Fabre dEnvieu - Noms locaux tudesques/Chapitre 4

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E. Thorin ; Édouard Privat (p. 162-179).

CHAPITRE IV

NOMS DE LIEUX FORMÉS DE NOMS DE BÊTES
(von Thieren abgeleitete Ortsnamen).


Le règne animal (die Thierwelt) a donné des noms à de nombreuses localités. Ces noms ont indiqué jadis la tanière où se rassemblaient les bêtes des forêts (Thiere der Wälder), l’endroit où on les rencontrait. De là, des noms qui rappellent l’ours (Bär), le renard (Fuchs), le loup (Wolf), le cerf, le castor, etc.

Les noms des animaux domestiques (die Hausthiere), indiquent, dans les noms topographiques, des localités où l’on s’adonnait à l’élevage du bétail, au commerce ou à l’entretien de la volaille, etc. C’est ainsi qu’on trouve des noms de lieux qui rappellent le bœuf (Ochs), le cheval (Ross), la chèvre (Ziege), le chien, l’âne, etc. Nous allons examiner quelques-uns de ces noms.

La nomenclature animale a été aussi exploitée par l’art du blason et quelques localités doivent leur nom aux armoiries de leur fondateur ou de leur propriétaire. C’est ainsi que des noms d’animaux sont entrés dans la formation d’un très grand nombre de noms de lieux.

Le mot général Thier (animal, bête, brute ; cfr. grec θήρ, lat. fera, bête sauvage) a donné les noms de Thierbach, Thierberg, Thierfelden, Thierhaupten, Thierig, Thieringen, Thiersheim, Thierstein ; la Thierache (Theoracia Silva, la forêt aux bêtes fauves : ach indique le « Terroir » ou « l’abondance ») ; — Thiergarten (parc, ménagerie).

Wild (sauvage, féroce ; bêtes sauvages ; gibier) entre aussi comme élément dans la formation de quelques noms de lieux : Wildbach, Wildbad, Wildberg, Wildeck, Wildeloh, Wildenau, Wildenberg, Wildenburg, Wildenbruch (Bruch, marécage), Wildenfels, Wildenhag, Wildenhagen, Wildenhain, Wildenhof, Wildenholz, Wildenreuth, Wildenroth, Wildenspring (Spring, source ; saut d’une rivière ; springen, sauter, bondir, s’élancer ; jaillir), Wildenthal, Wildenwart (Wart, guet ; Warte, donjon), Wildeshausen, Wilde-Wand (Wand, mur, muraille ; versant, pente [d’une montagne] ; paroi ; roche) ; — Wildshausen, Wildshut, Wildstein.

Animaux sauvages (wilde Thiere). — L’aurochs (Ur et Auerochs, taureau sauvage, ure ; Auer a en composition le sens de sauvage ; en celtique uro, bœuf sauvage : Uro-genius, Uro-geno-nertus) : Auerbach (ruisseau de l’ure), Auersperg, Auerstædt ville de l’aurochs) ; — Aurach (abondant en taureaux sauvages), Aurbach, Aurburg ; — Urach, Urbach, Uronia, Urholz, Urdorf[1] ; — Uri (= ad Uros), ville qui tire son nom des Ure ou Auerochsen (taureaux sauvages). Les armoiries de ce canton s’accordent avec cette étymologie : ce canton a une tête de taureau sur son écusson. Il peut se faire que ce nom ait trait à une époque où l’aurochs se trouvait dans celle contrée. L’Urnerloch (roche percée du Teufelberg [mont du diable : Teufel] ; — Loch, trou, ouverture) rappelle le canton d’Uri et le mot suisse urner qui signifie « jeune taureau. »

L’aurochs (vesons cornipotens) : — en Suisse, on trouve le village de Wisendangen (jad. Wiesuntwangas = pâturage des bisons). D’autres localités ont des noms qui ne se rapportent pas à Wiese (prairie), mais au Wisent (= Büffel) : Wiesensteig (Steig, sentier raide et escarpé), Wiesenfeld, Wiesenthau.

Le buffle (Büffel, bos bubalus) a donné son nom à la ville de Buffalo.

Bär, ours : Bäriswyl (village de l’ours), Bärschweil ; — Berenau (= Bärenau), Berenbach, Berenberg, Berendorf, Bärenkopf, Berenkamp, Berenhagen, Berenklau (= Bärenklau [littér. griffe d’ours], acanthe), Berenrode.

Berne ou Bern (= Arctopolis [ἄρκτος, ours], Bern (Alsace, Bernstadt, ab ursibus), ville et canton de la Suisse[2] ; — Bernau, Bernbach, Bernburg, Berncassel, Berncastel, Berndorf, Bernheim, Bernloch, Bernreut, Bernried, Bernweiler (Alsace), Bernsburg, Bernschanze, Bernsdorf, Berngrün, Bernshausen, Bernshofen, Bernstadt, Bernstædel, Bernstatt, Bernstein. Dans le canton de Schwytz, près de Stoss (coup ; secousse, extrémité d’une chose ; croupion ; as) et sur un col connu sous le nom de Bärentross (de Troos, alnus viridis, qui y est très abondant), on a trouvé une caverne dans laquelle toute une famille d’ours, composée de six individus, était enfouie dans une couche argileuse de deux pieds d’épaisseur, recouverte elle-même d’une croûte de tuf calcaire d’un demi-pouce d’épaisseur.

Berolstadt, Berolzheim (voy. Berold, P., p. 40).

Berlin (voy. l’Appendice E).

Biber, castor (angl. beaver, franç. bièvre) : Biber (riv. et vg.), Biberach, Biberbach, Biberberg, Bibereck, Bibergau, Biberich, Bibermarch ; — Biberschlag, Bibersfeld, Biberteich, Biberzell ; — Bibra (aha, cours d’eau), Bibrach, Bibrich ; — Bever (riv. et vg.), Bevergern (Gehre, talus), Beverlacke, Bevern, Beverstedt, Beverungen[3].

Drache, dragon (lat. draco ; suéd. drake, dan. drage) : Drachenberg, Drachendorf, Drachenfels, Drachenkopf (mont.) ; — Drackendorf ; — Drage, Dragsdorf.

Eber, sanglier : Eberach, Eberbach (petite rivière en Alsace, = et autres localités), Eberdingen, Ebereichsdorf, Eberhausen, Eberholzen, Ebermünster (vg. situé sur l’Ill), Eberwald ; — Ebersbach, Ebersberg, Ebersburg, Eberschütz (Schutz, abri, asile, refuge ; rempart ; Schütze, tireur), Ebersdorf, Ebersgrün, Ebersheim (Alsace, vg. dont le nom serait dû à un sanglier qui blessa dangereusement Sigebert, fils du roi Dagobert), Ebershorst, Eberspach, Ebersperg, Eberstadt, Eberstahl (m. h. all. stahel = Stall, étable ; jad. lieu couvert, lieu clos, habitation), Eberstall, Eberstatt, Eberstedt, Eberstein, Eberstett, Eberswalde ; — Everberg, Everbode (Bude, hutte ; suéd. bod, holl. bode, boede, cfr. franç. boutique), Everghem, Eversberg, Evershagen, Eversham, Everstorf. Quelques-unes de ces localités ont pour armoiries un sanglier (Eber). Toutefois, on trouverait dans plusieurs de ces noms une forme du celtique eabar, ebar (marécage ; — cours d’eau), qui entre dans la composition des mots Eburodunun, Yverdun, etc. Voy. P., p. 73 et aber, evor App. T.

Elch (m. h. all. et anglo-sax.), elk (angl.), élan (gall. elain, faon), Elen, Elenn, Elennthier, qu’on trouve aussi orthografié Elend, Elendthier, élan (cervus alces). Dans les forêts des bords de la Baltique, on retrouve encore l’élan, protégé par les gardes-chasse de la couronne.

On serait tenté de rattacher le nom d’Elchingen à Elch (élan). Mais Elchingen était jadis une abbaye nommée Aichlingen (cfr. irland. eochaill, forêt d’ifs : eo, if ; coill, bois). Cette contrée fut érigée en duché en faveur de Ney. Peut-être pourrait-on trouver quelques traces du nom de l’élan dans les noms suivants : Elenbach, Elene, Elenrode, Elfeld, Elgau, Elgut, Elldorf, Ellefeld, Ellen, Ellenbach, Ellenhausen, Ellingen, Ellwangen (nom qui, écrit El-fang, a fait supposer qu’il était dû à la chasse aux élans qui se faisait dans les forêts voisines : Fang, action de prendre ; — voy. wang, p. 191).

Hirsch, cerf : Hirschau, Hirschbach, Hirschberg, Hirschfeld, Hirschhorn, Hirschlanden, Hirschpühel (Bühel), Hirschstein, Hirschwald ; — Herschbach, Herschberg, Herschdorf, — herz est quelquefois pour Hirsch : Herzberg, Herzheim, Herzhorn, Herzprung (saut du cerf)[4].

Reh, chevreuil : Rehhagen, Rehau, Rehbach, Rehbeck, Rehberg, Rehburg, Rehfeld, Rehhausen, Rehweiler ; — Repke hinnulorum amnis : pke est pour Bach).

Katze, chat (lat. catus) : Katzbach, Katzberg, Katzenbach (ruisseau auprès duquel se trouvent des chats sauvages : Wildkatze, chat sauvage), Katzensee (deux petits lacs du canton de Zurich, nommés Egel-see, dans les anciens titres, peut-être parce qu’il y avait des sangsues : Egel, sangsue), Katzenfurt, Katzenholz, Katzensteig, Katzenstein, Katzenthal, Katzentobel (tobel, provin. vallée), la forme Käze a donné Ketsch, Ketschau, Ketschenbach ; Kezendorf.

Toutefois, divers noms de lieux, formés de katz on de hatz, ne proviennent pas de chata (chat), mais de chatia (venator, heros ; voy. P., p. 102-104) et des Catti : Katzenellenbogen, etc. Cattwick, Cadomum (auj. Caen) ne doivent pas leur nom aux chats, mais à des guerriers (celt. cad, cath, combat). Cadom-um signifiait « habitation [om était un synonyme de heim], forteresse du combat. »

Kattegatt est généralement traduit par « trou du chat, » Katzenloch. Il se traduirait cependant mieux par katti (vaisseau, navire) et gata (= Gasse, rue, chemin), avec le sens de « chemin, passage des vaisseaux. » Le Kattegat communique avec un autre bras de mer appelé Scagerrack, du nom d’un banc de sable, le cap de Scagen ou Skagen (en island. skagi, cap ; skaga, tendre, se projeter, s’étendre).

Löwe, lion (obsol. et poét. Leu, Leue, lat. leo) : Löwenbach (riv. du lion), Löwenberg, Löwenburg, Löweneck, Löwenfeld, Löwenstein, Löwenthal, Löwensprung (saut du lion) ; Leuenberg, Leunbruch (der Bruch, fente, crevasse ; das Bruch, marais), Leuenfort (gué du l.) ; — Lauenau, Lauenbruch, Lauenbrück (pont du lion),

Quelques-uns de ces noms proviennent des armoiries ou de mots incompris (linn, lyn), de l’ancienne langue du pays. Ainsi on a dit à tort que Louvain (all. Löwen, lat. Lovanium) signifait Leonina ; mais ce nom dérive a colliculo (loo, loh) et il a pour suffixe le mot ven = fagne = marais. (Voy. p. 134.)

Le nom de la ville de Lyon provient du celtique lug-dun et celui du golfe du Lion offre un radical très répandu dans la nomenclature géographique de Celtes : lleon, eau, mer ; cfr. Caer-lleon ; linn (marais). Leon, en Espagne, dérive de legio.

Fuchs, renard (holl. vos, angl. fox) : Vossberge, Vossem (Heim), Vosshausen, Vossheide, Vosspass (Pass, passage étroit, défilé), Vosswinkel (coin, encoignure du renard) ; — Vossbarg (en bas all. barg = Berg) ; — en Angleterre : Foxhill (colline du renard), Foxley, etc.

En anglais, le renard est aussi nommé tod (ce mot signifie aussi buisson) : Todburn, Todfield ; Toddington ; — Totness (cap des renards : anglo-sax. næse, pointe de terre, cap).

Wolf, loup : Wolf, Wolfeck, Wolfegg, Wolfenborn, Wolfenbüttel (Büttel, habitation), Wolfenhausen, Wolfenweiler, Wolferborn, Wolferdingen, Wolfering, Wolfersau (riv.), Wolfersdorf, Wolfersweiler, Wolfach, Wolferode, Wolfleben, Wolframhof (de Wolfram ; P., p. 173), Wolfsbach ; Wolfsgarten, Wolfhagen, Wolfsmünster, Wolfstein ; — Wülfel, Wülferbütle, Wulfsode (öde, désert), Wülfer-scheide (lieu, point de séparation) ; — Wolfartsweiler (ne vient pas de Wolfhart [P., p. 229], mais de wolfer hart [Hart = Wald]).

Hase, lièvre (angl. hare), Hasbach, Hasberge, Hasbergen, Hasburg (a pour armes un lièvre), Hasbarn, Hasefeld, Hasenacker, Haseneck, Hasenholz, Hasenloch (auj. Hessloch), Hasenried, Hasensteig, Hasenweiler, Hasenwinkel ; — Harbach, Harburg ; — Haringe ( prairie aux lièvres), v. de Belgique.

Wiesel, belette (v. h. all. wisula ; anglo-sax. vesle, angl. weasel, weezel ; cfr. franç. fisseau) : Wiesel (riv.), Wieselstede ; — Wissel, Wisselsheim, Wisselward ; Wesel (Niederwesel opposée à Oberwesel, qui est sur le Rhin supérieur), ville située sur le Rhin à l’embouchure de la Lippe. Elle portait d’abord, à cause de cette circonstance, le nom de Lippermünde. On croit que le nom de Wesel (en lat. Vesalia) lui vient du grand nombre de belettes qui se trouvent dans la forêt voisine (von den vielen Wieseln in der Nähe). Du moins la ville porte trois belettes (drei Wiesel) dans ses armoiries.

Dachs, blaireau (v. h. all. dahs ; bas lat. tassus, taxus ; franç. taisson ; — languedoc. tessou, tessoun, porc) : Dachsbach, Dachsenhausen, Dachsfelden ; — Dasbach, Dasberg, Dasburg, Dasdorf, Dasenborn, Dasenpfütze (Pfütze, bourbier).

Affe, singe (celt. ap). Nous ne pensons pas que l’on puisse rattacher à ce mot les noms d’Affenthal et d’Affenstein, v. p. 61). On a dit que le nom du singe (Affe) ayant été pris comme désignant un imbécile relativement à l’homme, les noms de Affenberg, Affenthal peuvent être regardés comme synonymes de Narrenberg (Narr, sot, fou, insensé, imbécile) et de Narrenthal (cfr. äffen, contrefaire, berner, se moquer ; gaffen, bayer, badauder). Pour les noms d’Appenheim, Appenrod, Appenweyer, voy. aussi App. T.

Animaux domestiques (Hausthiere). Vieh (das), bétail, bestiaux ; bête, brute (goth. faihu, bétail, avoir, bien ; v. h. all. fehu, vihu ; anglo-sax. fea, feoh, bétail, feo, feh, avoir, bien ; grec πῶϋ, lat. pecus, troupeau) : Viehau, Viehberg, Vieburg, Viehausen, Viehweid ; — Vieland ; — Vireet, jad. Vieried.

Ochs bœuf (angl. ox ; v. h. all. ohso, celt. ych) : Ochsenbach et Osenbach, Ochsenburg, Ochsendorf, Ochsenfeld, Ochsenfurt (gué) Ochsenhausen (qui a pour armes un Ochs), Ochsenkopf (tête de bœuf ; — montagne)[5] ; — Oxford (a un bœuf dans ses armes). Mais il n’en est pas moins vrai que ce nom et la plupart des noms que nous venons de mentionner, se rattachent au celtique os, us, uisge qui a donné le nom de l’Oise et qui signifie « eau ; » voy. Append. T.

Le nom d’Osnabrück, que l’on a rattaché aux Ases (von den Asen meint man), signifie tout simplement, comme Oxford, « passage de la rivière » (Brücke, pont).

Stier, taureau (island. tyr, dan. tiur ; lat. taurus ; v. h. all. stero). Dans quelques dialectes le taureau est aussi nommé der Stähr ou Stär. Mais ce mot (qui prend aussi la forme ster) signifie ordinairement bélier (Schafbock, Widder). Dans le pays de Salzburg, ster a le sens de « sanglier. » Ces divers mots expriment la force (stark, v. h. all. starh, suisse star, fort) qui caractérise le mâle : Sternberg, Sterneck, Sternfels, Sternhagen, Sternkopf, Sternschanze (Schanze, redoute, forteresse), Sternstein. Ces noms pourraient peut-être se rattacher à Stern, étoile ; — Starenberg, Stargard se rapporteraient à starh = stark, fort[6].

Bulle, taureau (angl. bull, holl. boll) : Bullange, Bullau, Bullenhausen, Bullenheim, Bullerborn, Bullergraben (fossé), Bullesheim, Bullingen ; — Bollenbach, Bollensdorf, Bollerbach, Bollerbad, Bollhagen, Bollingen ; — Bolstedt, Bolsdorf, Bolscamp (champ du taureau) peuvent être rapportés à bol, boel, maisonnette de paysan : Bau, construction, bâtisse. — Bulau, Bulach offrent peut-être une forme de Bühel (colline).

Kuh, vache (plur. Kühe) : Kühberg, Kühdorf, Kuhfelde, Kuhhof, Kuhhorst, Kuhmühle, Kuhpanz (Panz, Pantsch = Wanst, panse ; panz a le sens de plateau, plaine élevée ; — ou bien de Banse, partie de la grange où l’on entasse les gerbes), Kuhschmalz (Schmalz, graisse fondue [schmelzen] ; beurre ; par extens. lieu fertile, gras pâturage), Kuhstedt, Kuhweide, Kuhwort (Wörth, îlot ; digue, ou bien de Wurz, herbe, racine ; v. sax. wurt, herbe) ; — Kukate (= Kuhhütte).

Hund, chien : Hundekehle (creux, gorge du chien : Kehle, creux, enfoncement ; gorge, gosier), lac ; — Hundekopf, Hundesburg, Hundeshagen, Hundesmühlen, Hundesrück, Hundheim, Hundhof, Hundlosen, Hundsbelle (bellen, aboyer), Hundsfeld, Hundshaupten, Hundsheim, Hundholz, Hundshoven, Hundshübel, Hundsmarck, Hundspass, Hundsriet, Hundsrück, Hundsweil (latinisé en Canivilla = Hundehof) ; — Hondschoote (doit son nom à des étables à chiens : holl. schot, cloison, séparation [scheiden, séparer] ; clôture en charpente, étable à porcs). — Quelquefois hund est pour hundert (cent) : Hundhoven, Huntlosen, etc. Dans quelques-uns de ces noms, hund est peut-être pour le celtique gund, chund (forêt).

Rüde, chien ; mâtin ; dogue : Rüden, Rüdenhausen, Rüdersdorf, Rüdesheim.

Ross, cheval ; coursier (angl. horse, v. h. all. hros) : Rossach, Rossbach, Rossbeck, Rossbrunn, Rossdorf, Rosselaere, Rossendorf, Rossfeld, Rossleben, Rosstal (étable à chevaux), Rosstrapp (Trappe, empreinte du pied), montagne ou rocher sur lequel on a cru reconnaitre la trace des sabots d’un cheval), Rosswalden ; — Rosphe (pour Rosaffa = Rossbach) ; — en Angleterre : Horsham (demeure des chevaux).

Mähre, jument ; cheval. Sous la forme mar, ce mot est entré dans la composition de divers noms de lieux : Marburg (= Rossburg), Marbach (= Rossbach), nom d’une trentaine de localités de l’Allemagne ; — Mardorf (non loin d’une localité nommée Rossdorf), Marbeck, Marborn, Mareck, Marenberg, Marleben, Marwang, Marwede (Rossweide).

Le suffixe mar représente quelquefois l’adjectif mari, renommé, célèbre (P., p. 155) : Geismar (renommé pour ses chèvres, ziegenreich)[7], Weimar renommé pour ses vignes ; Wein ; — l’n a disparu devant m, comme dans Reimar = Reinmar ; ou de weich (mou), qui indiquerait un terrain marécageux), Wismar (célèbre par ses prairies : Wiese), Wittmar (célèbre pour ses forêts : v. h. all. wittu = Wald). Les noms de Lohmar (Lohe, forêt) et Horstmar offrent la même signification. Heumar indique un lieu renommé pour ses foins (Heu) et Eschmar une localité remarquable par ses frênes (Esche) ou par ses enclos (Esch, voy. plus loin).

Hengst, étalon : Hengstberg, Hengstfeld, Hengstebeck, Hengstenberg.

Pferd, cheval : Pferdsbach, Pferdsdorf, Pferdingsleben ; — la ville de Pförten a été rattachée à Pferde, chevaux) et on s’est appuyé sur ce fait que non loin de là se trouvent deux localités nommées Pferdegarten et Pferdeteich (étang). D’autres ont dit que Pförten est pour Furten (de Furth, Furt, gué ; bas all. förde) et effectivement cette ville se trouve auprès d’un gué. Il est d’autant plus difficile de choisir entre ces deux étymologies, que cette ville porte aussi deux noms windes : Konow (de kon, cheval) et Brody (de brod, mot slave qui signifie gué = Furth). Nous inclinons, pour l’étymologie qui rattache ce nom à Furth (gué), parce que c’est surtout cette particularité qui a dû frapper tout d’abord les fondateurs de cette ville. Du reste, ce nom peut aussi très bien se rattacher à Pforte (porte, ouverture, passage ; lat. porta) qui désigne très bien un gué, un lieu de passage.

Stute, jument (cfr. celt. gallois steud, courir vite) : Stuttgard, Stuttenhofen, Stuttensee.

Schaf, brebis ; mouton (v. h. all. scaf, scaap, bas all. schaap) : Schafberg, Schafwedel ; — Schaafstall, Schaafstädt, Schaafwinkel ; — Schäferhof (Schäfer, berger), Schæferthal, Schæfersheim (vg. du B.-R.) ; — Schaphausen ; — Schafhausen ou Schaffouse (v. de la Suisse) a été nommée d’abord Scaphhusa et puis Schiffhausen (à la maison des navires, des bateaux : Schiff, esquif, canot ; — navire). Cette ville fut d’abord un entrepôt pour les marchandises que l’on embarquait sur le Rhin. Son nom paraissait venir du latin scapha, barque, objet creusé en creux ; cfr. le grec σκάπτω. Les érudits du moyen-âge ont traduit Scaphusium par Probatopolis, qui en grec signifie la ville des brebis (voy. p. 11). Deux villages du B.-R. portent le nom de Schaffhausen.

Ramm (Rammer, Rammel), bélier (angl. ram, fr. ran) ; corbeau : Rambach, Ramberg, Ramersdorf ; — Ramme (riv.) ; Rammenau, Ramsau, Ramsberg, Ramsdonk, Ramsdorf, Ramsheim, Ramstein ; — Rammersdorf ; — Rammelbach, Rammelberg, Rammelburg, — Rammelsberg ; Rammelslohe ; — en Anglet. Ramsden (caverne du bélier), Ramsey (île du bélier : ey vient de l’anglo-sax. ig, île), Ramsgate (porte du bélier). Mais, en celto —breton, ram, rham désigne un objet qui s’avance, qui se projette en avant, et c’est à ce radical que se rattache le nom du bélier, Ramm. Le sens de pointe qui s’avance, cap, promontoire, objet qui s’avance, se trouverait peut-être indiqué dans les noms de Ramsey, Ramhead, etc.

Geiss, chèvre (grec αἴξ) : Geisalp, Geisbach, Geisberg, Geisenfeld, Geisenhausen, Geisenheim, Geislede, Geismar, Geisthal, Geisweid ; — Geissingen ; — Geispitzberg, à quatre lieues de Strasbourg, ainsi nommé, parce qu’il convient aux chèvres (Spitze, sommet) ; — Geiseke et Geseke (= Geisbecke = Geisbach)[8].

Kitze, chèvre : Kitzbühel, Kitzingen.

Ziege, chèvre : Ziegenberg, Ziegenfeld, Ziegenhain, Ziegenheim, Ziegenhocken (Hocke, dos ; tas), Ziegenrück (dos de chèvre : Rück, dos).

Schwein, cochon, porc, swein (en v. h. all. suein, suéd. swen, holl. swent, berger, jeune berger, serviteur) : Schweinaburg, Schweinberg, Schweinbraten (Braten, rôt, rôti), Schweindorf, Schweinfurt (porte des aigles ? dans ses armoiries), Schweinhaus ; — Schweinsberg, Schweinsdorf, Schweinshaupten, Schweinsroda.

Noms d’oiseaux. Le mot Vogel (oiseau) a donné les noms suivants : Vogelain (riv.), Vogelbach, Vogelmühle, Vogelsang (= Vogelgesang, chant des oiseaux), Vogelsberg, Vogelsdorf, Vogelsgebirge, Vogelweide.

Adler, aigle : Adlersberg.

Aar (poét. aigle ; v. h. all. aro, bas all. arn) : Arnau (jad. Arinava), Arnburg (castellum aquilarium), Arneck, Arnfels (que l’on change en Ehrenfels : Ehre, honneur)[9] ; Arnsberg, Arnsdorf, Arnstein, Arnstadt (lat. Arnostadium et Aetopolis : ἀετός = aigle), Arnstedt, Arnswalde (holl. arend, aigle) : Ahrensberg, Arenberg, Arendorf, Ahrensfelde, Ahrensfelderdamm, Ahrensfluchterdeicht (Deich, digue ; située auprès d’Ahrensflucht, refuge de l’aigle ; Flucht, refuge ; — ou refuge de M. Ahrens).

Arl, aigle (contract. de Adler) : Arlberg (= Adlersberg, mont. de l’aigle) ; Vorarlberg (avant l’Arlberg, : vor, avant)[10].

Eule, hibou, chouette (bas all. Uhle) : Eulau, Eulenbach, Eulenberg, Eulenburg, Eulenhof ; — Uhlenberg, Uhlenbrock (Bruch, marais ; ou de brook, ruisseau), Uhlenbusch, Uhlenmühlen (voy. ul, pag. 101 et App. G).

Falke, faucon (lat. falco) : Falkenberg, Falkenburg (château des faucons), Falkenhagen, Falkenhof ; — Valkenburg.

Fink, pinson : Finkenberg, Finkenborn, Finkenbuch, Finkenhütten, Finkenmühlerheide ; Finkenreich, Finkenstein, Finkenwerder ; Vinckem (habitation du pinson), en Belgique.

Habicht, autour : Habichtburg, Habichthorst ; Habichtswald ; — Havekenburg : — Habsburg ou Habsbourg (pour Habichtsburg, le château de l’autour) (voy. App. B.)

Hahn et Huhn, coq ; Henne, poule (de l’anc. verbe hahnan, crier, chanter ; lat. canere) : Hahn, Hahnenbach, Hahnheim, Hahnweiler ; — Hunefeld, Hunerberg, Hunerdorf, — Henneberg (a pour armes une poule), Hennersbach.

Gans, oie (angl. goose ; bas sax. goos, gaus) : Gansau, Gansbühel, Gansdorf, Gansefurth, Gansemühle, Ganseteich ; Gose (riv.), Goseburg, Gosen, Gosehus, Gosmar, Goswerder.

Krähe, corneille (holl. kray, bas sax. kraie) : Krähenburg, Krähenmühl, Krahenwinkel ; — Craiwick (bourg des corneilles).

Kranich, grue (angl. crane, en bas all. kran et kron ; suéd. kran, grec γέρανος) : Kranichfeld, Kranichstein ; — Kronange, Kronberg, Kronburg ; Crohnnest (Nest, nid). Le nom de Cranach (jad. Chrana, Chranaka) a été rattaché au slave chrana (fort, château).

Kuckuch et Kukuk, coucou (angl. cuckoo et gawk, suéd. gök, grec κόκκυξ) ; Gauch, coucou ; corneille ; choucas ; hibou : Kuckushorn, Kuckusmühle ; Kukusberge ; Gauchsberg ; — Guggisberg (en Suisse) et Göckerliberg ; Gugenhausen, Gugkershorn ; Gechingen, Geckingen.

Lerche, alouette : Lerchenfeld.

Pfau, paon (lat. pavo) : Pfauhaus, Pfauhausen.

Rabe, corbeau : Rabenau, Rabeneck, Rabensburg, Rabenscheid, Rabensgrün, Rabenstein, Rabenwinkel ; — Ravensberg, Ravensburg, Ravenshorst, Ravenstein ; — hrabran, Ram, Ramm, corbeau : Rambach, Ramstadt.

Schnepfe, bécasse : Schnepfau, Schnepfenreuth, Schnepfenthal ; — Schneppehausen.

Storch, cigogne (angl. stork) : Storchenau ; Storkau.

Schwalbe (en plattd. Schwale), hirondelle : Schwalbach, (de ach ou de Bach), Schwalbrunn, Schwale (riv.), Schwalefeld, Schwalenberg, Schwallungen.

Schwan, cygne : Schwan, Schwanastatt, Schwanbeck, Swanberg, Schwandorf, Schwanebeck, Schwanenberg, Schwanenburg ; Schwanfeld, Schwanheim, Schwansdorf, Schwansee, Schwanthal. La berlinoise Schwanau (prairie des cygnes), a donné l’occasion à Ruckert de jouer sur les mots Schwan (cygne) et Schwein (cochon) ; — en Angleterre, Swansea (jad. Swinesey) ne se rattache pas aux cygnes, mais aux marsouins = cochons de mer.

Lieux de chasse : — Vogelfang (Fang, action de prendre ; saisie ; capture ; butin ; piège, trappe), Entenfang (wo man wilde Enten fängt : Ente, canard) ; — Dans quelques noms composés de greif (Greifenhain, Greifenhagen), ce radical peut être une corruption de greifen (prendre ; gripper).

Jagd, chasse ; jagen, courir, faire courir ; Jäger, chasseur, (cfr. jach, jähe, anglo-sax. geoc, qui sont peut-être des formes de gach, gähe [de gehen, aller ; v. h. all. et suisse gahen, aller vite, se hâter] ; Jacht, angl. yacht, yacht ; et le nom de rivière Jagst, Jaxt) : Jagdschloss ; — Jägerhorn, Jägersfreude, Jägerthal (près de Wörth, en Alsace) ; — Jagsthausen, Jagstheim, Jaxtgau, Jaxthal.

Les poissons, les reptiles, etc. — Fischbach (Fisch, poisson ; — lat. piscis), Fischberg, Fischendorf, Fischhausen, Fischerhof (Fischer, pêcheur) ; Fischingen, Fischkäuferberg (Käufer, acheteur ; kaufen, acheter) ; — Fischhausen, dans la Prusse orientale, est pour Bisch ou Bischofshausen (Bischof, évêque).

Aal et Ahl, anguille (v. h. all.. âl) : Ahldorf, Ahlem, Ahlen (celte ville a une anguille dans son blason), Ahlkasten (Kasten, coffre ; réservoir), ruisseau. Aalborg (dan. borg = Burg) ; — Aalen, Aalfeld ; — Albach.

Esche et Aesche, ombre : Aeschach (v. p. 147).

Fohre, Forche, Fürche = Forelle, truite : Forchdorf, Forchensee, Forchheim ; — Fohra, Forbach.

Salm, saumon : Salm (ville qui a un saumon dans ses armes ; comté ; rivière), Salmsdorf.

Frosch, grenouille : Froschau, Froschheim, Frœschen, Frœschendorf ; — Frœschwiller où a été élevé un monument à la mémoire de nos soldats.

Pogge (bas all.), grenouille : Poggenberg, Poggendorf, Poggemühlen.

Schlange, serpent : Schlangenbad (Bad, bain ; établissement de bains), petite ville qui doit son nom à ses bains et à des serpents inoffensifs qui abondent dans ses environs et qui sont attirés par les eaux thermales.

Igel, hérisson : Igel, Igelspach, Iglau, Iglingen ; — Igelsburg a été regardé comme une corruption de Egelsburg et rattaché à un individu nommé Egilo, P., p. 78, 79.

Egel, sangsue : Egelsbach, Egelsdorf, Egelsee, Egelstall, Eglingen.

Biene, abeille ; Bienbach, Bienburg, Biendorf, Bienenbüttel, Bienenhüth ; — Bingarten.

Imme, abeille (v. h. all. impi, suisse imbi, abeille ; imb, imp, essaim d’abeilles) : Imme, Immenhausen, Immenrode, Immenstadt, Immingeroda ; Imbsbach, Imbshausen, Imbsen.

Wespe, guêpe : Wespen, Wespenstein, Wespelaar.

Schnacke, cousin : Schnackenberg, Schnackenburg, Schnackenmühlen. À Hambourg, snake désigne une espèce de serpent.

Mücke, cousin ; moucheron (bas sax. mügge, v. h. all. muccha ; cfr. lat. musca) : Müchbach, Muchheim ; Mückeburg, Mückenberg, Mückensturm (Sturm, agitation ; tempête ; tourbillon), Mückhausen ; — Müggenburg, Muggendorf, Muggenhof, Muggenkrug (Krug, vase ; cruche).

Wurm, ver : Wurm (riv.), Wurmberg, Wurmsee, Wurmsheim ; — Worm (riv.), Wornbach, Wormfelde, Wormstett.

Zagel, queue : Zagelsdorf : — prend la forme zahl : Lämmerzahl (Lamm, agneau), Hasenzahl (Hase, lièvre), Meisezahl (Meise, mésange), Voszahl (= Fuchsschwanz).

Origines héraldiques, noms provenant des armoiries. — Quelques noms ont trait aux armoiries que certaines localités ont reçues de leur fondateur ou de leur restaurateur. De là vient que certaines appellations sont dues à des noms de bêtes étrangères à la contrée. Ainsi peuvent s’expliquer quelquefois les noms qui rappellent des bêtes mythologiques (der Drache, der Greif, der Lindwurm) : Greifswalde, Greifenhain, Greifenberg, Greifenstein, Greifensee ; — Leonberg a trait au lion (den Leuen) qui était dans les armoiries de son fondateur. Il en est de même de Lienberg et de Leonbronn (fontaine du lion ou d’un individu nommé Leono…).

Schlüsselburg doit son nom aux clefs (Schlüssel, clef) de saint Pierre qui étaient dans les armoiries des évêques de Minden et dont le nom fut donné à cette forteresse par l’évêque Louis, son fondateur ; Sparenberg rappelle le chevron (Sparren) des comtes de Ravensberg.

D’un autre côté, les paysans mettaient sur leurs maisons des girouettes, des têtes de chevaux ou d’autres animaux, sculptées ou peintes sur la façade. Cet usage a donné naissance à quelques noms de lieux : Thierhaupten, Roshaupten (caput caballinum), etc.


  1. Ur signifie aussi premier, primitif, primordial et ajoute à un mot l’idée de force, d’intensité : Urahn, bisaïeul ; Urkraft, force primordiale ; Ursprung [littér. jaillissement primordial], origine, principe, etc. Urochs peut donc signifier bœuf primitif. Quelquefois cependant ur est pour heraus, hervor et a le sens de sortie, de séparation et ce sens pourrait être indiqué dans quelques noms de lieux : Urspring, Urfahr (sur le Danube : fahren, mener, conduire [en voiture, en bateau], Urach eau qui sort, qui jaillit).

    Le mot ur peut aussi être rapporté au sanscrit uru, grand (grec εὐρύ-ς, large).

  2. Voyez, sur Berne et sur les noms formés de Bern, l’Appendice E.
  3. Voy. l’Appendice P.
  4. Le Hirschensprung (saut du cerf), près de Carlsbad, rocher du haut duquel se précipita un cerf, qui indiqua ainsi à Charles IV la célèbre source du Sprudel, jusqu’alors inconnue. Suivant une autre version, Charles IV chassant un cerf, un des chiens de la meute tomba dans la source dont la température est très élevée, et poussa des cris qui attirèrent l’attention des gens de l’empereur, et firent reconnaître le Sprudel (jaillissement ; bouillonnement [d’une source]).
  5. Ochsenkopf et d’autres noms formés de och se rattachent quelquefois au celtique uch (voy. p. 23), uchd (haut) ; cfr. l’all. Hoch (haut), en Souabe Höchde.
  6. On a cru que le nom de la Styrie (Steyer, Steyermarck, marche de la Steyer, das Herzogthum Steyermarck) se rattachait à Stier (taureau) et on a cherché dans ce mot une allusion à des armoiries fictives qui auraient porté un taureau (les armoiries de la ville offrent une panthère). Il ne faut pas non plus rapporter le nom de Steyer aux mots allemands Steuer (contribution, impôt) ou steuern (gouverner, conduire). La ville a emprunté son nom à la rivière Steyer ou Steyr, auprès de laquelle le margrave bavarois construisit un fort où il établit sa résidence. Le nom de la rivière est dû à un mot celtique qui signifie « l’eau » et que l’on retrouve dans les noms de l’Ister, du Danaster, etc.
  7. Geismar vient plutôt de gésan (spirare, bullire ; cfr. Geist, spiritus, habitus). En effet, près de Geismar, il y a une source d’eaux gazeuses (Sauerbrunnen), et, près de Hofgeismar, on trouve des eaux minérales, des eaux salutaires (Gesundbrunnen).

    Mar est peut-être aussi quelquefois pour Moor (marais) : Ringmar (= ringförmiges Moor, marais qui a la forme d’un anneau, etc.)

  8. Quelquefois geis est pour gis (de gisan, voy. P., p. 89) : Gisenberg (refuge fort), Gishübel, Gismannsdorf.
  9. Ehrenberg, Ehrenburg, Ehrenbreitstein, Ehrenfels, Ehrenfriederdorf, Ehrensborn, Ehrenstein, Ehrnberg, Ehrnhausen.
  10. Peut-être de arila, d’où Erle, der Arlesbaum et Arlesbeerbaum, alizier.