Aller au contenu

Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/L’Oiseleur et la Cigogne

La bibliothèque libre.

Pour les autres éditions de ce texte, voir L’Oiseleur et la Cigogne.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 125r).
284


L’OISELEUR ET LA CIGOGNE


Un oiseleur, ayant tendu des panneaux aux grues, surveillait de loin sa chasse. Or une cigogne s’étant posée parmi les grues, il accourut et la prit elle aussi avec elles. Comme elle le priait de la relâcher, disant que, loin de nuire aux hommes, elle leur était même fort utile, car elle prenait et mangeait les serpents et autres reptiles, l’oiseleur répondit : « Si vraiment tu n’es pas méchante, tu mérites en tout cas un châtiment pour t’être posée parmi des méchants. »

Nous aussi nous devons fuir la société des méchants, afin qu’on ne nous prenne pas nous-mêmes pour les complices de leur méchanceté.