Guide dans les cimetières de Paris/Texte entier
AVIS IMPORTANT
Cet ouvrage sera augmenté, chaque année, des noms appartenant aux célébrités décédées et de notices sur les monuments qui leur seront élevés.
Les familles qui désireraient faire des communications, fournir des renseignements ou demander des rectifications, sont priées de s’adresser rue de Rivoli, 166, à M. Faure, éditeur.
PRÉFACE
Le souvenir des morts, en exaltant l’imagination des vivants, développe en eux les émotions les plus vives, et réveille en leur cœur le culte des tombeaux.
La religion de la mort a eu dans tous les âges ses manifestations et ses coutumes :
Les Égyptiens gardaient chez eux les momies et les asseyaient à leurs festins ;
Les Grecs brûlaient les corps pour en conserver la poussière dans des urnes[1] ;
Les Calatiens les mangeaient afin de les faire revivre en eux ;
Les Romains les enterraient,
Ainsi faisons-nous.
Les Romains plaçaient les tombeaux à l’entrée des villes, en les isolant les uns des autres, comme on le voit de nos jours, en arrivant à Pompéï.
Cette coutume fut abolie par l’empereur Léon ; alors vint l’usage d’enterrer dans les églises. Les catacombes de Rome furent la première église et le premier cimetière des chrétiens.
La fureur d’enterrer dans les églises amena l’abus, et le pape Urbain IV eut à défendre l’église de Saint-Pierre, à Rome, contre l’envahissement des sépultures qui confondaient « les impies avec les personnes pieuses, les criminels avec les saints. »
De vastes enclos destinés aux sépultures furent établis près des églises ; on les appela cimetières.
Au xiie siècle, sous le règne de Philippe-Auguste, fut ouvert à Paris le Cimetière des Innocents.
Situé sur l’emplacement actuel des halles, ce cimetière effrayant était entouré d’une enceinte de pierre.
Au milieu, s’élevait un large pilier supportant une lanterne.
Les hommes et les animaux erraient à leur gré dans cette enceinte de mort.
Une galerie voûtée, appelée charnier, pourtourait l’enclos, servant de lieu de sépulture aux familles riches, et de promenade aux Parisiens.
La partie parallèle à la rue de la Ferronnerie était décorée d’une fresque représentant la Danse macabre, ou Danse des morts ;
Dans un angle se dressait l’échafaud destiné aux prédicateurs.
En 1720, par suite d’inhumations trop nombreuses, le sol s’y était élevé de huit pieds au-dessus du sol des habitations voisines.
En 1785, le cimetière et le charnier furent fermés.
Déjà Paris renfermait dans son enceinte dix-huit cimetières ;
On les abandonna en 1789 pour en établir de plus vastes en dehors du mur d’octroi.
On compte actuellement à Paris trois grands cimetières :
Celui du Nord ou du Montmartre,
Celui du Sud ou de Montparnasse,
Et celui de l’Est ou du Père-Lachaise (le plus important).
Les cimetières ont perdu aujourd’hui la hideur d’autrefois.
Placés dans des sites pittoresques,
Convertis en jardins magnifiques,
Coupés par des allées ombreuses,
Ces lieux, stations mélancoliques posées entre les limites de deux mondes, loin d’inspirer de la frayeur, portent à l’âme une volupté sérieuse.
Des statues et des bustes ciselés par les grands maîtres,
Des bas-reliefs habilement fouillés,
Des médaillons rappelant des visages aimés, des coupes et des urnes élégantes dans leurs contours, complètent la magnificence des monuments[2].
Grâce à un meilleur goût et à la surveillance de l’administration[3], le style lapidaire, subissant une réforme nécessaire, a été purgé des exagérations enfantées par la douleur.
Mais l’œil se perd à travers ces champs parsemés de curiosités, et le corps se lasse dans des courses investigatrices.
Pour venir en aide au visiteur, nous avons songé à lui servir de guide, et nous avons entrepris le travail que nous lui offrons ;
Travail immense, à peine tenté auparavant, et qui, pour être exact et complet, a exigé que nous visitions une à une des milliers de sépultures[4].
L’esprit garni de souvenirs biographiques et les mains pleines de descriptions artistiques, nous nous sommes décidé à ne fournir que des notices très-courtes, afin de laisser au visiteur la liberté d’étendre ses impressions et de régler sa marche.
Plus réservé qu’un cicérone ordinaire, mieux renseigné surtout, le Guide dans les Cimetières de Paris obtiendra-t-il les sympathies et les encouragements du public ?
Puisse-t-il au moins être considéré comme un hommage pieux rendu à la dépouille de ceux qui ont illustré leur siècle et leur pays, et aussi comme un ardent désir de mettre en saillie une des splendeurs du nouveau Paris.
Paris, 1865.
RÈGLEMENTS
Les cimetières de Paris sont soumis à des règles particulières comprises dans l’ordonnance du 6 décembre 1843.
Pour le visiteur des cimetières les principales défenses sont :
— D’amener des chiens ;
— D’entrer avec des paquets (il y a un bureau pour les déposer) ;
— De fumer dans les cimetières ;
— De toucher aux fleurs.
Le Code pénal de 1810, article 358 et suivants, punit les infractions concernant les inhumations.
Des omnibus portent les visiteurs auprès des cimetières. Ces omnibus sont indiqués en tête de chaque cimetière.
Les cimetières chrétiens sont tous les jours ouverts au public.
Les cimetières israélites et musulman sont fermés, les premiers, le samedi seulement, mais le second l’est d’habitude, et il faut une autorisation pour le visiter.
L’entrée est gratuite.
De sept heures à six heures en hiver ;
De six heures à sept heures en été.
CIMETIÈRE DE L’EST
ou du
PÈRE-LACHAISE
Situation. — À l’extrémité de la rue de la Roquette, sur le boulevard d’Aulnay, à 15 minutes de la Bastille.
Destination. — Ce cimetière est destiné aux IIIe, IVe, Xe, XIe, XIIe et XXe arrondissements. Il reçoit aussi les morts pour lesquels on achète des concessions perpétuelles de terrain.
Omnibus. — Couleur jaune, lettre P. — Ligne de la Madeleine à la Bastille, avec correspondance pour Charonne (omnibus partant tous les quarts d’heure.)
Londres a Kensall-green, Pise, le Campo santo, et Paris, le Père-Lachaise, qui vaut en splendeurs et richesses ses rivaux funèbres réunis.
Située sur le sommet le plus élevé des collines qui s’étendent de Belleville à Charonne, la grande cité des morts domine le faubourg Saint-Antoine. Nul site de la capitale n’offre un aspect plus pittoresque, aucun ne jouit de points de vue plus étendus, plus riches ni plus variés.
À droite, les colonnes de l’ancienne barrière du Trône ; à gauche, le donjon de Vincennes ; dans le lointain, les rives de la Marne et les bords de la Seine ; et l’œil, planant sur un vaste horizon, tantôt entrevoit les flèches, les tours et les dômes qui hérissent la cité des vivants, tantôt se perd dans la campagne qui étincelle au soleil ou s’ensevelit dans un brumeux linceul.
De longues et majestueuses allées, des chemins sinueux, des arbres antiques, des bosquets jetés çà et là sur le haut du coteau, des monuments groupés en masse ou symétriquement rangés le long des allées, comme des maisons bordant les rues d’une ville, font oublier la destination du lieu.
Nulle émanation putride ne s’exhale de ce séjour, toujours embaumé, durant l’été, du parfum des plus douces fleurs.
Cet endroit porta d’abord le nom de Champ l’Évêque, parce qu’il appartenait à l’évêque de Paris.
Frappé de la beauté du site, un riche épicier y fit bâtir, en 1347, une maison de plaisance, superbe sans doute ou peut-être disproportionnée à la fortune du possesseur, car le peuple lui donna le nom de Folie Regnaud ou Regnault, Cependant l’enclos ne contenait que six arpents.
Les Jésuites de la maison professe en firent l’acquisition en 1626.
Ce fut, dit-on, de cet endroit que Louis XIV, enfant, vit le combat livré le 2 janvier 1652, dans le faubourg Saint-Antoine, au grand Condé, alors chef des Frondeurs, par le maréchal de Turenne, commandant l’armée royale.
Ce lieu, illustré par la présence du roi dans cette importante affaire, fut alors nommé Mont-Louis.
En l’an 1675, le roi Louis XIV, pour délasser de ses travaux son confesseur le père Lachaise, qu’il affectionnait singulièrement, voulut lui procurer une agréable retraite.
Par ordre, royal l’enclos de Mont-Louis fut agrandi, la maison reconstruite, on l’éleva de deux étages ; sa façade, tournée vers Paris, fut établie sur une terrasse à laquelle on parvenait en traversant un parterre rafraîchi par des bassins et orné d’arbrisseaux, dont les fleurs embaumaient l’air, en réjouissant la vue de Sa Révérence.
Au bas était une orangerie.
De son habitation élevée, le père jésuite, qui avait joint au fardeau de la conscience royale le poids de la direction des affaires ecclésiastiques, promenait son regard sur la capitale, qu’il dominait par son royal pénitent.
Mont-Louis devint le rendez-vous des personnages les plus élevés de la cour et de la ville ; on y accourait pour solliciter la faveur du révérend père confesseur, ou détourner les dangereux effets de sa disgrâce.
Après la mort du père Lachaise, Mont-Louis devint la maison de campagne des pères Jésuites.
Lors que fut expulsée de France la puissante compagnie, Mont-Louis fut vendu par décret du 31 août.
Plusieurs propriétaires se succédèrent rapidement dans ce domaine tout de luxe, dont la dépense, près de Paris, suffisait seule pour ébranler les fortunes les plus considérables.
En 1804, ce domaine, qui avait conservé le nom du père Lachaise, fut acheté 160,000 francs par M. le préfet du département de la Seine, et conformément à un décret de l’empereur Napoléon Ier, converti en un cimetière.
M. Brongniart, architecte célèbre, fut chargé d’approprier ce lieu à sa destination nouvelle.
Forcé de détruire beaucoup, son habile crayon sut conserver ou créer tout ce qui pouvait contribuer à rendre plus magnifique cet asile mortuaire. D’après les plans, une pyramide colossale servant, dans les distributions de son énorme base, aux cérémonies de tous les cultes chrétiens, devait remplacer la maison du révérend père[5].
Les travaux de Brongniart allèrent si vite que, le 24 mai de la même année, les restes mortels de Molière, de Lafontaine et de Beaumarchais furent transportés dans le cimetière.
L’entrée, qui date de 1820[6], forme un hémicycle décoré de sabliers et de torches renversées.
À droite et à gauche, on lit les inscriptions suivantes :
Et sur les battants de la porte :
ET IN NOVISSIMO DIE DE TERRA SURRECTURUS SUM
À l’entrée, à droite, se trouvent le corps de garde et le pavillon des conducteurs ; à gauche, la loge du concierge.
Plus loin, sur la droite, encore dans l’avenue du Conservateur, les bureaux du conservateur.
Plus haut enfin, faisant angle à l’avenue de l’Orangerie et à l’avenue du Puits, l’habitation des gardes.
Le cimetière comprend trois divisions principales formant chacune un cimetière distinct :
Le cimetière des chrétiens,
Celui des israélites,
Et le cimetière musulman.
La partie consacrée aux chrétiens embrasse la presque totalité des terrains et est occupée par trois genres de sépultures :
1o Les sépultures à perpétuité,
2o Les fosses temporaires,
3o Les fosses communes placées dans la région septentrionale du cimetière, et dans lesquelles les indigents sont gratuitement inhumés.
Quinze grandes avenues sillonnent le sol.
La chapelle, au-dessous de laquelle passe une avenue et le grand carrefour du Rond, sont les deux points auxquels aboutissent la plupart des avenues.
1o Avenue principale : part de l’entrée, forme bientôt deux sentiers, lesquels entourent une immense corbeille, longent un massif nouvellement tracé et aboutissent, par une pente ardue, à l’avenue de la Chapelle. Cette voie divise naturellement la partie basse du cimetière en deux côtés : celui de droite et celui de gauche.
2o Avenue du Conservateur : parallèle à l’avenue principale.
3o Avenue du Puits : transversale par rapport à l’avenue principale, fait face à l’avenue Dufourmantel jusqu’à l’avenue Périer.
4o Avenue Casimir Périer : de l’avenue du Puits au carrefour du Rond.
5o Avenue de l’Orangerie : allant de l’avenue du Conservateur à l’avenue de la Chapelle, par des séries d’escaliers.
6o Avenue Thirion : parallèle à l’avenue principale ; va du côté gauche de l’entrée à l’avenue Dufourmantel.
7o Avenue Dufourmantel : transversale par rapport à l’avenue principale, allant de l’avenue principale à l’avenue circulaire.
8o Avenue circulaire ; suite de l’avenue Dufourmantel à l’avenue de la Chapelle, extrémité gauche.
9o Avenue Bruix : continuation de l’avenue Thirion, arrivant à l’avenue de la Chapelle par des séries d’escaliers.
10o Avenue de la Chapelle : s’étend à droite jusqu’au grand carrefour du Rond, à gauche jusqu’à l’avenue circulaire.
11o Avenue Saint-Maurice, en face l’avenue de l’Orangerie : de l’avenue de la Chapelle à l’avenue des Marronniers.
12o Avenue des Acacias : du carrefour du Grand-Rond à l’avenue des Marronniers.
13o Avenue Delavigne : de l’avenue circulaire à l’avenue transversale.
14o Avenue Feuillant, en face l’avenue Bruix : de l’avenue de la Chapelle à l’avenue des Marronniers.
Enfin,
15o Avenue transversale des Marronniers.
Cette avenue montre dans le haut toute la largeur du cimetière.
Le cimetière contient, en y comprenant les enclos des israélites et des musulmans, quatre-vingt-onze massifs.
Soixante-deux renferment les monuments qui figurent dans le Guide.
Afin de donner au visiteur le moyen de se reconnaître promptement au milieu des divisions nombreuses qui couvrent le plan général du cimetière, nous avons partagé ce plan en cinq grandes divisions, limitées chacune par les avenues principales, dont les arbres les plus élevés indiquent les contours[7].
Première division. — Est comprise dans la partie droite du cimetière entre le mur de clôture et les avenues Principale, du Puits, Casimir-Périer, le carrefour du Grand-Rond et l’avenue des Acacias.
14 massifs : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 14, 12, 13, 14.
Deuxième division. — Placée entre l’avenue de la Chapelle, le carrefour du Grand-Rond et les avenues des Acacias, des Marronniers et Feuillants,
24 massifs : 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35 ; 36, 37, 38.
Troisième division. — Enclavée dans :
Au nord, l’avenue des Marronniers ;
Au sud, l’avenue de la Chapelle ;
À l’ouest, les massifs qui atteignent l’avenue circulaire ;
À l’est, l’avenue Feuillant.
8 massifs : 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46.
Quatrième division. — Limitée par :
Au nord, la Chapelle ;
À l’ouest, le massif nouveau du dessus de la chapelle ;
Au sud, l’avenue du Puits ;
À l’est, l’avenue Casimir-Périer.
9 massifs : 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55.
Cinquième division. — Est bornée :
Au nord, par l’avenue de la Chapelle ;
À l’est, par le massif de la Chapelle et l’avenue Principale ;
Au sud, par le boulevard d’Aulnay ;
À l’ouest, par l’avenue Circulaire et le mur d’enceinte.
5 massifs : 56, 57, 58, 59, 60.
Le premier corps enterré dans les fosses communes fut celui du porte-sonnette de l’un des commissaires de police du faubourg Saint-Antoine ; il y fut apporté le 21 mai 1804, jour de la translation, dans le cimetière, des ossements de Molière, Lafontaine et de Beaumarchais.
Le premier monument de marbre, érigé dans ce même lieu, fut celui de M. Lenoir-Dufresne, placé au pied de la terrasse, vers la gauche, où on le voit encore ;
Et le premier monument de pierre, celui de la dame Frémont ; c’était une pyramide triangulaire de douze pieds d’élévation.
Graveur de talent, membre de l’Institut de France.
Signification des signes employés :
m. massif,
r. rang.
c. d. côté droit.
c. g. côté gauche.
Cartomancienne, auteur d’un ouvrage où elle expose les résultats merveilleux de son art. Eut une grande vogue sous le premier empire.
Chapelle ornée à l’intérieur du buste de mademoiselle Lenormand.
Admirable tragédienne. Fut pendant dix-sept ans la gloire du Théâtre-Français, et opéra par son talent une réaction littéraire en faisant refleurir dans toute leur beauté les vieux chefs-d’œuvre de notre scène, si rudement traitée par l’école romantique.
Monument en forme de chapelle, garni à l’intérieur d’une tablette sur laquelle figurent des objets autrefois chéris par la grande artiste
Sépulture de famille.
Monument dans le même style que celui de mademoiselle Rachel, mais dans des proportions plus grandioses.
À l’intérieur et au centre, sur la pierre du caveau, repose une corbeille contenant des fleurs rares ; dans un coin, une chaise basse attend le visiteur qui viendra réfléchir dans ce logis des morts. Une tablette destinée à porter des livres de prières ; des tentures disposées pour amortir la clarté du dehors achèvent cet ameublement de circonstance.
Monument original, orné au fronton d’une tête qui grimace sous l’étreinte de la mort. Les lèvres sont closes par un doigt qui commande le silence.
Sépulture de famille. Monument de forme élégante.
1,500 pauvres suivirent son cercueil.
Vaste mausolée, orné au sommet d’un médaillon contenant le visage en relief de cette dame charitable.
Obélisque antique décoré d’étoiles d’or.
Grand éditeur.
Professeur de contre-point au conservatoire de Musique, membre de l’Institut.
Bas-relief.
Contre-amiral.
Épitaphe :
Héloïse, nièce du chanoine Fulbert, fut l’élève et l’amante d’Abeilard, qui la rendit mère d’un fils et l’épousa.
Après le terrible attentat de son oncle sur son mari, elle se fit religieuse au couvent d’Argenteuil et fonda ensuite celui du Paraclet, dont elle fut la première abbesse.
Les deux époux, séparés par la religion, s’écrivirent tendrement Les lettres d’Héloïse sont des chefs-d’œuvre où respire tout ce que l’éloquence du cœur peut avoir de plus passionné. 1101 — 1104.
Abeilard, une des plus vastes intelligences du moyen âge, devenu encore plus célèbre par sa passion pour Héloïse et par son malheur que par ses talents. Né en 1070, au Palet, près Nantes, mort à l’abbaye de Cluny, en 1142.
Chapelle gothique dont l’élégance antique semble appartenir au meilleur temps de l’architecture arabe en France. Monument érigé en 1779 à l’abbaye du Paraclet, transféré au musée des Petits-Augustins pendant la Révolution, et porté au Père-Lachaise en 1819.
Le dais, de style ogival, qui couvre les statues couchées des deux amants, a été construit sous la direction de M. Lenoir, architecte, avec des débris de sculpture de l’ancienne abbaye de Nogent-sur-Seine.
Horloger et mécanicien distingué.
Docteur, professeur de la Faculté de médecine de Paris, chirurgien de l’Hôtel-Dieu, membre de l’Académie de médecine.
Chapelle fort simple.
Capitaine de cavalerie.
Monument d’un goût équivoque.
Membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts.
Général de division et comte de l’Empire en 1812, pair et marquis de la Restauration, reçut le bâton de maréchal en 1829, après son expédition de Morée, et devint sous Louis-Philippe ambassadeur, puis ministre de la guerre.
Physicien célèbre, inventeur des phares lenticulaires, membre de l’Institut.
Peintre d’histoire.
Ancien doyen de la Faculté de droit de Paris, auteur d’ouvrages estimés.
Savant antiquaire romain.
Général et ambassadeur sous l’Empire, pair et maréchal sous la Restauration.
Secrétaire du chancelier Maupeou, membre de la Constituante, du conseil des Cinq-Cents, troisième consul de la République, duc et architrésorier de l’Empire, grand maître de l’Université dans les Cent-Jours, pair de France avant et après cette époque, déploya dans tous ces emplois de grands talents administratifs ; il se distingua dans les lettres par ses traductions de l’Iliade, de l’Odyssée et de la Jérusalem délivrée.
Monument placé à la tête d’un beau parterre et élevé par la ville de Paris aux soldats et aux gardes nationaux tués dans l’insurrection de juin 1832. m. 6.
Membre de l’Institut et du bureau des longitudes.
Mausolée de marbre blanc.
Une femme accroupie auprès d’une colonne surmontée d’une urne funéraire (de Ricci, de Florence).
Membre de l’Académie impériale de médecine.
Grande pyramide de pierre grise, décorée d’un médaillon de bronze.
Littérateur et auteur dramatique, membre de l’Acad. franc., fit preuve d’un noble courage en faisant jouer, quelques jours avant le jugement de Louis XVI, la comédie de l’Ami des lois, où il attaquait les iniquités de l’époque.
Conseiller d’État sous l’Empire, ministre et pair sous la Restauration.
Membre de l’Institut, professeur à l’École impériale des beaux-arts.
Beau mausolée de marbre blanc, richement orné de deux médaillons rappelant les traits d’Hersent et de sa femme. Deux grands bas-reliefs, reproduisent la copie de deux compositions du maître : Las-Cases malade, soigné par des sauvages, exposition de 1808, et Ruth et Booz, exposition de 1822.
Sénateur, membre du conseil général de l’Ariège, ancien pair de France, ancien conseiller d’État, ancien député.
Sépulture de famille.
Jeune fille âgée de 15 ans.
Des méchants la mort te délivre,
Dans sa splendeur Dieu te reçoit ;
Tu ne meurs pas : tu vas revivre
Pour tout le bonheur qu’il te doit.
Général des armées françaises.
Morte le 10 mai 1859, après 62 ans de veuvage,
Membre de l’Assemblée constituante ; caractère d’une grande honnêteté.
Fut le premier colonel qui conduisit son régiment à Napoléon revenant de File d’Elbe, obtint le grade de général et la pairie dans les Cent-Jours, et périt fusillé comme coupable de trahison à la deuxième rentrée des Bourbons.
Bas-relief de marbre blanc très-finement sculpté, représentant une femme agenouillée près de laquelle est un enfant qui essaie de la consoler. Sur le dernier plan, une urne funéraire, à côté une épée, un bouclier et une couronne.
Membre de l’Académie royale de médecine.
Magnifique statue de femme accoudée sur un mausolée.
Sculpteur.
Beau médaillon de bronze de Faillot.
Colonel d’infanterie.
Docteur en médecine, membre du conseil de salubrité de Paris.
Maréchal de l’Empire, se signala au siège de Toulon, en Italie et en Allemagne, reçut ses dignités après la bataille de Friedland (1807), détruisit en Espagne l’armée de l’Infantado, prit une part glorieuse à l’expédition de Russie et à la campagne de France, se rallia aux Bourbons, les suivit à Gand, et devint ministre de la guerre en 1821.
Monument élevé, mais sans caractère.
Maréchal de camp des armées françaises.
Sépulture préparée par elle-même !
« Pour y trouver le bonheur durable et un refuge où l’injustice et les persécutions que l’on éprouve sur la terre ne puissent plus l’atteindre. »
Petite pyramide brunie par le temps.
Jeune fille et poëte ! tombeau chargé de vers, entre autres ceux-ci :
Il n’a pas un remords.
Sépulture de famille.
Imprimeur-libraire, propriétaire du Moniteur.
Homme d’État d’un grand caractère, président du conseil sous Louis-Philippe. Il mourut dans la deuxième année de son ministère, signalé par une expédition contre don Miguel, par la prise d’Anvers et par l’occupation d’Ancône, malgré l’opposition des cabinets étrangers.
Superbe monument dont les frais furent couverts par une souscription nationale ; trois côtés sont ornés de bas-reliefs représentant l’Éloquence, la Justice et la Force ; au-dessus reposera statue en pied de Casimir Périer, dont la main gauche est posée sur la charte de 1830 ; le quatrième côté porte cette inscription :
« La ville de Paris, pour consacrer la mémoire d’un deuil général, a donné à perpétuité la terre où repose un grand citoyen. »
(Architecte, Ach. Leclerc ; statuaire, M. Cortot.)
Famille et duchesse de Beauvilliers.
Sépulture de famille.
Pierres tumulaires de marbre noir à peine au-dessus du sol.
Sépulture de famille.
Chapelle dans laquelle on aperçoit la résurrection du Christ. — Belle œuvre taillée dans un marbre éclatant de blancheur.
Conseiller d’État et directeur général des postes sous l’Empire ; condamné à mort après les Cent-Jours, il s’évada de sa prison sous les habits de sa femme restée à sa place, et fut conduit en Belgique par trois officiers anglais.
Magnifique mausolée nouvellement restauré, décoré d’un buste de bronze et d’un bas-relief représentant la scène de la prison et le dévouement de sa femme.
Sépulture de famille.
Secrétaire de l’empereur Napoléon Ier ; conseiller d’État, député de la Meurthe.
« Il était plein de feu et de mérite. »
Sépulture de famille.
Belle chapelle. — Deux statues voilées soutiennent le fronton.
approchant le mur.
Joli buste de bronze.
Engagé volontaire. — Officier général.
Buste en marbre blanc de Dieudonné.
Vice-amiral, commanda l’escadre française à Navarin et devint, sous Louis-Philippe, ministre de la marine et ministre des relations extérieures.
Se distingua dans la campagne d’Amérique ; devint, en 1794, major général de la marine à Brest, d’où il sortit glorieusement avec ses vaisseaux, malgré le blocus des Anglais ; fut ministre, et mourut commandant en chef de la flottille réunie à Boulogne pour la descente en Angleterre.
Lieutenant général, pair de France.
Un des plus brillants généraux de cavalerie de l’Empire, commanda la division de Paris sous les Bourbons et passa à Napoléon dans les Cent-Jours, après lesquels il resta sans emploi jusqu’en 1830. — La révolution de Juillet, dont il fut un des héros, le fit rappeler à son ancien commandement par Louis-Philippe qui le nomma pair de France.
Sépulture de famille.
Belles armoiries admirablement gravées dans la pierre.
Ancien pair de France, fils du président à la Convention qui sauva cette assemblée le 1er prairial an III.
Belle chapelle d’une architecture élégante.
Suivit l’empereur Napoléon Ier sur le Bellorophon l’Angleterre l’empêcha d’aller à Sainte-Hélène. — La duchesse de Rovigo est près de lui.
Pair de France, conseiller d’État, membre de l’Institut, professeur à la Faculté de droit de Paris.
Chimiste et homme d’État, propagea, l’étude de la chimie et son application aux arts et à l’agriculture, fut ministre de l’intérieur sous le Consulat, sénateur et comte de Chanteloup sous l’Empire, pair de France sous la Restauration.
Voyageur naturaliste, membre de l’Institut.
Nièce du duc de Lorraine, mariée à Reims le 14 fév. 1575 à Henri III, roi de France et de Pologne. Elle fut déposée dans ce mausolée par les soins du préfet de la Seine, après que son cercueil, sur lequel était gravé son nom, eut été trouvé par des ouvriers qui démolissaient l’église des Capucines fondée par elle. Depuis, ses restes ont été de nouveau transportés dans l’ancienne église de l’abbaye de Saint-Denis, où ils sont aujourd’hui.
Dans le tombeau du père Lachaise repose maintenant :
Lieutenant général qui fit des prodiges de valeur à Fontenoy, sous les yeux du maréchal de Saxe.
Écrivain spirituel, auteur de comédies et de pièces de théâtre.
Magnifique monument.
Une pyramide de marbre blanc, ornée d’un riche médaillon, repose sur un socle ; un bas-relief, dans lequel des masques, un chalumeau et une plume sont posés en sautoir au-dessus de cette devise : « Inde fortuna, libertas, garnit le socle. Ce monument est de Paul Lebègue.
Lieutenant général.
Grande pyramide de pierre surmontée d’un trophée d’armes en bronze.
en descendant.
Lieutenant général.
Grand anatomiste, surpassa comme chirurgien tous ses prédécesseurs, dont il perfectionna les travaux ; acquit une fortune immense, offrit à Charles X, partant pour l’exil, un million que ce monarque refusa, et légua, en mourant, pour la fondation d’une chaire d’anatomie pathologique, une somme dont l’excédant permit de créer un musée d’anatomie nommé le musée Dupuytren.
Ancien préfet de la Seine, sous l’administration duquel fut établi et ouvert le cimetière du Père-Lachaise.
Bas-reliefs très-riches et très-beaux de Raggi.
S’illustra sous la République par la conquête de la Calabre, tomba en disgrâce sous le Consulat comme partisan et ami de Moreau, eut un commandement en 1809, gagna sur le champ de bataille de Wagram le bâton de maréchal, auquel fut joint le diplôme de duc, ajouta à sa gloire dans les campagnes suivantes jusqu’en 1814. Il fut envoyé alors par Napoléon auprès des souverains alliés pour défendre les droits du roi de Rome, refusa de servir dans les Cent-Jours, se chargea du licenciement de l’armée de la Loire, et devint grand chancelier de la Légion d’honneur.
La duchesse sa femme est près de lui.
Général en chef sous la République, fut mis de côté sous l’Empire jusqu’en 1809, où il obtint le commandement d’une armée en Catalogne, fit ensuite partie de l’expédition de Russie, gagna la bataille de Polotsk qui lui valut le bâton de maréchal, capitula à Dresde avec 40,000 hommes, resta prisonnier malgré le traité, rentra en France en 1814 et devint ministre de la guerre en 1815 et en 1821.
Belle statue de marbre blanc de David d’Angers.
Ministre de la justice et des cultes sous Louis-Philippe.
Célèbre littérateur et auteur dramatique, membre de l’Académie française, fut un des hommes les plus honorables de son époque par son talent et par la noblesse de son caractère.
Pinto, Plaute, Richelieu, Christophe Colomb.
Médaillon sculpté dans une pyramide de marbre blanc.
Célèbre par sa brochure sur le Tiers-État, fut constituant, vota la mort de Louis XVI sans phrase, se tint dans l’obscurité pendant la Terreur ; reparut sous le Directoire, en fit partie, et dépité de ne pouvoir faire adopter ses théories politiques, s’entendit avec le général Bonaparte dont il prépara le coup d’État. Ne trouvant pas celui-ci aussi docile qu’il l’avait cru, il s’en consola par les dignités et les dotations qu’il reçut ; exilé en 1815, il rentra en 1830 et ne conserva de ses places que celle de membre de l’Institut.
Sépulture de famille dans laquelle repose :
Pair de France, ancien ministre, membre de l’Institut, premier président de la Cour des comptes.
Tragédienne française dont on disait qu’elle avait des larmes dans la voix, à cause des inflexions pleines de sensibilité que cette voix savait prendre.
Monument érigé avec le concours du roi, de la famille royale, des théâtres français et aussi avec les souscriptions de la ville de Paris et des autres villes de France.
Bas-relief de Lemaire.
Publiciste, philologue membre de l’Académie des inscriptions, fit tour à tour partie de la Constituante, de la Convention, du conseil des Anciens, du Sénat et de la chambre des Pairs, et s’illustra dans toutes ces assemblées par sa fermeté courageuse à défendre les principes de la justice, de l’ordre et de la liberté. L’estime dont ce grand citoyen jouissait le fit élire au conseil des Anciens par 73 départements à la fois.
Avocat et très-riche propriétaire, devint, sous la Restauration, ministre des finances et pair.
Sépulture de famille.
Sépulture de la famille de Jacques.
Célèbre banquier, ruiné par la révolution de Juillet, à laquelle il eut une part très-active. Il devint ministre des finances sous Louis-Philippe. Une souscription nationale lui conserva son hôtel, que le mauvais état de ses affaires le forçait à vendre.
Maréchal de camp avant la Révolution, fut mis à la tête de l’armée de la Moselle en 1792, battit les Prussiens de concert avec Dumouriez sous les ordres duquel il était placé, et reçut de Napoléon, en 1804, le bâton de maréchal avec le titre de duc de Valmy, en mémoire de la part glorieuse qu’il avait eue à la victoire de ce nom.
Général de division, fils du précédent, inaugura sa gloire militaire à Marengo par de brillantes charges de cavalerie qui influèrent sur le succès de cette journée, et fit ensuite avec distinction les campagnes de l’Empire.
Grand bas-relief.
Demidoff. m. 15.
Amiral, servit sous les ordres de M. le bailli de Suffren.
Pyramide de marbre blanc décorée d’armes et d’ustensiles de marine.
Littérateur et poëte comique, membre de l’Académie française.
Habile dans l’art d’expliquer et de rendre la langue perdue des hiéroglyphes.
Obélisque de pierre.
Fit partie de la commission d’Égypte, fut préfet sous le Consulat et sous l’Empire, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences et membre de l’Académie française.
Auteur de la théorie analytique de la chaleur.
Monument orné d’un buste.
Femme du chimiste distingué de ce nom qui s’est fait une popularité immense par une thérapeutique qui lui appartient.
Monument des plus visités.
Une femme de haute taille, entièrement enveloppée d’un linceul, appuie sa main aux grilles d’une prison.
Ce bas-relief, de marbre blanc et d’une composition hardie, est l’œuvre d’Étex.
Médecin allemand, naturalisé Français, grand anatomiste, inventeur de la phrénologie.
Buste de marbre blanc.
Lieutenant général des armées de France, pair de France.
Grand cénotaphe chargé de bas-reliefs allégoriques.
Aliéniste remarquable.
Buste de pierre entièrement dégradé.
Chirurgien militaire, membre de l’Institut.
Obélisque de marbre blanc.
Savant géomètre et physicien, de l’Académie des sciences, employa son talent pendant la Révolution à fabriquer de la poudre pour les armées, fut un des fondateurs de l’École polytechnique, suivit Bonaparte en Égypte, devint sénateur et comte de Péluse sous l’Empire, dont la chute lui fit perdre toutes ses places, même celle de l’Institut.
Monument en forme de temple orné de colonnes.
Le buste de Monge repose sur un piédestal.
Maréchal de camp.
Monument surmonté d’une grande statue de la Vierge, en pierre peinte.
Charmante comédienne du Théâtre-Français.
Inventeur du télégraphe à ailes mobiles, dont la première expérience se fit en juillet 1793.
Massif de roches surmontées d’un télégraphe en fer.
Femme du maréchal Lobau, ancien commandant en chef des gardes nationales de la Seine.
Chapelle décorée au fronton des armoiries du maréchal.
Député.
Fit partie du Tribunat après le 18 brumaire, en fût éliminé et obligé de se retirer à l’étranger, rentra en 1814, se rallia dans les Cent-Jours à l’empereur qui lui confia la rédaction de l’Acte additionnel, devint un des chefs de l’opposition à la chambre des Députés, sous la Restauration, obtint, à la révolution de 1830, la présidence du conseil d’État.
Il s’est classé parmi les publicistes éminents par ses ouvrages politiques, et parmi les bons peintres du cœur humain par son roman d’Adolphe qui est, dit-on, une autographie.
Monument des plus simples avec cette inscription :
Membre de la Législative et de la Convention, se signala parmi les montagnards par son ardent républicanisme, contribua au 9 thermidor, vota contre le consulat à vie, fut destitué de ses emplois, et resta dès lors éloigné des affaires publiques.
Pierre tumulaire.
Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions, dont il a continué l’histoire, et membre de l’Académie française.
Grand écuyer sous l’Empire, général, duc de Vicence, ambassadeur en Russie, chargé de négocier la paix avec les puissances alliées et ministre des affaires extérieures dans les Cent-Jours ; toujours fidèle à Napoléon, il n’accepta aucun emploi sous les Bourbons.
Général de l’Empire, tué à Mengibar, en 1808, dans un combat où il tenait en échec les Espagnols qui voulaient marcher sur Baylen.
Tombeau surmonté d’une magnifique statue équestre et orné de bas-reliefs de David d’Angers.
Ce monument, qui renferme le cœur du général, a été élevé par les soins de l’Académie française et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, légataires, chacune, de 10,000 francs de rente, d’après le testament du baron Gobert, fils du général.
Célèbre chirurgien en chef des armées françaises, honoré d’un legs de 100,000 francs par Napoléon, qui disait de lui :
« C’est l’homme le plus vertueux que j’ai connu. »
Sépulture remarquable par une petite statue de marbre blanc, représentant un ange à genoux, composition gracieuse et finement rendue.
Mausolée de marbre blanc décoré d’un médaillon.
Dit le Brave des braves, devint de simple soldat général de division en 1799, maréchal de l’Empire en 1804, et duc d’Elchingen l’année suivante, après sa victoire de ce nom.
Il contribua aux succès de la grande armée dans toutes les guerres d’Allemagne, et mit le comble à sa gloire dans la bataille de la Moskowa, dont il reçut aussi le nom avec le titre de prince.
Pendant la retraite de Russie, il fit des prodiges de valeur et sauva les débris de nos troupes. Il rendit encore de grands services dans les campagnes suivantes jusqu’en 1814. Alors il se rallia aux Bourbons et quand Napoléon revint de l’île d’Elbe, il accepta la fatale mission de s’opposer à sa marche ; mais il ne put tenir contre l’enthousiasme de ses soldats pour l’empereur, et il se joignit à lui avec eux sans avoir cherché à le combattre.
Chargé du commandement de l’aile droite à Waterloo, il y déploya un courage extraordinaire, s’exposant à tous les dangers, comme s’il eût voulu ne pas survivre à ce désastre.
Arrêté après les Cent-Jours et traduit devant la cour des pairs, à la suite du refus que les maréchaux firent de le juger, il fut condamné, malgré l’article de la capitulation de Paris, qui semblait le mettre à l’abri de toute poursuite, et fusillé le 7 décembre 1815.
Aucun monument ne couvre le sol ; on voit seulement un beau parterre orné d’arbustes et de fleurs, en souvenir sans doute du lieu où il fut mis à mort[8].
Fondateur de l’éclairage des villes par le gaz.
Lieutenant général du génie, pair de France.
Lieutenant général, pair de France.
Buste de bronze.
Épouse du comte Compans, lieutenant général, pair de France.
Bas-reliefs ingénieux, reproduisant l’indicible tendresse de la comtesse pour ses enfants.
Ce monument élégant est surmonté d’une urne sur laquelle a été sculptée très-finement une tête de femme.
Littérateur et érudit à qui l’on doit la meilleure traduction d’Homère, en prose française, avec des commentaires et une Histoire des poésies homériques.
Membre de l’Institut.
Ministre de l’intérieur en 1827, fit preuve de talent oratoire et d’un esprit conciliant et libéral qui commençait à rapprocher les partis, quand il fut renversé par le ministère Polignac.
Général français. Se distingua dans maintes occasions et mit le comble à sa gloire, en Espagne, par de grands faits d’armes qui lui valurent, successivement le bâton de maréchal et le duché d’Albuféra. Ses hauts faits principaux sont : la victoire de Margalef, la prise de Lérida et de Tarragone et celle de Valence, précédée de la bataille de Sagonte, remportée sur le général anglais Blake, Il ne fut pas moins distingué comme administrateur que comme guerrier.
Immense monument à quatre faces sculptées par David d’Angers ; sur le côté principal, le génie de l’histoire grave sur un canon les hauts faits du héros.
Sépulture qui renferme les restes de :
Armoiries coloriées sur marbre.
Femme de lettres qui se fit une brillante réputation par ses romans (Mathilde). Elle repose entourée des enfants de madame Clarac, sa meilleure amie.
Général de la République. Prit part au 18 brumaire et devint sénateur, gouverneur des Invalides et maréchal de l’Empire.
Célèbre statuaire qui se plut à reproduire nos gloires nationales.
Mausolée de granit. Sur un grand pan, apparaît le nom de l’artiste, et au-dessus est fixée une couronne de bronze richement ciselée.
Amiral, duc et ministre de la marine, de 1802 à 1813, sous le Consulat et sous l’Empire.
Monument enrichi de belles sculptures ; des vaisseaux sont sculptés dans les bas côtés.
Grand jurisconsulte, membre de la Convention, deuxième consul de la République, prince archichancelier de l’Empire.
Ancien ministre plénipotentiaire du Danemark près la cour de France.
Tombeau de marbre blanc, décoré d’un bas-relief de David. Une femme assise tient dans ses mains des branches de cyprès, son visage est tourné vers le buste du comte.
Célèbre instituteur des sourds-muets, successeur de l’abbé de l’Épée, et membre de l’Institut.
Modeste sépulture ornée d’une croix de marbre noir.
Général de la République, ministre de la guerre en 1792, partit en cette qualité pour l’armée du Nord, afin d’arrêter Dumouriez, par qui, au contraire, il fut arrêté et livré à l’Autriche. — Échangé en 1795, il commanda quelques mois l’armée de Sambre-et-Meuse, devint sénateur sous l’Empire, pair et maréchal de France sous la Restauration.
Lieutenant général.
Orateur politique, membre du conseil des Cinq-Cents, où il fit un rapport célèbre sur la liberté des cultes.
La Restauration l’appela au conseil d’État dont il fut éliminé en 1819, à cause de ses opinions libérales ; il montra toute sa vie, dans sa conduite et dans ses écrits, le caractère d’un citoyen vertueux et éclairé.
Monument en forme de temple sous le couvert duquel est posé le buste de Jordan.
Pharmacien, doué surtout d’un caractère original.
Célèbre agronome, membre de l’Institut, dont le plus beau titre de gloire fut de faire apprécier et cultiver en France la pomme de terre, que l’on a appelée, de son nom, Parmentière.
Ancien chef de l’école saint-simonienne, directeur du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée.
A mis en avant, dans les derniers jours de sa vie, l’idée gigantesque du Crédit intellectuel.
Une simple pierre couvrira, selon son dernier désir, sa dépouille mortelle.
Membre de l’Académie des sciences, naturaliste.
Son buste est dans une chapelle.
Philosophe savant, orientaliste et littérateur.
Pair de France, membre de l’Institut.
Pyramide de pierre très-basse.
Servit au Temple le roi Louis XVI.
Monument élevé par les soins de la duchesse d’Angoulême.
Physicien habile, observateur exact.
Amiral, ministre de la marine, ambassadeur, pair de France.
Auteur comique, membre de l’Académie française.
Ses pièces, pleines de verve et d’originalité, offrent une histoire complète des mœurs du temps où elles furent composées.
Peintre, membre de l’Institut.
Amiral anglais.
Beau médaillon de marbre blanc.
Armoiries de bronze.
Des vers anglais sont gravés sur le mausolée.
Pair de France, lieutenant général, ambassadeur.
À l’âge de 75 ans, il suivit comme volontaire, en 1836, l’expédition de Constantine.
Ambassadeur d’Espagne à Londres et à Paris.
Ancien ministre et premier secrétaire d’État d’Espagne.
Temple de forme ronde, soutenu par huit colonnes, dont la coupole est surmontée d’une croix.
Inscription :
« Il fallait un temple à la vertu, un asile à la douleur. »
Célèbre poëte portugais.
Bas-relief de bronze.
Le Christ disant :
« Je suis la résurrection et la vie. »
Membre de la Constituante, émigra en 1791, rentra sous le Consulat, devint, par la protection de Duroc, son parent, évêque de Poitiers, archevêque de Matines ; grand aumônier, et ambassadeur à Varsovie sous Napoléon ; se déclara en 1814 pour les Bourbons, qui le nommèrent chancelier de la Légion d’honneur ; resta sans fonctions depuis 1815 jusqu’en 1827, où il se fit élire député ; donna sa démission, et se mit à écrire divers ouvrages de circonstance, spirituels, incisifs, mais peu profonds, qui le rendirent pendant quelque temps le coryphée du libéralisme.
Sépulture de famille.
Chapelle gothique construite par Brongniart.
Contre-amiral.
Amiral, deux fois ministre de la marine sous Louis-Philippe, et membre de l’Académie des sciences.
Chapelle surmontée d’une Cléopâtre voluptueusement couchée.
Ce sujet ayant irrité la pruderie de quelques visiteurs, la famille a préféré enlever toute inscription au fronton du monument, plutôt que de faire disparaître la statue, qui est fort belle.
Parent du duc de Saint-Simon, le curieux chroniqueur, fit la guerre d’Amérique avec Lafayette, quitta le service, pour s’occuper d’une nouvelle organisation sociale, exposa son système dans divers écrits où l’on trouve, parmi des paradoxes, des idées originales et profondes ; fonda l’école industrialiste, et, après avoir été fort riche, mourut indigent entre les bras de ses disciples, qui s’appelèrent saint-simoniens, et formèrent une secte fameuse, dissoute en 1833 par les tribunaux.
Théorie de l’argent ; suppression de l’héritage, La femme libre.
Docteur es sciences ; disciple et continuateur du comte de Saint-Simon.
Maréchal de l’empire, duc de Rivoli et prince d’Essling ; ne fut pas seulement célèbre par les deux faits d’armes dont les noms décorent son blason ; il le fut aussi, et à plus beau titre, par sa victoire de Zurich et par la défense de Gènes. Ses succès constants lui valurent, de la part des soldats, le surnom d’Enfant chéri de la victoire, que la prise de Gaëte et la conquête de la Calabre lui maintinrent et que la campagne de Portugal ne fit pas oublier, car ce ne fut pas en vaincu qu’il se retira de ce pays.
Ce grand guerrier brilla sans égal parmi les lieutenants de Napoléon. Aucun d’eux n’eut comme lui la gloire de sauver son pays de l’invasion étrangère, et sa bataille de Zurich fut, pour la France républicaine, ce que celle de Denain avait été pour la France monarchique.
Superbe pyramide de marbre blanc de 21 pieds d’élévation, enrichie d’un médaillon au-dessous duquel des guirlandes de laurier sont appendues à deux glaives. La tête du maréchal est de Bosio, les sculptures sont dues au ciseau de M. Jacques.
Même monument.
Maréchal de France, reçut tardivement, sous Louis-Philippe, cette dignité à laquelle il avait plus de droits que ceux qui l’obtinrent avant lui depuis la Restauration. Il était général de brigade et chef en second de l’expédition aux Antilles, en 1803, après avoir gagné ses grades antérieurs à Valmy, Lodi, Rivoli, Zurich et Gênes. Sa valeur à Iéna et à Pultusck lui valut celui de général de division. Il battit les Russes à Ostrolenka et devint, en récompense, aide de camp de l’empereur qui lui confia tour à tour le gouvernement de la Navarre, la conduite de la jeune garde à Wagram et le commandement de l’armée de l’Ébre. Il mit le comble à sa gloire en sauvant, par une stratégie admirable, les restes de l’armée battue à Vittoria et trois armées d’Espagne. On sait avec quel héroïsme il combattit à Waterloo à la tête du 2e corps. Ce fut le dernier acte de sa carrière militaire pendant laquelle il avait pris part à 142 batailles ou combats.
Maréchal de l’Empire en 1804, créé duc de Dantzick en récompense de la prise de cette ville en 1807, et pair de France sous la Restauration.
Grand sarcophage de marbre blanc orné de génies et de trophées d’armes.
Général en chef des armées d’Espagne.
Ministre de la guerre.
Buste de bronze de Bra.
Maréchal de l’Empire, créé duc d’Auerstœd et prince d’Eckmulh en mémoire de ses faits d’armes, près de ces deux villes, fut un des meilleurs lieutenants de Napoléon. Ministre de la guerre dans les Cent-Jours et chargé de la défense de Paris après le désastre de Waterloo, il signa la capitulation, suivie du retour de Louis XVIII, et devint pair trois ans après.
Beau mausolée de marbre blanc.
Auteur original et piquant de Mémoires ou Factums, qui sont des modèles en leur genre, et de pièces de théâtre, entre autres le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro, dans lesquelles il donna une physionomie nouvelle à la comédie française, par une peinture vive et satirique des vices contemporains, jointe à l’imbroglio de forme espagnole.
Grande pierre tumulaire.
Lieutenant général du génie et pair de France.
Soldat volontaire en 1793, avocat, membre de la chambre des représentants, député expulsé par la majorité en 1823.
Buste de bronze et grande plaque.
Même monument.
Poëte français ; exerça beaucoup d’influence sur l’opinion publique par ses chansons, dont plusieurs s’élèvent à la hauteur de l’ode.
Une souscription est ouverte pour lui élever un monument digne de son nom.
Presque en face.
La Lisette de Béranger.
Petit mausolée de marbre blanc sur lequel on lit :
« Fidèle amie de Béranger, » et ces vers :
- Près de la beauté que j’adore,
- Je me croyais égal aux dieux (etc.).
Député à l’Assemblée législative, à la Convention nationale, au conseil des Cinq-Cents, au Corps législatif, à la chambre des Cent-Jours, administrateur général des domaines et des forêts.
Maréchal de l’Empire et duc de Trévise, reçut en 1804 de hautes dignités qu’il avait méritées par ses beaux faits d’armes, sous la république, et qu’il honora par sa glorieuse conduite dans toutes les guerres de la France jusqu’à la chute de Napoléon. Il devint en 1834 ministre de la guerre et président du conseil, puis grand chancelier de la Légion d’honneur, et fut tué aux côtés de Louis-Philippe par l’explosion de la machine de Fieschi.
Théodore, Charles et Alexandre combattirent avec Lafayette pour l’indépendance de l’Amérique et se signalèrent en France par leur patriotisme ; les deux derniers furent membres de la Constituante.
Monument composé de trois colonnes de pierre grise reposant sur un même piédestal.
Conventionnel envoyé à l’armée du Midi pour hâter la prise de Toulon livré aux Anglais, commandant des troupes au 9 thermidor contre Robespierre, et aux journées de vendémiaire contre les sections qu’il fit mitrailler par le général Bonaparte, membre du Directoire ; renversé au 18 brumaire et éloigné de Paris où il rentra en 1814 et resta, jusqu’à son dernier jour, avec l’assentiment des Bourbons.
Princesce de Valachie.
Chapelle magnifique au fronton orné de riches armoiries et d’un aigle à la couronne d’or. Sur le derrière est posée une coupole élégante décorée à l’extérieur d’arabesques dorées ; l’intérieur possède de belles fresques.
Général et orateur politique, s’illustra dans les camps par son brillant courage et dans les assemblées législatives par sa noble éloquence. Sa mort prématurée, à l’âge de 50 ans, émut la France entière dont il défendait les droits constitutionnels. Ses enfants furent dotés par une souscription nationale qui s’éleva, en quelques jours, à près d’un million.
Monument érigé par ses concitoyens. Statue de David d’Angers.
Énormes bas-reliefs représentant le général Foy à la tribune, — un épisode de guerre civile, — le convoi de ce grand citoyen.
Ex-oratorien, membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions, fit partie du conseil des Cinq-Cents sous la République, de la Chambre des députés sous la Restauration et de celle des pairs sous Louis-Philippe. Il se distingua comme écrivain par des ouvrages historiques et littéraires.
Mausolée de marbre gris rehaussé d’un médaillon de bronze de David.
Maréchal de camp de cavalerie.
Colonne de pierre surmontée d’un casque.
Grand manufacturier.
Sépulture de la famille.
Peintre célèbre dont le tableau, Une scène du déluge, obtint le grand prix décennal sur celui de son maître David, l’Enlèvement des Sabines. Ce grand artiste, un des plus savants dessinateurs, composa divers ouvrages en prose et en vers parmi lesquels on distingue un poëme intitulé le Peintre.
Buste de marbre blanc.
Sépulture de la famille.
Chapelle élégante.
Statuaire distingué, membre de l’Institut.
Médaillon de marbre blanc.
Général de division.
Poëte allemand.
Médaillon de bronze et bas-relief de David d’Angers.
Habile diplomate né en Corse dans le bourg de son nom, fit partie de la Législative, négocia le traité de Paoli avec les Anglais, quitta son pays, vécut à l’étranger par suite de sa haine contre Napoléon, entra au service de l’empereur de Russie, devint son ambassadeur auprès de Louis XVIII en 1815, influa sur les mesures prises par les congrès de la Sainte-Alliance, passa en 1835 de l’ambassade de France à celle de Londres, se retira en 1839 et mourut à Paris.
Vaste enceinte entourée d’une balustrade, décorée d’une croix de pierre et sur le milieu d’un énorme buste en bronze.
Amiral.
Riche mausolée sur lequel s’étale un trophée d’armes auquel est appendu un médaillon : un personnage, le génie des mers sans doute, tient dans ses mains une couronne, et son regard est fixé sur le médaillon.
Continuateur de la réforme musicale entreprise par Galin.
Ancien docteur en médecine, ardent propagateur de la méthode Galin et Paris ; a consacré son existence, au triomphe de l’école nouvelle sans se laisser jamais rebuter par les attaques les plus violentes.
Monument fort simple.
Homme politique et grand orateur.
Monument érigé avec le produit d’une souscription nationale.
Une tribune vide sur le devant de laquelle est déposée une couronne.
Savant naturaliste, fit faire de grands progrès à la zoologie.
Monument élégant.
Peintre en miniature.
Médaillon de David d’Angers.
Avocat d’un grand talent, mort à la barre.
Bas-relief d’une belle exécution montrant la veuve et l’orphelin en pleurs devant l’image vénérée de l’avocat.
Monument superbe, style semi-oriental, construit avec des marbres tirés de l’Italie.
L’un des plus riches du cimetière, ce monument est placé au point culminant du tertre qui domine l’avenue des Acacias ; on aboutit à la plate-forme par un double escalier de pierre. Vue de l’allée des Acacias, la base tailladée apparaît d’un grandiose écrasant pour les constructions voisines. Des loutres, des têtes de loup, le marteau des mineurs sont sculptés sur toutes les faces entrecoupées par d’immenses draperies largement ciselées dans la pierre. Sur cette base énorme, repose un temple de marbre blanc soutenu par dix colonnes, et, sous ce riche abri, est dressé un sépulcre que rehaussent le blason et la couronne des Demidoff.
Ministre des finances sous Louis-Philippe.
Belle chapelle. À l’intérieur et au-dessus d’un autel, un bas-relief montre une femme agenouillée devant un médaillon. De la balustrade qui garnit le devant de la chapelle, l’œil parcourt l’admirable point de vue qui se déroule jusqu’au lointain.
Membre de l’Académie française, le premier des poëtes français pour la beauté des images, la noblesse des sentiments, la pureté et l’harmonie du style.
Chapelle lourde et disgracieuse.
Ministre des finances depuis le Consulat jusqu’à la fin de l’Empire, fut nommé duc de Gaëte, On a de lui des mémoires sur son administration.
Lieutenant général d’une grande bravoure.
Lieutenant général.
« Trente ans de guerre l’avaient épargné, quatorze ans de paix l’ont tué. »
Père de Victor Hugo le grand poëte.
Ministre de la justice, sénateur, député du Bas-Rhin.
Le meilleur des poëtes comiques de toutes les nations, au jugement de Voltaire.
Ses ossements furent transportés dans ce cimetière par les soins de M. Chabrol de Volvic, préfet de la Seine, le 21 mai 1804.
Monument mesquin.
Une sorte de coffre de pierre est lourdement soutenu par des pilastres rustiques.
Une souscription fut ouverte, il y a un demi-siècle pour élever à Molière un monument digne de lui ; n’a pas été remplie !
Membre de l’Académie française, poëte original, naïf et sublime, surnommé l’inimitable, le premier des fabulistes et des conteurs dont Molière disait : « Le bonhomme ira plus loin que nous. » Les traits de sa vie et de son génie sont dans la mémoire de tout le monde. Il fut inhumé dans le cimetière le même jour que Molière.
Sarcophage de pierre surmonté d’un renard. Sur les côtés sont deux bas-reliefs ; la Cigogne et le Loup, le Loup et l’Agneau.
Il serait à souhaiter qu’un monument plus élégant renfermât les restes du bonhomme, et il serait beau de voir les enfants de la France entière, dont il instruit la débile intelligence, se charger d’acquitter cette
dette nationale.
Cardinal, duc et pair de France.
Tombeau de marbre noir.
Colonne de marbre, ornée d’un blason.
Général d’artillerie, pair de France.
Chapelle dont le fronton décoré d’un médaillon est soutenu par deux canons, sur lesquels sont gravés en lettres d’or les exploits du général.
Géomètre et astronome d’un grand génie, eut la gloire de continuer et de compléter l’œuvre de Newton.
Il fut membre de l’Académie des sciences et de l’Académie française, et reçut de la Restauration les titres de marquis et de pair à la place de ceux de comte et de sénateur que Napoléon lui avait donnés.
Pyramide de marbre blanc surmontée d’une urne.
Général de division.
Un des plus grand peintres d’histoire de l’école française moderne, élève de David ; se classa au premier rang par son tableau des Pestiférés de Jaffa et par ses peintures de la coupole de sainte Geneviève (le Panthéon). Mais la supériorité de son talent ne se fit plus remarquer dans les dernières années de sa vie et sa composition d’Hercule et Diomède, exposée au salon de 1835 devint l’objet de critiques violentes, qui le portèrent à se jeter dans la Seine.
Beau monument décoré du buste de Gros.
Immense obélisque au milieu duquel est fixé un médaillon de bronze.
Physicien et chimiste français, membre de l’Académie des sciences et de toutes les sociétés savantes d’Europe, ancien pair de France.
Médaillon de bronze.
Conseiller référendaire à la Cour des comptes, député de la Moselle.
Chapelle surmontée d’un sépulcre sur lequel repose un buste.
Économiste de talent, ministre de l’intérieur sous l’empereur Napoléon III.
Colonne brisée de marbre blanc.
Fameux restaurateur, publia deux volumes in-8o sur l’art culinaire.
Tragédienne remarquable par son talent et sa beauté. Le clergé refusa de l’enterrer et Louis XVIII, pour apaiser le peuple ameuté, envoya un de ses chapelains célébrer le service funèbre.
Beau buste de marbre blanc, admirable d’expression altière.
Mime excellent.
Buste enclos dans une niche pratiquée dans le marbre, laissant percer une bonhomie singulière.
Mathématicien, membre de l’Académie des sciences et pair de France.
Littérateur, membre de l’Académie française, dont il sauva, en 1792, les archives ainsi que les manuscrits du Dictionnaire.
Grand peintre en miniature.
Sépulture des familles Isabey et Constantin, formant une suite continue de tombeaux. Sur l’un d’eux se lit cette inscription devenue fameuse par la tendresse fraternelle dont elle peint, d’un seul trait, le sentiment le plus exquis :
Ci gît mon meilleur ami : c’était mon frère Isabey.
Membre de l’Assemblée constituante, directeur du journal le Siècle.
Sépulture poignante.
Le visage de Perrée décomposé par la mort repose sur un oreiller.
(Sculpture de Dantan.)
Géographe.
Auteur de vaudevilles qui eurent une vogue prodigieuse et de chansons pleines de verve, d’esprit et de gaieté.
Médaillon dans le marbre.
Sculpteur d’un grand talent dont les magnifiques productions ornent nos musées.
Riche monument décoré d’un buste sculpté par ses élèves et de bas-reliefs qui rappellent ses chefs-d’œuvre les plus connus.
Maréchal des camps et armées du roi.
Monument fort simple.
Grande pyramide de pierre.
Aide de camp de Bonaparte en Égypte, général de division en 1801, commandant en chef de l’armée de Portugal en 1807 ; nommé duc pour la prise de la ville d’Abrantès, et obligé, en 1808, de capituler à Cintra.
Monument à demi-renversé et sur lequel on lit :
Fut gouvernante des enfants du duc d’Orléans, composa des ouvrages estimés pour l’éducation de ses élèves, parmi lesquels furent Louis-Philippe et madame Adélaïde ; écrivit dans la suite des romans historiques et termina sa carrière littéraire par des mémoires dont les révélations curieuses firent bien crier contre elle.
Médaillon très-fin de Sorret.
Et Hijar (duchesse d’), senora de Sylva y Stuart.
Cippe de marbre blanc surmonté d’une colonne.
Actrice de talent.
Chapelle dans laquelle sont inscrits ces vers :
Artiste elle nous laisse un sillon tout vermeil,
Et femme un souvenir tout humecté de larmes.
(Édouard Plouvier)
Lieutenant général, pair de France. Sur un tombeau de marbre blanc, et contre un pan est accrochée une panoplie d’armes ; au-dessous un long manteau déroulé, un casque et une cuirasse couvrent un cercueil.
Une croix de marbre blanc.
Membre de la Législative, donna sa démission pour servir dans l’armée des Pyrénées-Orientales, en eut le commandement en chef à la mort de Dugommier, força l’Espagne à la paix par ses victoires ; conclut avec elle comme ambassadeur un traité d’alliance offensive et défensive, fut fait maréchal de l’Empire en 1804, se rallia à la Restauration et lui resta fidèle.
Lieutenant général, ex-grand chancelier, aide de
camp du roi Charles X.
Beau médaillon.
Lieutenant général, pair de France, gouverneur du comte de Paris.
Veuve du général, femme d’Ary-Scheffer, le peintre de talent, mort en 1858.
Ancien gouverneur des établissements français dans l’Inde.
Ancien président de la république mexicaine.
Célèbre sculpteur.
Petite brèche de marbre blanc, entièrement privée
d’ornements.
Pair de France, membre de l’Institut.
Propriétaire de l’ancien cimetière de la Madeleine, où furent inhumés les restes de Sa Majesté Louis XVI et de Marie-Antoinette. Humble monument surmonté d’une petite croix de pierre.
Député, substitut du procureur général près la cour de Paris.
Lieutenant général, pair de France.
Magnifique mausolée, présentant, aux deux côtés, deux statues, la Bienfaisance et les Arts, et, au sommet au-dessous d’un sépulcre, deux enfants qui soutiennent le blason et la couronne des Aguado.
Auteur dramatique.
Général de brigade, officier d’ordonnance de l’empereur, auprès de qui il passa quelque temps à Sainte-Hélène, fut fait général de division dans l’artillerie, sous Louis-Philippe.
Belle chapelle.
Grande pyramide, sans nom, garnie de sculptures
et d’armoiries.
Naturaliste, auteur d’excellents ouvrages sur les coquillages et les plantes exotiques, membre de l’Académie des sciences.
Magnifique pyramide.
Procureur général, orateur.
Mausolée surmonté d’une urne.
Fut un des premiers qui traça les règles de la procédure civile, devint professeur à la Faculté de droit de Paris, et publia un ouvrage estimé.
Peintre d’histoire.
Maréchal de France.
Inhumé dans l’église des religieux de Picpus, découvert en 1860, déposé au Père-Lachaise.
Aumônier de la marine française.
Médaillon de bronze.
Grand bas-relief de bronze d’Eck et Durand.
Deux travailleurs au repos près d’une grande urne.
Monument fort simple.
Économiste français, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.
Maréchal de camp des armées du roi.
Modeste monument avec cette devise orgueilleuse en langue espagnole.
Si nous ne descendons pas des rois, nous descendons de nous-mêmes.
Poëte et prosateur distingué, dont l’Institut couronna plusieurs fois les discours.
Poëte et auteur dramatique.
La Calédonie, épopée, et Irène et Domitien, pièces de théâtre.
Bas-relief de Fressard. (Personnages allégoriques couronnant deux bustes.)
Ambassadeur de France en Russie.
Monument de pierre ; une femme agenouillée près d’une urne.
Mausolée richement ciselé.
Historien et écrivain distingué, membre de l’Académie française.
Sculpteur en bronze, dont les principales œuvres sont :
Le Quadrige de l’arc de triomphe du Carrousel, la statue de Casimir Perier, au Père-Lachaise, la statue équestre de Louis XIV, à Versailles, l’ancienne statue de Napoléon, sur la colonne Vendôme, celle de Rousseau, à Genève, et celle de Guttemberg, à Mayence, enfin l’Hercule du château de Windsor.
Mausolée de marbre vert, admirable de coupe et enrichi de deux bustes de marbre blanc (Crozatier et sa femme), et de trois petits bas-reliefs de bronze montrant des intérieurs d’atelier.
Compositeur italien, valses, nocturnes.
Monument de marbre blanc.
Le corps d’une jeune fille, chastement raidie sous son linceul, repose sur le mausolée.
Auteur de charmantes compositions musicales qui ont eu de la vogue.
Petit mausolée sur lequel est gravée une lyre.
Littérateur.
Député, ministre plénipotentiaire, et
Tombeau armoirié en marbre blanc.
Riche chapelle aux armes des Sforza.
Membre de l’Institut.
Petit obélisque rehaussé d’un médaillon de marbre blanc.
Général de division, et
Concession à perpétuité du terrain, faite par la ville de Paris à titre d’hommage public.
Le monument, qui est de pierre et de marbre, porte une urne couronnée du blason de la ville de Paris.
Député à la Convention nationale, membre du conseil des Cinq-Cents, sénateur, pair de France.
Statue de pierre et de marbre blanc représentant un ange, les bras levés vers le ciel et donnant la liberté à un papillon.
Superbe chapelle de famille.
Mère de Ledru-Rollin, un des membres du gouvernement provisoire en 1848.
Architecte de l’église de Belleville, qu’on aperçoit de son tombeau.
Au centre duquel est une petite mosquée.
Peintre de fleurs.
Vice-amiral, député du Morbihan.
Auteur d’une méthode d’Enseignement universel à laquelle on a donné son nom.
Monument élevé par la duchesse de Duras à sa fille.
Grande pyramide sur le devant de laquelle est sculptée magnifiquement la résurrection d’une jeune femme : un ange soutient dans ses bras la jeune femme et l’emporte au ciel. Sculpture de Fessard.
Ancien consul.
Pyramide gigantesque dont le sommet enrichi de dorures se perd dans le ciel.
C’est le monument le plus colossal du cimetière.
Buste en bronze de Cousseau.
Géographe et naturaliste français.
Mausolée décoré avec goût et surmonté d’un tronçon de colonne antique.
Écrivain de talent.
Modeste monument sur lequel repose un buste de Grass.
Auteur ingénieux et original d’un grand nombre de romans compris sous le titre général de Comédie humaine.
Sépulture envahie par le lierre. Le buste en bronze de Balzac est caché en partie. La tête seule apparaît avec cette finesse expressive qui la faisait remarquer quand la vie l’animait.
Au pied du monument, un livre en bronze, le livre de la Comédie humaine, repose fermé avec une plume dessus.
Tournay, en 1826.
Homme de lettres, publiciste ; ancien conventionnel, membre du Corps législatif.
Littérateur, philologue, écrivain élégant en prose et en vers, de l’Académie française.
Monument d’un bon style décoré du buste de l’écrivain.
Émailleur de talent. A rendu à notre époque les émaux si précieux du xvie siècle.
Mausolée splendide, en forme de chapelle. Sur le devant figurent deux statues accroupies dans l’attitude de la douleur. Sur les côtés sont enchâssés deux bas-reliefs de marbre ; l’un fait voir une jeune femme emportée au ciel, l’autre, une femme bienfaisante secourant le prisonnier, l’enfance et la vieillesse. (Sculptures de Dubray.)
Poëte lyrique et dramatique, membre de l’Académie française. Fut l’écrivain de son temps le plus sympathique au public par son talent remarquable et par son libéralisme constitutionnel. Au-dessus du monument une statue allégorique tient dans ses mains un luth et une couronne.
De cette partie du cimetière l’œil domine Paris, et le visiteur a devant lui un panorama admirable.
Célèbre chimiste, fut le directeur de la Manufacture de Sèvres, membre de l’Académie des sciences et sénateur. On lui doit l’importation en France de l’art de fabriquer la porcelaine, l’extraction de la gélatine des os, et de la soude du sel marin, ainsi que l’invention de l’alliage auquel on a donné son nom.
Général d’artillerie.
Membre de la Constituante et de la Convention, où il se fit distinguer par son caractère stoïque et ses plans d’économie administrative ; fut un des commissaires chargés d’arrêter Dumouriez, et livrés par ce général aux Autrichiens.
Général du génie sous l’Empire, pair sous la Restauration, constructeur des fortifications de Paris et maréchal de France sous Louis-Philippe.
Poëte gracieux, mort à 34 ans.
Statuaire, membre de l’Institut.
Buste de marbre.
Sculpteur français, membre de l’Institut.
Monument artistique orné de petites statues et d’un buste de Cartellier, qui est de Rude.
Aux deux côtés de ce monument, figurent deux autres tombeaux rehaussés de bas-reliefs, dont l’un est de Petitot, l’autre de Seurre.
Avocat illustre qui défendit Louis XVIavec courage et avec éloquence devant la Convention ; il devint, sous Louis XVIII, premier président de la Cour de cassation, pair de France et membre de l’Académie.
Obélisque de marbre avec un blason fleurdelisé, ayant sur champ une grosse tour, la tour du Temple.
Lieutenant général anglais.
Belles armoiries sur un tombeau de marbre blanc.
Un des plus grands peintres de l’école française moderne, auteur du Naufrage de la Méduse.
Petit monument sur lequel est sculpté une palette, à laquelle est attachée une branche de cyprès.
Ciselures d’Étex.
Général.
Sépulture de la famille.
Général mulâtre, président de la république d’Haïti de 1818 à 1843, d’où il fut expulsé.
Chapelle de marbre blanc.
Célèbre violoniste et compositeur.
Opéras, concertos, mélodies, romances.
Actrice du Théâtre-Français.
Sur son mausolée figure une urne précieuse, vieux débris tiré des ruines de Pompeï.
Grand tragédien qui ramena le costume théâtral à l’exacte vérité, et sut mieux que tous les acteurs de son temps exciter la terreur et la pitié par un accent irrésistible accompagné d’un jeu sublime.
Il plaisait fort à Napoléon, dans l’intimité duquel il était admis.
Monument fort simple, n’ayant d’autre ornement que le nom du grand acteur, inscrit en grosses lettres noires.
Ancien ministre de l’intérieur, membre de l’Académie française.
Colonne de marbre noir.
Grand compositeur (Zampa, le Pré aux Clercs).
Monument nouvellement restauré, sur lequel figure une lyre dont les cordes sont brisées.
Directeur du Conservatoire de musique de Varsovie.
Compositions dramatiques :
Giula, le Zingari, les Maures en Espagne, opéras.
Femme du célèbre inventeur du parachute ; périt dans une ascension qu’elle fit au jardin de Tivoli, à Paris, en 1819, le 6 juillet, son aérostat ayant été embrasé dans les airs par des feux d’artifice qu’elle lançait. Monument excentrique : lourde masse coiffée de quatre cornes égyptiennes en triangles aigus, surmontée par un hémisphère, essayant de figurer la moitié d’un ballon.
Célèbre compositeur, membre de l’Institut. (Joseph, le Chant du départ.)
Colonne de marbre blanc surmontée d’une urne.
Compositeur de talent, membre de l’Institut, pianiste distingué.
Fabricant d’instruments de musique.
Sépulture de famille.
Inventeur du méloplaste et du chromériste, chef inventeur d’une nouvelle école musicale et d’une méthode simplifiée.
Musicien.
Colonne surmontée d’un buste de bronze.
Musicien.
Débuta par une Messe de morts, qui est un chef-d’œuvre ; composa plusieurs opéras applaudis, et forma une école de chant d’où sortit le Conservatoire.
Bonne tête sculptée sur la pierre tumulaire.
Compositeur maltais, d’origine française ; embellit de sa musique gracieuse vingt-neuf opéras comiques, dont la plupart eurent un grand succès. (Joconde.)
Compositeur, membre de l’Institut.
Lieutenant général, pair de France.
Veuve du savant dont elle porta le nom et partagea les travaux.
Elle épousa en secondes noces le comté de Rumfort.
Grand monument en forme de colonne décoré d’un buste.
Épouse du général ex-constituant Arthur Dillon.
Épouse du général Bertrand.
Suivit son mari à l’ile d’Elbe et à Sainte-Hélène, où ils partagèrent le sort de l’empereur Napoléon.
Élève et professeur du Conservatoire della Pieta à Naples, professeur et bibliothécaire du Conservatoire de musique à Paris.
Auteur de travaux de musique et d’opéras.
Mahomet II.
Député de Saone-et-Loire.
Tombeau de marbre blanc.
Créateur du chant populaire en France, 1819 ; fondateur de l’orphéon, 1833 ; compositeur des chœurs : les trois Gloires, les Adieux de Charles VII.
Médaillon de bronze de David.
On lit sur le monument ces vers de Béranger :
Des classes qu’à peine on éclaire
Relevant les mœurs et les goûts,
Par toi devenu populaire,
L’art va leur faire un ciel plus doux.
Sur ta tombe, tu peux m’en croire,
Ceux dont tu charmes les douceurs
Offriront un jour à ta gloire
Des chants, des larmes et des fleurs.
Membre de l’Académie des sciences, inspecteur général de première classe du corps impérial des mines, directeur de l’École des mines, professeur au Muséum d’histoire naturelle.
Architecte du roi, membre de l’Institut, inspecteur général des bâtiments civils.
Astronome de la marine de France, membre de l’Institut.
Physicien, aéronaute, membre de l’Académie des sciences, appliqua le gaz hydrogène à l’aérostat. Sa jeune femme fut l’Elvire de M. de Lamartine.
Sur son tombeau sont gravées ces lignes :
« La science aérostatique que tu as créée transportera ton corps au-dessus des nues. »
Professeur d’iconographie, administrateur du jardin du roi, membre de l’Institut.
Peintre de fleurs. (La corbeille à Julie, l’Offrande à Flore, la Croisée.)
Monument embelli de ces vers :
Si tu viens au printemps, dans ce lieu de douleurs,
Ami des arts, tu dois le tribut d’une rose
À ce tombeau modeste, où pour jamais repose
La cendre de Vandaël, notre peintre de fleurs.
Habile mécanicien et célèbre horloger.
Son buste en marbre.
Compositeur et membre de l’Institut, occupa, de son vivant, le premier rang dans son art. Ses nombreuses compositions, si longtemps applaudies sur la scène, brillèrent toutes par la simplicité, le naturel, la fraicheur, la grâce de la mélodie, et lui valurent le surnom de Molière de la musique, à cause de l’accent comique qu’il sut donner au langage musical.
(Le Tableau parlant, la Fausse Magie, etc.)
Modeste monument élevé par ses nièces et neveux, surmonté d’un buste de plâtre !…
Compositeur distingué, ravi par une mort précoce à l’art musical, qu’il avait enrichi de plusieurs chefs-d’œuvre, tels que la Norma, les Puritains, la Somnambule, etc.
Le génie de la musique, les ailes repliées, décore le monument qui, de bas en haut, est revêtu des noms des visiteurs.
La ville de Catane fière d’avoir donné le jour à ce talent, vient de réparer-un oubli de vingt-neuf années en demandant à la France de lui rendre les restes du grand musicien. Une souscription a été ouverte à Catane, pour l’érection d’un beau monument, et bientôt, grâce au consentement de l’empereur, une commission se rendra à Paris pour emporter cette illustre dépouille.
Compositeur français, dont on ne cesse d’applaudir la musique expressive et gracieuse dans tous ses opéras comiques, surtout dans celui de la Dame Blanche, son chef-d’œuvre.
Beau monument élevé à l’aide d’une souscription nationale ; sur le devant est un médaillon et une lyre couchée.
Célèbre chimiste, membre de la Convention, du conseil des Cinq-Cents, de l’Institut, directeur général de l’Instruction publique, et conseiller d’État.
Buste de marbre.
Poëte, membre de l’Institut, que ses élégies écrites d’un style pur et élégant et pleines de grâces, vives et naturelles, firent surnommer le Tibulle français.
Colonne quadrangulaire, brunie par le temps, n’ayant pour tout ornement qu’une petite couronne d’étoiles.
Grand écrivain, membre de l’Institut, auteur des Études de la nature, de Paul et Virginie, son chef-d’œuvre des Harmonies de la nature et d’autres ouvrages universellement admirés ; posséda au plus haut degré le talent de peindre par l’expression, de charmer par la mélodie du langage, d’orner la morale par la grâce et d’animer les objets qu’il décrivit, par les inspirations d’une poésie émanée du sentiment religieux.
Brèche de marbre blanc couchée sur le sol.
Fabricant d’instruments de musique.
Sépulture de la famille.
Femme du célèbre acteur du Théâtre-Français, excellente actrice de l’Opéra-Comique.
Compositeur, acteur.
Le Réveil du peuple, le Club des bonnes gens.
Pensionnaire de l’Académie royale de musique.
Directeur de la bibliothèque du Conservatoire de musique, auteur d’un ouvrage intitulé : Histoire de la musique au moyen âge.
Peintre d’histoire, membre de l’Institut.
Fils de l’architecte qui repose à côté, ingénieur des mines, professeur d’histoire naturelle aux écoles centrales de Paris, directeur de la manufacture de Sèvres professeur de minéralogie, membre de l’Institut.
Sépulture élégante, un beau vase décore le monument.
Architecte français, célèbre par la construction d’un grand nombre d’édifices, parmi lesquels on distingue celui de la Bourse, convertit en cimetière la propriété du père Lachaise.
Pierre tumulaire avec bas-relief rappelant le monument de la Bourse.
Poëte descriptif, membre de l’Académie française, traducteur en vers de Virgile et de Milton et auteur de plusieurs poëmes trop admirés par ses contemporains enthousiastes, et peu appréciés aujourd’hui.
Grand monument, sans caractère.
Dans l’enclos où se trouve cette sépulture, sur le devant, sont aussi les tombes de :
Écrivain en vers et en prose, membre de l’Académie française. Ses tragédies et ses poëmes ne le classent pas bien, haut, mais son cours de littérature lui assigne un rang distingué entre les bons critiques.
Poëte et philosophe, de l’Académie française, auteur du poëme des Saisons et du Catéchisme universel, dans lequel on trouve une morale trop égoïste.
Érudit, membre de l’Institut, traducteur estimé de Tacite, de Salluste et de Tite-Live.
Fut successivement abbé, militaire, administrateur, membre de l’Académie française et député de l’Assemblée constituante. Ses ouvrages comprennent des contes et des poésies légères, très-agréables, avec des discours peu récréatifs, sur le libre arbitre e sur la vertu.
Sur son tombeau on lit difficilement son épitaphe faite par elle et pour elle dès sa jeunesse.
Célèbre compositeur français, auteur des deux opéras la Caverne et les Bardes.
Surintendant de la musique du roi, membre de l’Institut et des sociétés savantes et musicales d’Europe.
Buste d’Elshoeeht.
Savant géographe et antiquaire, membre de l’Institit, doyen et professeur de la Faculté des lettres de Paris.
Littérateur et poëte, membre de l’Institut, auteur de l’Histoire littéraire de l’Italie, qu’il écrivit sous l’Empire, où il renonça à toute fonction politique, après avoir été directeur général de l’Instruction publique et ambassadeur à Turin, sous le Directoire.
Professeur de géologie à la Faculté des sciences de Paris.
Orateur éloquent, savant distingué, jurisconsulte profond.
Écrivain pur et plein de goût, secrétaire perpétuel de l’Académie française, se fit connaître par ses Lettres de l’anonyme de Vaugirard, sur Gluck et Piccini, traduisit Robertson, donna d’excellents Mélanges de littérature et refusa d’écrire pour justifier le jugement du duc d’Enghien.
Une colonne de marbre blanc.
Peintre, auteur des Panoramas.
Maréchal des camps et armées du roi, aide de camp de Mgr le prince de Condé.
Mort à l’âge de 31 ans, à la suite de treize blessures reçues à la bataille d’Essling.
Professeur au Conservatoire des arts et métiers.
Buste de bronze.
Célèbre dramaturge, auteur du Tableau de Paris, du Bonnet de nuit et de la Brouette du vinaigrier ; membre de la Convention, de l’Institut et du conseil des Cinq-Cents.
Parce qu’il fut député de cette ville aux États généraux ; rédigea, pendant la Révolution, un journal modéré, dut son salut à la chute de Robespierre, favorisa le coup d’État du 18 brumaire, devint président de section au conseil d’État, se distingua par ses talents oratoires qui le firent entrer à l’Institut, resta toujours fidèle à Napoléon, le servit dans les Cent-Jours, subit l’exil en 1815, et mourut à son retour en France.
Grand monument dépourvu d’ornements.
Célèbre compositeur italien, directeur du Conservatoire à Paris. Surintendant de la musique des rois Louis XVIII et Charles X. Auteur de messes, notamment la Messe du sacre de Charles X, et d’œuvres dramatiques, telles que : Lodoïska, Élisa, Médée, les Abencerages.
Monument sévère avec un grand bas-relief allégorique.
Violoniste sympathique, morte dans la fleur de la jeunesse.
Sépulture arrangée par les soins de sa sœur Théréza, dont le souvenir est resté aussi dans le monde des dilettanti parisiens.
Ancien chef d’orchestre de l’Opéra, fondateur de la Société des concerts du Conservatoire.
Membre de la Convention, membre de l’Institut.
Né en Pologne, décédé à Paris le 17 octobre 1849.
Musicien dont les œuvres sont empreintes d’une mélancolie adorable. (Mazurkas.)
La mélodie, sous la forme d’une jeune fille, penche son front vers le mausolée ; Ses mains accablées par la douleur soutiennent avec peine une lyre.
(Statue de Clesinger.)
Statue admirable, assise contre un pan de marbre blanc.
Chef-d’œuvre d’un inconnu.
Ancien maître de ballets à Saint-Pétersbourg.
Buste de bronze sur un piédestal orné de deux jolies statuettes de Jean Petit.
Membre de l’Assemblée législative, fut président du Directoire en 1799, protesta contre le coup d’État du 18 brumaire, se retira des affaires et rédigea ses mémoires.
Beau médaillon de David d’Angers.
Directeur général du Musée et membre de l’Institut, se rendit célèbre comme artiste et comme écrivain par son Voyage dans la haute et basse Égypte pendant la campagne du général Bonaparte, avec un Atlas dont il fit tous les dessins.
Magnifique statue en bronze de Cartellie.
Bronzier et Poëte.
Buste et ornements de bronze.
Célèbre astronome, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, mesura la méridienne de France. Outre ce travail, qui servit de base au nouveau système métrique, et décida la question de la figure de la terre, il écrivit une foule d’ouvrages importants sur l’astronomie dont il fut le meilleur historien.
Célèbre romancier.
Les Mémoires du Diable, les Deux Cadavres.
Une simple croix de bois surmonte la tombe : encore une souscription à ouvrir pour l’érection d’un monument digne de ce nom.
Célèbre acteur des Variétés ; brilla, sans rival, dans le genre burlesque, et fut l’égal des meilleurs comiques par le naturel et la vérité de son jeu.
Lieutenant général des armées.
Pair de France, maréchal de camp.
Lieutenant général des armées du roi.
Grammairien et littérateur de l’Académie française, dont il a écrit l’histoire.
Grande brèche de marbre noir sur laquelle est plaqué un groupe d’enfants en marbre blanc.
Sépulture excentrique, formée d’un pan de mur couvert de cette réclame :
« Se livra avec succès pendant 30 ans à l’art de guérir les yeux.
» Légua cent mille francs à l’hospice d’Auxerre. »
Aéronaute, physicien.
Espèce de chapelle d’un genre bâtard avec bas-relief, représentant l’ascension d’un ballon et une apparition de fantômes.
Fécond romancier. Auteur du Citateur, de la Folie espagnole et de Monsieur Botte.
Excellente comédienne du Théâtre-Français, surnommé le Diamant ; fit pendant quarante ans les délices du public, par le naturel de son jeu fin et délicat, par le charme de sa diction et par la suavité de sa voix.
Chapelle sans décoration et dans laquelle repose sa fille, Sophie Bronner.
Professeur d’anatomie à la Faculté de médecine de Paris, chirurgien en chef de la Pitié.
Buste de bronze.
Ex-maître de chapelle des rois Louis XVIII et Charles X, professeur au Conservatoire de musique.
Victime de l’erreur des hommes !
(Assassinat du Courrier de Lyon.)
Sa réhabilitation a été demandée à la dernière session de la Chambre des députés.
Mausolée élevé à sa mémoire par sa veuve et ses enfants.
Médecin et physiologiste de premier ordre, enlevé, dans sa trente et unième année, à la science à laquelle il avait fait faire des progrès immenses.
Modeste sépulture.
Docteur-médecin.
Médaillon d’Elshoecht.
Frère puîné d’André Chénier le poëte, membre de l’Institut, devenu, populaire par sa tragédie de Charles IX. Il fut membre de la Convention et des assemblées suivantes jusqu’en 1802, où son opposition républicaine le fit mettre de côté. Il revint alors à la littérature, moins ingrate pour lui que la politique, et y prit un rang élevé parmi les poëtes de son temps.
Buste très-beau de marbre blanc.
Un des plus grands, le plus grand peut-être des naturalistes, fut le créateur de la Paléontologie et fit faire des progrès immenses à l’anatomie comparée ainsi qu’à la géologie.
Frère puîné du précédent, auteur du Dictionnaire des sciences naturelles et d’un ouvrage très-intéressant sur l’instinct et l’intelligence des animaux.
Pair de France, membre de l’Institut.
Ancien aumônier de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
Membre du conseil d’État de la république de Genève.
Belles armoiries de bronze.
Médecin de talent.
Médecin, physicien, chimiste, membre de l’Académie des sciences, fit plusieurs découvertes, entre autres celle du chlorure d’azote.
Grosse pyramide avec un médaillon de David d’Angers.
Médaillon de marbre blanc.
Bas-relief de marbre blanc. Des enfants sous la garde d’un ange.
Célèbre astronome, directeur de l’Observatoire de Paris, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, un des membres du gouvernement provisoire de 1848.
Monument élevé par une souscription nationale et étrangère.
Buste en bronze de David d’Angers.
Sénateur, premier président de la Cour des comptes, membre de l’Institut, ancien avocat à la cour de Paris, ancien garde des sceaux, ancien vice-président de la Chambre des pairs.
Monument d’un style sévère.
Célèbre cantatrice italienne.
de la chapelle).
Peintre qui ramena en France le goût des études sévères dans les arts d’imitation. La popularité qu’il obtint par sa belle esquisse un Serment du jeu de paume, le fit nommer membre de la Convention.
Le tombeau contient son cœur et les restes de sa femme.
Médaillon de bronze.
Lieutenant général d’artillerie, pair de France.
Chapelle supportée par deux canons de pierre avec encadrement de boulets.
Homme d’État, historien, économiste, de l’Académie des sciences morales, fut tour à tour constituant, procureur syndic de la commune, sénateur sous l’Empire, ministre des finances de J. Bonaparte à Naples, et pair de France sous Louis-Philippe. Ce fut lui qui provoqua l’abolition des ordres monastiques, et qui, au 10 août, engagea Louis XVI, dont il prit dès lors la défense, à se réfugier au sein de la Législative.
Servit avec distinction sous la République et l’Empire, reçut le bâton de maréchal de France dans les Cent-Jours, pour avoir dissipé les partisans armés du duc d’Angoulême qu’il fit prisonnier ; fut chargé de poursuivre les Prussiens vaincus à Fleurus, afin d’empêcher leur jonction avec les Anglais et les laissa marcher sur Waterloo, où leur arrivée écrasa l’armée française.
Chapelle fort simple.
Gentilhomme de la chambre du roi et petit-fils du poëte.
Poëte français, membre de l’Académie, esprit charmant et original.
Lorenzaccio, Le Caprice, Frédéric et Bernerette, Mardoche, Namouna, Rolla, Les Nuits.
Le monument est orné d’un joli buste de Barre et ombragé d’un saule en souvenir de ces vers que l’on a gravés sur le marbre :
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière ;
J’aime son feuillage éploré ;
La pâleur m’en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.
Tout récemment, un second saule, apporté de l’Amérique du sud par un Argentin, a été placé sur le devant du monument.
De l’Institut de France, président du bureau des longitudes, sénateur.
Grand mausolée de marbre noir.
Sépulture fort belle en marbre blanc.
Sculpteur de talent.
Monument de pierre et de marbre surchargé de décorations et d’attributs.
Architecte de grand mérite.
C’est d’après ses plans qu’ont été exécutés les travaux d’achèvement du nouveau Louvre.
Commandeur de la Légion d’honneur et membre de l’Institut.
Statue à demi couchée tenant à la main le plan du nouveau Louvre, reproduit sur la face principale.
Sénateur, ancien préfet de la Seine.
Musicien d’un talent original et auteur de Piquillo, la Chaste Suzanne et Lambert Simnel, œuvre posthume.
Colonne de marbre noir.
Général de la République, nommé sous l’Empire maréchal et duc de Castiglione en mémoire d’un de ses glorieux faits d’armes près de cette ville en 1796.
Belle chapelle.
Ancien préfet de police sous Louis-Philippe.
Avocat jurisconsulte.
Artiste dramatique.
Célèbre mime du théâtre des Funambules.
Là ne devrait pas se terminer la liste des hôtes illustres du Père-Lachaise.
Ce cimetière a aussi reçu les dépouilles de :
Un des créateurs de l’opéra comique en France.
Peintre de fleurs.
Célèbre Orientaliste.
Peintre d’histoire.
L’écuyer qui fit courir Londres et Paris,
Habile statuaire.
Le traiteur auquel le gastronome de la Reynière concéda un brevet d’excellence dans l’art de faire les sauces.
Chéris des gourmets du boulevard des Italiens.
L’ingénieux inventeur du théâtre mécanique.
Et de bien d’autres encore.
Que sont devenues ces tombes ? sont-elles allées déjà où doit aller toute chose, au néant ?
CIMETIÈRE DU NORD
—
MONTMARTRE
Au centre du boulevard de Clichy, et dans le coude, s’ouvre une avenue large, bordée aux deux côtés d’établissements renfermant les accessoires destinés aux sépultures et à leur ornementation. L’avenue mène à l’entrée du cimetière, dont la porte est flanquée à droite par les bureaux du conservateur, à gauche par les pavillons du concierge et du conducteur.
Le cimetière de Montmartre, presque aussi ancien que le Père-Lachaise, n’offre pas au visiteur les mêmes impressions. — Ici, pas de larges horizons, de monuments à l’aspect grandiose ; mais, dans ce jardin de la mort, les allées sont ombreuses, et bien des mausolées présentent l’attrait d’une coquetterie mystérieuse qui met en éveil la curiosité.
Si les grands souvenirs n’abondent pas à Montmartre, la rêverie y est plus à l’aise, et le visiteur en peut sortir sans lassitude, emportant une pointe de mélancolie.
Au delà du champ principal et faisant suite, sur le versant opposé, en regard des coteaux d’Argenteuil, s’étend le cimetière des fosses temporaires et de la fosse commune.
Un instant suffit à l’œil pour parcourir le terrain bosselé, et percevoir l’impression que cause un fouillis formé par l’entrecroisement des tombes de la verdure et des croix de bois.
Enfin, au fond de la première enceinte, s’ouvre le cimetière Israélite.
Telles sont les grandes divisions du cimetière du Nord.
Quant aux divisions secondaires et qui ne sont nécessaires que pour l’enclos principal, il est à regretter que l’administration n’ait pas encore fait placer des poteaux, à l’abord des avenues principales, pour indiquer leurs noms, qui ne sont guère connus que des gardiens et de quelques employés.
Voici les divisions, dont les noms sont empruntés, soit à la configuration du sol, soit à des sépultures ou à des objets marquants :
15 avenues,
1 rond-point,
2 buttes,
12 chemins,
35 massifs.
L’énumération de ces divisions se fait, en partant du haut du cimetière, à droite de l’entrée, et en allant vers le fond à gauche de la même entrée.
1. Avenue des Polonais.
2. Avenue Principale ; allant de l’entrée au rond-point.
Rond-point de la Croix.
3. Avenue du Buisson : du rond-point au mur.
4. Avenue Saint-Charles : à gauche de la porte d’entrée.
Butte Livry : à gauche du rond-point, près l’obélisque de la famille Coëtlogon.
5. Avenue de la Croix : en face la Croix.
Butte Céleste : côté opposé à la butte Livry, de l’autre côté de l’avenue de la Croix.
6. Avenue de la Cloche : de l’avenue du Buisson à l’allée de Montmorency.
7. Avenue Cordier : embranchement de l’allée de la Cloche, allant jusqu’au tunnel.
8. Avenue transversale de Montmorency : de l’extrémité de l’avenue Saint-Charles à l’extrémité de la terrasse de Montmorency.
9. Avenue du Puits : faisant suite à l’avenue de la Croix.
10. Avenue du Peuplier : suite de l’avenue de la Cloche, au-dessous de la terrasse de Montmorency.
11. Avenue de Montebello : partant du tunnel et aboutissant à une terrasse faisant face à l’allée de Montmorency.
12. Avenue transversale du Tunnel : de la tombe de Mme de Girardin au tunnel.
13. Avenue Circulaire : de l’avenue du Puits à l’avenue du Peuplier.
14. Avenue des Anglais : de l’allée Circulaire au coin droit du cimetière, en descendant.
15. Avenue des Carrières : coin droit du cimetière en descendant, aboutissant avenue Cordier.
Côté droit.
1. Chemin des Gardes : faisant suite à l’allée Polonais.
2. Chemin de la Croix : en face la croix aboutissant au chemin des Gardes.
3. Chemin Prudent : entre l’avenue du Buisson et le chemin des Gardes.
4. Chemin Saint-Éloi : à l’entrée, à gauche, entre le mur et l’avenue Saint-Charles.
5. Chemin transversal Baillot : de l’avenue Saint-Charles à l’avenue de la Croix.
6. Chemin Larmoyer : de l’avenue Principale à l’avenue de Montmorency.
7. Chemin Artot : de l’avenue de la Croix à l’avenue de la Cloche.
8. Chemin Polignac : partant de la sépulture de ce nom, au centre de l’allée de Montmorency, et s’enfonçant en remontant le cimetière dans le creux existant en amont de l’allée de Montmorency.
9. Chemin Israélite : en face l’avenue de la Cloche.
10. Chemin du Puits : de l’avenue de Montmorency, parallèle à l’avenue du Puits.
11. Chemin Saint-Nicolas : parallèle au mur du fond, aboutissant à l’avenue des Anglais.
12. Chemin des Carrières, parallèle à l’avenue des Carrières.
L’indication des sépultures dignes d’intérêt est faite d’après les allées, les chemins et les massifs, en allant du haut du cimetière vers le bas.
Nous indiquons de nouveau la signification des signes qui complètent ces indications :
r. rang, — c. d. côté droit. — c. g. côté gauche.
Stempowski (Léon), r. 1, c. g.
Maréchal de la noblesse d’Usozca, fondateur des tombeaux polonais au cimetière Montmartre.
Inscription :
Tombeau élevé par les exilés polonais à la mémoire des leurs.
Massifs 1, 2, 3.
Mierzejewski (Nicolas), r. 2, c. g.
Chef de l’insurrection de Nowogrodek.
Mort à Paris 4 fév. 1839.
Député des Côtes-du-Nord.
Né le 21 juillet 1785. — Mort le 7 juin 1854.
Amiral de France. Combat du Renard, 16 juin 1812. Saint-Jean d’Ulloa, 27 nov. 1838.
Né à Draguignan 1750. — Mort à Paris 20 nov. 1837.
Conseiller d’État, premier président de la Cour de cassation sous l’Empire.
Lurine (Louis), r. 2 c. g.
Écrivain, auteur de charmantes nouvelles.
Vice-président de la Société des secours mutuels des ateliers d’Épernay (Marne).
Van-der-Hœven. r, 1, c. d.
Mausolée artistique de très-bon goût.
Monument de marbre blanc surmonté d’une croix.
Né à Paris 6 avril 1806. — Mort à Paris 23 oct. 1850.
Artiste dramatique, comique excellent.
Mort 20 nov. 1850, 82 ans.
Général de division.
Architecte du palais de l’ambassade de France à Constantinople.
Mausolée singulier, imitation des tombeaux égyptiens.
Né à Douai 22 janv. 1771. — Mort à Paris 5 av. 1855.
Pair de France.
Hogdson (Henri), r. 1, c. g., m. 5.
Lieutenant général au service de la Compagnie des Indes.
Décédé en janv. 1840.
Premier médecin de S. M. le roi Louis-Philippe.
Née le 15 janv. 1824. — Décédée le 3 fév. 1847.
Célébrité du demi-monde et héroïne du roman de M. Alexandre Dumas fils, la Dame aux Camélias.
Jollivet. r. 1, c. g.
Avocat à la cour de Paris, député, tué le 14 février 1848, sur la place de la Concorde.
Lieutenant général, conseiller d’État, ambassadeur.
Décédé le 14 avril 1843.
De la famille des princes de Monaco.
Mausolée orné d’un beau médaillon de bronze.
Ancien premier chirurgien ordinaire de LL. MM. Louis XVIII et Charles X.
Né le 6 mars 1797. — Mort le 16 déc. 1852.
Peintre, inspecteur général des beaux-arts.
Décédé le 14 octobre 1858, à Paris.
Avocat à la Cour impériale de Paris.
Mort le 21 janvier 1809.
Grand restaurateur du commencement de ce siècle.
Né à Marseille 11 déc. 1747. — Mort à Paris 28 mars 1809.
Artiste de la Comédie-Française.
Artiste de la Comédie-Française.
Décédé à Paris le 25 déc. 1837, âgé de 76 ans.
Pair de France.
Mort à Paris, le 13 mai 1843.
Député des Vosges, directeur général de l’administration des forêts.
Mort à Paris le 23 août 1844.
Directeur de l’École de pharmacie de Paris.
Décédé à Paris le 13 janvier 1843.
Vigny (Alfred comte de). r. 2, c. g., m. 21.
Membre de l’Académie française, poëte, auteur dramatique, romancier, connu surtout par son roman historique de Cinq-Mars et son drame de Chatterton.
Général de division, ancien aide de camp de l’empereur Napoléon Ier et de S. M. le roi Louis-Philippe, pair de France, ministre de la guerre.
« Le général Bernard est un des hommes les plus vertueux que je connaisse. »
Décédé à Paris le 10 juin 1834, à l’âge de 86 ans.
Pair de France.
Né à Rennes le 28 fév. 1760. — Mort à Paris le 12 nov. 1838.
Membre de l’Institut, littérateur, antiquaire.
Né à Paris le 9 juillet 1785. — Décédé le 29 mars 1847.
Maréchal de camp.
Décédé à Paris à l’âge de 74 ans.
Lieutenant général.
Décédé à Paris le 1er mars 1837.
Lieutenant général.
Décédé le 7 février 1842, à Paris.
Peintre d’histoire.
(En remontant vers le rond-point.)
Du Vivier (baron), r. 2 ; c. d., m. 20.
Général de division.
Vice-amiral.
Général de division
Né le 30 nov. 1757. — Décédé à Paris le 18 mai 1847. Maréchal de camp, baron de l’Empire.
Décédée le 10 juin 1845, à l’âge de 82 ans. Veuve de Grimod de Lareynière.
Décédé à Paris 30 sept. 1842, à l’âge de 88 ans. Maréchal de camp.
Musicien. Auteur des Abencèrages et de quatuors. Monument élevé par ses élèves, et orné d’un médaillon de bronze.
Né en 1761. — Mort le 24 juin 1843. Général de brigade.
Décédé à Paris le 20 fév. 1848.
Décédé le 25 février 1843, à 84 ans.
Secrétaire particulier de S. M. Charles X.
Larmoyer, r. 1, c. g.
Monument orné d’un bas-relief.
Cavaignac (Jean-Baptiste), r. 1, c. g., m. 8.
Député à la Convention.
Décédé en 1845.
Écrivain distingué.
1802 — 1857.
Chef du pouvoir exécutif en 1848. Écrasa l’insurrection de juin et quitta noblement le pouvoir décerné à Louis-Napoléon par le suffrage universel.
Sépulture ornée de la statue en bronze de Cavaignac, par Rude (belle statue couchée qui est un vrai chef-d’œuvre).
Vincent (baron), r. 1, c. g., m. 8,
Lieutenant général.
Livry (Emma), r. 1, c. d.
Décédée en 1863, à l’âge de 21 ans.Décédé le 12 mai 1830.
Officier distingué.
Côté gauche en descendant.
Cagniard de Latour (Charles, baron), r. 1, c. g.
Membre de l’Institut.
Dec. à Paris 16 septembre 1825.
Architecte, membre de l’Institut.
Déc. à Paris 13 août 1826.
Contre-amiral.
Déc. à Paris le 1er septembre 1830, à l’âge de 83 ans.
Chirurgien-dentiste du roi, membre de l’Académie royale de médecine.
À partir de l’avenue de la Croix.
Saxe-Cobourg-Gotha (prince de), r. 1, m. 18.
Inscription :
Les princes assis sur leurs tribunaux m’ont jugé ;
Les méchants, ils m’ont poursuivi, ils m’ont tué.
Née le 17 novembre 1752. — Décédée le 24 mars 1829.
Veuve du duc Léon de Montmorency.
Obélisque colossal.
Officier d’artillerie, écrivain de talent et auteur d’une traduction en vers français du Faust de Goethe. — Membre de plusieurs sociétés savantes.
Sépulture d’Houdetot. r. 1, m. 14.
Chapelle monumentale.
— En redescendant.
Zenner. r. 1, c. g., m. 25.
Savant pianiste, ami de Haydn et de Beethoven.
Née à Montpellier 6 nov. 1784. — Décédée à Paris 7 juin 1838.
Auteur de nouvelles et de mémoires curieux.
Médaillon de David.
Né à Dordrecht le 10 février 1795. — Décédé à Argenteuil le 15 juin 1858.
Peintre français habile dans l’art de la composition. Le tableau de sainte Monique et de saint Augustin et celui de Françoise de Rimini sont ses chefs-d’œuvre.
Dans le mausolée sont déposés les restes de :
Né à Venise le 13 mai 1804. — Décédé à Paris le 22 septembre 1857.
Dictateur de Venise.
Décédée à Paris en 1854.
Et de Theresa Manin.
Ses filles dévouées.
Dans la chapelle se trouve une statue couchée.
Né à Montpellier le 3 mars 1802. — Décédé à Naples le 8 mars 1839.
Grand chanteur de l’Opéra.
Médaillon-portrait.
Né à Lyon le 30 mars 1753. — Décédé à Paris le 11 septembre 1817.
Directeur de la Compagnie des Indes.
Claudin (Ferdinand), r. 1, c. g.
Fondateur de la Société philanthropique des arquebusiers de Paris.
Joli monument d’une simplicité exquise.
Chapelle dont les décorations extérieures sont bizarres. Des crânes de mort servent de frange aux draperies.
Mausolée avec épitaphe :
Après soixante ans de combats,
Je dors couché sous cette pierre,
Dis sur ma tombe une prière,
Passant, mais ne m’éveille pas.
Écrivain de talent.
Mausolée d’un bel effet.
Petit-fils du duc de Galliera, mort très-jeune à Paris.
AVENUE DE LA CLOCHE.
Magnin (Antoine), r. 2, c. d., m. 17.
Avocat à la Cour royale de Paris.
Né le 1er mars 1785. — Décédé le 23 juin 1845.
Auteur dramatique.
Déc. le 21 janvier 1842.
Pensionnaire de l’Académie royale de musique.
Née le 6 février 1801. — Décédée le 25 février 1863.
Chanteuse de grand talent ; a longtemps brillé à l’Opéra-Comique. Professeur au Conservatoire de Paris.
Mort le 28 avril 1853, dans sa 74e année.
Artiste du théâtre des Variétés.
Décédé à Paris le 14 janvier 1836 (64 ans).
Aide de camp de Mgr le duc de Bourbon.
Décédé le 7 mars 1835, à l’âge de 63 ans.
Ancien artiste de l’Académie royale de musique.
St-Gaudens, 1802 — 1852.
Membre du gouvernement provisoire, maire de Paris, président de l’Assemblée nationale, écrivain de la Tribune et du National.
Constitution de 1848.
Dusseldorf, 1787 — 1856.
Écrivain original, unit l’enthousiasme du poëte lyrique à l’ironie de l’humoriste. Ses œuvres offrent un singulier mélange de tristesse et de gaieté, de délicatesse et de cynisme, de passion et d’insensibilité ; publia en 1826 les Reisebilder, en 1827 les Lieder ; écrivit, à partir de 1830, dans la Revue des Deux-Mondes. Ses œuvres françaises sont ; Attastroll, rêve d’une nuit d’été, Lazare, Lutèce.
Déc. le 15 mai 1837.
Député au Corps législatif.
Grande chapelle au fronton de laquelle est la barrette de sénateur.
Déc. le 21 mars 1805.
Peintre célèbre de l’école française.
L’Accordée de village, la Cruche cassée, la Petite Fille au chien, etc., etc., sont des chefs-d’œuvre du genre.
Né le 2 octobre 1841, mort le 17 avril 1835.
Lieutenant général.
Dujarrier. r. 2 c. d., m. 10.
Publiciste distingué ; écrivait dans le journal la Presse, lorsqu’il fut tué malheureusement dans un duel qui donna lieu à un procès célèbre.
Bedarride (Marc), r. 1, c. g.
Officier d’état-major de l’ancienne armée, grand dignitaire des puissances suprêmes de l’Ordre maçonnique de Misraïm, puissant grand commandeur des chevaliers défenseurs de la Maçonnerie, et possédant tous les rits.
Le mausolée est couvert de signes et figures symboliques.
Président de la Société la Bienfaisante israélite.
Faisant face à l’avenue Principale.
Né à Paris le xxvii mai mdccxcix. — Mort à Nice le xvii mars mdccclxii.
Membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, professeur au Conservatoire impérial de musique, etc.
Auteur de la Juive, Charles VI, la Reine de Chypre, la Fée aux Roses, etc.
Don José de la Crux. r. 2, c. g., m. 14.
Lieutenant général.
Déc. le 15 novembre 1850.
Général de brigade.
1800. — Déc. en 1837.
Peintre français, l’Arrestation du marquis de Graspière. François Ier prisonnier à Madrid, visité par Charles-Quint.
Compositeur de charmantes vignettes, dont il illustra d’une façon très-remarquable différents ouvrages dont les premières éditions sont aujourd’hui fort recherchées.
Inspecteur général de l’Université, auteur de plusieurs ouvrages très-estimés sur les mathématiques.
Premier violon de l’Opéra.
Général de division.
Maréchal de camp.
Général de division.
Ancien ambassadeur.
Charmant écrivain.
Auteur de la Vie de Bohême.
La statue de la jeunesse, jetant des fleurs sur son tombeau, est de Millet.
Compositeur, chef du chant à l’Opéra-Comique.
Pensionnaire de l’Académie royale de musique. Célèbre danseur.
Première surintendante de la maison impériale Napoléon de Saint-Denis.
Général de division.
Auteur dramatique.
Curé de Saint-Philippe du Roule.
Peintre de marine, écrivain et auteur de : les Pontons ou dix ans de captivité. — Voyages, aventures et combats. — Souvenirs de la vie maritime.
Député du Rhône.
Élève de Boieldieu. Sa musique se distingue par la fraîcheur, la grâce et la correction, a composé : le Châlet (1834), le Postillon de Lonjumeau (1836), Gisèle, ballet délicieux (1841), le Torréador (1840), Giralda (1850), le Corsaire (1866), etc.
Critique d’un grand talent.
Épitaphe :
Dormiat inter flores,
Vigilavit inter spinas.
Opticien célèbre, premier constructeur de microscopes achromatiques, et auteur de travaux remarquables sur l’optique.
Peintre.
Peintre d’histoire, venu au moment où le goût de l’antique s’en allait rajeunir l’art en traitant des sujets modernes, et en s’attachant à la représentation du vrai plutôt qu’à celle de l’idéal et de l’héroïque. Les Enfants d’Édouard, l’Hémicycle des Beaux-Arts.
Monument sculpté par M. Duban (Alix) ; tombe ornée avec goût. Le nom rayonne au centre d’une couronne d’étoiles.
Soldat volontaire français tué à Magenta.
Ce mausolée, qui est un des plus visités, est surmonté d’une statue couchée par Eck et Durand.
Professeur au Conservatoire de musique.
Campagne d’Italie.
Victoire de Montebello.
Le monument ne renferme que le cœur, le reste du corps est au Panthéon.
Architectes de l’église Saint-Vincent de Paul.
Leperre éleva en 1805 la colonne de la place Vendôme.
Vice-amiral.
Sénateur, député, ancien ministre du commerce et des travaux publics.
Conversion de la rente 1852.
Refonte des monnaies de bronze, 1852.
Emprunt par souscription publique, 1854.
Peintre de paysages et de marine.
Commerçant artiste.
Peintre d’histoire.
Grenadier tué en 1839.
Ce mausolée est placé sur le terrain affecté par la ville de Paris, à la sépulture des victimes du 12 mai 1839. (Dans l’encoignure du mur.)
Baron de l’Empire, général, compagnon de Napoléon Ier à l’île d’Elbe.
Poëte (Mazeppa, Lilia, Weneda).
Membre correspondant de l’Institut.
e di Castelpagano. r. 1, ct, g. m. 29.
Artiste du théâtre des Variétés.
Actrice du Théâtre-Français.
Peintre polonais.
Magnifique croix de pierre ornée d’un lierre naturel.
Consul de France.
Mausolée orné d’une jolie mosaïque représentant une tête de Vierge.
Ancien pair de France.
Charmant médaillon de marbre blanc, reproduisant une tête de jeune femme.
Général de division, sénateur.
Joli monument en pierre grise.
Mausolée original décoré de cette singulière devise :
« Point gehennant point géhenné. »
Artiste d’un grand talent.
Bâtonnier de l’ordre des avocats.
Conseiller à la Cour de cassation.
Né le 10 février 1810, décédé le 16 décembre 1845.
Peintre d’histoire.
Lefour. r. 4, c. d., m. 24.
Inspecteur général de l’agriculture.
Fourier (Charles), r. 2, m. 30.
Fondateur de l’École sociétaire on phalanstèrienne.
Perkins (William), r. 2.
Lieutenant général anglais.
Déc. le 20 janvier 1847.
Conservateur des antiques du Louvre.
Mort le 9 janvier 1850, à l’âge de 68 ans.
Compositeur, auteur de romances autrefois en vogue.
Deloffre. r. 1, c. g., m. 34, p. A.
Contre-amiral.
Somnambule d’une grande lucidité.
Curieux monument surmonté d’un médaillon et élevé par les défenseurs du magnétisme, dont les noms sont inscrits sur une plaque.
Déc. le 11 janvier 1862, à l’âge de 68 ans.
Écrivain et penseur. — Membre de l’Institut, professeur de philosophie à la Faculté des lettres de Paris.
Né à Marseille le 9 novembre 1794 — mort à Paris le 6 juin 1859.
Littérateur.
Auteur de poésies et chansons, dédiées en partie aux travailleurs.
Mausolée d’une originalité charmante : la tête d’une bonne vieille femme apparaît à une fenêtre sur le rebord de laquelle sont posés des oiseaux.
En tournant sur la gauche. — Massif 34, parties B et 32,
Hurel (baron), r. 1, c. d., m. 32.
Lieutenant général.
16 décembre 1855.
Général du génie.
Né le 11 juin 1795, décédé le 31 juillet 1859.
Fondateur du collège Chaptal.
Déc. en 1857.
Président du tribunal de commerce de la Seine.
Obélisque de pierre grise.
Déc. à Paris, le 27 mars 1860.
Lieutenant général du génie, — Membre de l’ancienne Académie royale des sciences de Paris.
Mort à Paris le 17 janvier 1860, à l’âge de 59 ans.
Artiste dramatique. — Comique du Palais-Royal.
Né le 15 décembre 1758, décédé le 27 août 1840.
Contre-amiral.
Né à Commercy 24 novembre 1794. — Décédé à Paris le 16 mai 1860.
Membre correspondant de l’Institut de France.
Déc. le 25 octobre 1833, à l’âge de 49 ans.
Auteur d’un grand nombre de romans, de drames et de mélodrames qui eurent beaucoup de vogue.
Fondateur d’une des premières fabriques de bronze, en 1776.
Monument surmonté de son buste, élevé par les ouvriers réunis de la fabrication du bronze.
Déc. le 18 juillet 1851.
Artiste de la Comédie-Française.
Lieutenant général.
Ancien aumônier de Mme la Dauphine, ancien aumônier général des prisons de la Seine.
Sénateur, ancien ministre de la justice.
Femme distinguée par son esprit et ses talents littéraires. Essais poétiques, Napoline, 1833, charmant poëme ; cultiva le roman, le Lorgnon ; la comédie, la Joie fait peur ; la tragédie, Judith ; elle écrivit, de 1836 à 1839, pour le feuilleton de la Presse, sous le pseudonime du vicomte de Lonlay, des Courriers de Paris, qui eurent beaucoup de succès. Le portrait de madame de Girardin se retrouva dans ce vers de Napoline, l’œuvre de sa jeunesse :
Naïve en sa gaieté, rieuse et point méchante.
Contre-amiral.
Sénateur. S.-R. de la Banque de France.
Lieutenant général.
Contre-amiral.
Ancien préfet de police en 1848.
Lieutenant général.
Chapelle gothique richement ornementée et enrichie de beaux vitraux.
r. 1, c. d., m. 23.
Général de division.
- D’une adorable simplicité.
Compositeur de musique, gouverneur des pages de la musique du roi.
Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de la Cour royale de Paris.
Membre de l’Institut, professeur au collège de France.
Marchand de vin, rue aux Fers. Rendu célèbre par les romans d’Eugène Sue.
Déc. le 11 mars 1860, à l’âge de 88 ans.
Contre-amiral.
Poëte, membre de l’Académie française, auteur de neuf tragédies, de la Divine Épopée, du poëme de Jeanne d’Arc, de la touchante élégie de la Pauvre fille.
Pair de France.
Auteur dramatique.
Auteur dramatique, composa les paroles de plusieurs opéras comiques, entre autres le Prè aux Clercs.
Violoniste et compositeur.
Buste et bas-relief.
née baronne de Cetto.
Inspecteur général du génie maritime, membre de l’Institut.
Sépulture monumentale de la famille Sèveste.
Conseiller d’État, membre de l’Institut.
Conseiller d’État, directeur général des eaux et forêts.
Lieutenant général du génie.
Lieutenant général.
Architecte des bâtiments de l’empereur Napoléon Ier et du roi Louis XVIII. Auteur d’ouvrages sur les bâtiments.
fille du comte de Lucay.
Maréchal de France, ministre d’État, gouverneur du comté de Foix, chevalier des ordres du roi.
Intendant militaire.
Compositeur de musique, lauréat de l’Académie des beaux-arts, membre du comité des études au Conservatoire impérial de musique et de déclamation, inspecteur général des écoles succursales.
Architecte de l’église de Sainte-Clotilde, écrivain et savant.
Pair de France, lieutenant général, ex-gouverneur du château de Rambouillet.
Compositeur de musique, premier chef d’orchestre de la musique de l’empereur et de l’Académie impériale de musique, professeur de violon au Conservatoire.
Organiste compositeur.
Compositeur de musique.
Pair de France.
Homme de lettres.
Secrétaire intime de l’empereur Napoléon Ier.
Professeur des pages de l’empereur, homme de lettres.
Pianiste, compositeur (les Trois Rêves).
Violoniste.
Monument élevé par ses élèves et amis.
Rond-point. — À gauche.
Artificier du roi.
Compositeur. — 1er grand prix en 1812.
Fort gracieuse.
Deuxième rang.
Sépulture avec le médaillon de la mère de Decamp le peintre.
Avenue Principale. — Sortie.
CIMETIÈRE MONTPARNASSE
Contenance. — Dix hectares environ.
Arrondissements — Ve, VIe, VIIe, XIIIe et XIVe.
Configuration. — Vaste pentagone. Au nord, boulevard de Montrouge ; à l’est, boulevard d’Enfer ; au sud, rue du Champ-d’Asile ; à l’ouest, immeubles ayant façade sur la rue de la Gaieté.
Omnibus. — De la gare du Nord à la barrière du Maine. De la gare de Strasbourg à Montrouge, par les boulevards de Sébastopol.
Le cimetière Montparnasse, établi dans une plaine, n’offre ni accidents de terrain ni points de vue. Ses dispositions sont toutes régulières, et à l’intérieur les allées se coupent toujours à angle droit.
Au centre seulement existe une allée circulaire.
Toutes les allées sont bordées d’arbres de haute tige, dont le feuillage épais protège le visiteur contre les ardeurs du soleil.
Une partie du cimetière était autrefois réservée aux condamnés à mort, qu’on exécutait sur la place Saint-Jacques, près l’ancienne barrière de ce nom. Fieschi, Pépin et Morey, les auteurs de la machine infernale dirigée, en 1836, contre la vie du roi ; le régicide Alibaud ; les assassins du général Bréa, ont été inhumés à Montparnasse. Les tombes des suppliciés de nos jours sont disséminées, afin de les soustraire à la curiosité publique.
Divisions. — Le cimetière se divise en trois parties principales.
La première enceinte, qui contient :
À droite, en entrant, un petit nombre de sépultures catholiques, puis le cimetière des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, séparé par une grille de fer ; enfin, tout à fait sur la droite, le cimetière Israélite divisé en deux enclos.
À gauche, en entrant, est placée la guérite du conducteur ; plus loin, l’habitation du contrôleur.
La deuxième enceinte est la partie vraiment intéressante du cimetière-Montparnasse.
Elle renferme 19 massifs ou plates-bandes, 15 allées et quelques sentiers.
À l’entrée, à droite, est la chapelle des aumôniers ; à gauche, l’habitation du concierge.
Allées.
Les noms des allées ont été empruntés à des monuments ou à des constructions qui s’y rencontrent.
Entrée.
Allée principale ou du Rond-Point, de rentrée au Rond-Point, du Rond-Point au mur de face.
Côté droit. — Sept allées.
Allée de l’Aumônier, de l’entrée à l’allée Dumont-d’Urville.
Allée Dumont-d’Urville, de l’allée de l’Aumônier à l’allée de Vallombreuse.
Allée Serrurier, de l’allée Dumont-d’Urville à l’allée du Rond-Point.
Allée Rochechouart, de l’allée Serrurier à l’allée de la Tour.
Allée Transversale (côté droit), de l’allée Dumont-d’Urville à l’allée du Rond-Point.
Allée de la Tour, de l’allée Dumont-d’Urville à l’allée du Rond-Point.
Allée de Vallombreuse (côté droit), de l’allée Dumont-d’Urville à l’allée du Rond-Point.
Côté gauche. — Sept allées.
Allée Saint-Maurice, de l’entrée à l’allée Boulay.
Allée Boulay, de l’allée Saint-Maurice à l’allée de Vallombreuse.
Allée Molé-Gentilhomme, de l’allée Boulay à l’allée du Rond-Point.
Allée Daguesseau, de l’allée Mole à l’allée d’Abrantès.
Allée transversale (côté gauche), de l’allée Boulay à l’allée du Rond-Point.
Allée d’Abrantès, de l’allée Boulay à l’allée du Rond-Point.
Allée de Vallombreuse (côté gauche), de l’allée Boulay à l’allée du Rond-Point.
La partie qui s’étend sur la gauche, et forme la troisième division, comprend le cimetière des terrains non concédés et de la fosse commune.
Première enceinte[9].
Rien de remarquable.
La providence des pauvres et des malades. Décorée de l’ordre de la Légion d’honneur.
Fils de Henri Martin, notre grand historien ; enlevé à la fleur de l’âge au moment où il donnait les plus belles espérances.
Artiste peintre.
Buste sculpté par Boitel.
Beau monument de marbre blanc.
Membre de l’Académie de médecine de Paris.
Membre de l’Institut, ancien premier graveur du roi, conseiller des musées royaux.
Statuaire.
Médaillon de David.
Représentant du peuple (département du Cher).
Inspecteur de l’Université, membre de la Société de géographie.
Membre de l’Académie française.
Général d’artillerie, baron de l’Empire.
Vice-recteur de l’Académie de Paris, ancien député du Lot.
Sénateur, ancien député de l’Isère.
Membre de l’Institut.
Général de division, sénateur, ancien ambassadeur.
Général de division.
Membre de l’Institut.
Membre de l’Institut.
Savant naturaliste.
Sénateur, inspecteur général, directeur de l’École des ponts et chaussées.
Graveur d’histoire.
Docteur en médecine. Médaillon de bronze.
Éditeur-libraire.
Peintre d’histoire.
Graveur en médailles, membre de l’Institut.
Statuaire, membre de l’Institut, professeur à l’École impériale des beaux arts.
Peintre d’histoire.
Compositeur de musique, sacrée et classique, fondateur d’un Institut royal de musique religieuse.
Peintre d’histoire.
Député du Gers.
Géographe.
Représentant des anciens Dillon, d’Irlande.
Ancien pair de France.
Ancien député de la noblesse aux États généraux, membre et vice-président de la Chambre des députés pendant la Restauration.
Architecte de la Banque de France, du Conservatoire de musique, du passage Vivienne, du palais du Temple.
Statuaire, membre de l’Institut.
Statuaire, membre de l’Institut, professeur à l’École des beaux-arts
Général de division, ancien pair de France.
Maréchal de camp.
Deux colonnes en marbre blanc.
Membre de l’Institut, professeur à la Faculté des Sciences de Paris.
Baron de Normandie.
Général de brigade, secrétaire général de la chancellerie de la Légion d’honneur.
Simple tertre de gazon surmonté d’une colonne tronquée.
Ancien pensionnaire de France à Rome, professeur de gravure à l’École des beaux-arts.
Ancien député, membre de plusieurs sociétés savantes.
Ancien conseiller à la Cour de cassation, conseiller d’État, préfet de police.
Obélisque de pierre grise.
Fondateur de la gymnastique en France.
Savant archéologue.
Minerve du Parthénon, Jupiter Olympien, tombeau
de Mausole.)
Bertrand, Dreich, Bolot, du lieutenant Chamieu.
r. 1, m. 3, c. d.
Lieutenant général.
à l’affreux accident qui arriva sur le chemin de fer
de Paris à Versailles (51 ans).
Contre-amiral.
Voyages autour du monde.
Monument singulier élevé par les soins de la Société de géographie.
Buste de Dantan ainé.
Maréchal de camp, membre de plusieurs Sociétés scientifiques.
Professeur à l’École polytechnique, peintre et dessinateur, devenu populaire par son talent original.
Général de division.
Ancien ministre plénipotentiaire, ancien pair de France.
Conseiller à la Cour de cassation, ancien député.
Plaque de marbre blanc. — Un ange emporte un enfant au ciel. — L’attitude raide de l’ange fait songer à un enlèvement violent.
Docteur en médecine, membre de plusieurs sociétés savantes.
Membre de l’Institut, président de l’Académie des sciences, professeur d’astronomie au Collège de France.
Membre de l’Institut de France.
Deux médaillons de marbre blanc.
Buste de Pigalle.
Général d’artillerie, ancien député de l’Aude.
Général de division.
Sépulture symbolique.
Auteur de la philontosie ou l’Eldorado d’outre-tombe.
Docteur-médecin, ancien député de la Charente.
Maréchal de camp du génie, conseiller d’État, ancien député de la Dordogne.
Avocat à la Cour de Paris, député du département du Nord.
Représentant de Saône-et Loire.
Membre de l’Académie des sciences.
Général du génie, commandant l’École polytechnique.
Ancien député de la Meurthe.
Membre de l’Institut (Académie des sciences), professeur à l’École polytechnique et à la Sorbonne.
Ancien avocat au Parlement.
Peintre d’histoire.
Chirurgien de l’empereur Napoléon, médecin en chef de l’hôtel des Invalides, membre de l’Académie de médecine.
Colonel d’artillerie, ancien directeur des fonderies de canon.
Monument représentant un canon de pierre.
Ancien membre de plusieurs assemblées nationales, Conseiller à la Cour de cassation.
Pair de France.
Professeur à l’École de médecine ; membre de l’Institut, de l’Académie française.
Membre de l’Institut (Académie des sciences) et du bureau des longitudes.
Auteur dramatique, de l’Académie française.
Obtint de grands succès par ses opéras comiques et ses comédies.
Pair de France.
Député de l’Aude.
Statuaire et peintre distingué, membre de l’Institut de France, professeur aux écoles spéciales de peinture et de sculpture.
Directeur de l’ancienne Sorbonne, membre de l’Institut de France.
Bibliothécaire-administrateur de la bibliothèque Mazarine.
Ex-syndic général du Languedoc.
Membre de l’Institut.
Peintre d’histoire, élève de David.
Artistique.
Architecte, inspecteur général des bâtiments civils.
Célèbre chirurgien, auteur d’ouvrages très-estimés.
Buste par Fessard.
Membre de l’Académie de médecine.
Fondateur et président de l’Association des médecins du département de la Seine.
Célèbre chimiste.
Monument élevé par ses confrères, amis et élèves,
Buste.
Graveur général des monnaies.
Célèbre géomètre, examinateur à l’École polytechnique, fut au nombre des savants qui accompagnèrent Bonaparte en Égypte.
Premier président de la Cour de cassation.
Général de division, sénateur.
Peintre paysagiste.
Statuaire, membre de l’ancienne Académie de peinture, sculpture de Paris.
Monument du cardinal de Belloy, à Notre-Dame ; du duc d’Enghien, à Vincennes ; statues des chanceliers de Lhôpital, au Corps législatif, et d’Aguesseau, à la Cour de cassation.
Dessinateur.
Avocat, député, conseiller d’État, procureur général près la Cour royale de Paris.
Obélisque de pierre grise.
Célèbre graveur.
Inspecteur général des finances.
Médaillon de marbre blanc d’Allier.
Monument surmonté d’une statue de marbre blanc et de grandeur naturelle.
Chirurgien célèbre.
Buste et bas-relief en bronze, par Elshœrt.
Ancien chef des travaux chimiques de la Faculté de médecine de Paris.
Auteur de livres ecclésiastiques.
Célèbre prédicateur.
Chimiste manufacturier.
Général de brigade.
Ancien élève de l’École polytechnique, professeur-fondateur de l’École centrale des arts et manufactures, professeur-administrateur du Conservatoire des arts et métiers.
Médaillon de marbre blanc.
Sépulture des religieuses Augustines anglaises, p. 1, c. g., m. 10.
Représentant tué sur les barricades en juin 1848.
Médaillon sculpté dans un énorme bloc de grès de Fontainebleau.
12 oct. 1754 — 23 sept. 1831.
Peintre d’histoire, directeur de l’École de dessin.
5 oct. 1737 — 29 déc. 1848.
Architecte ; fit construire l’École de médecine et la colonne Vendôme.
Décédé 14 août 1856, 38 ans.
Sculpteur.
Déc. le 19 sept. 1850, âgé de 74 ans.
Général de brigade, ancien plénipotentiaire, ancien chef du génie de l’Empire ottoman.
Ligondès (comte de).
Capitaine de frégate.
Worms 1757. — Paris 1847.
Boulay (de la Meurthe)
Chamousey (Vosges), 10 fév. 1761. — Paris, fév. 1840.Député de la Meurthe au conseil des Cinq-Cents, président de la section de Législation du conseil d’État, ministre d’État sous l’Empire.
Buste de David.
« Boulay est certainement un brave et honnête homme. »
Nancy, 15 juillet 1707. — Paris, 24 nov. 1858.
Député de la Meurthe, représentant du peuple à l’Assemblée nationale.
Vice-Président de la république.
président du conseil d’État, sénateur.
Molé-Gentilhomme, r. 1, c. g., m. 14.
Homme de lettres.
Médaillon en pierre bien ciselé.
Déc. à Paris, le 11 fév. 1850.
De l’Académie française, critique, sage et spirituel, auteur de nombreux articles du Journal des Débats réunis en plusieurs volumes.
Déc. le 25 sept. 1849.
Général de division, ex-pair de France.
Inspecteur en chef aux revues.
Épitaphe :
« Dans la prospérité comme dans l’exil, il fut le compagnon, le serviteur et l’ami de Napoléon. »
9 janv. 1789. — Paris 13 octobre 1837.
Peintre d’histoire et de portraits.
Déc. le 9 déc. 1838.
Général de l’Empire.
Monument orné d’une statue de marbre blanc de grandeur naturelle.
fév. 1798 — 10 juin 1856.
Statuaire.
Lenoir (Alexandre), r. 1, m. 15.
Fondateur du musée des monuments français.
4 nov. 1770 — 20 déc. 1838.
Nantes, 31 août 1802. — 7 janv. 1862.
Statuaire.
Grand prix de Rome.
Coriolis (Gustave), r. 1, c. g., m. 14.
Membre de l’Institut, directeur des études de l’École polytechnique.
déc. le 6 déc. 1856, âgé de 64 ans.
Inspecteur général de l’instruction publique, professeur-fondateur de l’École centrale des arts et manufactures.
juillet 1776 — 4 oct. 1850.
Médecin du roi, professeur à la faculté de médecine de Paris.
19 fév. 1792 — 7 fév. 1862.
Membre de l’Institut.
Professeur de droit, membre de l’Institut.
Digne, 4 août 1811. — Ems, 7 juillet 1856.
Ministre de l’instruction publique et des cultes, sénateur, membre de l’Institut.
Montdidier, 24 juin 1750. — Paris, 29 juillet 1835.
Professeur au Collège de France, membre de l’Académie des inscriptions et belles lettres.
Besançon, 31 oct. 1793. — Paris, 9 nov. 1856.
Membre de l’Académie française et de l’Académie des sciences morales et politiques.
Sépulture Devéria.
Grande tablette de pierre sur laquelle est ciselée une jeune femme de grande taille.
déc. le 18 décembre 1838 à Paris.
Poëte d’un véritable talent, son style est plein de grâce et de fraîcheur. (Myosotis.)
Déc. le 28 déc. 1838.
Peintre d’histoire, membre de l’Institut.
Aguesseau (M.-F.-H. d’).
Dernière du nom, veuve du comte de Ségur.
Pair de France, membre de l’Académie française ; Administrateur des hospices de Paris, petit-fils du chancelier d’Aguesseau, son dernier descendant mâle.
1765 — 1843.
Membre de l’Institut.
Mulard (F.). r. 2, c. d.
Peintre d’histoire.
Meynier (Charles).
Membre de l’Institut, professeur de peinture à l’École des beaux-arts.
Roche-Aymon (vicomte de la), r. 1.
Lieutenant général des armées du roi.
Desolle (Ives). r. 1, c. d.
Archevêque de Chambéry.
Décédé en 1841, âgé de 85 ans.
Défenseur de la reine Marie-Antoinette, en 1793, et de Charlotte Corday, conseiller à la Cour de cassation en 1828.
Rude (François), m. 13.
Dijon 1784 — Paris, 1855.Sculpteur. Buste en bronze de Cabet, dessin bas-relief représentant le bas-relief exécuté par Rude sur la façade orientale de l’arc de triomphe de l’Étoile.
Rome, 12 mars 1770 — Paris, 11 janvier 1837.
Peintre d’histoire. Médaillon et reproduction en bronze des deux tableaux : Bélisaire, 1795, le Christ, 1835.
Lyon, 12 avril 1748. — Paris, 17 septembre 1836.
Naturaliste, savant et membre de l’Institut.
Sépulture du prince et de la princesse de Béthune.
Aunay, 3 oct. 1777. — Paris, 10 janv. 1851.
Ancien député de la Nièvre.
Semur, 11 juin 1774. — Paris, 30 avril 1857.
Docteur en médecine.
Contenait un enfant qui en a été enlevé.
Malleville (marquis de).
Pair de France, conseiller à la Cour de cassation.
Rennes, 10 août 1745. — Paris, 10 juin 1840.
Pair de France, président honoraire de la Cour de Paris.
Docteur en médecine.
Calais, 27 avril 1758. — Versailles, 4 janvier 1841.
Ancien membre et questeur du Corps législatif, ancien membre et vice-président de la Chambre des députés.
Décédé le 7 janvier 1863, 71 ans.
Ancien préfet, fondateur du Musée naval.
Ferry (Claude-Joseph), r. 3, c. d.
Avocat, professeur à la Faculté de Paris.
Membre de la Société des antiquaires de France, auteur des Coutumes civiles et militaires des peuples de l’antiquité.
26 avril 1777 — 1832.
Membre du Bureau des longitudes, secrétaire de l’École des langues orientales.
Une des gloires de la tribune française, sénateur, grand-officier de la Légion d’honneur, ministre de l’intérieur de 1854 à 1858, et pour la seconde fois en 1859. — Ministre d’État lors du sénatus-consulte du 24 novembre, il porta la parole au Sénat et au Corps législatif avec une habileté et une éloquence sans égale ; il remplissait encore ces fonctions lorsqu’il mourut en 1863. Sa mort fut un deuil général, une foule immense suivit son convoi.
Jouffroy (Simon-Théodore). r. 1, c. g., m. 14.
Ajaccio, 24 juillet 1809. — Paris, 9 déc. 1841.
Orateur, parent de Napoléon, mort en descendant de la tribune.
Monument de marbre blanc délicatement ciselé.
Décédé le 27 nov. 1844, âgé de 72 ans.
Professeur à l’École de dessin et à celle des beaux-arts.
Sépulture Zangiacomi. r. 9 c. g., m. 14.
Décédé le 7 oct. 1846, à l’âge de 75 ans.
Décédé le 24 avril 1846, 64 ans.
34 déc. 1814 — 1859.
Colonel chef d’état-major, tué à la bataille de Magenta.
3 mars 1750 — 23 fév. 1849.
10 mars 1770 — 16 mai 1849.
Général.
Diéboblot (G.), m. 14.
Statuaire. Médaillon en marbre blanc.
Docteur en médecine, chirurgien en chef de l’hôpital de Metz, professeur, membre correspondant de l’Académie de médecine.
Médaillon sculpté dans la pierre.
Décédé en 1862, 64 ans.
Docteur médecin, fils du fondateur de l’Enseignement universel.
Décédé le 18 janv. 1850 ; 73 ans.
Peintre et homme de lettres.
Sépulture de Lasteyrie. r. 1, c. g., m. 10.
Lasteyrie du Saillant (Charles-Philibert de).
Né dans le Tyrol, 25 août 1786. — Déc. le 19 oct. 1845.
Statuaire.
Décédé le 25 sept. 1840, âgé de 74 ans.
Lieutenant général, commandant de l’école des Invalides.
Membre de l’Institut.
Grand éditeur ; ancien élève de l’école normale ; M. Hachette abandonna la carrière de l’enseignement pour se livrer à la publication des livres classiques ; sic quoque docebo, disait-il. Il donna à la librairie une énorme impulsion, par ses nombreuses publications tant classiques que littéraires et artistiques. Sous sa direction sa maison de librairie est devenue une des plus puissantes. Son corps a été provisoirement déposé dans le caveau de la famille Templier.
Fronton orné de sculptures représentant les quatre Évangiles.
Remy (Aisne), il nov. 1799. — 19 fév. 1836.
Gosselin (Charles), r. 1, m. 12.
Éditeur célèbre dont le nom et la maison n’existent plus.
sept. 1814 — 27 déc. 1863.
Membre de l’Institut, professeur à la Faculté des lettres de Paris.
1er mars 1804. — Gênes, 16 fév. 1860.
Obélisque de pierre.
Décédé le 28 juin 1850, âgé de 63 ans.
Professeur à la Faculté de droit de Paris.
Goyancourt, 1765. — 13 fév. 1840.
Architecte, ancien pensionnaire à Rome, membre de l’Académie des beaux-arts.
Décédé le 14 fév. 1861, 63 ans.
Inspecteur général des Facultés de droit, ancien conseiller d’État, membre de l’Institut.
Général de division du génie, tué au siège de Sébastopol, 16 avril 1855.
Montalembert (comte M. de), m. 13.
Colonel des chasseurs d’Afrique.
Oudot (C.-F.), r. 1, m. 11.
Ancien député de la Côte-d’Or à la Convention nationale, à l’Assemblée législative, au conseil des Cinq-Cents, à celui des Anciens, conseiller à la Cour de cassation.
Membre de l’Institut.
Directeur adjoint de l’École de pharmacie de Paris.
Pasquier (Antoine-Philippe baron).
Premier chirurgien du roi.
Marseille, 17 novembre 1802. — Paris, 3 janvier 1852.
Ancien premier chirurgien du roi.
24 août 1759 — 15 novembre 1849.
Peintre d’histoire.
Membre de l’Académie des beaux-arts.
Né le 15 novembre 1810 en Espagne. — Mort à Brescia le 19 juillet 1859.
Lieutenant colonel d’état-major.
Mothe de Fénelon (de la). r. 1. m. 11.
Né à Toulouse. — Décédé le 24 février 1853 (99 ans).
Ancien pair de France.
Président honoraire à la Cour de cassation.
Déc. le 7 novembre 1852 (77 ans).
Ancien ministre plénipotentiaire.
Cossé-Brissac (Louise de).
25 juin 1854.
Énorme monument.
6 février 1858 (81 ans).
Ancien pair de France.
Consul général et chargé d’affaires de France.
1849.
Paysagiste.
6 août 1774 — 26 juillet 1837.
Lieutenant général.
Conseiller d’État.
Déc. à Naples le 2 novembre 1847 (30 ans).
Pair de France.
Ambassadeur.
Sépulture des Sœurs-Hospitalières, sur la gauche.
r. 1, c. d., m. 11.
10 avril 1761 — 21 février 1844.
Statuaire, ancien pensionnaire de France à Rome.
Dec. en 1853.
Peintre d’histoire.
Membre de l’Institut.
1852.
Célèbre embaumeur.
Tête de couleur verdâtre fixée dans la pierre du monument.
Déc. le 30 août 1862.
Célèbre acteur.
Déc. le 2 mai 1849, âgé de 89 ans.
Ancien membre de l’Assemblée législative. Député de la Haute-Marne.
Ancien directeur de l’agriculture.
Ancien directeur général des ponts et chaussées.
Ancien ministre d’État.
Déc. le 8 mai 1831.
Capitaine de vaisseau.
Peintre d’histoire.
Ingénieur en chef des mines.
Membre de l’Institut.
Déc. le 6 août 1822.
Ancien évêque de Carcassonne.
Déc., le 17 février 1860 (74 ans).
Général de division.
Sénateur.
Sables-d’Olonne 16 août 1776. — Paris 1er juillet 1837
Inspecteur général des ponts et chaussées.
Ancien député de la Sarthe.
Savary (J.-V.). r. 3, m. 11.
Lauréat du Conservatoire, ancien artiste des Italiens.
Commandant général de la garde nationale de Paris en 1792.
Avocat à la Cour de cassation.
Maire.
Député.
Administrateur des hospices.
Fondateur de la première salle d’asile de France.
Pair de France.
Lieutenant général (le seul qui ait été écrivain militaire).
Lieutenant général des armées du roi.
Statuaire.
Antiquaire.
Deux médaillons de bronze de David.
Ancien sociétaire de la Comédie-Française, pensionnaire du roi.
Député de l’Aveyron, questeur de la Chambre des députés, inspecteur général de l’Université.
Peintre en paysage historique, pensionnaire du roi.
née Du Guesclin (dernière de ce nom), r. 1, m. 13. Monument élevé par son parent et ami le duc d’Havré.
Pair de France, conseiller à la Cour de cassation.
Membre de l’Institut.
Pair de France.
Ancien évêque de Blois ; un de ceux qui prêtèrent serment à la constitution civile du clergé. En 1814 il demanda la déchéance de Napoléon.
Auteur d’une foule d’ouvrages historiques et religieux.
Épitaphe : « Mon Dieu, faites-moi miséricorde, et pardonnez à mes ennemis »
Membre de l’Institut,
Ancien administrateur des monnaies
Membre du tribunal.
Philosophe, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Ingénieur hydrographe en chef.
Membre de l’Institut.
Peintre d’histoire.
Membre de l’Institut.
Jésus au milieu des docteurs, la Loi descendant sur la terre, une Séance des États généraux sous Louis XII.
Architecte.
Membre de l’Institut.
Président de la section d’administration au conseil d’État, professeur à la Faculté de droit de Paris.
Ancien député.
Médaillon d’Allier son fils.
CIMETIÈRE DE CLAMART
Poëte, mort à la suite d’un accès de démence pendant lequel il avala une petite clef, qui l’étrangla. Deux satires pleines d’esprit et de verve, une belle ode et des stances admirables qu’il composa quelques jours avant sa fin prématurée, recommandent son nom à la postérité.
Fils du marquis de Mirabeau, eut une jeunesse désordonnée, qui lui attira les rigueurs de son père, du gouvernement et des tribunaux ; ses vices auraient fini par éteindre son génie si la Révolution ne fût venue le ranimer ; électrisé par elle, il devint en peu de jours l’orateur le plus éloquent et le politique le plus habile de l’Assemblée nationale. Par malheur, il ne vécut pas assez pour empêcher les factions de se disputer les lambeaux de la monarchie. Il mourut dans sa 42e année, laissant la France entière émue de sa mort. Ses restes furent d’abord déposés au Panthéon puis retirés pour faire place à ceux de Marat, enfin ensevelis dans le cimetière de Clamart.
Pichegru y fut inhumé en 1804, mais ses ossements ont été transportés depuis peu à Arbois par les soins d’une nièce.
CIMETIÈRE DE PICPUS
Se compose de deux parties ; l’une renferme les reste de :
Issu de la famille Mortier de Lafayette, maréchal de France sous Charles VII, combattit glorieusement pour l’indépendance de l’Amérique, et devint en France le héros populaire de deux révolutions, celle de 1789 et celle de 1830, mais il ne put conserver dans aucune sa popularité. Il fut plus remarquable par ses qualités privées que par ses talents politiques.
Femme du général.
Et de trois cents personnes environ, appartenant aux premières familles de France : Montmorency, Noailles, Clermont-Tonnerre, Larochefoucauld, Talleyrand, etc.
La deuxième partie est la propriété du prince allemand de Salm-Kirbourg ; elle a servi de sépulture à un aïeul du prince mort sur l’échafaud pendant la Révolution, et à 1300 victimes exécutées à la barrière du Trône à la même époque, au nombre desquelles le vicomte de Beauharnais, premier mari de l’impératrice Joséphine.
CIMETIÈRE DE SAINTE-MARGUERITE
Enfermé au Temple avec sa famille en 1792, y mourut en 1795, âgé de 10 ans, et presque idiot, par suite des mauvais traitements que le cordonnier Simon lui avait fait subir.
Ces cimetières sont ouverts tous les jours, de 6 heures du matin à 6 heures du soir en été, et de 7 heures à 4 heures en hiver.
Une cloche annonce la fermeture une demi-heure à l’avance.
MONUMENTS DE PARIS
RENFERMANT DES TOMBEAUX REMARQUABLES
Les tombeaux des morts illustres ne sont pas tous dans les cimetières, et la plupart des monuments religieux de Paris en contiennent de fort remarquables au point de vue des souvenirs et de leur richesse architecturale.
Nous signalons les plus curieux à visiter[10] :
Possède le cœur du cardinal de Talleyrand-Périgord.
Les tombeaux de :
Ministre de Louis XIV.
Poëte jadis d’une grande renommée,
Écrivain spirituel.
Poëte, écuyer du grand roi.
Le mausolée du cardinal de Richelieu, taillé dans le marbre par le ciseau de Girardon, d’après la composition de Lebrun.
Église Sainte-Geneviève.
Les cercueils de :
Savant géomètre.
Célèbre voyageur.
Architecte du Panthéon.
Maréchal de l’Empire.
Génie universel.
Philosophe et écrivain du plus grand mérite.
Contiennent, outre les monuments d’un certain nombre de maréchaux et de gouverneurs de l’hôtel, ceux de :
Un des meilleurs capitaines des temps modernes.
Et les victimes de l’attentat du 28 juillet 1835.
Dans les caveaux de l’église on lit sur les pierres
sépulcrales les noms de :
Maréchal de France.
Général de la République.
Tué en Égypte.
Tué à l’insurrection de juin.
Célèbre par son dévouement filial, qui lui donna le courage d’avaler un verre de sang humain.
Aux Invalides furent inhumés aussi les restes de
Ancien roi de Westphalie, oncle de Napoléon III, mort au Palais-Royal en 1860.
Sous le dôme repose, depuis 1841, le cercueil du plus grand homme des temps modernes
TABLE ALPHABÉTIQUE
- ↑ Voir sur l’emploi de ce mode et ses avantages le livre intéressant de Modèle:M., directeur général des cimetières de Paris.
- ↑ Il se fabrique en moyenne chaque année à Paris pour 2 millions 700,000 francs de monuments (Statistique de la Chambre de commerce de Paris).
- ↑ Les cimetières, en France, sont la propriété de l’État ou des communes, tandis qu’en Angleterre ils appartiennent à des entreprises particulières.
- ↑ En 1820, on comptait dans le seul cimetière du Père- Lachaise 15,000 monuments, dont plus de 2,000 à perpétuité. On peut porter à 17,000 environ le chiffre actuel des mausolées.
- ↑ Ce monument, qui n’a pas été exécuté, a été remplacé par une chapelle funéraire, d’après les dessins de M. Godde ; la caisse municipale en fit les frais en partie, le surplus fut couvert par le legs considérable de la veuve du docteur Bosquillon.
- ↑ On entrait, avant cette époque, par la porte située près au cimetière israélite.
- ↑ Ces arbres forment, autour du visiteur et au-dessus de sa tête, des barrières naturelles que l’œil doit consulter souvent.
- ↑ À l’extrémité des jardins du Luxembourg.
- ↑ Signes abréviatifs.
c. d. Côté droit.
c. g. Côté gauche.
m. Massif.
r. Rang. - ↑ Voir pour de plus amples indications sur ces monuments, Paris en poche, guide de M. H. de Conty, publié par la maison Faure.