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Euclide - Les Œuvres, (trad Peyrard), 1814, I/Éléments - Livre 5/Proposition 4

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Traduction par F. Peyrard.
C. F. Patris (1p. 295-297).

ΠΡΟΤΑΣΙΣ δ΄. PROPOSITIO IV.

Ἐὰν πρῶτον πρὸς δεύτερον τὸν αὐτὸν ἔχῃ λόγον καὶ τρίτον πρὸς τέταρτον" καὶ τὰ ἰσάκις πολλαπλάσια ποῦ τε πρώτου καὶ τρίτου πρὸς τὰ ἰσάκις πολλαπλάσια τοῦ δευτέρου καὶ τε- τάρτου, καθ᾿ ὁποιονοῦν πολλαπλασιασμὸν, τὸν αὐτὸν ἕξει λόγον ληφθέντα κατάλληλα.

Si prima ad secundam eamdem habcat ratio- nem quam lerüia ad quartam; et eque mulii- plices primzque et tertie ad eque multiplices secunde et quartae, juxta quamvis multiplicatio- nem , eamdem habebunt rationem inter se com- paratæ.

Πρῶτον γὰρ τὸ Α πρὸς δεύτερον τὸ Β τὸν αὐ- τὸν ἐχύτω λόγον καὶ τρίτον τὸ Τ᾿ πρὸς τύταρτὸν

Prima enim A ad sccundam B eamdem habeat ralionem quam tertia T ad quartam A , et su-

τὸ Δ, καὶ εἰλήφθω τῶν μὲν Α΄, Τ᾿ ἰσάκις πολλα- πλάσια τὰ Ἑ, 2, τῶν δὲ Β. Δ ἄλλα ἃ ἔτυχεν ἰσάκις πολλαπλάσια τὰ Ἡ. Θ᾽ λέγω ὅτι ἐστὶν" ὡς τὸ Ἐ πρὸς τὸ Η, οὕτως τὸ 2 πρὸς τὸ Θ,

mantur ipsarum quidem A , T zque multiplices E,Z, ipsarum véro B, À aliz utcunque eque multiplices H , 9; dico esse ut E ad H, ita Z ad Θ.

Εἰλήφθω γὰρ τῶν μὲν Ἑ, 2 ἰσάκις πολλαπλά- σια τὰ Κ, Δ, τῶν δὲ Η, Θ ἄλλα ἃ ἔτυχεν" ἰσάκις πολλαπλάσια τὰ Μ, Ν.

Sumantur enim ipsarum quidem E , Z æque multiplices K, A , ipsarum vero H, 9 aliæ ut- cunque multiplices M , N.

Καὶ ἐπεὶ ἰσώκις ἐστὶ πολλαπλάσιον τὸ μὲν Ἑ τοῦ Α, τὸ δὲ ὁ τοῦ τ, καὶ εἴληπται τῶν Ἑ, Ζ ἰσάκις πολλαπλάσια τὰ Κ, Δ' ἰσάκις ἄρα ἐστὶ πολλαπλάσιον τὸ Κ τοῦ Α καὶ τὸ Λ τοῦ τ᾿ Διὰ τὼ αὐτὰ δὴ ἰσάκις ἐστὶ πολλαπλάσιον τὸ Μ τοῦ Β καὶ τὸ Ν τοῦ Δ. Καὶ ἐπεί ἐστιν ὡς τὸ Α πρὸς τὸ Β οὕτως τὸ ΤΥ πρὸς τὸ Δ. καὶ εἴληπται τῶν μὲν Α,Τ ἰσάκις πολλαπλάσια τὰ Κ, Δ, τῶν

Et quoniam æque est multiplex E quidem ipsi, 4, ipsa vero Z ipsius T, et sumpt æ suntipsarum E, Z eque mulliplices K, 4 j zque igitur est multiplex K ipsius A ac A ipsius T. Propter ea. dem utique wque est multiplex M ipsius 3 ac N ipsius A. Et quoniam est ut A ad B itaraq A,etsumpte sunt ipsarum quidem A,T ?que multiplices K, A, ipsarum veroB, A aliz teur.

δὲ Β, Δ ἄλλα ἃ ἔτυχεν ἰσάκις πολλαπλάσια τὼ Μ, Ν' εἰ ἄρα ὑπερέχει τὸ Κ τοῦ Μ, ὑπερέχει καὶ τὸ Δ τοῦ Ν' καὶ εἰ ἴσον, ἴσον" καὶ εἰ" ἔλατ- τον, ἴλαττον. Καὶ ἐστὶ τὰ μὲν Κ, ΔΛ τῶν Ε,Ζ ἰσάκις πολλαπλάσια, τὰ δὲ ΜΝ τῶν Η, Θ ἄλλα ἃ ἔτυχεν ἰσάκις πολλαπλάσια" ἔστιν ἄρᾳ ὡς τὸ Ἑ πρὸς τὸ Η, οὕτως τὸ 2 πρὸς τὸ Θ. Ἐὰν ἄρα πρῶτον, καὶ τὰ ἑξῆς.

que æque multiplices M, N j si igitur superat K ipsam M, superat et A ipsam N ; et si aqualis, aequalis ; et si minor, minor. Et sunt K, A qui- dem ipsarum E, Z eque multiplices ipsa vero. M, N ipsarum H, Oalie utcunque multiplices; est igitur ut E ad H, ita Z ad 6. Si igitur prima, etc.

ΠΌΡΙΣΜΑ. COROLLARIUM.

Ἐπεὶ οὖν ἰδείχθη, ὅτι", εἰ ὑπερέχει τὸ Κ τοῦ Μ, ὑπερέχει καὶ τὸ Α τοῦ Ν᾽" καὶ εἰ ἰσὸν. σον" καὶ εἰ ἔλασσον, ἔλασσον" δηλονότι καὶ εἰ ὑπερέχει τὸ Μ τοῦ Κ, ὑπερέρεχει καὶ το Ν τοῦ Δ' καὶ εἰ σον, ἴσον" καὶ εἰ ἔλασσον, ἔλασσον" καὶ διὰ τοῦτο ἔσται! καὶ ὡς τὸ Ἡ πρὸς τὸ Ἐ, οὕτως τὸ Θ πρὸς τὸ 2. Ἐκ δὴ τοῦτου φανερὸν. ὅτι ἐὰν τέσσαρα μεγέθη ἀνελογον ἦ καὶ ἀνάπαλιν ἀνά- λογον ἔσται,

Quoniam igitur ostensum est, si superat K ip- sam M , superare et A ipsam N; et si equalis , wqualem ; et si minor, minorem; manifestum est et si M superat K , superare et N ipsam A j et si equalis , aequalem ; et si minor, minorem; et propter hoc erit et ut H est ad E , ita O ad Z. Ex hoc utique manifestum est, si quatuor magni- tudines proportionales sunt , et inversione pro- portionales fore.

PROPOSITION IV.

Si la première a avec la seconde la même raison que la troisième avec la quatrième, des équimultiples quelconques de la première et de la troisième comparés à des équimultiples quelconques de la seconde et de la quatrième, auront entre eux la même raison.

Car que la première A ait avec la seconde B la même raison que Γ avec Δ, prenons des équimultiples quelconques E , z de A et de r, et d’autres équimultiples quelconques H , Θ de B et de 4 ; je dis que E est à H comme Z est à Θ.

Prenons des équimultiples quelconques K, A de E et de Z, et d’autres équimultiples quelconques M, N de H et de Θ. Puisque E est le même multiple de 4 que z l’est de r, et que l’on a pris des équimultiples k, À de E et de z, la grandeur K est le même multiple de A que A l’est de r (3. 5). Par la même raison, M est le même multiple de B que N l’est de 4. Et puisque A est à B comme r est à â, que l’on a pris des équimultiples quelconques k, À de A et de r, et d’autres équimultiples quel- conques M, N de B et de A, si K surpasse M, À surpasse N ; si K est égal à M, A est égal à N, et si K est plus petit que M, A est plus petit que N (déf. 5. 3.). Mais k, A sont des équimultiples quelconques de & et de z, et M, N d’autres

équimultiples quelconques de H et de ©; donc E est à H comme z est à Θ (déf. 6. 5). Donc, etc.
COROLLAIRE.

Puisqu’il a été démontré que si K surpasse M, A surpasse N ; que si K est égal à M, À est égal à N, et que si k est plus petit que M, A est plus petit que N, il est évident que si M surpasse K, N surpasse A; que si M est égal à K, N est égal à À, et que si M est plus petit que K, N est plus petit que A; par conséquent H est à E comme Θ est à Z. De là il est évident que si quatre grandeurs sont proportionnelles, elles seront encore proportionnelles par inversion.