Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/L’Oiseleur et l’Alouette huppée

La bibliothèque libre.

Pour les autres éditions de ce texte, voir L’Oiseleur et l’Alouette huppée.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 125r).
283


L’OISELEUR ET L’ALOUETTE HUPPÉE


Un oiseleur dressait des pièges aux oiseaux. Une alouette huppée, l’ayant aperçu de loin, lui demanda ce qu’il faisait. Il répondit qu’il fondait une ville, puis il s’éloigna et se cacha. L’alouette, se fiant aux discours de cet homme, s’approcha et fut prise au lacet. L’oiseleur étant accouru, elle lui dit : « Hé ! l’homme, si c’est une ville comme celle-ci que tu fondes, tu n’y trouveras pas beaucoup d’habitants. »

Cette fable montre que si l’on déserte les maisons et les villes, c’est surtout quand les maîtres y sont incommodes.