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Histoire archéologique de l’époque gallo-romaine de la ville de Rennes/Deuxième partie

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DEUXIÈME PARTIE


PÉRIODE FRANÇAISE ET BRETONNE.


MONNAIES FRANÇAISES.

Les monnaies françaises qui furent trouvées dans le lit de la Vilaine, lorsqu’on en redressa le cours, dans la traverse de Rennes, appartenaient la plupart au moyen-âge et aux siècles suivans, bien qu’il en eut été découvert deux on trois remontant & l’époque carlovingienne.

Dans cette seconde partie, je suivrai le même ordre que dans la première, c’est-à-dire, que je m’occuperai d’abord des monnaies, et ensuite des objets variés rencontrés en même temps que celles-ci.

Hais avant, je dois faire connaître dans quelles couches on commença à les découvrir. Ce fut au-dessus des dépôts argileux puissans, épais, qui avaient succédé à la période romaine, et qui semblaient d’être déposés d’abord très-lentement, et plus tard, c’est-à-dire au commencement du moyen-âge, bien plus promptement, lorsque François 1er eut fait établir des écluses pour rendre la rivière navigable, ou dans la couche de sable terreux, Doirttre, mélangé de pierres et assez solide gui se déposait sur ces argiles et continua à s’y accumuler ainsi aéculairement.

Ce fut surtout au voisinage des aucieiu ponts de Saint-Germain, de Berlin, de la rue d’Orléans, dé TUe, de même qu’au pied des vieilles tours et dans les fossâs des taats de fortification da b seconde enceinte de la ville longeant la rivière, qu’on en rencontra le plus. Il en fut encore ainsi, au-dessoDu de l’ancienne tour d’Apigné, dans toute la partie de la Vilaine qui venait en baigner la base, et dans celle qui l’avoisinait depuis le pont de l’Ile, (dont une seule arche fut fouillée, tandis que l’antre qui regarde le mur sur lequel étaient plantés des tiUeals, ne l’a pas dté, en sort* qu’on ponrrait découvrir plus tard, le tnig’ de ce dernier, bien d’autres monnaies précieuses), jusqu’à eaviron six à bnit mètres au-dessous.

Dans cette étendue du fond de la rivière mise & nu et creusée, on nota, en outre, une quantité assez considérable de pièces étrangères, principalemrat de Portugal, et dé monnaies bretonnes. C’est ainsi que dan une feaiUe qui fat faite, en amwit et en aval du pont de rile et sous ce ’dernier ^ on trouva les monnaies de moyen-Age les plus intéressantes qui eussent été rencontrées jusqu’alors, des objets de la même époque les plus variés, et, en outre, plusieurs pièces romaines remarquables..

n y eut encore cela de particulier, que dans la même couche noir&tre, pieTreifie ef sablonneuse, on vit quelques médaillés romaines, entre antres, une de Constantin et une autre gallo-romaine, en même temps qu’une baclie de cette demlëre origine, au nflieu de pièces nombreuses du moyen-âge.

J’ajouterai que plusieurs monnaies baronnales ofWrent un grand intérêt, sous le rapport de leur rareté ou de leurs revers inédits, qaH fut également découvert on certain nombre de pièces françaises, <t que pami ces dernières, on en compta quatre en or ; savoir un Jean, un Franc à pied de Charles v, an Charles viii et un Louis xi, tandis que dans les pièces étrangères, il n’y eut qa’i ;in Philippe rv d’Espagne, en ee même métal. Il fnt encàre trouvé une assez grande quantité de jetons tant en enivre qu’en plomb, qu’on peut évaluer à deux cents. Ceux de plomb portaf«ot presque tous des légendes pieuses. ÉPOQUE HÉBOTDIGIEmE

OU

Il DB fut rencontré, danp la Vilaine^ aucune monnaie dé c«Ue époque. ÉPOQUE CARLOVINCilENIVB

«u

jDnuihnr Aom.

u fut trouvé dans la même riTÏère une pièce «a argent de Qiarles-le-Chauve, frappée à Melle, en Poitou.

(AB.) Croix an milieu, (laos un cercle ; autour CARLVS. REX. FR. — R. Monogramme de Charles ; antour BIETVLLO (Melle). MM. Combronse et Fougères attribuent ces monnaies h Chn-lmnagne. M. FiHon croit pouToir les r^arder comme appartenant h Cbarles-le-" GbauTe, et comme ayant été imitées bng-temps après sa mort, par les comtes de Poitou.

n est bien vrai, snivast loi) qu’efles rappdleat par ie rtiitt et la f«ae de leurs lettres, eettes de Qunleaii^Be ; nutb leurs cwtmt^im sMit nn peu i^as laides, moins nets, d’an style plus négligé ou ptes barinare,. et leurs poids imlleDMDt t» rapifort- aTceo^Iai des denien des pnmiers règnes de la seconde race ; aussi deTT^lHHi tMt an plus les r^arder comme des oboles ^ibriquées à l’ancien type de Charlemagne, vers le x* ou xt’ siècle dont ^es accotent le faire, tandis ^’U attribue h Oiaile»le-ChauTe, les deniers d’un trarail assez correct, trouvés cQ Poiton, reportant k la seconde moitié du ix’ siècle et k la première du x’, les variétés nombreuses des mêmes eniées de râoisettes dans les légendes, ne réclamant pour pièces Melloises de Charlemagne, que celles du type n’ 9 da la ^anobe qm aoeompagne sa diisertalion Au- les monnaies royales inéditce, pnMiée dans les numéros de septeinbre. et octobre 184& de la Revue Numismatique, et ajoutant enfin qu’à la dernière période seotemeot du fiioaDa^age au^moD(^raiiuDie <n raimdaçfl sur ceUe^i l’inscription CABLVS- REX. FR., par jCAplVS. REX.

Je ne range plus volontiers k ropînioD de ce nglBJymatB, ^’sprès !««. prenTfl^ dtnt il l’a étayée-, qu’à celle de’ Çembroote. On rencontra txçiê autres pièces d* Cbarlea-Ie-Cbauve, frappées k Rennes, dont l’une es£ en la ppssessioi) de M- te comte de Kergbriouj l’autre, entre les mains dç H- Ramé, «t -la troûiëme dans c^es de H. Saavage. CfiARUS II Dit LK CHADVf (840).

(AR.) Ijloiio^anime indéterminé ; autour’ GRATIA DEI RfiX. — B. l’ne croix pâtée ; jiutour P£I)ONIS. C-XAS.

(AR.) Uo Dogranune de Charles, copiposé des lettres K. R. t- S. ;, aatour GRATIAp-I BEX, — R. Une croix pâtée an ni^eu ; autour VBBS REDONIS (inédite).

(AR.) Monegraïqmede Charles ; autour ALA.. RIA. (dans eette légende barbue les lettres semblent avoir été transposées.) — R. Croix pâtée ; aotonr fiÇpONIS.. C-TAS ((r^*rar«).

Ces monnaies frappées- k Rennes, se reconnaissent : l<*’à ae que le mol. REIK>NIS est sans U, tandis qoe les lOonéUires francs l’écrivaient avec cette dernière aspirée, sa craiformant çn cela k la manière gutturale dont ils {HTODonçaient ce iu»n ^e ville i 2° surtout h leur barbarie bien plus grandé-que celle. de& mém* !S pièces franques Cabriquées dans le centre de la France ou il Melle, Poitou.

ÉPOQUE capétienne ; o» CIPÉVINGIENIVE

ou

tnUihtc fiatt.

Presque toutes les monnaies qui furent découvertes appartenaient à cette époque. Cettes Boiée» furent, d’après l’ordre de leor’ ancieuiteté, les suivantes : x»sifiCLE. rnLIPfl iCGIISTI <ii80). htmieh parUiêi II fut trouvé un pcUt nombre des moniiMes de ce roi* dans l^-fossés de là seceiide eiH^einte fortifié^ de Béoiies, et au-dessous du poot de l’Ile. uihsitcu. ’. leViS.ix »t SAINT LOUIS (me). Quelques-unes des pièces de ce iHiDee,fucçnt reiKtontrées dan» les ip^es points. rHiurrE ni m : le iuidi (iro). Plusieurs deniers tournois fr^p^ k fours, furent notés et gisaient dans les méjnes fossés. rfliurri iv «, ie m (im). Il (nt découreit ’un gros d’ai^ent, ud Renier tournois et un parisis de ce roi. xn* sAcu. JEAN dit lÎE BON (isso). Il fut trouvé un Franc k cheval, ai or, de ce prince, et fHhsieUrs gros blancs. ’ .

CHARLES V UT LE SAGE (i364).

Il ne fiit TU qu’on seul spécimen en Or dés monnaies de ce monarque. €HAKLK8 VI (isfto). n fat rencontré du grand nombre de pièces en argent et en bUlonde oe prÎDoe. XV aecu. CBAtLES VII <i*22). Les pièces tant en aident qu’en UUon de ce roi^ ne fur^t pas’rares dai^ les fouilles de la Yilaine. WISXI.OW)

fut trouvé beaucoup de monnaies de : ce réi, dont un demi écu «a or 

k la couronne. (AR.) Dfiapkm de Ftmnoù. Ecusson écartdé du premier et second it trois fieun-de-lys, du 3 w 4 ï m danphiii ;. aotonr LVDOVIGVS BEX FRANCO&VM. — B. Croix pâtée arec deux dauphins et deux Qenn-de-l ;» entre les branches ; autour SIT MOMEN DEl BENEDICTV.

CHARLES VIII (1483).

Il fat noté un grand nombre de pièces de ce prince, dont un écu d’or an soleil et nu hardi portant les hermines.

LOUIS XII (1498).

Je ne-Tis que deux pe^es monoaies de ce roi.

{Billon). Hermine^ autour LVDOVICVS REX R. (ttennes). — B. Croix ; antqnr MONETA BBITANIAE R.

Une autre variété âVec des lettres modernes et une N. (Nantes).

Xïl’ SIÈCLE. FRANÇOIS I" (1515).

Plnsioirs laonnaies de ce roi forant découvertes ; élira étaient en billon et en cuivre. Je notai un denier et une obole.

HENRI H (1547).

Od trOQTa nD très-grand nombre de douzains de ce monarque.

CHARLES IX (1560).

Les monnaies de ce roi ne furent pas rares dans les fouilles eséeiitées. Parmi eUes, on remarqua od écn d’argent avec Tefligie de Charles IX.

HENRI III (1574).

Le nombre des pièces de oe jNri°oe om à découvert, fut eonsidérable.

HENRI IT (1589).

Les monnaie» de oe roi, qu’on fut k mente d’observer, furent assex nombreuses, tant en argent qu’en billon. 13»

VD< sAoE. LOUIS X( !l (tfiio).

Il fât troQTé une trè»frande quantité de deniers tournois de ce monarque, surtout en petit billou.

levis xif (tus).

Les monnaies de ce roi furent trAMiombrenses, tant écus que biUon. Je notai surtout beaucoup de jetons ou médailles en cette dernière matière, frappés dans un but d’adolation h l’occasion de Êiits de son règne.

>1IKSlfiCLC. LiDUIS XV (1715).

Les pièces de ce monarque forent rencontrées assez sonvent dans les travaux exécutés dans le Ut de la Vil^nelavis xfi ^774).

Il en fut de mime des monnaies, soit d’ai^ent, soit de billon, de ce roi.

lÉPGfillQUE (1769).

U fut trouvé un assez grand nombre de sols de la Républiquem

mu. NAPOLfiON.

n ne fut découvert que peu de moonaies de cet empereur.

LOiilS XVlll (I8i«).

n ne fut pas rencontré de pièces de fx nA.

CBARLES X (1834).

n en fbt de même ponr celles de «e prince.

fiit trouvé, en ootre, danb les fouilles de la Vilaine, une grande 

quantité de monnaies modernes de la famille des Bourbons, telles que tournois de Gaston d’Orléans ; de Irtasimilien de Betbnne, prince d’Henrichemont ; de ï’raDçois de Boorbron, prince de Conti^ des ducs de Bouillon et de Sedan ; fie Frédéric d’Orange ; dé Charles i et de Charles li ’de Nevers, ducs de Mtmtoue ; enfin, un nondnre considéndfle de jetons en l’iiiTre, en plomb, et quelques-uns en argent ;, aree de^ înscriptiODs latines ou françaises, taptAten l’faoDneur de nus,’ de princes on de sagBenrs, tantôt pour des conununautés ou monastères, et que je vais faire connaître-il fut dëcouTert près du Pont-Neuf, au bas de la rue d’0|-léans, une taédailleen fer fondu, que je possède, ayant 3 centimètres, 7 mtUintètres de diamètre, représentant d^a côté, le buste de fouquet, et de l’autre rinswiption suivante : en. lovis avg. fovqvet dvc ue belle isle paik et KHtECHAL DE nUNO. UIKIS. I^T 8ECR. d’BTAT ET DB LA GVEV^ GOVV. GEN. DBS BVECHÈS BT FONDAIEVB DE LA SOCl. ROULE DES SCIENCES ET ’ DfS ARTS.’ DE HETZ 1760.

Une seconde en plomb, assez Caisse, offrait d’un côté un pape, dans nue chaise gothique, ayant de chaque c6té nn cardinal et le peuple à ge-PA’VLVS nou, au-dessus »„ ij’ et de l>utre, un personnage assis, tenant un livre ; au-devant, on saint aveS’ auréole, un, genou en terre, appuyant sur l’autre im globe surmonté, d’nne’croix-, ad^de^ous, le haut d’une cou- /--. SS

pôle terminée par une croix, et entr’eux, écrit = af

Parmi les jetons en cuivre, on nota les suivans :

Un avec l’inoription LEOPOLO JI. D. G. B. IMP. Ce demiar était duc de Bourgogne.

Un autre, d’un roi de BohAme y ofitant sur une tfice nn monarque debout, tenant les insigne^ de. la royauté ; au-dessus BEX BOK. j et sur l’autre, un écnsstm avec im lion debont et une couronne au-dessus ; autour REGIS BQHÉHI INSIGNU.

Un -Sfitre, avec les tiffigies.de Lbois SiU et d’Avoir ^’Autriche ; autour lAÔQ. XUl. D ; G. PB, Et. T«À. ANNA, AVSTB. HISPAN, ^ B. Une couronne et au-dessous CARITAS. ; aotout SPES. TIDES. LA HANS LAVTER. HL.,

Un autre, allemand et du moyen-âge, ayant pour légende HAIÏIB GBA-TIA PLENA, et au revers AVE (ilABIA GRAT|A PLENA. Un autre du xvi’ siècle, avec l’épigraphe AVE BEGiNA COELORVH

TId jeton d’Henri iv^ d« tfiOfi, portant à l’exergue CAMERÀE CO.HPV-TORVH REGlMtVM. — K/Coocile de prélats-, autonr CONSESSVS. GE-NERAUS, ÇLERIC. GAL^IAE.

Un autre, représentant un IwM ailé,- à tête d’aigle ; autour SANCTVS’ MAflCVS EVANGÏUSTVS — B. Trois flëurs-de-lis dans un roûd circonscrit par deux cordotas ornés.. ’

Un antre, oflrant d’oBCàté un porc, et au-dessus one piain sortant d’ua nuage et tenant, une boule ^autoiuFOEDER A PORCA CAESA FiRMANT.

— B. Deux’ femmes se donoant la main et montrant le ciel ; autour FiUE ET CONSTANTIA. ’

Un jeton en cuivre, avec an écusson, rerifenBîmt trois flenrsrdèriiK ; autour VIVE. VIVE. VIVE. VIVE. LE BOI. — R. Une croix patçe, traversant quatre disques, et autour la même l^ende. Un antre, en même métal. Ecusson aux trois fleurs-<fe-lis, surmonté d’une couïônne fleurdelisée autour lé n)ot ’ NOBLE, répété trpis fois et demi. — R. Un écossotn semblable à pefyi <]es piÈeea dé. Nuremberg, et autour le 0kot BËON,.écrit cinq fois.. Vb antre, é^aitt d’un câté quatre flèoi^de-lis. — R. tréOe quadfilobé, < avec croix pâtée, surmonté de fleurs-de-lis ; autour VIVE. yiVE~ VIVE. VIVELAMOVR.

ïln autre en cuitre. Un soleil dardant ses rayons au-dessus d’une espèce de siège ; autour V1’E. VIVE. BOVRGONGNE. ^R. Croix fleurdelisée ; .autour GETES SEVRMENT.

fdftn. L’écusson de France ou une flcur-dc-lis au milieu d’un soleil’ ;, autour AVE MARIA. PLENA. — R. Croix fleurdelisée ; autour la’mëroe légende. , ;

Idém. Type de l’Agnel ; avec une instription n’ayatit pas de sens déterininable. — R. Croix flei^rdelisée^ autonr PAR AMOVRS SVI DOMEGE. Idem. Champ semé de fleurs-de-Hs de France ; autour GARDES ;VOVS DE MESCÔMPTES. — R. Parti de France et de Dauphiné ; autour EN-TENDEZ AV COMPTE RE.. ;

Idem. Vn écusson carré, avec quatre fleurs-dc-lis ; autour le mot RA ((Hijours répété. — R. Une croix fleuronuéc, et autour le^ot MANS, plu-’ sieurs fois reproduit. Idem. (Jd bust^ à droile, rappelant cdui de Dioclétie ; autour DCHKI SANCTl. — R. Croix fleuronnée, et aotour une l^ende effacée.

Idem. Un écusson à trois fleurs-de-lis, couronné et entouré de lauriers.

— R, La Salamandre au milieu des flanunes ; nulle épigraphe.

Idem. Un F couronné au milieu débranches de lauriers^ autour FRAN- CIA DVCTA EST PRVDENTIA, — R. Une sUtue, et de chaque côté un F couronné-, autour FELICITAS PVRUCA. (Cette pièce a pn!rt>ablement été frappée sous François i*’.)

Un jeton en plomb. Un aigle k deux têtes, couronné ; autour HANI- FICAT ANIMA MEA DOMINVM. ET. — R. Croix ornée-, autour ADJV- TORIVM NOSTBOM IN NOHINE DNI.

Un autre en plomb. Cinq feuilles de cbéne ; autour DOMINE LABIA MEA ASPERGE. — R. Croix Oeurdelisé ; autour MAGNinCAT ANIMA MEA DOMINVM.

Idem. Un personnage sous un dais gothique, et deux fleurs-de-lis de chaque côté ; autour TE DEOM LAVDAMVS TE DOMI. — R. Croix fleuronnée et fleurdelisée ; autour une partie de légende... NINVH LVIT MISERI

Idem. Type de l’Agnel, du roi Jean ; autour ADIVTORIVM NOSTROM IN NOMINE DNI. — R. Croi ; autour MANIFICAT ANIMA MEA DO- MINVM ET EX VL.

On trouva aussi des jetons en argent frappés à Nantes, à la date de 1657 ; d’autres à Rennes, avec les armes de cette dernière ville ; enfin un autre en cuivre et du moyen-âge, représentant d’un côté un personnage ayant devant lui un castor, et au revers toutes les lettres de l’alphabet.

Monnaies baronnales.

BRETAGNE.

V SIÈCLE. CONAN (987-9dS). U ne fut noté qne deux pièces de Gonan. (A.R.) HoDogramme de Gonan au milieu ; aatoar CONANVS COMES. —

— B. Une croix,.et autour uoe l^ende écrite avec transposition et al-, téralion des lettres, par suite de l’igoorance du graveur : ces derdièros étaient ainsi disposées OIINSOIIISTAS.

(AR.) Honognunme de Conan, avec la même épigraphe. — R. Croix ; autour REDONIS CIVIS (1).

l« SIÈCLE. ALAIN Yl (1084-1119). On ne vit qu’une seule pibce de ce duc. ETIINNEI, MltedeGoidgup (1093-II38). On trouva quelques monnaies de ce comte.

(I) M. Bacaé lyant lu, au dernier oongrèi tenu NanlM, un mémoire tur l’origiiie «t lei dÎTenes Irantrarmalioni typique^ dei monniiei bretooQea, et [onde, aur cette étude, lea bues d’une nouvelle claaiificalion numiamatique de cellei-ci, qu’il esta la veille de publier, el dans laquelle il comprendra toatei le» piices de mâine nature trouvées dans la Vilaine, je m’abstiendrai de les décrire avec les mâmes dêtails. Mais je ne lui en exprime pas moins ici toute ma gratitude pour ses communications bienveillantes. M. Sauvage (Hippol ;te) avait aussi note utilement pour la science, ce qui avait rapport aux monnaies françaises et bironnales. Je l’en remercie également, au nom de celle-ci. (AR). Venm. Croix pâté», deux étoHes^ aaUuir STEPHANS COU^.

— B. Tête barbai-e ; autour GV1NGA.MP1. Ml’ %iûX.. ’ COKAN IV (Ilà6-11T1). On’DereDCODtraqu’une.seuIemonDaiedecc prince.

GEOFFROY II (ini-Iiae). OMm. Il ne Tut noté qu’une, ou deos, pièces de ce duc.

Mil’ SIÈCLE. riEBSG MAUCIERC (1313-l3âO). On découvrit quelques deniers de

ce souverain.

JEAN II (1239-I30à).’l] fbt r^ioarqaé «inq à sii pièces de ee duc, dont une obole.

AnTHlJn.11 (1263-1.313). Oo< ne compta quedeazou trois monnaies . d’Arthur.., J

JEAN m. (1386-r34i).. 11 fut constate un trÈ»-petit nombre de piècofi de ce duc.

XIV* SIÈCLE. ’. CQAfiiES DE BLOIS (I341-I364). Les monnaies de ci ; prince furent rares, parmi celles découvertes dans les fouilles de la. Vilaine. J^AN V (1364-l’3dO). Les. pièces de ce. duc. furent trouvées, en assez grande quantité, relativement aux autres.

(BiLLOH.) Trois hërmioes dans le çhaolp ; autour JOHANNES ; DVX. BR.

— R, kïoix pâtée ; autour MONETA BRITAN.^V.’ Vmier. Hermine passante ; autout- JOHANNES. DVX. — H. Ofoii ; autour iaONETA.BRlTjÛ«lE..

Idem. Trois bermJDes dans un trèfle ; autour JOHANNES. DV^. — R : Croix ; autour MONETA BRiTANIE. ’ Blanc, Quatre hermines dans une rose, à six lobes ; autour JOHANNES. BRITON. DVX. — B. Croix ; autour SIT. NOMÉ.DNI. BENEDIGTV. 135

(irand Blanc, Ecussoo vcliancré à gaocbe, avfc liuU. hermiacs ; autour JOHANNES BRITON. DVX, — R. Une croix ; autour SIT. NOME. DM. BENEDICTV.

(AR.j jScusson à trois hermines -, autour JOHANNES. BRITON. DV

— B. Croix pat^, et entre les bf-as deux bermioes et deux couronnes ; autour SIT. nom ! DOM..BENEDÏÇT.

JEAN VI (t389-t’tlS). Les monnaies appartenant à ce duc furent rares.

(AR.) Fleur-de-lis fleuronnée avec une couronne ; autour JOH.ANNES. DEl. GRAT. BRÏTON. DVX. — ». Croix pâtée, et entre les bras une fleur-de-lis ; autour BNDITV. S(T. NOME. DNI. NftI. DEl. JH. VX. , BI(I).

V* SIÈCLE. FRANÇOIS I (1410-1450). Il n« fut noté qu’une seule piJêce de co prince. ’ :

PIERBE II (1450-lf5T)^ Les monnaie» de ce duc furent bien pou conminnes, pnis^in’on n’en compta que quatre ; savoir : trois. deniers etuu double denier.

ARTHUR III (1457-1458). Les pièces de ce souverain ae furent rencontrées qu’au nombre de trois. ’ -FRANÇOIS H (1458-1488). La quantité dés monnaies -de ce duc. trouvées dans les fouilles de ; la Vilaine y fut considérable. Denier. Hermine passante i gauche ; autohr FRANCISCVS. DVX. — — R. Croix ; autour MONETA BRITANN.

(AR.) Ecussonéchancrék gauche, chargé d’hermines. — R, Croix ; autour SIT. NO. 00^. BENEblCT’M.

Grand Btanc. Ëcusson de face à six heroûoes ; autour FR.ANCISCVS. BRITON. DVX. — R. Croix ; autour SIT. N(3. DN. BENEDICTV.M.

(I) Cette monnaie est rangée par Duby parmi celles qu’il n’a pu détermiDer. ANNE (I477-15M). Il ne fut découvert que trois pièces de cette du-VI’ SIÈCltS. chesse,

(AR.) Ecusson écbaQCré à huit bermines ; autour ANNA ; BRlTOiN. DVCESSA. — R. Croix, et près de celle-ci R. (Rennes.) ; autour SIT. NOME. DNI. BENEDICTVM.

Grand Blanc. Ecu de face, avec six hermines^ autour ANNA BRITON. DVCESSA. — R. Croix ; autour SIT. NOM. DNI. BENEDICTVM. Dmier. Hermine passante ; autour ANNA. BRITON. DVCESSA. — B. Cn>ii et hermine ; autour MONETA. BRITANNIE. Il fut, en outre, trouvé un très-petit nombre de jetons bretons. B01IBG06NE.

PRILirrC LE HARDI (1342-1401). le notai une pièce en bUlon de ce souverain.

Ilk S1K8 iFEUI, dac d( loirglgH (1371-1479). Ilfulrencou-Iré une certaine quantité de deniers et billon de ce prince. FHIlirPE LE ton (1396-1467). Pbisienrs monnaies en cuivre de ce duo furent trouvées. On me Ht remarquer, en outre, un gros d’argent d’une magnifique conservation.

CRIKLES LE T-EltlIilRE. (1433-1477). On découvrit un cerUiu nombre de pièces en argent de ce doc. LOHBUIIE.

BOBEIT, doc de Bir (1351-1414) (l). On trouva deux deniers de ce prince.

(AR.) Deux bars (poissons) ; autour ROBERTVS COMES. — R Une croix ; autour BABBI DVCIS.

(t) IlétaitlcMcondrilsdeHeDriiv, cooilctteBar. Il commença â gouverner en 13S1 el mourut en Hlf. (AR.) Deux bars-, autour ROBËRTVS DVX BÂRRehsis. — R. Une croix cantonnée de quatre roses-, autour DEI GRÀTiA ET MARCHIO PONTI. (Robert, par la grftce de Dieu, duc de Bar, et marquis de Pont’^-Housson). CHARLES III (1543-1618). Quelques monnaies appartenant au règne de ce duc de Lorraine, furent obtenues dans les fouilles.

(AR.) Ecusson couronné.

TOULOUSE.

iimONSE, cMle de T«ilease, fils <i roi Louis VIII (1249-13 :1). Une de ses monnaies me fut montrée.

ANJOU.

FOULOVES (1109-1143). Il fut déconvert phisienrs pièces de ce comte.

Denier. Croix avec l’alpha et l’oméga ; autour FVLCO COMES. — R. M4)nogranune de Foulqnes ; autour VRBS A^^DEGAV. Une obole avec le même revers et la même épigraphe. Je notai, en outre, plusieurs autres variétés consistant dans des diflVrences de monogrammes.

GEOFFRAV (III3-III5). Une seule pièce de ce pnnce fut rencontrée, durant les travaux de canalisation de la Vilaine. Denier. Croix avec l’alpha et l’oméga : autour GOFRiDVS. — R. Monogramme de Foulques ; autour VRRS ANDEGAV.

CflARLES m (1290-1325). On me fit voir une obole frappce sous ce comte d’Anjou.

HAINAUT.

(ÎIIILLAIJIE IV (1404-1417). Les pièces de ce comte de Hainaut furent trouvées en grande quantité. IIERfiERT, C«>te it Mus (lOU-rOse). Des noanaieD de ce comte furent découvertes eo assez grand nombre dans la Vilaine.

(AR.) Monogr^me d^Hèrbert ; autouf COMES GENOMANIS. -^ R. Croix avec deui fléurs-dfrli ? et deux amidet» ; autour SIÛNVM DEI VIVI ; Toutes ces monnaies portant ce monogjrammê et la même légeode, doivent être rapportées ii deux p^îodes distinctes, par suite de la différence des types de leurs lettres.

trAmmi.

Des monnaies appartenant îi un comte de Namur.furent reocontit^es ea assez grand noinbre.

ABBATC DE $OUVIGNT.

Il me lut présenté une monnaie déâettè abbaye. . ;-’ ; CVRE1IX. l’ne pièce.de.l’nn des comtes de la maisoD d’Evreux fut aussi trourt’c.

ARLES.

tJDe obole dies archevêques- d’Arles, fat notée : /ItAQPBUfÉ.

LOUIS XI (li23-l4S3). Je vis une monnaie de ce prince (AR.) baupbin en.piil, a gauche ; autour LVDOVICVS. I-’RAN(X>R. REX. — R. Croix et deux couronnes de fleurs ; autour SIT. NOME. DM. BKNEDÏGT.

i.POItQQ-

UFOPiSE» Comte de foilkrs & de Toulouse (isio-iSTi) ii fut irttuv*’’ lioe obole et un denier de ce comte 139

Dombes

LOUIS DE BOURBON, duc de Montpensier (1513-1582). Il fut trouvé plusieurs monnaies de ce prince de Dombes, qui fut gouverneur de la Bretagne en 1570. MARIE (1605-1627). On découvrit plusieurs tournois de cette princesse de Dombes. GASTON, duc d’Orléans & prince de Dombes (1608-1660). On me montra trois pièces de ce duc.

Nevers

CHARLES II (1580-1631). On vérifia deux monnaies de ce duc de Nevers. On rencontra beaucoup de pièces des ducs de Bouillon.

18 Monnaies étrangères.


FERDINAND V. LE CiTHOUtllE, & ISABELLE (1453-1516)

Il fut découvert plusieurs pièces en argent de ces souverains.

PHILIPPE II (1527-1598). On trouva une monnaie de ce roi.

PHILIPPE IV (1605-16). On retira des fouilles de la Vilaine une pièce en or de ce roi, plusieurs autres en argent ou billon, et, en outre, des coins, des matrices et des contrepoinsons de monnaies du même règne, ayant été peut-être employés par des faux-moanayeurs (Fig. 11 et 11 bis de la pl. XII).

CASTILLE.

JEAN II (1406-1458). On rencontra une pièce de ce monarque.

NAVARRE.

CHARLES III (1361-1425). Il me fut montré une monnaie de ce roi de Navarre.

HENRI II (1503-1565) [1].

(AB.) Ecusson couronné avec armes de Béarn et de Navarre ; autour HENWCVS. n. G. REX. NAV DOMINVS. BEARNII. — R. - Croix couronnée ; aotonr GRATIA DEI. on SVMVS ID QVOD SVMVS.

ANTOINE DE B01IEB0N (1518-1562). (Billon.) Ecusson couronné avec armes de Béarn et de Navarre ; autour ANTOraVS^ ET JÔHANNA. DEI GRÀT. R. R. (mbx et bbgina.) NAVarrjb. D- D. (dohihoset dohiha.) Beauiii. —R. Croix fleuroimée ; GRATIA DËl SVHVS QVOD SVHVS (t).

HENBI lY (1553-1610). Il fut tTfiuTé plusieurs piècesdecepriace, frappées lorsqu’il n’était encore que roi de KaTaire. (t)EHl-BiuoN.) Graud R couronné^ autour HENRI. DEI GRAT REX. NAVAR. — R. Crois ; autour GRATIA- DEI. SVMVS. ID. QVOD. SVM.

(AR.) Ecusson couronné, parti de France et de Navarre, avec le chiffre IIII ; autour GRA. DEI SVM. ID. QVOD. SVM. — R. Une croix ; autour HENRI. lUI. DEI. GRA. FR. ET. NAV. REX. 1582. PORTUGAL.

JEAN III (1503-1557). Les monnaies de ce souverain fiiïent assez communes.

HENRI r (1578-1580). Il fut découvert un très-grand sombre de pièces de ce roi de Portugal, parmi lesquelles je’ notai quatre variétés. ANGLETERRE.

EDOUiiBD III (1312-1377). Il fut trouvé un esterUn de cepotentat. HENRI - Y (1388-1423). On nota, aussi, une pièce de Henri v, roi d’Angleterre et de France.

JACQUES II (I633-170I). On découvrit plusieurs monnaies obsidionales de ce prince (3).

(1) Jeanne d’Albrel, fille unique et béritiëi% d’Henri H et de Harguerite, strurde Fr)v>Çoia V", épousa en 1S48 Antoine de Bourbon, qui succomba en 156Z : elle-même mourut à Paris en 1ST3.

(2) Ces pièces furent frappées en 1689, lorsque Jacques ii, qui s’était réfugié en France, descendit en Irlande sans avoir de quoi payer ses troupes. Elles sont de bronte et furent faites avec de* débris de vieux canons crevés. Il promit de les échanger contre de boUnes pièces, lorsqu’il serait rétabli dans son royaume. Après la révolution, Guillaume, prince d’Orange, d’abord Stathouder de Hollande et son gendre qui le délrftna, les ramena â leur valeur réelle. (A’olfcommuNijw^par M. J. Ai5SS1NT.) ECOSSE.

JEAN (1264-1314) [2]. Je vis une pièce de ce monarque.

(AR.) Tête de profil couronnée, et devant un sceptre, autour JOANNES DEI G. — R. Croix de toute la largeur la pièce avec une fleur entre les branches, autour SCOTORVM REX.

On nota encore une très-grande quantité de monnaies en billon des villes anséatiques et principalement de Nuremberg.


On voit combien le nombre des monnaies de princes étrangers découvertes dans les fouilles de la Vilaine fut minime. On en devine facilement la cause, en consultant l’histoire. En effet, on n’en rencontra que d’Angleterre et des règnes d’Edouard iii, d’Henri v, ayant été laissées ou perdues, probablement durant les xive et xve siècle, à l’époque des invasions de la Bretagne par les Anglais, en 1426, après qu’ils eurent ravagé le Normandie, et lorsqu’en 1443, le duc de Lancastre, envoyé par Edouard, vint investir Rennes, qui tenait pour Charles de Blois. Si elles furent en si petit nombre, c’est que les Anglais n’avaient pu remonter la Vilaine, barrée et défendue par la poterne Saint-Yves, qu’ils s’étaient dirigés par terre sur cette ville, qu’ils entouraient principalement des côtés sud-ouest, ouest, nord-ouest et nord, et dont ils ravageaient les environs. De même que plus tard, en 1443, ils vinrent encore assiéger La Guerche ; et enfin, en 1449, surprendre Fougères.

Quant aux monnaies espagnoles, leur présence dans la Vilaine ne peut s’expliquer, qu’en admettant, qu’a l’époque des guerres de la Ligue, en Bretagne, par le duc de Mercœur, sous Henri iii, un parti détaché des quatre mille Espagnols qui en 1590 étaient débarqués au Croisic et à Piriac pour contenir ces deux villes dans l’obéissance de ce duc, l’aurait rejoint, lorsqu’avec des troupes, il investit et occupa même temporairement la ville de Rennes, et aura en même temps apporté avec des monnaies espagnoles, m certain nombre de pièces du Portugal que Philippe ii, d’Espagne, avait dix ans avant, en 1580, réuni à sa couronne. Ces pièces auront été laissées dans la ville en certain nombre, et jetées dans la rivière par accident, du moins pour celles en argent, dont, la valeur intrinsèque devait en rendre la conservation plus précieuse.

Enfin, relativement aux monnaies en billon des villes anséatiques, et principalement de celles de Nuremberg, qui furent trouvées en si grande abondance dans la Vilaine, on s’en explique très-bien la présence, en se rappelant les nombreuses bandes de soudards ou reistres qui parcouraient la Bretagne et les provinces du centre de la France, pendant les guerres de la Ligue, et qui, après avoir été à la solde des chefs finirent par piller et rançonner le pays pour leur propre compte, lorsque

ceux-ci, n’ayant phis besoin d’elles, cessèrent de les payer.

OBJETS D’ART FRANÇAIS.


DESCRIPTION

DES

DIVERSES FOUILLES DE LA VILAINE,

ET

Indication des Objets trouvés dans chacune d’elles.


Il fut également découvert dans la Vilaine un grand nombre d’objets d’art plus ou moins antiques, et sous ce rapport, le moyen-âge paya à l’ancien lit de cette rivière un assez large tribut.

Afin de mieux faire connaître la disposition relative de ces derniers et des monnaies qui les accompagnaient, je décrirai, successivement, chacune des fouilles qui furent faites au fur et a mesure des travaux, depuis le pont Saint-Georges jusqu’à l’extrémité du port Saint-Yves.

J’ai dû à l’obligeance et au zèle de M. Godefroy Jouault, qui a bien voulu me communiquer les notes exactes qu’il avait prises, et une foule d’objets qui auraient pu échapper à mes investigations et qu’il a également mis à ma disposition, les détails curieux dans lesquels je vais entrer.

La croyance populaire était qu’on découvrirait un trésor dans la tour d’Apigné (Fig. l de la pl. V). On y trouva dix-sept boulets de granit, arrondis avec assez peu de soin, dont le calibre était à peu près celui de projectiles de trente-six, et le poids de neuf à dix kilogrammes.

PREMIÈRE FOUILLE.

(Fig. 2 de la pl. V.) Lorsqu’on voulut joindre le nouveau canal creusé pour les quais à l’ancien lit de la rivière, afin de réunir les eaux au pont de l’Ile, on découvrit un mur épais qui s’avançait jusqu’au milieu du courant, et semblait rejoindre une des premières arches du pont. On rencontra dans sa démolition et dans les terrains environnans deux monnaies en en argent de Charles-le-Chauve, dont une frappée à Melle en Poitou[3].

On trouva également des pièces des rois de France, à dater de Philippe-Auguste ; mais surtout depuis Henri ii jusqu’à Louis xiii, et plusieurs agrafes en plomb, représentant des sujets de piété.

Ce mur, construit en larges pierres de schistes rougeâtres, était, celui de la seconde enceinte qui avait été projetée et tracée par Alain Fergent, en 1086, commencée en 1422, et terminée par Jean v, vers le milieu du xve siècle, ou après 1441.

DEUXIÈME FOUILLE.

Le sol dans lequel on avait creusé, dès les premiers travaux, était moitié sablonneux, moitié terreux, tel que celui d’une rivière dont le courant au milieu de son lit, aurait été assez lent. Dans cette seconde fouille, qu’on peut facilement reconnaître à son emplacement (Fig. 3 de la pl. V), on découvrit un terrain d’une toute autre nature. En effet, il était noirâtre et semblait le résultat des alluvions successives d’une rivière qui se serait retirée, après avoir recouvert plus ou moins long-temps un terrain assez plat, et y avoir laissé un dépôt qui se convertît plus tard en marécage. Tout cet espace, autrefois plus profond et occupé par la Vilaine qui venait battre indubitablement la base de la primitive enceinte, dut constituer, en se transformant en fondrières, une excellente défense et servir comme de fossés aux murailles de la ville.

Dans l’étendue de 60 mètres qu’embrassa cette fouille, on trouva de nombreux débris d’animaux qui avaient communiqué à la terre un aspect gras et une odeur assez fétide. Les os qu’on y rencontra en très-grand nombre, provenaient, pour la plupart, de boucheries. Cependant il était facile de reconnaître parmi eux, plus d’un ossement humain. Ils étaient recouverts de fer phosphaté, de même que tous les objets métalliques qui les accompagnaient.

On découvrit une demi douzaine environ de clés de formes variées, dont j’ai donné les dessins (Fig. 8 de la pl. VIII, 3 et 25 de la pl. IX).

Deux éperons, dont la pointe qui servait de molette n’existait plus, et dont la simplicité indiquait qu’ils avaient appartenu à un simple homme d’armes. En effet, ils étaient formés d’nne ttge de fer eoorbée pour prendre la forme de talon, se terminant par deux boutons, d’Où partaient quelques aiguillettes de cuir, et du milieu du demi cercle de laquelle sortait une longue tige droite terminée par une pointe (Fig. I de la pl. VIII).

Une dague en forme de flamme, dont il ne restait que la lame (Fig. 31 de la pl. IX). Une autre du xviie siècle, dessinée aussi (Fig. 22 de la pl. XI), à laquelle on pourrait peut-être contester un usage guerrier.

Un fer de lance également représenta (Fig. 15 de la pl. IX) ; la douille à pans en avait été brisée par un coup violent, et le bois pourri s’y reconnaissait encore à l’intérieur.

Quatre à cinq fers à cheval festonnés (Fig. 3 de la pl. VI), avec rainure pour les clous, dont la tête formant comme la branche supérieure d’un T se logeait dans cette cavité préparée pour la recevoir.

Un cadenas en forme de boule et de la grosseur d’un biscayen.

Une cinquantaine de fers de flèche carrés, ou carreaux destinés aux arbalètes, réunis en bloc, et dans la douille desquels on retrouvait des débris de bois très-altéré (Fig. 6 de la pl. VIII).

Une pince en fer.

Un hameçon double en cuivre (Fig. 14 de la pl. X). TlOISIt» lOlillLI.

(Fig. 4 de la pl. V.) On rencontra d^^s cet endroit absolumeot le m^e sol que dan» la fouillé précédente, ce qm amena à penser que la rivière baignait antrefoîs le» murs de la Tille. [vimUiTe qui furent retrouTés dans ce point. Plus tard, cette présonqitfon fut couTertie en certitude par la mise an jour, an bas de la rué du Cartage, d’Une partie de raocienne muraille gallo-romaine,.voisine dé sa base.

On découvrit une tour que le plan de la vieille cité n’indique pas. Elle était située aux trois-quarts.de l’espace compris «itre le bas de la rue du Cartagé et le détour de l’ancienne me de là Poissonnerie, cependant phis rapprocbiSe de. l’extrémité nord du pont de Nemours^ dont elle n’était distante q/tB de S& siètres à partir de son centre et en aval de odui-cl. Sa base avait 9 mètres 60 centimètres de dîainètre. £Ué avait été iadubitablepient élevée au moy^iK4ge et ajoutée daas ce poiut k la moraille de la première encarte avant qu’Ole oe cbaogeit dé direction, pour se porter, depuis cet «pdroit, nu peu obticfuemeot a travers les maisws du cAté gawcbe de la rue de la poissonaene yersal’IUtcJTde-Ville derrière lequel elle passait.

Comme il n’entrait pas dans lesTuesdestngéiùeur» des ponts-et-chaussées de s^occnper d’antiquités, ce mur, avec son qiasaif de maçonnerie, fut consid^ comme fin exceUent poiot d’^Hà pour la fondalioB des quais et l’on se garda bien de l’uitaiaer.

Dans toute cette fouille, on retrouva le ntoe terrain a^Ueux ou marécageux, mais il avait moias de profondeur, et lorsqu’on eût dépassé la CDHclu Bmrfttre, au Uea d’un àépfA assez ^ais de sable gris que l’«i avait mis ii m.daiis la trancbée. précé<leBte, pn arriva presqu’iumédialomeiil au scbista. Celte foocbe était donc de l’époque romaine, c’est- : à-dire contempocaiius.d’ui Itge durant lequel la rivière avait un large lit, un tfonre plus rapide, et pendant lequel furent jetées les médailles découyertes «n à- ffaoâe qi^mtUé au-dessus du pont ’de per-Uà ; car on y reconnut quelques-unes des pièces si. communes de Tibère au revers de l’autel de Lyon, et d’autres de petit broOze qui avaient été eatraloées jusques là par le courant.

On décoaTnt béaDCOi4> andessiu àe ces sables, une lame de dague profondéoient ébrechée, et brisëe dans sa soie. Il est probable que, rompue en frappant sur quelque corps résistant tel qs’iine armure, elle »era tombée dans les fossés. Elle poorait aT«ir 66 cèntlmètrcà et demie avec lemaocbe. Elle était no peu arquée, anaît le tranchant ds cMé concave conïme celui des yâtagbànS arabes et, toit une’eiix, elleaTait ane.fortearél^snr le dos. Des cle& des’ formes déjà représentées, ta l’on en excepte One pouvant remonter an inre siècle, et qui en o&ait one particiilière indiquée dans la fig. 15 de la pl. XI.

Un fer d’arbfdëtte, peut^tre de ceox qit^n nommait viretonê, assez élégant et petit (Fig. 5 de la pl. IX).

Un moule de aonitetJes en scbisCe ardoise.

Un autre de la inâme pierre, actneUemept en la possé8sion d9H Moet de la Forte-Haison, et qui peut remonteir ati xir’ tiède, fl était destipé. h fabriquer un sujet de pîAé. -Gelo’ gravé sur cette [ûêrre (Fig. 4 de la pl. VI) était le combat de saint Georges, l« chevalier chrétien, contre IC dragon ! On remarquait, en antre, : plusieurs épisodes secobdaires.Ainait on ange lançant im homme (une ftme) vers, le cidl ; one* balancé oii sont pesées deux tètes (deax ftmés). Tune l’emporte sur l’antreet bit descendre le plateau qui la contient ; le démon avec ses attxibots ordinaires, les cornes, la’ quelle, le pied fonrchu, et anne d’an croc, s’^orce de &ire redescendre l’Âme qui lui échappe^’ il j est aidé par nn coq. Etait-ce une allnaion à saisit Pierre ?- Tout porté k le croire, car aucune antre nrisoD n’exidiqueràit la présence daeet tuseàn ; ’v ce n’est toutefois la croyance pii Poh était alors, et bh Ton est. encore aDJonrd’hoi ;dans quelques parties de Ia Bassè-Bratagae, qne le Coq est l’emMime da mal. Seolement^il resterait k décider si elle aurait tiré sonorigine de cette fignre, plaçant le coq dans le platean de la balance du mid pour le foire pencher, on si an contraire l’artiste aurait voulu ri^réaenter dans cdleci une tradition tpn avait diéjh cours avant cette époque. Le dragon que saint Georges combat est d’un de8«in et d’pne verve d’exécution qui eontrastent avec la raideur des posés et la barbarie de traits i^’on remarque dans le saint et les scènes secondaires. Le saint Geoi^e&est rérétn d’une armure complète, sa tête seule est nue ; son éca triangulaire, porte ium

en^ for un champ d’ainr, qu’on toU aiusi nir le pennoode la laoce, (|n’U tient k la ntain. Od remarqne le même emblâme, comme ornement, sur sa poUrinè.

La forme de re noda était 4ri«ogulalfe. U aV^ 23 ii 25 centimètres de baatear SOT 11 à 14’dé largettr- Le sajet était entouré d’one bordure aiMK barbare,de kwao^, aa dewna deêqoeU s’éleïaitfttjOCKnaie des fleuroDS de coiiropne et désistes homaines. Des évents nt^ireax Bffai«it été ftéparia avec soin poor la ^ciUté da monlage ; Une médaille "en f^mb, représentant tm ér^e avec on : petit quacGropède h l’un de ses cAtés, et dont la fabrication. remonte ao xv^ siècle (Ffj. idelapl.yny.

Due paire de ciseaox ee ftMine’de pinces, da xti* si^le (Fig. 18 d« to pi. IX).

QOiTIItlS lOVIUE.

E)le comprit la dânolition dn pont de Saibt-Géoi^es. Dans ce point, le fond de la tmère âait constitué par nu sable mêlé de twreet nullement semblable h celui des fouilles précédentes. Toute cette {vemière couche fut entamée ’ass^ profondément pour arriTcr aux’ sablés de l’époque romùne, dans lesquels f}n ne tronva que deux pièces de Tibère, une de Clai(de,4ine de Dioclétienî de moyen bronze, et une de Gallien. Dans la première épùssear de terrain, sous le pont, on rraconba des jetons de Louis xitt,df ; Louis XIV et de Henri iT,iD£lésk des monnaies allemandes, , minces, en cuivré jïùne, présentant souvent des légendes, sans aucun sens et portant^ la plupart du temps, on globe surmonté d>ne croix. Un CQBteau’de table, dont le manche en ébène était inefusté de fflets d’or légers, griciensement ondulés, imitant une tige avec de» petits rameaux suiînontés de glands et réubîBsant l’un k.Faotre les- clons dOrés qui y fixaient la lame, en çiéme’ temps que eètte.dmière y tenait supérieurement par imé virole du Bémem^, :taDdia-queieviaiicbesetenni ntùtparnnembout~deeuîvredorë,’ciBdéend(miier(ftjr. 12dif lapl. XI). Il pouvait, remonter au ivii* siècle. Une paire de ciseaux t^ès^tita,- de forme aD<cieniie, quoique du mène système que ceux modernes.

Sons les arches, exisfait un châssis dé très-gros madriei^, s’endiottitDt les nos dans les antres et destinés k serrir aa barra^ des eaax et à la fermeture du pont, comme iqoyen de défense, ce qne démootraient les profondes r^ores pratiquées, dans ce bat, datts les pMiêrs et les todssures, et, en outre, les deux ropes. dentées en cDirre, pesant de SklOklk ^aames, retrouvées dans le ToitiBaige,-lesqiieUes seryaÎMA It lever ou sbatoser 1^ portes.

Les calées da pont Ini^éme argent été étatàlieB sur des grfflages supblablee cmnpMés d’énormes, poutres égaarriés.

ClKQUIfiHË.FOlIlLLE.

(Fig. 5 de la pl. V.) Les fouilles reprises au bas de la me dv.Cartage (1), près des maisons de M. Fablet, furent plus richeaen objets du moyen-Age qu’aucune des précédentes.

On déconvrit les murs qui joignaient la tonr d’Apigoé à ceux de la ville. ’Us renfermaient un espace d’environ.. 20 mètres, qui devait avoir servi de magasin d’armes ou de dépôt temporaire de. munitions et d’objets de guerre. En effet, on n’y.trouva point,* cQiilme dans les fossés, des artnes ofieosiveff brisées, mais des boulets.de pierre disposés avec la symétrie usitée dans un parc et de même calibre i]ue ceux qui avaient été précédemment rencontrés dans la tour elle-mémie. On nota encore dans le même espace, une sorte d’artifice de guerre en morceaux gros comme le poing. Le soufre c(ui formait la base de cette composition,- contenait des fragmens de charbon grossièrement écrasés,

[4] et les avait tellement pénétré, que ces derniers brûlaient avec beaucoup d’intensité. Ils étaient durs, noirs, brillans et compacts. On trouvait, par l’analyse, dans ce mélange, une quantité si minime de nitrate de potasse, que ce sel n’avait pas dû en faire partie primitivement, mais s’y être formé à la longue, par suite d’un séjour aussi prolongé dans une terre humide et souvent inondée.

Dans le même endroit on découvrit un casque en fer d’une très-mauvaise conservation, très-simple, sans cimier ni autre ornement (Fig. 4 de la pl. VII), et ayant beaucoup d’analogie avec ceux des arbalétriers français ou anglais, vers 1420 (1), dont l’un est représenté (Fig. 4 bis de la même planche).

Un fer de pique, d’environ 30 centimètres de longueur, à plusieurs pans, mais sans aucune gorge ni renflement (Fig. 17 de la pl. IX).

Dans la couche supérieure de cette fouille, on trouva des jetons français, allemands, des pièces de Louis xiii, etc., et en même tempe des débris de boucherie, des couteaux de bouchers, des fragmens de faïence.

Au-dessous, on rencontra des objets de guerre entiremêlés d’ossemens de bêtes à cornes et de quelques autres humains, mais très-rares. Enfin, on arrivait aux sables gris et an schiste.

En dehors des murs de fortification, on découvrit un poignard de miséricorde ou merci, du xviie siècle, dont la lame, en forme de losange, était longue de 11 centimètres, effilée, avec une arête en occupant le milieu dans presque toute sa longueur, excepté vers la poignée où elle venait former sur l’un des côtés un dos. La garde était composée d’un disque en feuille de fer, avec un rebord haut de 3 millimètres, au-dessus duquel s’étendait une rondelle de fer forgé. L’intervalle entre ces deux pièces était rempli par une semblable en bois, qu’elles cachaient. Il est dessiné réduit au cinquième fig. 18 de la pl. I.

[5]

Une agrafe en plomb à jour, représentant l’archange Saint-Michel avec des ailes, vêtu en chevalier, la tête couronnée, avec l’auréole, l’épée dans une main et l’écu orné de la croix dans l’autre. Le démon n’est plus sous la figure d’un dragon, mai sous celle d’un être bizarre, moitié humain, moitié animal, et tel qu’on représente les satyres, c’est-à-dire, avec des cornes, des pieds fourchus et le corps poilu (Fig. 8 de la pl. VII).

Plusieurs paires de ciseaux semblables à celle représentée fig. 18 de la pl. IX.

Des pièces en argent et en billon de Jean v, duc de Bretagne.

Une monnaie d’or, Franc à pied, de Charles v.

Trois éperons en fer blanchi, à molettes, soit mobiles, soit immobiles et rondes, offrant quelques variétés de formes.

Le plus grand avait une tige d’environ 15 centimètres, et des agrafes imitant des hermines, au nombre de taris. Deux d’entr’elles étaient destinées à tenir une courroie fixe qui passait sous le pied, et la troisième l’extrémité d’une autre qui en croisait le dessus et venait s’attacher de l’autre côté de l’éperon à une boucle qu’il portait (Fig. 1 et 13 de la pl. IX.)

Les deux autres plus simples, étaient identiques, l’un à celui de la fig. 2 de la pl. VIII ; et l’autre à celui de la fig. 1 de la même planche.

Une épée du xviie siècle, figurée fig. 9 de la pl. XII.

SIXIÈME FOUILLE.

(Fig. 6 de la pl. V.) La tour d’Apigné, appartenait à la fois, comme je l’ai déjà énoncé, aux deux enceintes de la ville, à celle de la cité proprement dite, et à celle du premier accroissement, appelé Ville Neuve, qui venait s’y réunir dans cet endroit, pour de là se porter parallèlement à l’hôpital Saint-Yves jusqu’à l’extrémité du port du même nom, où elle changeait brusquement de direction, et allait se relier à angle droit derrière le prieuré de Saint-Denis, à la primitive enceinte.

Cette tour était réunie à la première par deux murs qui en formaient comme une petite place d’armes ; à la seconde, par un autre qui était accolé on faisait partie de la muraille même constituant celle-ci. Il venait obliquement presque sous le pont de l’Ile, dont il coupait en partie la culée nord^ et dans son épaisseur existait, de mèn^ qat, dans cette dernière, no j>assage obUqaeToAté,-de baatea» d’homme, allant aboutie à la rivi^ ào-delli de cette calée. Ensuite ce même mnr de la secoiide enconte trarersait frès-oMiqiieineBt le fond de la Vilaine ^ ou plus :loin il devAit faire, oit coad^ (1) pour venir se relier k une toçr voisine de VaQ< !ieq PoDt- !feaf, dont on retroeva la base en creusant le nouveau bassin en’ face de la me’ d’Orléans, et qoi n’a été indiquée dans -auctm des’plans de la TiUe de Rennes, tafi’dis ^e plus ioip il se dirigeait très-oblîqnemenf vers l’abbaye de ^t-Géftrgeft {V.ieifig.6 delapi.y ; et iOflapl.W). Aa-d0|à de. la seconde arche snd du pontde l’Ile, on en découvrit uae tnùsièâie ; ^-dessous de Iaï[uelle la rivière coolâit autr^oiB ; sur sa voûte se. trouvait bfttie la dernière maison de la. me du mâme nom. Nulle part ^eor», on ne’ renconb’a autant de fers de flèches et d’aibale^s, qoe dans-cette pârtie.des travaux.

laloiïr.dtÀjiigQéfQniiaitàsftbaseiiDmaïUff de inaçonnerie dç 10 ibë^ très de dîimi^et tellement. dur., qu’on fat obligé d’empipjer coàsàunment la mine,.tMHir séparer les pierres qqi nebisaiôit ^’un.aveç le ciment.

An pied de.c«U.eH :i et aux alentours,’.on- trouva^une làm’é anah^e à ceUe du poignard r^résenté dans a fig.de la pl. X.

Deux ^inglettes- en plomb (Fig. 10 et 11 de la pl. XI) et plusieurs éperons.

Un fer de lance d’une forme-pirefqo^ rcunaine (Fig. il de la pl. IX). Uné.^qM.nMde en ivoire, sur laigoeUe était* sQùlpté. un-.^ntihal’ cid>à-

[6] 154

lisUque et représentée (Fig. 16 de la pl. IV) que constituait, selon toutes les probabilités, onè ainnlette que M. Moet de la Forte-Maison croit fit de fabrique gallo-romaine, à caase de la grossièreté do dessin et dé sa ressead>lance avec une semblable qu’il possède, et gui a ét^’ extraite d’an tombeau gaulois.

sEriiiiE iomiK.

(Fig. T de la pl. ) Dans cette fouille faite dans le voisinage du pont de rUe, on découvrit les objets suivans :

Une bague en ciiiTre, figurant une courroie avec sa boucle, dans laquelle est passée la partie la plus mihce, el portant sur «a face ext^Ae écrit en beaux caractères gothiques de la an du xv* «ècle : hâter dKi icEitBNTO. Une antre en enivre, avec un camée formé d’une pâte d’émail blanche, repr^ntant un saint Michel (Fig. 8 de la pl. IX).

Plus de cinquante autres bagues en cuivre, en étaio^ ou en argent, avec des pierres fausses et -, la plupart du temps, avec des chatons vides. Beaucoup d’entr’elles aSectalent la fprmc massive et anguleuse des chevalières.

Des manches de couteaux en. corne Ou en bois d’ébèiie sculptés avec soin. L’un d’eux présentait, une torsade dégante et portait pour embout un pied de biche en cuivre d’nn travaïl délicat (Fig’. 5 de la pl. X). Des poinçons,- dont lesmauches ofiraient des oYnemens aAal<^^. Plus de vingt-cinq cure-oreilles en cuivre, très-simples (Fig. 22 et 2k de la pl. IX).

Des tire-bouchons en. laiton, détrempés par leur séjour dans l’eau (Fig. 4 de la pl. IX et 20 de la pl. Xl> Des agrafes de toutes formes, ’ quelques-unes d’ua joli travaj) analogue à celui représenté dais la 'fig. G de la pl. IX.

Un fragment de cotte-de-maille d’une strdctnl-e’ très-légère, et dont les anneaux étaient assemblés cinq-a cinq (Fig. 2 de la pl. IX).

Des épingles en quantité extraordinaire. D«ft médailles d$ Bainteté en caivre«tea :{iliiiiiib, d<Hit keancoàp r^l^éseDtatttnt des Saidt-ldicliel.

fieacyfindÉes. en i^omb, civux^’et h^Dolës, ’9)^t dà’s^TÎr & dîtDDer cla poida *ilx fasetnx (Fig. 8 de la pl. XI).

Un j)^t Ta»é en pleinb, portant les armçH de Franeé et de Bretagne,’ et de In fpnn« tepréscntée fig. W de la pl. VII.

Vu sceaa dé Hs^e de Bctobefort, l’ime des pips importantes barounies de^b-^ague (Fig. 1 et 2 ;jftM de la pl. VII), portant {M^ inscription S : fttABlE DE.’çOGHEFpRT ÀVS. ÇONTEAS p’ÛVE oi* D’OVRE. (l).

Un autre de fjniuani LeTd*(Pifr. 7 delfiply Vil).

Un troisième Ide Pierre G«n|u :(%. 13 <}« la p(. VII).

Un quati^ème.foean de’]FierredeBeancé(3>(FtD. 11 de IapI ;.VII). Des c !é£s d’une forme assez remarqnalile,. dont liane r^résentée fig. Ude la pl. IX.

Deux chandeliers en taivre ironge, massi& ^ d’une foiine très-sorbâissée (Fig. $ de la pl. XI).

UjU tr^s-grand ounbce dcf masses -métalliqnrà formées par t’aggloniération d’nn métal en fusion-, ei hérissées’ d’épingle i de crochets, de clous réunis pu- ce dernier, qui était soit dû plomb, soit fle Vétàikr ; les objets eo laiton avaient perdu tonte leof doreté,- comme.s|ils avaient été re-< cuits.’ Toqt porte k crpire que çeâ niasses de métal provenaient d’nn incendie oonsid^rable ayanl éclaté, peu loin du pont de roé, peut-être dans nne bootiqqp de -quincaillerie, et qu’elles auront été jetées dans l’eau. En eEEet, ce qni rendrait |i pe^ près probable cette explication, c’est que plusieurs d’entr’dlee, à dèmi-fbndues,’ brisées avec ane grande diffi-

[7]

[8] < ;iiHë, renfermaient des jetons, des deniers de Eoois Xlii, de Gastm, de Bourbon de GcMilJ, etc.

Pinsieurs caillers et fourchettes en cairre oa h^ton tordn et en éCain luonlé, de l’époque d’Henri m, forept aussi tronvées (Fig. 10, 13, 17 et 18 de la pl. X).

HlilTIÊlE FOUILLE.

(Fig. 6 de la pl. V.) On élabhl des barrages tendant ï détonrner tes eauX qui passaient sons le pont de l’Ile, et ensuite commencèrent les travaux de démolition d’un ancioi- mu qui fonnwt la Beconde enceinte de la ville. On décounit, adossé à ce dernier.«t en dedans, un puits qui par conséquent devait être dans l’intMeur de,cell&«i, et qui avait été bouché It environ deux mètres au dessns du nivem de l’eao de-U riviire. Sa. maçonnu’w était- encore très-bien conservée, et le mur d’enoeinte lui servait en parti de paroi : il’était encore plein d’une eau verdàtre. Il est probable que la source qui l’avait entretenu s’était frayée nue voie pour rejoindre la Vilaine, et que ce puits avait été primitivemeut creusé pour les habitans, placé qu’il était k peu de distance de la tour d’Apigné : à la surface du sol, on n’en venait aucune trace.

Entre les arches dp pont, au-dessous de ce dernier, dans tout le cours que suivait la Vilûne et preâqn’^ii la surface de son fond, les ouvriers, après avoir enlevé quelques pelletées de terre, trouvèrent line grande quantité de doubles tournois de Louis xni, quelques deniers du même roi, des monnaies de Gastou d’Orléans et de barons de la même époque. Puis, en creusant un peu plus avant, mais toujours assez superficiellenlent, ils rencontrèrent (environ à cinq décimètres de profondeur), et par douzaines, des petites pièces d’Henri i de Portugal et quelques autres espagnoles, mêlées à celles royales et baronnales de France. A quelle cause attribuer la présence d’un aus^ grand nombre de monnaies portugaises trouvées daitf cette partie de la rivière,’ dans la proportion de plus de>cinq cents ? Le passage suivant de l’articte Ciunsic, page 377, du dictionnaire de Bretagne d’bgée, édiUonda 1779, pourra peut-être l’expliquer. L’an 1590, quatre ftaHe ciaq cents Espagnols arrivèrent à Saint-Nuaire, pour contenir dans l’obéissance du duc de Mercœur, le Croisic et Piriac qui t Bfl readrt an roi. C’est, dît l’ftutearf )a jureni^ Cdw cpi’oa > vit des soldata eqMçnoU en Bretagne. Philippe ii d’E^iagat avait, eoBumt on sait, dix- ans aTant cattç ép«qoe, riatii le’ Portogal à h «wh ronae et la nuMiBaie dea denx peafdes avùt d^ dtr« etHtfoiidiie (f). Smireid pamû ces pièces ontrouraitdes el&, des ^lerOBs, des petites images de piété Ha plomb, rq»réieiitaiil presque toujours l’arcfaaBge saint JUt^el terrassaBl le dénoa.

Ce lot âaas ie màme endnoit, as bas de la rue da Cartage, qu’oD sv»tonte » te monle à nédaiUes, le petit vase en plomb d^k décrits, et, ea ootre, deux chaBdcttcn ^ enivre, dn aiOf<n-Age, ayant la forate de ceux d’église, nais.beaacoop nolns âerés (Fig. 11 de la pl. X), ttIiimii lame de poigaard, des fers de flèche, et enfin la baeha gallo-ramaioe (Fig. I de la pl. IV), mêlés à ites. éperoa», ï des olés^ à des SaiaUMichel eu Ipittoài et à denx cacèets m seeaiix, l’on de Piètre Cornu «t l’antre de Merre de Beaaeé.

Eli ontre, daas. tonte la longàeor des qoais, «a retrouvait les coucbfli d’argile on déterre glaise, daa» lesquelles on découvrait toqjours des débris d’ossenenç et qoelqo^iris des beis de cerfs enfin, à la profondeur accOBtnaée, la coutAe de saJUe <pii a servie d’assise aux foBdatkms des qutis et dans laqudle ftit encore reacontré çï et I& un petit neoibré de mowuûes romaines très-firastres. ^les sembUienL avoir été entratoées j«sqae Ui par le courant :

Ea géoérd, les b^oox étaieBt presque tosgours de matières pea riches, la [ris^mrt en etûvre’ et beaucoup en plomb, dont quelques-uns avec pien«s, entr’aidree une sûétiuste. Cependant, on nota parmi ceux-ci une lu^ae en w, d<yà signalée, de même que denx autres en, argent.

NEDVIfilR FOUILLE.

(Fig. 9 de la pl. V.) Cette iowlle exéortée pour les travanx de coastnictioa de la cale, près le pool de SaUt-Verle^ et qui s’étend surtout (ODèitUT, lejwirderifUM, tuifflaUndttgftuvsriMiir de Bntagu puvinl bu capitaine de û ville de Réiuiet,TierrydaBoi»Orcin, datée deLamballe, laiemionçaDl laprëaeucedeaBtptgnoUiarleicAtttde Vamieietd’Auriy. {Hùtoife dt Rennei, par MH. Ducrest de Villeneuve et Maillet, page 550.) Tespacç occopé par l’aBCKo débàrcaii^ sito^* <ut face des magmâM de l’Octroi, n’amoKl ancones décoarartes BODVeUes.Sealeinent, on-remarqda, Tersl’eKtréiDité.de’fo.ctdée nord dn’|>£ntvçt asseEprofondéineiA, la base d’uoe tour qui devait étre^biea ànctoone, poisqa’ellë s’est oârqoée sur aocnodeaplaoa connns de la TiUé de Heâoes. Itëst’probi^ïleqà’ttr^Joqae où Tirait Herin il n’ea était’ resté aucsn sODVenir, piiisqa^ ’ne l’a nnllemeot indiqnée-. Qn tronra d’abpM en Ërensadt,Dne "première couobe de terre mêlée de lirîqQeâ, de débi^ noircis ; de cetidtes, qol- paraissait provenir d’an- redibtài déjà ancien, opéré Ji l’époque de l’iaeendie’de Bennes, en 1720. ^a niûiea de ces terres, hù rËncontrâ quelques (nècee de monnaies, telles i^e’dooblés tournois ’de Henri iv, de Lonb xiii, des liants de Louis xiv, de Louis xv, de diyers princes dw’EamUles de GcHiti, de Bonillott, et une monnaie d’un antre de Rhetel (1612) : D^ois’ que : les -fossés de-la ville’ avaient été. comblés «cet imdroit ; une p’artîe-de’(^ terrain paraissait avoir été destiné à servir de sépidtfire à un nombre fort restreint de personnes, pêutTétre à quelque^ desservahs de l’bdpîtal ’Sàint-Vves. Ou*, cet ho^iCe avait été defaervî depnis sa fondatitm parùii ordre’ reUgieox, et les maiibres de cçdwoier avaient bien pu’^ônsacrer’ii leur iàhnmatioD-UQe partie du terrain qui leur appartenait. Outre,’ que lé «hiffi’e des cadavres- n’excédait pas* ceint de vingt vin^-^inq, et que pamii eux on ne renlarquâit ^uconé difi%rënc6 détaille ce qm aurait indébitablement eu lien, â ces sépultures «isseat appartenu h une paroisse. On’ peut ajouter, que dàds les civetièrea séculiers fouillés pour exécutet. des travaux, on a presque toujdiirs rencontré quelques : monnaies pins Oii moins ’précieuses, conune eeia est arrivé’ derni ^edienf, ’ en creusant au-devant de la nouvelle catiiédraîo’de notre Ville, oh Ton a. trouvé, dans la bouche d’un -squelette, ubë ’pièce d’or de Jean le Bon, roi de France (1)^ tJtndis qufe*rieà.de semblU>le ne fut’ observé au voisinage de ^aint-YvM.

Cette assértioû qui apparttmt k M. tîodefroy’Jouanft, «embferaitcoiiTf^ firmée par cè que l’on^ voit sur un plan delà ville df Rennes, levé par Forestier l’alné,’ après llaceudie de -1720. ’Ba éEEei’, on j conâtafe.qne l’emplacement occupé sur le port Saint-Yves par les anciens magasku de

[9] l’Octroi, ^t on cimetière- qai. embrassait - pvu. près la moitié de l’étendue do levrain situé entr’eux et lï me -des Dames ; (andis qu’une petite .portion dâHurdait leur aligoem^t du cdté de, la rÎTière et q«i devait très-^rob^laneat être affecté aux religieux desBerrans de- l’hàpital Saint- Yves,’ fondé en 13&8- entre.la porte de’Yùaine et la h^«e qui fermait la Vilaine aa point oit se trotrvait l^ pont des Hnrs ; «Ily eut d’abord, éne&t, disent HM. bucrést.’de VlUeuenre.et Maillet, à la page 133 de leur HUtoirede Rennes, soiraot la’VoIoqté du fondalêut, des prêtres gardiens j^iaunés primîtiTement par l’anmânier de Saiqtr- Kelaine, et dés-notables bourgeois appelés par le capitaiae.gsaTeroeiir prendre part h, j’adaùnistration, et plas-tard 04 vers la fin dq xV’ siècle, par la commnnauté de la ville, les religieuses hospitalières n’y ayant été admises que ^Hig-temps après. :> — > Le vendredi 3 janvier lô42,’ajoiitenb-ils éncoi^, dansautrC’ endroit, la population fut appelée au eÙMtiére Saint-Ytm. aji son des trompettes et tambours, pour voir, assistée de la ^mmuuauté de ville en robes de cér^uonie, passer le premier bateau qui, kl’aide des écluses qii’on venait- de termina, ân-H vAit de Redon chargé de vins.

Ce qui prouve bien, en outre, que ce Gim$ti^e n’hait destiné qu’aiix religienx, c’est qu’il est dit dans les registres du temps, qne les,mèndians’ pestiférés qui mouraient à Saint-^Yves, avant le’ xvi* siècle, étàient-inbumâ dans une pièce de terre dépendapt de cet hôpital, près dé la Crtiix-Rocherand 011 l’on en avait fondéiun-nOnvean, dit de la Sadté {Hûtoire de £enn«s, page 324).

J’ajouterai, qu’il seiC^t-^pcore possible que cette portion dé cimetière eût été commune aux religièix de S^t-Yveft et aux chanoines réguliers. qai desservaient lé prieuré de Saint-Denis^ ’situé à l’extrémité ouest des anciens magasins de l’Octroi, tandis qti’à. l’antre existait également une petite ch&pelle dite de i’£cM Homo, qui sert actuellement de lOoal pour les cours de Clinique.

Quoiqu’il ^soit, les travaux exécutés en face du pool étroit, nonuné communément^ Bout dfi Mm’i.. amendent ^ d^onyerte de deux arcbés anciennes enfoiâ^ dans le sable, dn cAté nord. Le lit de là rivi^è avait donc été nasuères plus latg,e,.et «enouvesu fait venait confirmer (put ce qu’on av !^t àéji avancé k cet ^ard. Eu oatre, on découvrit, sons le massif de maçonnerie et de terre compris entre la seconde et la troisième arche, à l’endroit même oh s’arrêtent les travaux des quais, la base d’une vaste tour, puisqu’elle avait 15 mètres de diamètre et qu’elle occupait tout le dessous du petit jardin qu’on avait établi dans ce point sur son emplacement, qui devait être celle dite de Saint-Yves, laquelle appartenait à la troisième enceinte et se rattachait an système de défense qui fat suivi dans la construction de cette dernière. Comme cette tour ne se rapporte pas aux fortifications qu’indique en cet endroit le plus ancien plan de la Tille, qui la rejette un peu plus au sud, on serait peut-être porté à mettre en doute son existence dans ce point et à donner à cette fondation découverte une ’destination tonte autre. Mais ce vaste fragment de maçonnerie circulaire était bien, d’après les observations comparatives les plus exactes, la base d’une vieille tour. Les recherches auxqnelles je me suis livré sont venues confirmer cette dernière assertion de M. Godefroy Jouault, mais de plus elles m’ont démontré que cette tour n’était autre que celle dite de Saint- Yves qui défendait et interceptait même l’entrée de la rivière à l’aide d’une herse fermant, comme je l’ai déjà dit, le pont qui la traversait et qui serrait à relier cette construction à la secondé enceinte.

Au-dessous des fondations du pont des Murs qui avait succédé au précédent, on rencontra quelques pièces romaines, telles qu’on Tibère (P. B.) avec l’autel de Lyon au revers, une monnaie de la colonie de Nismes, une d’Auguste (M. B.), une de Faustine jeune (M. B.) avec la figure de Junon au revers.

Dans les couches intermédiaires, mais au-dessus de la précédente, on trouva un denier de Jean ii de Bourgogne et une pièce d’Herbert, comte du Mans.

DIXIÈME FOUILLE.

(Fig. 10 de la pl. V.) Cette fouille, nécessitée par la pose des fondations du mur de continuation des quais, depuis la partie en amont du pont de Salle-Verte en dehors de la nouvelle cale, jusque vers la voûte de l’hôpital Saint-Yves, fut poussée au-delà des sables gris, jusqu’aux schistes. Elle entama successivement, comme dans tons les autres points de la longueur de la Vilaine, dans sa traverse de Rennes, les couches suivantes, en procédant de la surface du sol vers le fond de la rivière :

1o Une première de remblais on de terre végétale, TÙiant de 1 mètre 50 centimètres à 2 on 3 ;

2° Use seconde d’argile, de 1 à 2 mètres de.paissaiice ;

3° Une trMùème de tourbe de 30 à âO centimètres d’épaisseur, dans laquelle oo troDva dés glands, des noisettes, des feoilles (I) ;

4° Ao-deesoos de la précédeote, la couebe des sables gris, plus ou moins noiritres par enikoits, ayant de 45 & 80 cenlimëtres de hauteur, et mâlée, plus profbndéqient, ï ceux quarzeux, ^ossiers, et-plus durs qui rcaferouùeDJt coimmunément les pièces romaines, dans laquelle on ne rencontra aucune de ces dernières, dans toute cette partie deà travaux ;

5° Enfin, des schistes argileux, tendres, fissiles, plongeant Leurs tranches obliques dans le. lit de la rivière, dont ils avaient dà constituer primttiT «nent le fond.

Dans tente cette conpe, comprenant à pen^ près* une hauteur de 8 à 9 mètres, dirais la crête des qnais jusqu’à la couche schisteuse, ij ne fut trouvé aucune pièce française on objets d’art.’ Vers les points les plus rapprochés de rbdpital Saint- Yves, les lAtucbes se modifiaient. Ainsi, la’ masse de remblais y étaU très-épaisse, puisqu’elle s’étendait d^ûs la surface du sol presque jusqu’aux sables gris, dont eHe n’était séparée que par.uae tranche trës-mince de sable jaunfttre. On ne rencontra pas nue seule monnaie dans ces dwaiers, mais des os d’animaux de boucherie qui y, étaient çb et là disséminés.

ONZIfiKI roviiLi.

(Fig. I de la pl. VI.) Lors de la démolition dn Pont-Neuf, on découvrit dans les couches supérieures dés terrains envjronnans, et qudquefois dans la maçonnerie’ elle-m&me, des blancs, des denï«^, des jetons des xni* et XTiii* siècles et quelques débris insignifians.

(l) C’ëtaîl dam nDeconcheipalogue, mais TiriableenepaÎMear, qu’on avait rencontre ) au-deMus de l’andeo pont Sainl-GernaÎD, d« même qa’oi imoBt de celui de Berlin, iMénomet tronn d’arbrea prëcàleatmeal d«I^*.

Mais au momept oh Ton atteignit les pFemières pierres de foDdation des piles IftUe» sur pilotis, <m retroDTa les sables gti$ qui dans toutes les foaiïies précédeQtes’anoonçaieilt toi^oursle lit de la nrière contemporain de l’occQpatioD nJtnain^. Ànssi-y Fencôntra^-on noe ciiiqnantaiDe de pièces de la même époque et de la m^e origine, et deux petiU flacons en Terre, probablement destinés k renï’enn^-ides parf^iins, et représentés f(</. 3 «( 3 de la pl. m.

Ceë monnaies aTaient-ellês^té^etées dan^ cet endroit même, on y avalent-elles été cliarriées pftr le conrant ? Si l’<Ai a. égahl à leai ; conberration, en g^éral, assez’ manvâise, etï’lenr aspeojtrnguei) ! qoi paraissait’ avoir été produit pstr les frottemens r^>él^ d’nq corps dnr-et anguleuxl^ t^ qnele sable, on -serait porté.à adopter la seconde opinion. Hais d’un antre cAté, ces médailles, sauf nne seule k l’efOgierd^ Néroif, appartenaient toutes à des régnes reitfermant nn espace assez drconscrit, c’est-k-dire de-’70 li 80 années, tds’ qne cenz d’Hadrien, de Trajan, d’Aiitonin, de Fanstine. En outre, elles étaient’de moyen module, et même trois à qnatre de grand on assez lourdes, et dès-lors elles auraient été difficilement entratoéesjnsquesa par le çbnrant. D’ailleurs, dans ce dernier cas, on n’aurait paâ manqaé de rencontrer avec-^es des pièces plus légères et si nombreuses d’Auguste, de Glande, de Tibère^ ^te., et d’autres de petit bronza on en argent. Si l’on ajonte^ qne la conaerraUoo des vases en verre annonçaitqu’ils n’avaient pas dû être roulés arec, le sable, on sera peut-être porté ^ penser qye ces monnaies avaient bien’pn être jetées exc^Uonnellenient dans ce lieu, mais en très-petit nombre- De rnéime qne, lors de là fondation dn non- rean pont de Berlin, j’en avais égiEdement noté une certaine quantité d’autres en moyen et grand bronze, assez fiiistes, de Trajan, de Sabine, d’Aelius, d’Antonio, de Fanstine, de Marc-Ani^e, de Lucille, de Commode, etc. A un mètre de la culée nord du Pont-Nenf, on déconrrit nn ancien mur eq ayant enyiroD deux d’épaisseur, qui arait appartenu à la seconde enceinte, et à son pied des firagmens de poteries romaines et deux monnaies de même origine, une de Lucille. et une de Constantin : et ce qui prouve bien que ces dernières ne venaient pas dui lit de la rivière, c’est qu’elles étaient reconvettM d’une patine verte. En outre, on trouva à une profondeur moindre que celle dés deux pièces romaines, deux monnaies de Charles le Chauve, firai^>ée8 à Rennes, et décrites à la page 136 de cet ouvrage.

Dans les terrais voisins du pont, on nota encore quelques pièces bretonnes sans importance : enfin, sous la culée nord-ouest de ce dernier, on retrouva une large médaUle eu caWre, d’un diamètre de 12 centimètres, portant d’un clUé l’effigie de Louis xili én£u>t, et de Marie de Hédiois, avec cette exergue : LVDOYIGVXUI. RÉGNANT. HAHU. DE. MEDIC. REIÏENÏ., fit de l’antre, les armés de la Ville de Bennes, avec i’insc’riptioD BuiyaDte : GLAVD. DË1IIUT : PRAEF..VBB. «HED. HAEC. FVND. lAC. SVNT. 4 CIVIB. 1612. (Qàude de firUagoe, étant gouvemenr de la ville de Rennes, ces fondemens furfint jetés par tes citoyens, en 1612.) La connaissance des fouilles précédentes n’a pas été sêulemott un sujet de eoriosité purement spéculatif n’ayant rapport qu’aux objets si variés qu’on y a renooi)trés, epe a encore servie à faire apprécier la con»7 titntion.géolt^iqae du «ol dans, lequel la, Vilaine s’est creusée un lit. Ainsi, partout el}e a fait.vcûr : lonnecooclvds terre végétale, variant de 1 mètre à S d’épaisseur ; 7 udè ^tre d’argile, de 1 k 3 mètres de puissance ; S" one troisiiane d’une espèce. de tourbe, de’30 à 90 centimètres de baoteor, dans laquelle on r^cootrait souvent des débris de végétanx ; 4<* Une couche jle sablef gris., de 45 ii 86 ceotifuètres d’épaisseur ; S° une semblable de sable qnarxeilx, plus grossier, ploa duf, qi^i renfermait les pièces romaines, souvent- caractérisée par la teinte brunAtre de sa surface, et dont l’épaisseur n’est pas connue, puisque- dans les travaux on ne l’entao^-, da moins dans le milieu de la rivière j.qu’à une profondeur de 50 centimètres, tout au plus.

Cette couche qui reposait ordinairement sur les schistes, était, auprès de l’hôpital Saint-Yves, très-mince, et en quefque sorte, remplacée par ces derniers qn’’ofi trODvait presqu’immédiatement an-Mlessona des sables gris, ce qui annonçait que le lit de la Vilaine était moins profond dans toute cette partie, par suite du relèvement de ces acfaistes dn fond de la rivière vers sa suf&ce, en même temps que leur crête s’aflaissait graduellement, k mesure qu’elle se rapprodiliait du çonfluent’dê l’ille et de la Vilaine, qu’elle celait enfin de séparer l’une dé l’aubre. Aussi, cette, dernière,- moins encaissée dfuis ttmte « ette parije, avait-elle dû s’élargir, conter avec plus de leptenr ^former les’attârissemens ou marécages étendus,<loat les "diverses fimilles faites dans cette partie de son lit et sur ses rives, sont venues confirmer l’existence dans tonte 164

cette tAae, et pv conéqneBt la Lurgeur tma pfais coaùdérable de cette rivière h l’époqne de l’occopitioD ronaine, et dans ks sièdes qm la mMnaA, qn’k la aàtre.

J’aurais déeicé’ ne publier cet iaveiitaire des richesseB n— ismatiqBea et archéologiques troaréesdanB le. lit’ de la Viaiae, qa’après l’acbèreniMit commet des UsTaox dé sa cabali8atî<Hi dans U’trarerse de Bennes. Mus, oBtre qu’il eo fut résnké.an retiffd pr^ndiciaMe pour la scicBce, eu ce qail eBit pu se phdonger îsdéfiDinieDt, par mie delà contestatiofi snrreDiie eoiiti la T^le de Bennes et H. le ministre de l’intMear, rdatiremeot h l’an de ses étaMissemens hosintaliers, ce qui a forcé à iotaroa^re les traTanx ; il m’anrait ùUu laisser échappw niae opportanité de piMicfttion qn’U n’eAt peotètre pas dépendu de moi de faire rendtre plus tati. C’est, tsx eflet, an vote encotmgesjit da oonseS muaicipal, pour assorer cette deroiëre, que j’ai éA sacriBer ces scrupules, afin de répondre îràiéifiBteDiait k son désir de conserrer. k J’higtoire de la ville de Rennes ces pirécienz documens.

Si par hasard il était &it de nonvrito découvertes (ce qui est peu probable ) dans les travaux qu’il reste it exécuter dans la loagaear de l’hospice Saint-Yves, pour achever l’édification des quais, je m’empresserais plus tard dé les faire connaître dans an supplément qu’il serait toujours facile d’ajouter à cet ouvrage.

Par Ik’, je le rendrais oomi^et et pour la s^esce et pour la coriosité bien naturelle des lectenrs bretons auzqtids il est sditoHt consacré. CLASSIFIGATION

PAR SSÈCtXS.

Ttà cherahé k chuur par ^toqtses, non Mtdemmt tes objets d’art reacontrés d^ les fouilles qae je viens de Caire coniottre, mais encore voe moltitnde d’aotMSj qu’il n’était pip moins digae d’intérêt de noter. Ce sera de la swte les inTeiitoria- d’un point de tw atchéokigIqae.oD plos général, et en foire ressortir l’intâ^, pour, l’élade des dÎTers styles qui impriinraft sonren^ an cachet tout spécial am siècles cju’ils sont appelés à caractériser.

XIV SIfiCLE.

On rencontra près da pont de l’De, k la profendeor i laqo^le on trouTOit les monnaies de Jean v, dnc de Bretagne, une épëe de chevalier ayant one poignée en fer de la forme d’jine croix, dont les branches étaient légèrement élaigies à leurs extrémités, grossiirement creusées de Itères raiunres séparées par des iotervalleB Êûsant ralîef, et se perdant «I mourant k rendrait oil cette parUe, faîfal«Daent évasée, se rétrécissait : la lame de cette arme était t^^longue. On peut la voir représentée réduite à 0*° 965", dans la planche i’’’ des 6« et V livraisons réunies de l’année 1841, de VAlbum BreUm. qui Ac> compagne la lettre de M- Moet de la Forte-MaiaoB, sur Les monnafes gantoises des BMotut. 2’ Uae autre épée en fer, d’anê longueur totale dé 68. centimètres, et de &7 ponr la tame, d6nt la largeur vers la {toignée était de S ^ elle est dessinée rédaite au huitième (Fig. 2 de la pl. VI).

Des fers de cheval, réduits dembîtié (Fig. 3 de la pl. VI).

Un moule en schi^e ardoise, desUné à fajre, d^ médaiiUojis ii j6ur de saint Georges, doDtj’âi donné la description^ lapage 148 de’ c^ ouvrage, et dont on voit le dessin (Fig. i de ta gi. Vp.

Un sceau en cuivre de queltpie monastère, sior leqneL qd lit seiilemeiit S... HONASTËRII..S..., tandis que le reste des lettres était efbcé. Il fut découvert peu loin du pont Saint-Germain. (Fig. à ef S &ti de la pl. VI).

Un christ en plomb d’une fabrique grossière, pouvant remonter du iiii* an xiV siècle ; (Fig. h de la pl. VII)’, «pie je crois avoir été imité par des fondeurs bretons, de mod^es byzantiiis,.ou en ayant retena’le s^le,. conime on voit encore aujourd’hui nos joailliers jcoasérver aux bagues qu’ils, vendent aut paysans, nae groMièreté de fabrication et une ancienneté d’ornementation qù’ot retfoure dans celles de l’origHie la- plus gothique, et leS’ ouvriers actuels reprbdoire tradîtionndiement les mfimes qualités dans une foide d’anVe» objets à l’usage des’genç de la campagne, qui tenant religieusement aux’nftiges de leurs pères’ repoussent toute innovation oiD tout perfectionnement (I).

[10] Ifo iceaa eo cuivre de Made dé Rochefprt, d^k décrit page 155 de cet ouvrage, et repMsenté fg. 2 A ibù ée la pl. VU.-XV SItCLL

Une lâte d’^ingle, di^it nne partie manquait, et autour de laquelle ou Ut VEQ : UENSAGNÉ. : S : UOR ! DES. FOS. (Voici l’Enseigne Saint-Morao’ des Foseés) (I) (Fig. de la pl. VII.)

Une plaque en plomb, d’enviroB.0".01" de longueur, stu- O"* 04°* de largeur, représentant un saint ayant h c6të de lui un petit quadrupède, se dressant sur ses pattes, diHit le dessin et les lettres rapp^ent le xv* siècle (Fig. 3 de la pl. VU).

Un casque en fer sans cimier, très-réduit (Fig. t de la pl. VU), les site les priuitib de l’Eglise s’explique pir les raisons suivantes : On youliit menager la susceptibilité des Juifs et des Geetih qui a*aieat. horreur dn supplice delà croix réservé alors aux esclaves’. Lé respect que les premiers ChrétieDS avaient pour Dieu fait bomme, ne leur permettait pas de reproduire l’image du crime âei Juifs. II pa- raissail inutile de parler au «<eur et de réveiller l« foi des premiers fidèles, par la vue des’tortures auxquelles le Rédempteur était soumis, et nn sentiment de pudeur dgt iNslenir les premiers pas des artislw pour oéttp représentation du Sauveur en l’état de nudité et d’igoomoUie duu lequel les Juib levaient mis fc mort On peut fixer.au v* siècle la première éprtuve dU crucifix. Le chevalier Pierre-Hercule Viscontj, »ecrétaîre perpétuel ’de la pbntiGçate Académie roipaine d’archéologie, partage cette opinion, ainsi que 16 savant père, Ferrari. Le plus ancien monuomit de-ce genVe, dit-il, qui soit arrivé ï m« connaissance, eat le petit crucifix en brome qui existe’ dans le cabinet des bromes de la galerie d’Egli UfBsi, h Florence. Le Christ a la llte inclinée de gauche-li droite. Cette tête porte iine espèce de couronne murale àlroiscomparlimensoutTéoé>ax.L«busteetleajambes>ontnud»,lecorps est vêtu d’une demi tunique ou justaucorps ; le* liiKainens des o6tes aonl indiqué* p«r des lignes’ en creux, tes cheveux par des points. La figure est longue, grossièreineot pro- filée, confomie au type hiératique que continuèrent le* artistes bjnuntib’s jusqu’au XI* siècle. L’on j remarque des. monslaches ; le Christ est fixé sur la cratx- par quatre clous, ce qui dura pendant toute la période romjuio-byianllne. Ce fatCimabue, qui lé premier, réunit les deux [ùeds du Christ «n les tuperposant. .(Aulblln tmmtuw»* UU, IV volume, page ii9.).

[11] 168

ayant la plos grande aoaV^ avec uo aôtré rq>réseiité dans un nânoire de H, Alloue, rt qne j’ai reproduit il cAté da précédent (Fig. 4 frù de la pl. tll).

W Vae cé (Fig. 6 de la pl. YU).

Un sceau de William Leros, avec une tige et une abeille dans le champ, et autour, en lettres gothiques, S. ^HUi. LEVOS. (Fig. 1 de la pl. VII).

Une agrafe en plomb et à jonr, représentant saint Gemmes terrassant le diable (Fig. S de la pl. VII).

Une clé de grandeur naturelle (Fig. 9 de la pl. VII).

Un vase en plomb, dont le pied était, brisé, portant les armes de Bretagne d’un cAté, et de l’antre- ’celles de France, aux trob OeorsHlefis, dessiné de grandeur naturelle (Fig. 10 de la pl. VII).

Un sceau de Pierre de Beaucé, offrant dans le champ, des’rayons, H antoœ, en lettres gothiques, S : PETBI : BàVGë : P. (Fig. Û de la pl. VU).

Un antre, de Pierre Cornu, dont l’écu conrbé et surmonté d’un casque, était chargé d’armes parlantes’, c’est-k-dire, de cors de chasse (Fig. ta de la pl. VD).

Une clé de gnsdeur nature (Fig. 13 de la pl. VU).

Un fragment ds ceinlnron en anneaux de fer très-setrés’,.sur cinq rangs, long de S5 à 3fi centimètres (Fig. 14 de la pl. VII).

Un ^MTon en fer, ii loagoe Uge droite terminée par une pointe conique, et réduit des deux tiers (Fig. l de la,pl. VHI).

Un autre en fer, réduit de moitié, également à loogne tige ronde, fiMasant en pointe, mais carré dans U portion qni enâtrassait le t^n (Fig. 2 de la pl. VIII).

Une épée réduite de moitié, à poignée formée on partie ou recouverte d’un mastic. jaune, trÈs-dur, ciselé, dont la portion subjacente B était en bois (buis), et dont la lame brisée devait être très-longue (Fig. Z de la pl. VUI).

" Un éperon en fer, réduit de moitié, trouvé prèslepont Saint-Germain (Fig. A de la pl. VIII).

34* Uq autre en m&ne métal, éf^alement réduit de moitié (Fig. S de la pl. VIII).

ZS’ Un carreui ou fer de flèche (F^. 6 de la pl. VIU). 26" Uae clé eo fer à anoeaD rtnid, réduite de’ moitié (Fig. 7 de la pl. VIII).

" Une autre eu mAme métal, à amiean’ oorragé, et de grandeor ii»tni ^e (Fig. % de la pl. VIII).

Ud ^lanin à poiote quadrangulaire- trëftfrosse, et à tige Ceutour-Dant le talon, ronde et légèrement reierée, réduit,de mmtié (Fig. 9 de la pl. Yni).

Une molette d’éperon à longues pointes, r^ésentée de grandeur natureUe (Fig. IQ de la pl. VDl).

Un ^pCTOn k pointe qoadrangulaire plus longue que celle des précédens, et à branches fortobent releTées, plaies ea dedans, rondes et légèrement anguleuses en dehors, et réduit de moitié. (Fig. 1 de la pl. V1I1)

Il fut trouvé on certain nombre d’autres éperons, de formes analogues aux précédentes, mais le plus soavent moins riohes et parfois dépareillés.

Xïl" SltClï.

Un fermoir de bourse, en fer, assez bien conserré, dont M. Hoet de la Forte Maison a donné le dessin, réduit à 0" lOÎ", dans la planche l"* des 6’ et 7* livraisons réunies de l’année 1841 de YAlbutn Br9im> publié i Rennes.

Un éperon rédoit an tiers (Fig. 1 de la pl. IX), ne difiiârant de celoi réduit à 0*> 22", représenté par cet antiquaire dans la même franche de l’Album précité, que par l’absence deiesCons h-son bord supérieur, et im peu moins d’élégance dans la forme. U fut découvert près le pont Saiat-Germaiu, mais à une moindre profondeur que Vépée du xiv* siècle qu’il a également fait dessiner dans le même ouvrage.

Plusieurs fragmens de cottes de mailles li anneaux entrelacés, tan* tftt en cuivre, tantôt en f». (Fig. 2 de la pl. IX).

Une clë en fer, rédoHe au tiers (Fig. i de la pl. IX).

Un tire-bouchon, eo cuivre (Fig. 4 de la pl. IX).

Un fer d’arbalète, peut-être de ceilx qu’oiï nommait virétom ti d’une forme assez élégante (Fig. 5 de la pl. IX).

Des agrafes de toutes’ sottes, dont quelques-unes d’uq joli travail, comme ou le voit pour céHe représentée (Fig. .. de la pl. IX).

Une agrafe brisée, très-riche d’omeroeotation (Fig. 7 de la pl. IX).

Une bague en cuivre, avec np.camée d’une piite d’émail blanc, sur laquelle était peint un saint Michel (Fig. 8 de la pl. IX).

Un éperon en fe^, réduit de moitié, jpii fut trouvé près de’la tour d’Apigné, dans lés.’aneièns fossés de la ville (Fig. 9 de la pl. IX).

Un gmnd nombre de bagues ^cuivre, enétainoaen’argent, avec des pierres fansses- ou des’chatons vides ; beaucoup afiiectant la forme massive- et anguleuse des chevabères de ce siècle.

Un fer de bmce assez large ét’k pointe acérée, de gr^enr oatùrelle (Fig. 10 de la pl. X).

Un fer de flèche se rapprochant delà forme romaine, raillé vers le milieu de la lame, «t long d’un centimètre ^ demie (Fig. il de la pl. MX).

Un autre beaucoup plus long et très-acéré, représenté de grandeur naturelle (Fig. 13 de la pl. IX).

Un éperon de fermé assez élégante, coudé dans sa portion rendant au talon, h tige assez longue et ii molettes ordinaire*, réduit de moitié (Fig. 13 de la pl. IX).

Une clé en feàr, de grandeur naturelle (Fig. 14 de la pl. IX).

Un fer de lance aigâ, k domUe-à pans, réiteit àO" (Fig. i& de la pl. IX).

Une clé en fer, à anneau, en forme de cœur (Fig. 16 de la pl. IX).

Un fer de pique, k plusieurs pans, réduit (Fig. 11 de la pl. IX).

Une paire de çiseaiix.(Fig. t8 de la pl. IX).

Une ^in^ de cpîflure cd laiton tourné (Fig. 19 de la pl. IX).

Une autre ^ double crochet en hdton tressé (Fig. 30 de la pl. X).

UaeluM de poignard, nssemblaat à C(dled«a criée malais (Fig. 31 de la pl. W).

S5* D«s cnre-orôUes en’ cniTre, de la forme idiquée fig. 22 de la pl. IX.-

&i*.Une ëpidgle de coillbre &i laiton, à double croichet (Fig. 33 de la pl. IX).

Va cure-oreille (Fig. 24 de la pl. IX).

Une clé à annean tonà (Fig. iS de la pl. IX).

Un *f<^ de Bècbè -à pointe écoartée, de 2 centimètres eLdemi de longnenr, arec une douille d’ikpohprès la même dimension (Fig. i de la pl. i).

Un inirtmmetat en fer, réduit àiï ti^, que je crois être un mord fait pour quelque cheral vicieux (Fig. 2 de la pl. X).

Un étrier en fer, de U centimètres et dnni de hauteur snr 11 de lar^eor, ef de 4 pour celle de chacun de ses cAtés, qui fut découTcrt près du Pont-Neuf, an bas de la me d’Orléans, avec l’objet précédent, et qui est représenta rédnit au tiers (Fig. S de la pl. X).

Une tête de bclier, en plomb recouvert d’une feuille d’or (Fig. i de la pl. X).

Un couteau âégant, réduit au cinquième, dont le manche orné de filigranes en spirales, se terminait par un pied de biche (Fig. 5 de la pl. X).

Une chtdne &a cuivre oQ laiton cord<Hmé, assez courte, terminée par un crocbrt à l’une de ses extrémités (Fig. 6 de la pl. X).

Un fer de javelot, mince et assez acéré, Içng de 4 centimètres, terminé iuférieurement par une tige en fer.en ayant 14, et destinée k entrer dans le bois de ce genre d’arme (Fig. 1 de la pl. X).

Un poignard à hlme longne de 31 centimètres, extrêmemei^ forte, qnadrangulaire, avec arêtes saillantes, la jraidant lozangique, et à poignée garnie en cuivre, liongae de 1 5 et demi, sur laquelle se trouvaient gravés des sujets saints (Fig. % de la pl. X).

Un petit médaillon en plomb, de 5 «entimètres de baat sur 3 de large, représentant d’un câté (Fig. 9 de la pl. X), w «M^trtiout, tenant un livre et éorasànt sons ses pieds la tètè du dépiOB ^ de-iduMioe cdté oa roi «t lue. reine, agenoùttlés, aufaHir. une iamfjption «A lettres gothiques’ en majeure partie détnjite, dont’on ne Ut plus qbe S. ÏU.TE3L.B^ à’droite’etau bas, DEJLAEÔ-, de l’autre (Fig. SS bis de la pl. %),^a Vierge assise’, poftânt une couronne fleurdelisée sur sa tête-, et ledaat l’En^nt-Jësiù sur ses genoux.

éS’* Une ôaiUer eu. «lUTre,/ à. lônç’inançbe, réduite de moitié (Fig. tO. de la pl.' %).

ipn ehapdeiier «Q cuivre, rédoit 4f ! moitié (Fig. il de la pl. X). Due clutne en laiton tre^’, réduite de moitié, et.teqmdnée, k l’one de ses extrémités par an orocb^t, étà l’auù-e parune bai :i^’(Fig. j2 de la pl. S.).

Une eaiUer en étaia, réduite de mioitlé (Fig. 13 de la pl. X.)

Il en fut trouvé un certain nombre d’autres dont Tornemçntation.des manches était iilentiqne’. on en difiërait.

Une épingle de coiffure, double et articulée {tar on petit anneau, en laiton’ cordonbé ’(Fig. 14. de la pl. X).

Un poignard entièrement en fer j réduit atii ciB<]uième, len^ de 4& centimètres, et large de 4 à k basé de $a lame (Fig. 15 de la pl. J).

Une ptàqàe en cuivre ayant la forme d’un ccéur, et pouvant remonter -k 1% fin- du ivi* siècle ou au conùnéneément du ’ivii’,’ repïéaenlant eii l’elief, s^nt Georges, vêtu en chevalier, et terrassant le démon sous la forme do serpent (Fig. 16. de la pl. X).

Une fourchette en laitOn cordonnë, de l’époque de Henri m.(Fig. l’t de la pl. X).

Le m’ancba d’une :’ cujlleir ^ plond> on en étaiv (Fig. 18 de la pl. S).

J’en vis plusieurs autres, dont les omemeiïs différêns aident pu également être répr&Oités.

Une chaîne en Çlomb, longue 4fi 75 ’centimètres, à anneaux yer’rés, tressés, et à agrafes ou griffes ouvragées, élégantes ^ avec doubles boucles (Fig. 19 de la pl. X).

De lao^AM IflnH d’épéaa de l’^po^e de tteefi m, dont toutes les pAJçnéea attto^i^cHt.

Un cjertab no^ra de boiitets en pierre on en ierre egitê, qui btrant tnntrèBaa pied dw ^^|es tonrs de’ la teMDite oiceiMe. Oft reooootn,’ ta ootre, dus les fossà ’de cette dcrBâre-, ipie niidtitnde d’os recpaTert»^ les ans de fer pboiphaté bien, tet anttet.STint d^ acqnl* dâat toate,Ieiir’ épaii^eicr nue dnreté’ extrême avec oae belle coalenr bleue niUformè qui leur donnait l’aspect de tHiqnoise-W Va p^’Fel^naire en argeirt, avec hk fifure découpée de s^te Catherine....

Une>’lame de poi^ard rappelut la forme dei yadi^gaos arabes. Ua ^rabd noiubre de ba(tte9 «b cuivre -,. en 4|taia ou en argeat, aT«Q des pÎHTes foaues.on des cbaton* vides, dont bHiacoap a fl ie c tjâ e nt la forfM masÙTe et anguleuse dep chenlières.

nir sitcu.

Un poignard k mmclK d’âièse, réduit de mmtié (Fig. I de la

Un fh^^ment ouvragé de fonte maasive, de foriOe goadrangnbire l^èrentcBt aplatie, de 44 ceotimètrM de tongoentstv r de brçetr, vlsi ^vts la tête de la tatoétte, «t de IXr blfériearenent, réduit au cinquième (Fig. 3 de la pl. XI), r^réeentaut ciii n»de bosse, une cotome élégante, avec xéts» en q^nd^a, sumtMitée d’une âgnre d’en^t qu’os voit dessinée de grandeur naturelle (Fig. îbit de la pl. XI), et aa-dessiiA de laquelle oa qterçéit f«r ùnemoalore at aaillie, un. ^ueson dwt M armoiries étaîetit trop frustes potu ^6n pqt içû distinguer la forpié précise. &° Ua petit instnuwBt tiaDehant^ & I^om en Acier, t^aui la -forme d’une, lancette, dont le inanche ’éfai|«n. argent et en’fcràe^de trèfle, et dont J’^ni était en corne avec de petits dessins d’ornemenl assez nets. (Fig. 8 « 3 de la pl. XI).

Un poignard :(lit miséricorde, à lane ajàot 32 ceotimàtres de longueur ; dont le dm étaft trt»-4oct et la pointe acérée. Le muiche long de 8 centimètres, temÙDé par un emiboat en cniTre à facettes fnÔDSses «  était formé à» quatorze roildelles-de bois, garnies exténeveroeDt decoi* -vre, et s^arées par éè semblables, en même m^al,-qui Idi donnaient une forme octogonale, tandis que les angles airoadis et en rdief formaient <4es lignes saillantes longitudinales, s^aFées par.de6’caaelares résultant de la rénnion des faces (Fù/. i de la pi,- XI)l

Un instoiment en (er de la forme d’une spatole, et rédoit de moitié (Fig. 5 de la pl. XI).

Deux chandeliers eo enivré rouge, massifs, réduits, et de la forme indiquée (Fig. G de la pl. XI).

Une bache m fer (Fig. 7 de la pl. XI).

Des’pMits cylindres en ploaib, creux et fnoolés, ayant dû SM^ir à domier’da poids aux fuseaux (Fig. 8 de la pl. XI).

Une bagne ea filigranes d’argent parallèles., i( qnatre rangs de nœucb ou lacs du cAté opposé an cœur gravé sur son chaton (Fig. 9 de la pl. XI).

Une épinglette en plomb (Fig. 10 de la pl. XI).

Une faociOe en fer avec’ bngoe douille, réduite de moitié (Fig. 11 de la pl. XI).

Un couteau, à manche d’ébèse, iocmsté de légers filets d’or ondulés, avec clous -derés leur faisant imiter une tige fleurie, terminé par uir embout en cuivre doré, ciselé m dajnier, et se joignant à la lame par une virole eu or (Fig. 13 de la pl. -XI).

db" n en fut trouvé plosieors antres de formes, et d’omementatùons différentes.

Une bague en argent, du dessin indt^ fig. 13 de la pl. XI.

Une autre en or, r^résentànt deux mains entrelacées.

Un sceau des actes de la cour de Gosnés(l) (Fig. H de la pl. XI).

Une clé en fer, d’une forme assez remarquable (Fig. 15 de la pl. XI).

(t)Gosné,paroisMsitué«à4 1. 3(4 au H. E. de Bennes, ta N. el E. de StintTAiibiiida-Cormier, S. de Uffré, O. d’Ereée, qui pouëdiit [rtuiieurs manoir* et Mrtont eelui du Bout^erè*, moyenne jualice. {DicttwwHn dt Bntag»9 i’Ogtt.)

Cae bague en argent (Fig. H de la pl. XI).

Une épinglette ai cuiTre (Fig. 17 de la pl. XI).

Un poignard de miséricorde on merci, rédnit au çinquième, à lame effilée, xyec nne arête, à manche de corne,’ dont la garde était composée d’nD disqna en feoiUe de fv, ]i rebord, ao-dessos dnqoel existait une rondelle «n fa forgé, qu’nne seconde en boù séparait de la première destinée It reconwir cette demi^ (Fig. 18 de la pl. XI).

Une bague en atgént, avec l’omemeatation représentée /Ijr. 19 et 19 de la pl. XI.

Un tire4>onchoD à manche d’nne forme assex éléguite (Fig. 20 de la pl. XI).

Une plaque de enivré en bosse, ornementée, ayant probablement appartenae an barnais d’un cheval (Fig. 21 de la pl. XI).

Une lame de poignard, très-large, épaisse, rédnite à 0" 28*" (Fig. 22 de la pl. XI).

Un fer de hallebarde.

De grands chandeliers en fer h accrocher anx mul’ailles, et de la fin du iri° riècle on dn commencement du zvii*.

Un fragment d’one plaque en cuivre, dont l’ornementation en relief était très-riche (Fig. l de la pl. XII).

Une espèce de balance en fer, réduite au tiers, ayant une tige horizontale,. longue de 33 centimètres et large de 1 et demi vers son extrémité pointue, tandis que l’autre se terminait par un plateau qui en avait 10 (Fig. 2 de la pl. XII).

Un fermoir de livre en cuivre, de grandeur naturelle, représentant trois petites arcades à plein ceintre (Fig. 1 de la pl. XII).

lis* Un instrument en fer rédoit de moitié, et de la forme dessinée fig. 4 de la pl. XII, offrant oqe tige centrale triangulaire de 19 centimètres de longueur, dont chaque face présentait un |on^ crochet recourbé, les inférieurs oSrant un anneau dans lequel entraient ceux de tiges articulées se terminant- par une longue^in’ce, dont les deux branches se courbaient angle droit.nn peu avant leur terminaison. D avait qaelqa’analogie avec une eqtèce de chenét dont oo se sert dans le. Midi. 113° Une épée entUre, rcpris«ité«i :4âBttflde.mostiéfitelirt teluuitf-rait une ai^lesarIeiiiiKfiadêaesEac«»’,.aTait3â«eiUiiiaàlreftd£loiigae«r». et Ift poigDJÉe fS. Cette dernière’ en corbe blanch&lfe trà»-deiué, était tenoiaéeipar.na embèotea cÙTre épais,’et par une garde eninéine métal, DHTragée, et de la fenos indiqi^.jl<f. 5 deM pl. Xll. EUe avait one (orme quadrangulaire k bords putesses,’ et elle él^it évidée «ur les deux cfttés, qui répobdaieBt aqx ^tréqittés. de la’ garde. ’, "

114° Une plaque en cuivre repiésentaot on. lion eàtre les.denx 4ours d’an chAtean (Fig. 6 de la pl. XII).

115° Un robinet en cuivre âisez âégaotj réduit de. moitié ÇF>8- 7 ^ la pl. XM).

116° Un couteau à manche en bois arrondi,etàlame.d’anefoniiegTftcleose, réduit ad tien (Fig. 8 de la pl. XII).

117° Une épée avec une poignée en fer, et une lame de 1 mètre 5 centimètres de longueur, creusée sur son plat d’une r^Bore surmontée d’une double vive arête, et réduite aux trois cinquièmes (Ftg.’ 9 de la pI.XII).

118° Une poignée d’épée en fer réduite de moitié, ;.et d’une forme très-élégante (Fig. 10 de la pl. JOI).

119° Un grand nombre de contrepoinsons, de matrices et de, coins en acier des monnaies de Philippe iv d’Espagne (163Ut665) (Fig. 11 et 11 de la pl. XU).

120° Un réchaud en bronze, réduit de moitié (Fig. 12 de la pl. XII).

121° Une bague en argent, dont la partie ornementée avait été dorée et émaillée (Fig. 13 et 13 ftti de la pl. XII).

122° Une plaque en bronze., assez- épaisse,’ dé 2^ centimètres^ de longueur sur yt et d^nî largeur, trouvée peu loin du pont Saint-Germain, et représentant en relief saint Martin à cheval, dans un costume de guerrier romain,*’ coupant avec son glaive son manteau, pour le partager avec un mendiant estropié qui s’appuie sur un long bâton,’ et porte stir son dos une gourde suspendue à une corde. Le d’esnneif était mauTaisietpon’’rait remonitir à^ffit-dn xm’^ècle Ou au commencelnent dn.xTt(t5. xviir-sîicis

ISS^Vd inAruipent en feir afaintU foHne A probablement l’ussig^ des couteaox’ à ftfrte lante, fixés par l’ané de leùrt extrànités, et ii t’aide desquels on coupe -d^ corps rèsistabs : fl aVait 40 centimètres de long, 6 de la^e à A base de sa lanw, et 3 et ’demi à son aaù% exlrémité (Fiy ; t* d* :ïap/, Ijl).

I24*’l>eqit crochetk en fil ilè latton tressé.

Il fitfr encore trouTé d’antrea objets soit analogues^ soit.difGéreos, appart^ant aux xvii’ et tviit’ siècles, qae je vis, mais doqt je ne pus ’ > me procurer les dessins :

r26 Enfin, je nÀlai aussi no grand nombre de médaillés représentant des saints sans’oti.’àTec inscnptionV, sôît latines, soit portiigaises, les unes ; en brohze ou en cuiTte, et t^s entres -en étain.on en {llomb^ et en onfre, Veducoup deebapelets.

  1. BeDriii, Bb de Jean d’Albret et de CttherinedeFoiz, ne en tiVi, t«ccéd>en Ul« et mourut en 1SiS.
  2. Ce Jean de Bailleul ou Baillol qui vint mourir en France en 1314, eut pour compétiteur au trône d’Ecosse Robert Bruce. Il fut proclamé roi d’Ecosse en 1292, et ne régna que fort peu de temps.
  3. Charles-le-Chauve vint en 813 faire le siège de Rennes, mais il ne put y entrer.
    (Dictionnaire de Bretagne d’Ogée, Rennes.)
  4. Ce nom > luivant quelques person«eSt UreraU son origine, de ce que dans le voisinage de la rue ainsi déoommée.se trouvait lé marché des parchemins (chatd) fahrit |ués dans la rue de la Parcheminerie, el deTriit êtr« écr’A Charlagè. Mais je crois que c’eslnne erreBr^car cenamd«rearMjf« D’ut pu seolementprf^ire à4a Bretagne, niaii se tfoavft r^trOdnit

    . Ainsi, oolitdknikKlovaiiedela langue romiae., ; par Roquefort : ^Carretà^, droit sur les charrlots ; > et’ dans celui de Dont Carpentier quL fait suite au glossaire de Ducange : Carreagium, tributitm seb vectigal, qiipd ex cirris éxigitur... ’,... Lesprontîs étto*luinensdoacarroy, qneoDdirt’CMTetag». ^{Y. D<Hta’CfeTp«nliet,v(rhiCdmagium,

  5. Consulter Froissart et Gaignères, tome iv ; et en outre, un mémoire de H, Allouv, 0>na lequel il 1 représente uo casque ayant la plus grande ressemblance avec celui trouvé dans U Vilaine et dont j’ai cru devoir reproduire la [orme dans la fig. t bii ile la pt. VII de mon travail a6n iqu’oa put y comparer celle de V^rmure ï peu près identique rencontrée dans la mémerÎTière, et qupfai A^xiDit-fig. 4 de tamémt pt. {V. ta Dissertation sa r lea Antiquités nati^’es et élTAt^ms, publiée par la SoeUU nyate dt AnUqvairet de France, nouvelle tMe, tome i, 1835.)
  6. il’BDdraîtdee0c«ade,MtroaTdt mie toorqu’oit voit reprëientëé dam le plan d’Hevin, mait don^ il ne difnnet point lé tH>in..D«’U, il fvt h porter la niaiV|D)tfendioile ligne Ten iine antre tout liluée «u-bai dç la rueProloDgée^Souirbon, et’dopt on retrouva laba» eii conatrûiiAnt la culée ^ord du pont deBerlln ; tandis qui ! lea travaux de U Vilaîneont fait recoonaltre que cette muraille n’aviit point cette direction, maU qu’elle’ laiMît an contraita ion au^e très-l^r coude ou angle pbtua (Fig. ^dslsf /. VI), dont le aonUDet.veaàltw relier 1 une tour qni qianquedHis’Iaus les plan*, et qûî.^lait placée à pea près an milieu du baain cre’naë’ en foee de la rue d’Oriëàni, mab i^aninoin. 4 un peu à gai^be par ra|^rt k la direction de cetfe derni^^. Celait de (» point Molemcnt^ne la mariille regagnait obliCpienlett U’iour dont on.d^cotiVrit les tôndktiont au baa de la ne Prolongée-Bourbon.
  7. CelUlhried«BocMo4éltitfilleiieIIiibÉiU,^de Bochefort (13S3). (Voirun manuMrit dé b bibliothèque dfr Rennes, intitule ; Dtia 6i*ialogia §i itt AlUartende$ teigwttri de ta maiton dt Hietut, et an second dn XVDI* uëcle »yiat pour titre ’ : TraW kUlorique dtiBàroiudiBrelaiiUi^T le iéaéàictiaCiUflMbinau.
  8. Ce Pierre de Beauce était conseiller de Jean IV, duc de Bretagne, de 1413 à 1116 (Voir teTmukhtoriqMiuSannu de Bretagne, muiaieritdn Bâiédiotia Guy Lobi-y
  9. H. le général d’utillerié, baron de toaro«vuiw > eA’ posseneur de eeltè piëce.
  10. Il al tien vrai que ce christ, par son style grouier, ses membreigrtles, et s’a pose, rtppèle toDt i fait la maDtËra que cantinuèrent les arîiftee byiantins, nton pat jusqu’au XI* siècle seulement i corupie le dit le savant Viscoqti, mais juiqu’àu’xiii’,’ ainsi que leprouveQt les cbtases bien classées qui sont du xii^. Cependant je. le -crpb moins ancien. Je m’empresse, n^anÂioins, de nelfresdus !«« yeu^ du lecteur, la note înterêssanle ci-aprà, relative kceaujet ; qu’a bienT«iila ma communiquer M. J ;. Auwaat. ’ . Lé.chevalier Joseph Bard.-metnbre de la poQtiBcale* Académie d’archéologie, dans set recherohes anr le* premières leiirésentation» du crucifix, dit : que la croiv ne commenta I Stre tédèréo, comme symbole, qu’après qu’elle e&l été arborée par Constantin, et qu’elle.fût adoptée, comme signehiératique^ mais nue, c’.est-i-dire, sanschrist.SuiTantIuî, l’idée du Sauveur crucifié fixa peu les premiers Chrétiens’, et ne fut jamais reprétentée par l’aFlitte des primiiibj’otars de rEgKse...’A Rome, dans les Catacombes, pas une traoe de Jésus-Chhst en croix^ L’abaence de crucifix dans
  11. C’était un anciraprieufé^ qiâ exîAait à.Bmoei, et dont U vieille tour dite de ce nom, fut démolie pour faire la place de U Trinité.