais si cet empressement est un continuel sujet de plaintes & d'alarmes, il nuit à ses intérêts, au lieu de le servir ; il inquiète l'entrepreneur, & ne lui laisse plus la liberté d'esprit nécessaire pour suivre cette entreprise, la plus grande qu’on ait jamais exécutée dans la librairie de l'Europe. Que les souscripteurs daignent considérer la position du sieur Panckoucke, & se mettre un instant à sa place. Plus de cent hommes de lettres sont actuellement occupés de cet ouvrage ; il y a des parties, comme la Médecine, qui dépendent de vingt personnes ([61]) : & croit-on qu'on fasse un bon livre, dans un temps déterminé, comme une pièce d'étoffe ? Nous avions promis dans le prospectus, & sans doute un peu trop légèrement, que cet ouvrage, que nous pensions alors ne devoir composer que 53 volumes, seroit fini à la fin de 1787. Or ces engagemens seront à peu près remplis, puisqu'il y aura à la fin de cette année, 50 volumes publiés, & qu'il faut bien le temps de faire les volumes excédans, sur lesquels on n'avoit pas compté ; nous ne pouvons donner que dix volumes par an : il faut faire attention que cette Encyclopédie étant en petit caractère, la composition en est longue difficile ; que chaque volume étant de 95, à 100 feuilles, & d'une grande justification ([62]), contient la matière de 5 volumes in-4o. ordinaire ; 25 imprimeries de la capitale en sont occupées ; & ce n'est qu'à Paris, où les ressources & les moyens sont prodigieusement multipliés, que l'exécution d'un pareil ouvrage, sur manuscrit, pouvoit avoir lieu, parce qu'on mène de front trente parties à la fois. Ainsi, loin de se plaindre que l'impression n'en aille pas assez vîte, on devroit s'étonner qu'on ait pu y mettre autant d'exactitude & d'activité.

Tous les auteurs en retard nous ont donné leur parole la plus positive, la plus solennelle, que leurs parties seront achevées dans trois ou quatre années au plus tard, en comprenant cette année courante ; il y aura, dans l'année prochaine, des demi-volumes publiés de tous les dictionnaires, & on compte, à la fin de cette même année, publier le commencement du Vocabulaire universel ; Vocabulaire qui donnera la jouissance prompte & facile de tout ce qui aura été publié jusqu'alors. S'il y a des parties qui n'ont point encore paru, comme la Chirurgie, par M. Louis ; la Physique, par M. Monge, c'est que leurs auteurs ont voulu les terminer en entier, avant de rien mettre sous presse, pour donner plus d'ensemble & de perfection à leur travail ; c'est faute d'avoir pris ce parti, qu'on a été obligé de recommencer quelques dictionnaires qu'on avoit mis sous presse : il y a depuis trois ans un demi-volume imprimé de a Théologie, par M. l'abbé Bergier. L'auteur, en avançant son ouvrage, s'est aperçu que plusieurs articles n'avoient pas toute la perfection dont ils étoient susceptibles ; qu'il y avoit des omissions, que son plan pouvoit être perfectionné ; il a desiré de le recommencer, & nous avons fait, quelque dépense qu'il en coûtât, le sacrifice de cette partie ; il vient de nous remettre son manuscrit, dont il paroîtra un volume cette année, & la totalité dans l'année prochaine.

Nous avons traité avec les gens de lettres les plus distingués dans la littérature & les sciences. Tous ceux qui sont attachés à cet ouvrage, connoissent nos engagemens ; ils sont devenus les leurs, puisqu'ils ont pris part à l'entreprise : & croit-on qu'aucun d'eux voulût se rendre l'objet de l'animadversion du public, en n'achevant pas la partie pour laquelle il s'est engagé par acte, ou en y apportant des longueurs dont les souscripteurs auroient une juste raison de se plaindre ? Leurs torts seroient d'autant plus grands, que nous leur avons souvent rappelé nos engagemens, communiqué les craintes & les alarmes des souscripteurs, & que nous en avons prié quelques-uns avec instance, s'ils ne prévoyoient pas pouvoir achever les parties dont ils se sont chargés, de nous remettre nos actes, & de nous laisser la liberté de choisir d'autres coopérateurs.

Notre propre intérêt nous porte à presser la fin de l'exécution de cet ouvrage ; car nous savons par expérience que, dans des entreprises qui se donnent par livraisons séparées, la lenteur qu'on met à les publier, en met de la part du public à les retirer ; & nous avons quelquefois éprouvé, à nos propres dépens, que telle grande entreprise qui avoit commencé d'une manière brillante, ne suffisoit plus à ses frais vers la fin ; nous en pourrions citer plusieurs exemples ; cet excédant


de volumes qu'aura l'Encyclopédie, est aussi, sous un double point de vue, contraire aux intérêts de l'entrepreneur. 1°. Il y a de la perte sur chacun des volumes que nous devons donner aux souscripteurs à 6 livres ; 2°. plus un ouvrage est en grand nombre de volumes, & moins on trouve d'acheteurs, quand il est terminé ; si cet excédant de volumes nuit à nos intérêts, il sert au contraire ceux des souspcriteurs, puisqu'ils ne doivent payer ces volumes excédans de discours que 6 livres, au lieu de 11 livres.

Ceux qui se plaignent de ce plus grand nombre de volumes, nous feroient donc une grande injustice, s'ils pouvoient penser un seul instant que nous l'avons nécessité en aucune manière, puisqu'il est contraire à nos intérêts ; & s'ils se retranchoient à nous dire que c'étoit à nous à mieux calculer notre entreprise, à obliger les gens de lettres à se renfermer dans le nombre de volumes annoncés par le prospectus, nous allons faire voir, & nous porterons jusqu'à l'évidence, que nous avons été entraînés nécessairement dans cet excédant de volumes : nous n'avons pu prévoir ce qui réellement ne pouvoir être prévu ; c'est l'imperfection de la première édition, qui ne pouvoir être connue ni calculée, qui l'a nécessité ; & les gens de lettres avec lesquels, dans cette circonstance, nous faisons cause commune, ne pouvoient pas s'assujettir au nombre de volumes fixés dans leurs actes ; & cependant ce fut cette fixation, le travail fait avec les gens de lettres & le chef graveur, qui nous égarèrent lors de la publication des prospectus, & qui nous firent croire que la totalité des volumes de discours ne pourroit tout au plus s'élever qu'à soixante ou soixante-un volumes ; & tout devoit nous le faire penser alors, puisque ce nombre de volumes renfermoit à peu près le double des matières de la première Encyclopédie. Il faut faire attention que cet ouvrage, s'il est bien fait, doit renfermer toutes les connoissances humaines. Le public doit y trouver dans l’instant, & à chaque article, les détails qu'il cherche. L'étendue des parties de l'Encyclopédie méthodique a donc dû être nécessairement déterminée sur l'imperfection & les oublis nombreux de la première Encyclopédie, où des sciences & des arts entiers manquent, où tout est un véritable chaos : ainsi, quoique, dans les actes passés avec les gens de lettres, on ait déterminé le nombre des volumes de leurs parties, ces engagemens ne sont jamais obligatoires, puisqu'ils sont toujours subordonnés à la nature du travail entrepris, & que, dans les quarante volumes actuellement publiés, loin d'avoir à se plaindre des nombreux articles qu'ils renferment & de leur étendue, on doit regretter que plusieurs articles aient été oubliés ; les souscripteurs nous en ont déjà prévenus, & ces articles, dont on prend note à mesure, seront repris dans les volumes suivans. De quoi donc peut-on avoir à se plaindre ? que peut-on regretter ? Entrons dans le détail de quelques parties qui sont actuellement achevées, ou à la veille de l'être. La Grammaire & la Littérature sont en grande partie l'ouvrage de MM. du Marsais, Beauzée, Voltaire, Marmontel, &c. Le travail de ce dernier passe pour un des plus complets & des plus beaux sur cette matière : cette partie a trois volumes au lieu de deux : qui pourroit indiquer, dans ces volumes, les articles qu'il faudroit supprimer, pour les réduire à un plus petit nombre ? Il en est de même des Mathématiques, de la Marine, parties neuves & publiées en trois volumes au lieu de deux. Vous avez annoncé, dira-t-on, le dictionnaire de Jurisprudence en trois volumes, & il en aura huit ; les Arts & Métiers mécaniques en quatre volumes, & ils en auront dix, en y comprenant le dictionnaire des manufactures & celui des peaux & cuirs, que nous avons été obligé d'en détacher ; mais nous observerons qu'il n'y a aucun des arts de l'ancienne Encyclopédie qui n'ait été revu, corrigé, augmenté d'un tiers ou de moitié ; qu'on y a joint cent arts nouveaux, dont la description n'existoit dans aucun livre, & que cette partie des Arts & Métiers mécaniques, qui en contient plus de trois cents, ne revient pas aux souscripteurs, compris les cinq volumes de planches, à 200 liv. ; tandis que la collection des arts de l'académie, qui n’en comprend encore que quatre-vingt-treize, a


coûté 1240 liv. Quant à la partie des manufactures, par M. Rolland de la Platière, c'est un ouvrage tout neuf, le produit de trente années de travaux, d'enquêtes, de recherches, d'expériences, de veilles, de dépenses même. Que le souscripteur, qui se plaint, indique donc, dans ces parties, les arts ou les articles qu'on auroit dû réduire ou supprimer. La Jurisprudence est l'ouvrage de plus de trente jurisconsultes & de quinze années de travaux : elle est a la vérité en huit volumes, au lieu de trois qu'on avoit annoncés ; mais le grand Répertoire de Jurisprudence, imprimé dans le même format & caractère, en a dix sept ; & ce dernier ouvrage a été souvent cité au barreau par les avocats les plus distingués : bien loin qu'on puisse nous reprocher qu'il y ait du trop dans cette partie de la Jurisprudence, on auroit plutôt le droit de se plaindre qu'il n'y a pas assez ; & en effet, on y a omis plusieurs articles importans, celui des notables entre autres, & qui sera traité dans le dictionnaire d'Economie politique & diplomatique. Nous pourrions dire la même chose de l'Histoire Naturelle, où tout a été repris sous oeuvre, où l'on n'a rien trouvé sur cette matière dace l'ancienne Encyclopédie ; de la Finance, annoncée en un volume & publiée en trois ([63]) ; de la Botanique, qui devoit n'en avoir quedeux, & qui aura quatre à cinq volumes : ouvrage unique, d'un travail incroyable, qui exige des connoissances & des recherches immenses, & auquel M. le Chevalier de la Marck consacre sa vie entière.

Nous allons citer à l'appui de ce que nous venons de dire, un grand exemple qui prouvera que la nature des entreprises, en librairie, détermine le nombre des volumes d'un ouvrage, & que les engagemens d'un auteur avec le public & avec le libraire, sont nécessairement subordonnés à l'état de plus ou de moins grande imperfection où se trouve la science dans l'instant où l'on entreprend de la traiter. M. le comte de Buffon, en publiant, il y a plus de quarante ans, le prospectus de son immortel ouvrage, avoir annoncé qu’il renfermeroit toute l’Histoire Naturelle en seize à dix-huit volumes in-4º. ; l’ouvrage en a actuellement trente-quatre ; il comprend, à la vérité, l’histoire du ciel & la théorie de la terre ; les vues & les époques de la nature ; un grand traité sur la génération & la reproduction des êtres ; l’histoire de l’hommes, celle de tous les animaux quadrupèdes, celle des oiseaux & des minéraux, avec la théorie physique de tous ces grands objets de la Nature ; & cependant il reste encore à faire, pour compléter l’Histoire Naturelle, celle des animaux cétacées, des quadrupèdes ovipares, des serpens, des poissons, des insectes, des vers, enfin celle de tous les végétaux. Or croit-on qu’on seroir fondé à lui faire le plus léger reproche sur cette extension, & qu’il eût dû mutiler ses chef-d’œuvres pour satisfaire ou le libraire ou le public ? Mais en voilà assez, ce me semble, sur cette extension qu’on a donnée aux différentes parties de l’Encyclopédie actuelle ; nous croirions faire injure à nos souscripteurs d’entrer dans de plus grands détails.

Le public s’est engagé dans cette grande entreprise par la confiance qu’il a eue en nous, & que nous croyons avoir méritée par vingt-cingt années de travaux qui souvent lui ont été utiles. Qu’il nous la continue cette confiance, qu’il seconde notre zèle & notre courage ; nous en avons besoin pour soutenir le poids de cette énorme entreprise : qu’il considère que nous n’avons poit fait ici simplement les fonctions de libraire ; nous avons fait le plan de l’Encyclopédie actuelle, la distribution de toutes les parties, composé la première, la deuxième & la dernière division du grand prospectus qui a été publié. L’ouvrage ne devoit avoir que vingt-sept divisions, il en aura plus de trente-six ([64]). L’Artillerie composera un dictionnaire séparé ; il en est de même de la Musique, des Bois & Forêts, &c. Les auteurs l’ont ainsi désiré, & il a bien fallu se conformer à leurs volontés. Plusieurs grandes parties ont été oubliées, comme l’Atchitecture ancienne & moderne ; falloit-il, parce qu’on les avoit omises dans le prospectus, ne les pas insérer dans l’ouvrage ? Nous en publierons, avec la vingt-troisième livraison, le prospectus, & le public jugera par les objets qu’il embrasse, si on l’a bien servi, en s’en occupant. C’est M. Quatremere de Quincy qui s’en est chargé. Cette partie, ainsi que la Musique, seront sous presse le mois prochain. M. Suard, de l’académie françoise, M. Framery se sont chargés de cette dernière, qui comprendra la Musique ancienne & moderne. Nous comptons aussi publier cette année un demi-volume des Beaux-Arts, par M. Watelet. À sa mort, le manuscrit étoit passé à la chambre des comptes, & de là dans les mains de M. le comte d’Angiviller, directeur général des bâtimens ; il a bien voulu nous le faire remettre à la première demande que nous lui avons faite : cet ouvrage, dont une partie est sous presse depuis quatre années, a occupé M. Watelet toute sa vie, & nous ne craignons pas d’assurer que c’est le plus beau travail qui ait été composé sur la peinture, la sculpture, & la gravure.

Cette Encyclopédie est actuellement assez avancée, pour que le public puisse en apprécier les différentes parties ; nous le prions de comparer celles qui sont entre ses mains, avec les matières correspondantes de la première Encyclopédie, & il se convaincra que presque toutes sont refaites à neuf, & que les auteurs n’ont point trouvé dans l’ancienne, à beaucoup près, les secours qu’ils en espéroient ; c’est cette grande imperfection, nous le répétons, qui a nécessité un plus grand nombre de volumes, & retardé la publication de plusieurs parties. L’Encyclopédie actuelle comprendra cent mille articles plus que l’autre ; la nomenclature de la première est dans un tel état d’imperfection, que l’on n’y retrouve presque jamais ce qu’on y cherche. Enfin, sur les 36 grandes parties dont l’Encyclopédie méthodique sera composée, il y en a 30, & nous pourrions les indiquer, qui n’existent dans aucune langue sur le plan actuel. L'ouvrage fini, il sera le plus utile de tous les livres, puisqu'on y trouvera dans l'instant, au moyen du Vocabulaire universel, tout ce qu'on pourra avoir besoin d'y rechercher. Ce Vocabulaire en liera toutes les parties, & chaque dictionnaire, au moyen des tables de lecture, devient aussi un traité complet de la science qu'il renferme.

L'Encyclopédie conçue & exécutée sur ce plan, est le remplacement, pour les personnes qui n'ont pas une grande aisance, d'une bibliothèque qui renfermeroit toutes les sciences, toutes les parties de la littérature, des Arts & Métiers mécaniques ; enfin tout ce que les hommes ont conçu, imaginé, créé depuis que l'art d'écrire est inventé ; & lorsque nous l'aurons terminée, nous croyons que nous aurons quelques droits à l'estime & à la reconnoissance de nos souscripteurs, & c'est la récompense dont nous sommes le plus jaloux.

Entrons maintenant dans quelques détails sur la vingt-deuxième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome premier, première partie, de la Médicine ([65]), mise en ordre & publiée par M. Vicq d'Azyr.

Du tome troisième, première partie, de l'Histoire Naturelle des poissons ([66]), par M. Daubenton.

Du tome quatrième, deuxième partie, des Arts & Métiers mécaniques ([67]) .

Du tome troisième, premiere partie, de l'Art Militaire ([68]), par M. le chevalier de Keralio.

Le prix de cette livraison est de 24 livres broché, & de 22 livres en feuilles.

Le dictionnaire des poissons est complet dans ce demi-volume, il est précédé d'une introduction qui contient des détails sur leurs écailles & leurs nageoires, leurs caractères distinctifs, & leur nomenclature ; sur le frai & les oeufs des poissons, la pêche, &c.

M. le chevalier de Cessac, capitaine au régiment Dauphin, infanterie, a donné dans les deux premiers volumes de l'Art Militaire,


& dans le demi-volume que nous mettons en vente aujourd'hui, tous les articles marqués à la fin d'un C, qui sont en très-grand nombre, & qui ont rapport à la partie morale militaire, la discipline moderne, les devoirs & les droits des différens grades militaires, & la science de l'officier particulier : les devoirs de son état ne lui ayant pas permis de fournir à temps la suite de son travail, & n'ayant pas même l'espérance qu'il pût nous le procurer, on a été en avant sur le dictionnaire ; mais nous croyons faire plaisir au public, en lui annonçant aujourd'hui qu'il vient de nous remettre tous les articles des lettres M N O, & qu'il a pris l'engagement de nous fournir toute la suite de son travail. On l'imprimera, par ordre alphabétique, à la fin du dernier volume, avec quelques autres articles importans, que des circonstances particulières ont empêché d'insérer dans le corps de l'Ouvrage ; & comme ces articles du supplément seront tous repris dans le Vocabulaire universel, la recherche n'en sera ni embarrassante ni difficile.

« Un seul homme ne pouvoir se charger des travaux & des recherches dont la partie de Médecine contient l'ensemble ; l'importance & la variété des objets qui doivent y être traités, sont si grandes, qu'il étoit indispensable de recourir aux lumières des personnes les plus exercées dans chaque partie de cette science. Tel a toujours été mon projet, dit M. Vicq d'Azyr, éditeur de cette partie. C'est ainsi que je l'ai conçu & annoncé, & c'est de cette manière que je l'exécute. Plusieurs de mes confrères ont bien voulu être mes coopérateurs. Ils ont choisi différens articles qu'ils ont rédigés, & à la fin desquels leur nom est inscrit ; cette distribution d'articles a été faite de sorte que chacun des auteurs est chargé d'un ordre particulier de travaux, & d'une des grandes divisions de la Médecine. Ainsi, ce dictionnaire contiendra divers traités, entre lesquels on s'efforce d'établir autant de concordance & d'harmonie qu'une pareille rédaction a pu le permettre. »

« Comme il entre dans le plan de l' encyclopédie méthodique, que ce qui concerne l'Histoire Naturelle, la Chimie, & la Pharmacie, soit publié dans des dictionnaires séparés, les auteurs de celui-ci n'ont dû traiter que de la Médecine proprement dite. »

« La Médecine Vétérinaire, dont on s'occupe en France avec autant d'activité que de succès, n'a point été oubliée dans ce dictionnaire. On y trouvera la description des maladies auxquelles les animaux domestiques les plus utiles sont exposés, avec l'histoire des traitemens dont l'expérience a fait connoître les avantages. Toutes les connoissances relatives à l'Hygiène & la Pathologie de ces animaux, y seront rassemblés. »

« Il y a certaines questions sur lesquelles on ne prononce dans les tribunaux qu'après avoir consulté les personnes de l'art : on appelle du nom de Médecine légale, Medecina forensis, la science qui trace la marche qu'on doit suivre dans ces recherches. Elle est fondée sur la connoissance de la structure du corps humain, s'il est question d'un examen anatomique ; ou sur celle de l’action des médicamens, s'il s'agit des effets de quelque poison. En rapportant les cas de cette nature qui se sont présentés, on indique les principes d'après lesquels les avis doivent être motivés, & la conduite que l'on doit tenir pour se mettre à portée d'éclairer les juges, ou au moins pour ne pas courir les risques de les tromper. »

« L'exercice de la Médecine & celui de la Pharmacie sont réglés par des lois qu'il est important de connoître, & que les personnes de l'art ne doivent point ignorer. La Jurisprudence de la Médecine & de la Pharmacie fera partie de ce dictionnaire. La Médecine est peut-être celle de toutes les sciences sur laquelle on a le plus abondamment & le plus anciennement écrit, elle doit donc être aussi celle dont l'Histoire offre le plus de difficulté : on en trouvera les matériaux épars dans les nombreux articles de Biographie médicale, où tout ce qui concerne la vie & les écrits


des médecins célèbres, est rapporté sans longueur, & présenté sous la forme de tableau. »

« La collection que j'annonce a pour base les articles publiés dans l'ancienne Encyclopédie, par MM. de Vandenesse, Venel, le chevalier de Jaucourt, Malouin, Tarin, la Virotte, Bordeu, le Roi, &c. Malgré ces secours, je me suis aperçu que la nomenclature de la partie médicale de l'ancienne Encyclopédie étoit très-incomplète, & j'ai fait, pour y suppléer, des recherches très-étendues. Ceux qui compareront notre travail avec celui de nos prédécesseurs, verront que ce dernier nous a très-peu servi, & cet ouvrage peut être regardé comme nouveau. La Nosologie, l'Hygiène, la Médecine vetérinaire, la Médecine légale, la Jurisprudence de la Médecine, & la Biographie médicale, ou n'existent point, ou sont absolument tronquées dans l'ancienne Encyclopédie : la Chimie y est imparfaite, & la description d'un très-grand nombre de maladies y manque absolument : je n'ai rien négligé pour compléter ce dictionnaire, en faisant connoître l'état actuel de la science que nous, cultivons. Les recueils de ce genre ont cela d'utile pour ceux qui les font & pour ceux qui les lisent, qu'ils offrent l'art dans toute ton étendue ; nulle source d'instruction ne peut être omise dans l'ordre alphabétique, nul article important ne peut être oublié. »

« J'ai fait entrer dans ce dictionnaire l'extrait d'un grand nombre d'écrits rares très-nouveaux, afin qu'il supplée, autant qu'il est possible, aux grandes bibliothèques, dont tant de médecins sont éloignés. »

« Enfin nous nous sommes efforcés de donner à la nomenclature une précision malheureusement trop rare en médecine, & dont nulle science n'a un aussi grand besoin. »

« Lorsque l'ouvrage sera achevé, les auteurs réunis publieront un discours préliminaire, & dans lequel le plan & l'ordre de la lecture seront déterminés. »

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NOMS des Auteurs, par ordre alphabétique, de la partie de la Médecine de l’Encyclopie Méthodique contenant :

1°. L’Hygiène.

2°. La Pathologie.

3°. La Séméiotique & la Nosologie.

4°. La Thérapeutique ou matière médicale.

5°. La Médecine militaire.

6°. La Médecine vétérinaire.


7°. La Médecine légale.

8°. La Jurisprudence de la Médecine & de la Pharmacie.

9°. La Biographie médicale, c’est à dire les vies des médecins célèbres, avec des notices de leurs ouvrages.

ANDRY, Plusieurs articles de Médecine pratique & de Biographie médicale.

CAILLE, Plusieurs articles de Médecine pratique.

CHAMBON, Les maladies des femmes.

CHAMSERU, Les Maladies des yeux, & divers autres articles.

COLOMBIER, Tous les articles qui concernent la Médecine militaire & les maladies des hôpitaux & des prisons. DE FOURCROY, La Chimie médicale & la Thérapeutique ou matière médicale. DE HORNE, Les maladies vénériennes, les différentes sortes d’hydropisies, morbi à serosâ colluvie.

DOUBLET, Plusieurs articles communs avec M. Colombier, & les articles nouveaux de la Médecine légale.

GOULIN, Les articles de Biographie médicale.


HALLÉ, Toute l’Hygiène, dans laquelle sont comprises les Topographies médicales.

HUZARD, La Médecine vétérinaire, dont plusieurs articles lui sont communs avec M. Vicq d’Azyr.

JEANROI, Les Maladies des enfans & quelques autres articles de Médecine pratique. LA PORTE, Divers articles de Médecine.

MAUDUYT, L’électricité médicale.

SAILLANT, Divers articles de Médecine.

THOURET, Plusieurs articles communs avec M. Colombier, le Magnétisme & divers autres articles.

VERDIER, La Jurisprudence de la Médecine & de la Pharmacie.

VICQ D’AZYR, Editeur de cet Ouvrage, un grand nombre d’articles de divers genres



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Vingt-troisième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome premier, première partie, de l’Agriculture ([69]), par MM. l’abbé Tessier, Thouin, jardinier en chef du jardin du roi, & Fougeroux de Bondaroy, tous trois de l’académie des sciences.

Du tome troisième, dernière partie, des Finances ([70]) .

Du tome troisième, première partie, de la Marine ; ([71]) ; & du tome septième, première partie, de la Jurisprudence ([72]) .

Le prix de cette livraison est de 24 liv. broché, & de 22 liv. en feuilles.

Le volume d’Agriculture, qui fait partie de cette livraison, est presque entièrement formé de discours préliminaires, Il y en a trois principaux.

Le premier contient l’histoire abrégée de l’Agriculture chez différens peuples, & la manière de l’améliorer en France.

Le second traite des principes de la végétation & des parties des végétaux, considérés relativement à l’agriculture.

M. l’abbé Tessier, auteur de ces deux premiers discours, a cherché à être court, simple, & clair. On y trouvera des opinions présentées avec sagesse & sans prétentions ; on y verra quelques expériences particulières qui n’ont point encore été imprimées ; par exemple, sur l’électricité appliquée aux plantes, & sur la force de la sève.

Le troisième discours offre un extrait des meilleurs écrits sur l’agriculture, faits par des Grecs, des Latins, & des François. C’est le tableau des idées, des opinions, & des connoissances qu’on a eues en agriculture à diverses époques. M. l’abbé Bonnaterre a bien voulu se charger de cette tâche pénible, que MM. l’abbé Tessier & Thouin, auteurs principaux du dictionnaire d’agriculture, n’auroient pu entreprendre à cause de leurs nombreuses occupations.


Suivent deux avant-propos, l’un pour la partie d’agriculture proprement dite, par M. l’abbé Tessier ; & l’autre pour la partie du jardinage, par M. Thouin. On y indique en général les objets qui composeront le dictionnaire, & la manière dont ils seront traités. On lit à la sin de l’avant propos, pour la partie de l’agriculture :

« Je préviens que mes confrères les médecins associés & correspondans régnicoles & étrangers de la société royale de Médecine, m’ont témoigné le plus grand zèle, & m’ont été très-utiles. Je leur en rends ici un tribut de reconnoissance publique. Leur amour pour tout ce qui est intéressant m’est si connu, que j’espère qu’ils continueront à me procurer les éclair-cissemens qui me seront nécessaires pour mes travaux, dont l’Encyclopédie fait partie. »

Le mot abeilles est le plus remarquable du volume que nous faisons connoître. M. l’abbé Tessier y a placé tout ce qu’il a su sur ces précieux insectes. Ce mot est un petit traité des abeilles. Il a établi des divisions & des subdivisions qui répandent beaucoup de clarté.

Le dictionnaire des Finances embrasse tout ce qui a rapport à la pratique & à la théorie des finances, c’est-à-dire, à la science du financier & aux méditations de l’homme d’état. Ainsi, ce dictionnaire donne non seulement la définition & l’explication de tous les mots consacrés à l’exploitation des diverses branches de revenus publics, mais il traite, d’une manière abrégée & pourtant suffisante, de l’origine & de la nature de chaque imposition ou perception : on la suit dans ses variations, dans ses accroissemens, dans ses effets, enfin dans la législation qui constitue les formes de sa levée ou de son recouvrement, sans déguiser les altérations ou les vices qui s’y sont introduits, & en indiquant les moyens de les rectifier ou de les faire disparoître.

On peut consulter les mots Aides, Assalir, Cadastre, Capitation, Contrebande, Cuirs, Domaine, Droit, Eau-de-mer, Eau-devie, Gabelle, Grenier-à-sel, Forêts du Roi, Impôt du sel, Marchandise, Mercerie, Municipalité, Receveurs-Généraux, Roussillon, Salines, Tabac, Taille, Tarif, Voitures publiques, & beaucoup d'autres articles, sans parler du discours préliminaire, qui présente une esquisse rapide des finances des Grecs, des Romains, & des vicissitudes arrivées dans les nôtres depuis la fondation de la monarchie.

Cette partie didactique, qui comprend les détails d'une pratique journalière, n'a pas fait perdre de vue la partie spéculative, dont l'objet, plus intéressant & plus étendu, tend sans celle à mitiger les lois fiscales, en substituant la raison & la persuasion à la rigueur & à la sévérité ; à poursuivre, avec autant de vigilance que de fermeté, d'anciens abus presque légitimés par l'habitude, & toujours soutenus par l'intérêt particulier ; à méditer sur les véritables sources de la prospérité des nations, & à faire sortir le bien général de la réforme de tout ce qui blesse la règle & gêne l'essor de l'industrie ou de la liberté.

On trouve des développemens de cette importante théorie dans les articles Commerce, Crédit public, Ferme, Fermier général, Finance, Guerre, Impôt, Inde, Intérêts, Isles & Colonies françoises, Lorraine, Luxe, Morale des finances, Opinion publique, Numéraire, Population où l'on voit des rapprochemens curieux, Rentes, Traites, Trésoriers généraux.

Au reste, la partie des finances, dans l'ancienne Encyclopédie, étoit bornée à vingt-cinq ou trente mots ; ce nouveau dictionnaire en contient près de deux mille. Le troisième volume est terminé par une table raisonnée des matières, & qui indique l'ordre dans lequel doivent être lus les articles qui concernent chaque partie des Finances, pour en former un traité élémentaire.

Dans le prospectus de la vingt-deuxième livraison nous avons annoncé que plusieurs grandes parties avoient été oubliées dans le prospectus de l'Encyclopédie méthodique, comme l'Architecture ancienne & moderne ; le public jugera, par les détails que l'on va joindre ici, si l'on a bien fait de s'en


occuper. On aura à nous tenir compte séparément de ce dictionnaire d'Architecture C'est M. Quatremere de Quincy qui en est l'auteur & le rédacteur.

L'insuffisance de tous les dictionnaires d'Architecture qui ont paru jusqu'à présent, exige de nous une édition particulière dans la composition de celui qui doit faire partie de l'Encyclopédie.

Si l'on examine tout ce qui a été écrit sur l'Architecture, on verra que cet art sollicite l'ouvrage qu'on se propose ; qu'il manque d'un corps complet ; que la difficulté de se procurer les livres dispersés & rares qui traitent à part de ses différentes parties, met presque toujours & l'artiste & l'amateur dans la nécessité d'en ignorer quelqu'une.

Jamais cependant tous les moyens relatifs à la perfection du tableau général d'Architecture, ne se sont trouvés en plus grand nombre, ni plus faciles à rassembler. Les nombreuses & nouvelles découvertes des monumens de l'antiquité, les voyages des hommes les plus instruits, la connoissance, plus certaine que jamais, du goût de tous les peuples que le commerce rapproche de plus en plus, l'expérience des erreurs passées, les lumières que quelques gens de goût ont portées dans les Arts, les grands efforts des peuples modernes, & leurs entreprises de tout genre en Architecture, le goût de cet art généralement répandu dans toute l'Europe, l'application qu'on y a faite des sciences du calcul, tout semble demander la réunion & l'ensemble complet que nous nous proposons dans ce nouveau dictionnaire d'Architecture antique & moderne.

Nous ne nous bornerons donc point, comme on l'a fait jusqu'à ce jour, à ces nomenclatures froidement méthodiques, qui consistent dans la définition des mots plus que des choses, & que leur sécheresse rend aussi peu utiles à l'artiste qui apprend ces définitions par la pratique, qu'au public, qui ne sauroit les retenir sans elle. Nous nous proposons, pour satisfaire toutes les classes de lecteurs, de généraliser l'idée de cet art plus qu'on ne l'a sait jusqu'à présent ; de l'envisager sous toutes ses faces ; de le considérer enfin sous tous ses rapports, dans tous les temps, & chez tous les peuples dont nous pouvons avoir des notions positives.

L'architecture nous présente cinq points de vue, qui n'ont jamais été considérés qu'imparfaitement, ou ne l'ont jamais été d'un seul coup-d'oeil. Les cinq parties qui forment l'étendue de ses connoissances, & qui seront celles de nos recherches, sont la partie historique ou descriptive, la partie Métaphysique, la partie théorique, la partie élémentaire ou didactique, & la partie pratique. Rien de ce qui constitue l'ensemble de cet art, rien de ce qui peut intéresser l'artiste, le philosophe, & le curieux, ne doit échapper à cette division.

La partie historique ou descriptive présente un double sujet de recherches ; c'est à-dire, l'histoire de l'art & la description des monumens. Pour la rendre aussi complète qu'elle puisse être, indépendamment des articles où tous les monumens fameux de l'antiquité doivent trouver leur place, nous avons cru de nécessité d'y joindre un travail entièrement nouveau, qui consiste dans la description de toutes les villes antiques parvenues jusqu'à nous, & le détail exact de leurs ruines ; dans la biographie des architectes célèbres, antiques & modernes, avec des notices de leurs ouvrages. Les architectures de tous les peuples connus, quoique plusieurs d'entre elles soient hors du cercle où le génie des Grecs semble avoir pour jamais renfermé l'art, ne joueront pas moins un rôle dans cet ouvrage. On s'est appliqué à donner à cette partie une étendue qu'elle n'a jamais eue, & l'on ose se flatter que, si l'art n'y découvre point de nouvelles sources de beauté, l’artiste y trouvera des analogies précieuses, & le philosophe les rapprochemens les plus curieux.

La partie Métaphysique, en développant l'essence & la nature d'un art dont les moyens sont plus intellectuels que ceux des autres arts, embrasse les idées d'ordre &


de symétrie, de beauté, d'unité, de variété, d'harmonie, d'invention, &c., & nous donne lieu de rechercher & d'apprécier toutes ces notions, toujours méconnues ou confondues, sur lesquelles on dispute si souvent sans s'entendre, faute de faire aux mots l'application de l'idée qui leur convient, & de donner aux idées l'extension nécessaire.

La partie théorique intéresse toutes les espèces de lecteurs ; elle doit guider l'Artiste dans ses ouvrages, & le public dans ses jugemens. On s'est appliqué à bien distinguer cette partie de la précédente, & à mettre, dans ses notions limitrophes, tout le discernement dont elles sont susceptibles. La partie métaphysique envisage particulièrement l'essence de l'art, la partie théologique embrasse les règles que l'art s'est prescrites à lui-même. Ces règles renferment des observations de deux genres : celles qui sont fondées sur la nature de nos conceptions, & celles qui résultent du coup-d'oeil de l'expérience, & même de l'habitude. C'est à cette partie que se rapportent plus particulièrement les principes ordinaires de l'Architecture ; & les recherches qu'elle exige sont d'une grande étendue dans un corps complet de cet art.

La partie élémentaire & didactique concerne plus particulièrement les élèves & ceux qui enseignent l'architecture. Pour lui donner toute l'extension convenable, on a joint aux règles ordinaires des cinq ordres, leurs parallèles & la comparaison des différentes méthodes ; les mesures des plus beaux détails, les profils les plus estimés, &c. Cette partie traitera de l'Optique, de la Perspective, de l'art de lever les plans ; elle comprendra enfin la définition de tous les mots techniques, & de toutes les parties constitutives des bâtimens.

La partie pratique embrasse l'art de la construction en grand ; elle n'aura rien de commun avec le dictionnaire de maçonnerie déjà fait, & compris dans celui des Arts & Métiers. On ose annoncer au public un travail, en ce genre, absolument neuf, qui comprendra tous les procédés de construction des anciens, & ratites les manières de bâtir employées dans les édifices antiques, avec des dessins faits d'après les monumens mêmes, lesquels concourront à l'intelligence du texte. Cette partie traitera de toutes les grandes inventions modernes dans l'art de la construction, de la coupe & pose des pierres ; de l'art des voûtes ; du calcul des poussées & résistances ; de la construction des ponts, des fondations, & de la connoissance général des matériaux. Tous les autres Arts relatifs à cet objet n'y trouveront place qu'autant qu'ils auront rapport à l'article. Ainsi, l’art du Carreleur, par exemple, n'aura de relatif à notre sujet que les pavés du mosaïque, de compartiment, &c.

L'art du Jardinage, par les rapports qu'il a avec l'Architecture, devoit se trouver joint à ce dictionnaire. En l'y incorporant, & en donnant plus d'étendue qu'il n'en a eu jusqu'à présent dans les dictionnaires qui en ont traité, on s'est appliqué à en connoître les vrais principes, & on a tâché d'apporter à cette partie le discernement & l'impartialité de jugement qu'exige un art dont les règles & le genre, quoique fondés sur la nature, doivent varier suivant les pays, les climats, les sites, les productions naturelles, & les usages des sociétés.

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Vingt-quatrieme livraison.

Cette livraison est composée

De la Géogrophie ancienne, tome premier, première partie ([73]), par M. Mentelle, historiographe de monseigneur comte d'Artois.

Du tome second, deuxième partie de l'Economie Diplomatique([74]) .

Du tome second, deuxième partie, de la Géographie moderne([75]) .

Du tome premier, deuxième partie, des Antiquités([76]).

Et de la première partie de l'Atlas Encyclopédique.


Le prix de ces deux volumes de discours, ou de ces quatre parties, est de 24 liv. broché, & de 22 liv. en feuilles.

Le dictionnaire de Géographie ancienne, que l'on avoit d'abord estimé ne devoir être que de la moitié d'un volume, en comprend deux entiers. Pour prévenir à cet égard les reproches que l'on se croiroit peut-être, au premier aperçu, en droit de nous faire, nous allons exposer ici une partie des raisons que l'auteur lui-même donne de l'étendue de son travail.

1°. On n'a pas encore fait (excepté quelques abrégés) de dictionnaire de Géographie ancienne ; & quoiqu'il s'en trouve beaucoup d'articles dans le grand dictionnaire de la Martinière, il laisse cependant bien des choses à désirer, soit pour l'exactitude, soit pour la collection des noms.

« J'ai donc dû, observe l'auteur, me proposer da faire ce qui n'existoit pas, & ce que le public ét en droit d'attendre ; c’est-à-dire, un dictionnaire assez complet pour que tous les noms de lieux, de rivières, &c., & de peuples connus dans l'antiquité, se trouvassent dans mon ouvrage. Je me suis abstenu, autant qu'il a été possible, de toute discussion critique, & de tout ce qui, ayant l'air de dissertation, eût pu alonger les articles ; mais j'ai râché de compléter la nomenclature, afin de rendre l'usage de ce livre intéressant pour la lecture des auteurs anciens. »

2°. A l'égard des peuples, il fait l'observation suivante.

« Le dictionnaire de Politique & de Diplomatique ([77]), non plus que le dictionnaire historique, ne parlent pas des peuples anciens ; cependant il me sembloit qu'il eût été hors de toute convenance & de l'attente raisonnable du public, qu'avec un corps d'ouvrage aussi considérable que la nouvelle Encyclopédie, il ne fût pas possible de prendre, à l'aide de la Géographie, une connoissance générale du peuple Egyptien, Athénien, &c., des Grecs, des Perses, &c. Les noms même de leurs provinces & de leurs villes perdent la plus grande partie de l'intérêt que l'on peut y prendre, si l'on ne peut en même temps s'instruire un peu à l'égard des peuples qui en ont été les maîtres. »

3°. Comme on ne trouve rien dans le dictionnaire de Géographie moderne, concernant celle du moyen âge, l'auteur s'est cru obligé de la faire entrer dans son plan ; mais avec discrétion, & autant que le permettent les lumières acquises sur cette partie.

4°. L'auteur a fait précéder ce volume d'un tableau, & il en donne deux raisons ; la première, c'est qu'il s'en trouve un dans la première édition de l'Encyclopédie, & que le public auroit pu se croire fondé à se plaindre de ce qu’on ne lui en donnoit pas dans celle-ci ; la seconde, c'est que ce tableau donnoit, selon l'auteur, des idées imparfaites des subdivisions de la Géographie. Il justifie ce sentiment dans l'avertissement qui est à la tête de ce premier volume.

5°. La Géographie de Ptolémée étant un des morceaux les plus curieux de l'antiquité, & ce livre n'étant pas entre les mains du commun des lecteurs, l'auteur a cru qu'il seroit intéressant de trouver à la fin des articles des grands pays, la Géographie de ce même pays, selon Ptolémée. Il lui est de même arrivé de donner quelquefois celle d'Homère, afin que l'on distinguât quelques époques différentes dans la Géographie des Grecs.

Malgré la peine qu'il a prise & les soins qu'il s'est donnés, il est très-éloigné de croire son travail complet & exempt de fautes. Il invite les savans nationaux & étrangers à lui faire passer leurs remarques.

« Je puis certifier, dit-il, que j'ai trop à coeur, & le bien de cet ouvrage, & la conservation de l'estime que l'on a paru accorder à mes autres travaux, pour m'être rendu coupable de négligence dans la manière dont j'ai dû saisir le plan de mon travail, ou de relâchement dans son exécution. »

Nous prions aussi messieurs les souscripteurs de prendre la peine de parcourir ce nouveau volume d'Antiquités, publié & rédigé par M. de Mongez, chanoine & garde des antiquités de Sainte-Geneviève. Ils y


verront la manière philosophique avec laquelle l'auteur a traité toute la partie mythologique ; ils y trouveront une abondance incroyable d'articles sur le costume antique, dont plusieurs sont des traités entiers, tels qu’Autels, Bouclier, Cheveux, Chaussure, &c. &c. Les peintres, les sculpteurs ne sauroient imaginer un sujet sur lequel ils ne trouvent, dans ce dictionnaire les détails les plus circonstanciés & des exemples proposés avec profusion.

Nous joignons à cette livraison l’Atlas Encyclopédique, contenant la Géographie ancienne, la Géographie du moyen âge, la Géographie moderne, & les Cartes relatives à la Géographie-Physique, par M. Bonne, ingénieur-hydrographe de la Marine, & par M. Desmaretz, de l'académie des sciences, quant aux planches de la Géographie-Physique.

La première livraison de cet Atlas est de 77 Cartes ; elle contient la Géographie ancienne en 17 feuilles ; les États formés des débris de l'Empire romain en deux feuilles ; sur la Géographie moderne, différentes Mappemondes, & les quatre parties du Monde ; la France & des Cartes de détails sur ce royaume ; l'Espagne & le Portugal, suivis d'un développement suffisant sur les royaumes & états de cette péninsule ; l'Italie, accompagnée de Cartes suffisamment détaillées sur les régions qui la composent ; la Suisse, la Hollande, avec les Pays-Bas Autrichiens, l'Allemagne, suivie de Cartes particulières sur les Cercles & les autres États de cet Empire ; la Hongrie, la Prusse & la Pologne, les Isles Britanniques, avec des Cartes particulières.

Les observations célestes de longitude & de latitude, amplement discutées, ont fixé dans ces Cartes l'étendue du local ; on a aussi, pour remplir cet objet, fait usage des opérations trigonométriques, sur les pays où l'on en a exécutés ; on a même invoqué le rémoignage des horloges marines ou chronomètres, dans les endroits où l'on a transporté de ces précieux instrumens : mais lorsque ces moyens ont manqué, lorsque le flambeau de l'Astronomie sur-tout a refusé sa lumière, on a eu recours à des combinaisons géographiques variées, dans l'intention de fixer divers lieux qui pussent servir de points de ralliement & de repos. On verra, dans l'analyse qui accompagne cet Atlas, une esquisse de ce pénible travail ; on y verra aussi la liste nombreuse des matériaux qu'on a consultés.

Il est très-important, dans cette science, de connoître exactement les mesures itinéraires des différens Peuples ; car l'Astronomie ayant fixé deux positions éloignées, ce n'est guère que par des distances particulières que l'on peut placer convenablement les lieux intermédiaires. On a recherché ces mesures dans l'analyse qui est à la tête de cet Atlas, jusques dans leurs élémens. On n'a pas dû s'arrêter pour cela à d'anciens pieds trouvés dans des tombeaux, dans les fondemens de ruines antiques, pieds qui sont tous rongés par la rouille ; on n'a pas dû s'arrêter à les conclure de la mesure d'anciens édifices que les siècles ont dégradés, & dont le temps a altéré les dimensions ; à les extraire de la capacité de conges crevassés ([78]) de vétusté & agrandis ; à les déduire des mesures prises entre des villes, dont les distances avoient été évaluées en milles anciens ; ces distances étant toujours exprimées par milles entiers, on s'exposoit à une erreur volontaire, tantôt en plus, tantôt en moins, d'environ un demi-mille sur chacune. D'après plusieurs autres considérations de la même espèce, on a été porté à choisir en genéral, pour le prototype de ces mesures, la longueur moyenne d'un degré du méridien. Ce type ou étalon est invariable, & il est attaché à la demeure commune des hommes.

On peut juger, par ces détails, des peines & des soins que l’auteur s'est donnés pour rendre son travail digne du public. De notre côté, nous n'avons rien épargné. Nos frais ont été quadruples du prix des planches qui composent les six volumes qu'on a publiés. M. André, dont la réputation est faite depuis long-temps pour ce genre de gravures, en a seul toute la direction.

Les Cartes sur la Géographie-Physique, dont il n'existe pas une seule dans l'Encyclopédie in-folio, & que nous avons imaginé de joindre à cet Atlas, offriront les formes les plus intéressantes des montagnes de différens ordres, celles des vallons, & de leurs subdivisions ; tous les détails du cours des fleuves & de leurs bassins ; les angles alternatifs de leurs oscillations ; les cataractes, les isles, & les lacs placés au milieu de leurs lits ; les divers phénomènes de leurs confluans, de leurs embouchures dans la mer, & en particulier les plages & les étangs voisins de ces embouchures ; les rivières qui se perdent : ces objets seront figurés de manière à autoriser les différens points de la doctrine qu'on établira à leur sujet.

D'autres Cartes présenteront, dans les mêmes vues, la forme des isles & de leurs côtes, suivant certains aspects ; leurs distributions par groupes ou par bandes ; l'intérieur des isles volcaniques ; les golfes, avec leurs bassins terrestres ; l'étendue & les limites des glaces circompolaires, les glacières des Alpes ; la déclinaison de l’aimant ; la direction & les variations des vents moussons, & autres ; les volcans appartenans aux trois époques, dont l'auteur a publié les caractères distinctifs ; les lacs des pays volcanisés ; les contours de l'Etna & du Vésuve ; les centres d'éruption, avec les courans de matières fondues qui en sont sortis, &c. &c.

Nous ne faisons qu’indiquer ici une trèspetite partie des objets figurés dans les Cartes de la Géographie-Physique. L'Auteur (M. Desmarets, de l'académie des sciences) n'en donne pas un plus grand nombre, parce que plusieurs de ces objets, ou sont nouveaux, ou n'ont pas été envisagés sous les points de vue sous lesquels il les présentera dans ces Cartes.

On observe qu'aucune de ces cartes ne sera hypothétique ; mais que toutes représenteront des objets réels, des parties de la surface de la terre qu'on désignera, & dont plusieurs n'avoient point été décrites avant le travail de l'auteur.

Les dessins de toutes les Cartes de la Géographie-Physique sont actuellement faits ; ils sont de la plus belle exécution ; on est occupé de la gravure.

On a joint en tête de cet Atlas le frontispice de l'Encyclopédie.

Cet Atlas, par la manière dont il est conçu & exécuté, devient partie intégrante de l'Encyclopédie. Nous croirions manquer à nos souscripteurs, & ne pas remplir leur attente, si nous ne faisions pas tous nos efforts pour rendre ce grand ouvrage aussi complet qu'il est possible. Si nous exécutons exactement notre plan, on doit y trouver tout ce que les hommes ont conçu, imaginé, créé depuis que l'art d'écrire est inventé. Il ne doit point y avoir un seul mot, un seul objet des connoissances humaines sur lesquels on ne doive trouver des détails satisfaisans. Nous ne cesserons de le répéter, si le public veut rendre justice aux auteurs qui sont à la tête de cette entreprise, qu'il prenne la peine de comparer les différentes parties qui sont actuellement entre ses mains, avec les matières correspondantes de la première Encyclopédie in-folio ; & il se convaincra que presque toutes sont refaites à neuf, & qu'on n'a point trouvé dans l'ancienne, à beaucoup près, les secours sur lesquels on devoit compter. C'est cette grande imperfection qui a nécessité un plus grand nombre de volumes, & retardé la publication de plusieurs parties. L'Encyclopédie actuelle comprendra cent mille articles plus que l'autre : la nomenclature de la premiere est dans un tel état d'imperfection, que l'on n'y trouve presque jamais ce qu'on y cherche. Enfin, sur les trente-six grandes parties dont l'Encyclopédie méthodique sera composée, il y en a trente, & nous pourrions les indiquer, qui u'existent dans aucune langue sur le plan actuel.

Le prix de cet Atlas, ainsi que nous l'avons annoncé, sera de 16 livres pour cinquante cinq Cartes pour les souscripteurs de l'Encyclopédie, & de 24 livres pour ceux qui n'ont pas souscrit. Nous tiendrons à cet égard rigoureusement nos engagemens, comme nous les avons tenus des deux sous-


criptions de l'Encyclopédie. Nous observerons que celle à 672 livres n'a même été ouverte que six semaines, du 15 mars au 30 avril 1782. Comme il est dû à ces derniers souscripteurs une somme de 79 livres, qui forme la différence de leur souscription à celle du prix de 751 livres, cet Atlas, dont le prix n'est pas compris dans la livraison que nous publions aujourd'hui, sera à compte de la somme que nous leur devons, ainsi que les quatre-vingt-neuf planches excédantes qui sont dans le tome cinquième, & quatre-vingts dans le tome sixième ([79]) ; nous publierons aussi au mois de mai un beau volume de planches d'Histoire naturelle, qui entrera pareillement en déduction de cette somme de 79 livres ; & lorsque nous publierons la dernière partie de l'Atlas, nous ferons alors le compte des planches qui le composeront, & celui de ce qui pourra être dû aux souscripteurs à 672 livres, & nous le solderons, ou en argent, ou en volumes de discours ; de sorte que les payemens courans continueront d'avoir lieu, pour les deux classes de souscripteurs, jusqu'au cinquante-septième volume de discours compris, le public devant recevoir, pour le prix de 751 liv., cinquante-trois volumes de discours, & sept de planches, les tomes cinquante-quatre, cinquante-cinq, cinquante-six, cinquante-sept de discours, devant aussi nous être payés séparément sur le pied de 11 livres, ainsi qu'il en est fait mention dans le prospectus. Quant aux souscripteurs à 751 livres, auxquels on délivre actuellement la première partie de l'Atlas sans la leur faire payer, & auxquels on délivrera de même la suite de l'Atlas & le premier volume des planches de l'Histoire naturelle, ils nous en tiendront compte lorsque nous publierons les volumes à 6 liv. Nous avons cru que cet arrangement seroit agréable à nos souscripteurs. D'abord il leur montre l'empressement que nous avons de tenir nos engagemens, de les anticiper même, puisque nous serions fondés à ne tenir compte de ces 79 livres que sur les dernières livraisons ; & en remettant le payement de cet Atlas pour les souscripteurs à 751 livres, à l’époque où les volumes à 6 livres paroîtront, nous aurons soin de le distribuer de manière qu’ils n’auront point à payer plus de 22 liv. par chaque livraison.

Quant au volume de planches qui revient gratis aux deux ordres des souscripteurs, comme ce volume est relatif à des dictionnaires de sciences, comme les Mathématiques, la Physique, la Chirurgie, la Médecine, &c., qui n’ont pas encore paru, ou du moins dont il n’a encore paru que quelques volumes, on sent qu’il ne peut être publié qu’à l’instant même où l’on aura un assez grand nombre de planches relatives à ces matieres, pour en composer un volume.

Nous publierons, dans le prospectus de la livraison prochaine, l’état des payemens faits par les souscripteurs, & de ce qui reste à payer.

Vingt-cinquième livraison.

Cette livraison est composée

De la Théologie ([80]), tome premier, première partie, par M. l’abbé Bergier, chanoine de l’église de Paris, & confesseur de Monsieur, frère du Roi.

Du tome septième, deuxième partie de la Jurisprudence ([81]) .

Du tome troisième, deuxième partie, de l’Art Militaire ([82]) .

Du tome troisième, deuxième & dernière partie, du Commerce ([83]) *[84].

Le prix de ces deux volumes de discours, ou de ces quatre parties, est de 24 livres broché, & de 22 livres en feuilles.

« Si la partie théologique de l’Encyclopédie a tardé à paroître, nous espérons que le public nous pardonnera ce retard, lorsqu’il sera instruit des difficultés que nous avons eues à vaincre, & de l’immensité du travail dont nous nous sommes trouvés chargés. »

« D’environ deux mille cinq cents articles dont cet ouvrage est composé, il y en a au moins un quart qui manquoient dans l’ancienne Encyclopédie, ou qui n’avoient été traités que comme des articles de grammaire ; il a fallu les faire. Un nombre presque égal contenoit une doctrine fausse ou suspecte ; il a fallu les corriger. Plusieurs renfermoient des discussions inutiles, nous les avons abrégés. D’autres étoient incomplets ; nous y avons ajouté ce qui nous a paru necessaire. Quelques-uns ont été retranchés comme superflus. Nous n’avons pas vu, par exemple, où étoit la nécessité de faire vingt articles de l’Arianisme, parce que les partisans de cette hérésie ont porté autant de noms différens. Ainsi, à presque tous les égards, notre travail doit paroître absolument neuf. »

« Des trois parties qu’il embrasse, savoir, la Théologie dogmatique, la Critique sacrée, & l’Histoire ecclésiastique ; la première est celle qui demande le plus d’attention, & qui renferme le plus de difficultés. Comme toute autre science, elle a son langage particulier, certaines expressions consacrées à exprimer les mystères, desquelles on ne peut se départir sans s’exposer à tomber dans l’erreur. On ne doit pas exiger d’un Théologien qu’il employe d’autres termes plus clairs, tirés du langage ordinaire, ni qu’il fasse comprendre évidemment des vérités que Dieu a révélées pour être crues sur sa parole, quoique nous ne puissions pas les concevoir. »

« Depuis près de dix-huit cents ans que la Théologie chrétienne est formée, il ne s’est pas écoulé un seul siècle dans lequel elle n’ait été combattue par quelque secte de mécréans ; cette science est donc devenue trés-contentieuse. Comme elle consiste à savoir non seulement ce que Dieu a révélé, mais comment cette doctrine a été attaquée, & comment elle a été défendue, il n’est presque pas un seul article qui ne suit un sujet de dispute ; un théologien écrit donc toujours au milieu d’une foule d’ennemis, & jamais ils ne furent en plus grand nombre que dans notre siècle. On ne doit donc pas être étonné de nous voir continuellement aux prises avec les Sociniens, avec les Protestans, qui ont renouvelé presque toutes les anciennes erreurs, avec les Déistes & les autres incrédules qui les ont copiés tous. Nos maîtres en Théologie sont les pères de l’église ; nous nous croyons obligés de suivre leur exemple. Or ces auteurs respectables ont écrit, chacun dans leur temps, contre les erreurs qui faisoient du bruit pour lors, & non contre celles dont le souvenir étoit à peu près effacé ; il est de notre devoir de les imiter. » « Nous aurions voulu pouvoir placer dès à présent le discours préliminaire à la tête de ce premier volume ; mais comme ce doit être le résultat de tout l’ouvrage, il ne peut être fait que quand tous les articles seront achevés ; & c’est la partie de notre travail qui nous paroît demander le plus grand soin. » « Nous n’avons pas la vanité de croire que ce dictionnaire est tel qu’il devroit être ; un seul homme, quelque laborieux qu’il soit, ne peur suffire à cette entreprise. Ceux qui viendront après nous pourront faire mieux ; il est plus aisé de voir les défauts d’un ouvrage déjà fait, que de les éviter en le composant. Nous prions sincèrement ceux qui prendront la peine de lire celui-ci, de nous avertir des fautes dans lesquelles nous avons pu tomber, afin que nous puissions y rémédier ou dans l’errata, ou dans un supplément. »

Ce que dit ici l’auteur lui-même est extrait de l’avertissement qui est à la tête du volume, & auquel nous prions messieurs les souscripteurs de recourir. Si cette grande


entreprise éprouve des retards, ce n’est nullement notre faute, car nous avons le plus grand intérêt qu’elle soit finie très-promptement : nous ne cessons de prier, de solliciter messieurs les auteurs. Nous savons que tous sont occupés de ce travail encyclopédique, & voici ce que l’un d’eux (M. Naigeon, auteur de la partie de la Philosophie ancienne & moderne) nous mandoit il y a deux jours.

« Mon travail de l’Encyclopédie m’occupe uniquement, je ne pense qu’à cela ; mes recherches, mes réflexions n’ont pas d’autre objet : mais à mesure que j’avance, je trouve que les modernes m’ont laissé tout à faire. Il faut fermer tous leurs livres, & ne consulter que les anciens ; c’est ce j’ai fait, ce que je fais, & ce que je ferai. Si je peux achever comme j’ai commencé, j’ose vous promettre un ouvrage assez intéressant pour mériter l’attention du public instruit, ou qui désire de l’être. » « J’ai vu M. Desmarets qui travaille aussi avec zèle & opiniâtreté. Mais soyez très-sûr qu’on ne fait rien de bien dans aucun genre, quand on le fait vîte. Les belles choses sont difficiles, dit un proverbe grec, & ce proverbe a raison. »

C’est parce qu’on avoit voulu aller trop vîte, que nous avons été obligés de recommencer plusieurs parties ; il y a trois années qu’on auroit pu publier un volume de la Théologie. L’auteur, en avançant son ouvrage, s’est aperçu que plusieurs articles n’avoient vas toute la perfection dont ils étoient susceptibles ; qu’il y avoit des omissions ; que son plan pouvoit être perfectionné ; il a desiré de le recommencer, & nous avons fait, quelque dépense qu’il en coûtât, le sacrifice de cette partie.

Il paroîtra l’année prochaine des volumes de la Médecine, de la Chirurgie, des Beaux-Arts, de la Musique ancienne & moderne, de l’Architecture, des Bois & Forêts, &c. Nous espérons toujours que nous pourrons, à la fin de cette même année, donner un demi volume du vocabulaire universel, & indiquer alors l’ordre de tous les volumes de l'ouvrage.

Nous joignons ici le tableau des payemens faits & à faire par les souscripteurs. L'état de ce qui reste à payer, & des livraisons à leur fournir, le public devant recevoir, pour le prix de 751 livres, cinquante-trois volumes de discours & sept de planches. Les tomes cinquante-quatre, cinquante-cinq, cinquante-six, cinquante-sept de discours devant aussi nous être payés séparément sur le pied de 11 livres, ainsi qu'il en est fait mention dans le prospectus.

Quant aux souscripteurs à 672 livres, comme il leur est dû une somme de 79 livres, qui forme la différence de leur souscription à celle du prix de 751 livres,


l'Atlas encyclopédique, dont le prix n'a point été compris dans la vingt-quatrième livraison, est à compte de cette somme, ainsi que les quatre-vingt-neuf planches excédantes qui sont dans le tome cinquième, & quatre-vingts dans le tome sixième ([85]) . Nous publierons aussi, au mois de mai prochain, un beau volume de planches d'Histoire Naturelle, qui entrera pareillement en déduction de cette somme de 79 livres ; & lorsque nous publierons la dernière partie de l'Atlas, nous ferons alors le compte de planches qui le composeront, & celui de ce qui pourra être dû aux souscripteurs à 672 liv. & nous le solderons en volumes de discours ou de planches ([86]) .

Etat des payemens faits par les souscripteurs jusques & compris la vingt-quatrième livraison, & des volumes, tant de planches que de discours, publiés à chaque livraison.

Ire
2e
3e
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e
11e
12e
13e
14e
15e
16e
17e
18e
19e
20e
21e
22e
23e
24e
25e
26e
27e
28e
29e

Total de vol. 53

Total du payement de la souscription 751 l.

(*) Ce volume & demi de discours paroîtra avec un volume de planches. N. B. Il revient en outre aux deux classes de souscripteurs un volume de planches ; mais comme ce volume est relatif à des dictionnaires de sciences, comme les Mathématiques, la Phyque, la Chirurgie, la Médecine, &c., &c., qui n’ont pas encore paru, ou du moins dont il n’a paru que quelques volumes, on sent qu’il ne peut être publié qu’à l’instant même où l’on aura un assez grand nombre de planches relatives à ces matières, pour en composer un volume.

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Vingt-sixième livraison.

Cette livraison est composée

Du tome troisième, première partie, de la Géographie ([87]), par M. Robert, Géographe du Roi ;

Du tome deuxième, deuxième partie, de la Botanique ([88]), par M. le Chevalier de la Mark, de l’Académie des Sciences.

Du tome deuxième, deuxième partie, d’Histoire ([89]), par M. Gaillard, de l’Académie Françoise ;

Et du tome troisième, deuxième & dernière partie, de la Grammaire & Littérature ([90]), par MM. Marmontel, Beauzée, de la même Académie.

Le prix de ces deux volumes de discours, ou de ces quatre parties, est de 24 livres broché, & de 22 liv. en feuilles.

Le port de chaque livraison est au compte des souscripteurs.


D’après les deux volumes maintenant publiés de la partie Botanique, le public peut juger quelle est l’étendue & l’intérêt du travail entrepris par M. le chevalier de la Mark. Il verra sans doute qu’il n’existe sur la Botanique aucun ouvrage qui puisse suppléer celui-ci. Il étoit devenu d’autant plus nécessaire, que, depuis environ un siècle, personne n’avoir osé entreprendre de donner une histoire générale des plantes connues, avec des descriptions de toutes les espèces mentionnées dans cette histoire. Chaque jour rendoit encore cette entreprise plus difficile, le nombre des espèces nouvellement connues augmentant de plus en plus par les découvertes considérables des botanistes modernes qui ont voyagé dans les diverses parties du monde.

Presque tous les genres mentionnés dans cet ouvrage sont augmentés de quantité d’espèces nouvelles, dont per-


sonne auparavant n’avoit parlé ; espèces dont l’existence est bien certifiée, & qui sont ou vivantes, soit au jardin du Roi, soit dans les jardins des amateurs, ou sèches, suit dans les herbiers de cette capitale, dont on a bien voulu donner communication à l’auteur.

Ainsi, outre les nouveaux genres que contient ce demi-volume, tel que le Fernelia, le Foetidia, le Galedupa, le Germanea, le Sapium, &c. ; on pourra juger des nouvelles espèces ajoutées aux genres déjà connus, si l’on prend la peine de consulter les mots Gnaphale, Euphorbe, Ficoïde, Figuier, Frêne, Fusain, Gatilier, Germandrée, Giroslée, Globulaire, &c. &c. Le mot Froment offre, sur les variétés de froment cultivées dans diverses contrées de l’Europe, un ensemble & des détails très-intéressans. Enfin on trouve, dans ce demi-volume, plusieurs articles, soit sur la Philosophie-botanique, soit sur la Phisiologie des plantes, tels que les articles Genres, Famille, Fécondation, Feuille, Fleur, Floraison, Fructification, Fruit, &c.


Dans l’avis de la vingt-deuxième livraison qui a paru le 14 mai 1787, nous avons indiqué, avec la plus grande vérité, les causes, qui nous ont trompés sur le nombre de volumes de discours & de planches que doit avoir cette Encyclopédie, si l’on veut qu’eue atteigne la perfection dont elle est susceptible, & qu’elle devienne un ouvrage véritablement utile. En parlant du dictionnaire de Grammaire & de Littérature, dont la dernière partie est comprise dans cette vingt-sixième livraison, « qui pourroit, disions-nous, indiquer, dans ces trois volumes, les articles qu'il faudroit supprimer pour les réduire à un ? »

Nous le dirons avec bien plus de confiance encore aujourd'hui, que tout l'ouvrage est achevé, & nous invitons les souscripteurs à étudier avec impartialité le double tableau méthodique qui termine ce dictionnaire. Le détail de tous les articles y est complet, & chacun y est placé de manière que la suppression d'un seul romproit la chaîne des idées de l'ensemble dont il fait partie. Eh ! quels sont ces ensembles ? Deux excellens traités, l'un de Grammaire, l'autre de Littérature, qui, réunis, présentent au lecteur un cours d'humanités, caractérisé dans toutes ses parties par la richesse des idées, par la précision des vues, par la pureté de la diction, par la clarté & l'élégance du style ; mais sur-tout par la vérité frappante des definitions, par la fécondité lumineuse des principes, par le choix raisonné & l'heureuse application des exemples.

Outre un très-grand nombre d'articles neufs ou améliorés, répandus par M. Marmontel dans les trois volumes, que l'on voie seulement les nouveaux articles qui composent le supplément placé à la fin du troisième, & nous ne croyons pas qu'on seroit fondé à se plaindre de ces additions, si nécessaires à la perfection de l'ouvrage, le plus beau & le plus complet que nous ayons sur la Littérature, & si intéressans par la justesse & la délicatesse du goût qui les a dictées.

Le travail de M. Beauzée n'a pas été moins considérable que celui de M. Marmontel. Il a ajouté aux articles précieux de M. du Marsais ses propres observations ; il a cherché à les lier, à les rapprocher, à les ramener aux vues du systême grammatical qu'il a adopté, & qui devoit être un dans un ouvrage tel que celui-ci.

Les figures du discours avoient été traitées avec une négligence révoltante dans la première Encyclopédie, la simple nomenclature en étoit à peine ébauchée ; M. Beauzée a porté, sur cette partie, la lumière qu'il avoit déjà répandue sur les principes généraux des langues. Il a réduit les figures en un corps systématique ; il a approfondi la nature & l'usage de chacune d'elles, &c. &c.

Les articles de supplément inférés à la fin du troisième volume, & qui auront lieu nécessairement pour plusieurs parties de cette Encyclopédie, seront repris dans leur ordre dans le Vocabulaire universel, qui terminera ce grand ouvrage ; & comme c'est à ce Vocabulaire que le lecteur devra recourir, lorsqu'il aura besoin de chercher un mot ; ces articles ne pourront lui causer aucun embarras.


P. S. Nous espérions pouvoir joindre à cette livraison le premier volume des planches d'Histoire Naturelle ; mais il ne pourra paroître qu'avec la livraison suivante : il ne manque que quatre planches pour le compléter ([91]). Cette première livraison des planches d'Histoire Naturelle sera donnée en compte aux deux ordres de souscripteurs. La seconde partie de l'Atlas paroîtra aussi cette année, & sera pareillement donnée en compte. Les souscripteurs nous doivent en outre 90 planches excédantes du tome Ve. ; & 80 planches, pareillement excédantes, du tome VIe. Nous en avons fait mention dans les avis particuliers, lorsque ces volumes out paru. A l'instant où la dernière partie de l'Atlas paroîtra, nous serons le compte de tous ces objets, & si ce qui pourra être redu aux Souscripteurs pour les 79 liv. qui forment la différence de leur souscription à 672 liv. à celle de 751, ne peut pas être balancé par un volume de Discours, il sera soldé en argent ; de sorte que les payemens courans continueront d'avoir lieu, pour les deux classes de Souscripteurs, jusqu'aux quatre dernières livraisons des volumes de Discours. Nous avons cru que cet arrangement seroit agréable aux Souscripteurs. D'abord il leur montre l'empressement que nous avons de tenir nos engagemens, de les anticiper même ; car le volume de planches d'Histoire Naturelle & la seconde partie de l'atlas devant paroître cette année : ils seront, par ce moyen, acquittés des 79 liv. beaucoup plutôt qu'ils ne l'auroient été en volumes de discours. Il doit d'ailleurs être indifférent aux souscripteurs d'être payés de ces 79 liv. en volumes de planches, ou de discours.

Quant aux souscripteurs à 751 liv. qui nous doivent les planches excédentes des tomes V & VI, qui nous devront l'atlas & la 1ere. livraison des planches d'Histoire Naturelle, il nous les solderont en quatre payemens, lorsque nous serons prêts à publier les quatre dernières livraisons de l'Encyclopédie : ce sera l'objet d'un compte particulier qui sera fait alors.

Nous croyons devoir leur faire observer que les planches de l'atlas ne leur reviennent qu'à cinq sous quelques deniers, & nous pourrions indiquer des ouvrages modernes du même genre & d'un plus petit format, dont les cartes coûtent 12 & 15 sous. Nous devons encore ajouter que cet atlas n'est point une simple réduction de cartes géographiques qui sont entre les mains du publice ; c'est un ouvrage neuf, d'un des plus célèbres géographes de la capitale, de M. Bonne, hydrographe de la Marine. Les cartes de la Géographie physique, qui doivent le compléter, n'existent nulle part.


Il paroîtra cette année des volumes de la Médecine, de la Chirurgie, des Beaux-Arts, de la Musique ancienne & moderne, de l'Architecture, des Bois & Forêts, &c. Plusieurs grandes parties seront aussi terminées, comme la Jurisprudence, la Marine, les Mathématiques, la Géographie, &c. &c.

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ÉPOQUES oû ont paru les vingt-six premières livraisons de l’Encyclopédie.

La 1ere novembre 1782.
La 2e janvier 1783.
La 3e avril
La 4e août
La 5e octobre
La 6e décembre
La 7e février 1784.
La 8e mai
La 9e juillet
La 10e août
La 11e octobre
La 12e février 1785.
La 13e mai
La 14e août
La 15e octobre
La 16e décembre
La 17e février 1786.
La 18e mai
La 19e août
La 20e octobre
La 21e décembre
La 22e mai 1787.
La 23e juillet
La 24e octobre
La 25e décembre
La 26e avril 1788.

  1. (1) Le tome premier, première partie du Commerce que nous comptions pouvoir publier dans cette seconde livraison, ne pouvant être prêt que dans quinze jours, nous le publierons avec la troisième livraison au mois d’avril.
  2. (1) Imprimé par M. Laguerre.
  3. (2) Imprimé par M. Didot jeune.
  4. (1) Imprimée par M. Cellot.
  5. (2) Imprimée par M. Stoupe.
  6. (3) Imprimée par M. Demonville.
  7. (4) Imprimée par M. Didot jeune.
  8. (1) Inséré dans le Mercure de février 1783.
  9. (1) Imprimée par M. Simon.
  10. (2) Imprimée par M. Stoupe.
  11. (3) Imprimée par M. Laguerre.
  12. (4) Imprimée par M. Gueffier.
  13. (5) Imprimée par M. Gueffier.
  14. (6) Imprimée par M. Didot jeune.
  15. (1) Imprimée par M. Ballard.
  16. (2) Imprimée par M. Simon.
  17. (3) Imprimée par M. Stupe.
  18. (4) Imprimée par M. Laguerre.
  19. (1) imprimée par M. Laporte.
  20. (2) imprimée par M. Cellot.
  21. (3) imprimée par M. Demonville.
  22. (1) imprimée par M. Simon, imprimeur de l'archevêque.
  23. (2) imprimée par M. Ballard.
  24. (1) Imprimée par madame veuve Hériffant.
  25. (2) Imprimée par M. Cellot.
  26. (3) Imprimée par M. Didot jeune.
  27. Imprimée par M. Stoupe.
  28. Imprimée par M. Gueffier.
  29. Imprimée par M. Delaguette.
  30. Imprimée par M. Simon.
  31. (1) Imprimée par M. Didot, jeune.
  32. (2) Imprimée par M. Stoupe.
  33. (1) Imprimée par MM. Cellot, Stoupe.
  34. (1) Imprimé chez M. Gueffier.
  35. (2) Imprimé chez M. Nyon.
  36. (3) Imprimé chez M. Stoupe.
  37. (4) Imprimé chez M. Demonville.
  38. (1) Imprimé chez M. Simon.
  39. (2) Imprimé chez madame veuve Hérissant, imprimeur du cabinet du roi.
  40. (1) Imprimé chez M Laporte.
  41. (1) Imprimé chez M. Laporte.
  42. (2) Imprimé chez M. Nyon.
  43. (3) Imprimé chez M. Didot jeune.
  44. (4) Imprimé chez M. Stoupe.
  45. Imprimé chez M. Clousier.
  46. Imprimé chez M. Demonville.
  47. Imprimé chez M. Cellot
  48. Imprimé chez M. Lambert.
  49. Imprimé chez M. Ballard.
  50. (1) En faisant cette observation, nous ne prétendons pas déprécier le travail des premiers auteurs. Si l’on considere les circonstances où ils ont écrit, les difficultés de toutes especes qu’ils ont eu à vaincre, & la forme de cette première, Encyclopédie, où tout étoit mêlé & confondu, sans qu’aucun des coopérateurs eût fait auparavant son plan & son travail paticulier, on avouera qu’il a fallu beaucoup de génie & de patience pour surmonter de si grands obstacles. Le travail de M. Diderot sur les arts, dont la description n’existoit encore nulle part, suffiroit seul pour lui assurer la reconnoissance du public, & une gloire qui durera aussi long-temps que l’empire des Lettres.
  51. (1) Imprimé chez M. Stoupe.
  52. (2) Imprimé chez madame veuve Hérissant.
  53. Imprimé chez M. Clousier.
  54. Imprimé chez M. Laporte.
  55. Imprimé chez M. Laporte.
  56. Imprimé chez M. Nyon.
  57. Imprimé chez M. Ballard.
  58. Imprimé chez M. Gueffier.
  59. Imprimé chez M. Stoupe.
  60. Imprimé chez M. Simon.
  61. (1) On trouvera leurs noms à la fin de cet avis.
  62. (2) On appelle justification, la longueur & la largeur des pages.
  63. (1) Ces trois volumes sur la Finance, comprennent plus de deux mille articles, & la premièere édition n'en contient pas vingt.
  64. (1) Il y a de ces divisions, comme l’Histoire Naturelle, qui comprennent sept grands dictionnaires, D’autres en comprennent deux ou trois, &c.
  65. (1) Imprimé chez M. Demonville.
  66. (2) Imprimé chez M. Nyon.
  67. (3) Imprimé chez M. Didot jeune.
  68. (4) Imprimé chez M. Cellot.
  69. (1) Imprimé chez Madame veuve Hérissant.
  70. (2) Imprimé chez M. Simon.
  71. (3) Imprimé chez M. Clousier.
  72. (4) Imprimé chez M. Stoupe.
  73. (1) Imprimé chez M. Stoupe.
  74. (2) Imprimé chez M. Laporte.
  75. (3) Imprimé chez M. Prault.
  76. (4) Imprimé chez Madame veuve Lambert.
  77. (1) Cela s'entend de ceux qui entrent dans le plan de la nouvelle Encyclopédie.
  78. (1) Le conge étoit une mesure des liquides chez les romains. Il existe encore quelquesunes de ces mesures.
  79. (1) Voyez le prospectus de la vingt-unième livraison.
  80. (1) Imprimé·chez M. Nyon.
  81. (2) M. Stoupe.
  82. (3) M. Cellot.
  83. (4) M. Laguerre.
  84. (*) On trouve à la fin de ce volume une table ordinale raisonnée des articles de ce dictionnaire, desquels la lecture peut servir de traité élémentaire pour chaque partie du Commerce.
  85. (1) Voyez pour plus de détails le prospectus de la vingt-quatrième livraison.
  86. (2) Voyez le prospectus de la vingt-unième livraison.
  87. (1) Imprimé chez M. Couret.
  88. (2) Gueffier
  89. (3) Balard.
  90. (4) Demonville.
  91. _____________________________________


    (1) On peut le voir tout tiré, hôtel de Thou, rue des Poitevins.