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Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Singe et les Pêcheurs

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Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Singe et les Pêcheurs.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 134r).
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LE SINGE ET LES PÊCHEURS


Un singe perché sur un arbre élevé, ayant vu des pêcheurs jeter la seine dans une rivière, observait leur manière de faire. A un moment donné, laissant là leur seine, ils se retirèrent à quelque distance pour prendre leur déjeuner. Alors le singe, descendant de son arbre, essaya de faire comme eux ; car cette bête a, dit-on, l’instinct d’imitation. Mais quand il eut touché aux filets, il se prit dedans et se vit en danger d’être noyé. Il se dit alors : « Je n’ai que ce que je mérite : pourquoi ai-je entrepris de pêcher, sans avoir appris ? »

Cette fable montre qu’à se mêler d’affaires que l’on n’entend pas, non seulement on ne gagne rien, mais encore on se nuit.