Histoire des œuvres de Balzac/Première partie. II. — Œuvres non comprises dans la Comédie humaine/Œuvres diverses

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III
Œuvres complètes. TOMES XX à XXIII. Œuvres diverses.
4 volumes in-8o, 1870-1872. Contient :

TOME PREMIER.

Première partie : Contes et Nouvelles. Deuxième partie : Essais analytiques.
Contes et Nouvelles.

XCIII. Souvenirs d’un paria. Le volume s’ouvre par un avertissement des éditeurs ; puis viennent ces Souvenirs, qui forment la partie fournie par Balzac aux Mémoires de Sanson en 1830 (voir un Épisode sous la Terreur, scène de la Vie politique). Différents extraits en avaient déjà été réimprimés sous son nom : un dans le Pays du 15 juin 1853, sous le titre de : une Exécution militaire, scène de la vie militaire ; et, ce même fragment, sous le titre de Mariette (le nom de l’héroïne, Marguerite, changé en celui de Mariette), dans un keepsake publié par le bibliophile Jacob chez Mandeville, quelques années plus tard ; enfin deux articles tirés du même ouvrage ont été publiés sous les titres de : un Inconnu, épisode de la Terreur, dans le Journal de Paris des 5 et 6 novembre 1839.

XCIV. La Comédie du diable. Ce récit parut pour la première fois en 1831 dans la première édition des Romans et Contes philosophiques et ne fut jamais replacé par l’auteur dans ses œuvres. Cette fantaisie est divisée en deux parties : l’Introït et Représentation éternelle. La première avait paru d’abord, sans nom d’auteur, dans la Mode du 13 novembre 1830, sous le titre de la Comédie du diable ; et une partie de la seconde, qui va de la ligne 8, page 209, à la ligne 2, page 219, dans la Caricature du 18 novembre 1830 sous le titre qu’on va lire, et avec cette introduction et cette note, qui ont été supprimées depuis :

FRAGMENT D’UNE NOUVELLE SATIRE MÉNIPPÉE
CONVENTION DES MORTS[1]

 Les honnêtes gens du pays s’étant réunis, ils convinrent de choisir pour leurs représentants les esprits les plus subtils, en quelque situation qu’ils pussent être : classiques ou romantiques, au cercueil ou au berceau, anciens ou modernes. Lassés de tant d’essais législatifs, ces bonnes âmes voulaient avoir des hommes de génie tout venus, comme cet ambassadeur désirait trouver l’amour tout fait. Ils arrangèrent leurs lois en conséquence, car il s’agissait de fonder un gouvernement modèle digne d’être exposé au Conservatoire des arts et métiers, un gouvernement doux, point vexatoire, même sans garde nationale, une vertueuse utopie allant sur des roulettes, et fabriquée de manière à prouver au monde entier que la Liberté était une joyeuse personne, ayant des mœurs et ne vivant pas en gourgandine affamée de baisers robustes, affriandée de sang et de cadavres.

Un bien beau spectacle fut, certes, le tableau merveilleux offert par cette réunion œcuménique des talents prodigieux dont le monde s’ébahissait depuis l’an Ier jusqu’à cette époque assez obscure dans l’histoire !…

À la citation du nom de saint Denis, ligne 20, page 213, se trouvait ce renvoi :

Il est évident que saint Denis est un des publicistes qui ont protesté des premiers contre la peine de mort, puisqu’il est constaté qu’il a repris sa tête après sa mort, faisant voir ainsi combien il y tenait… (Note du Gérant.)

Ce fragment de satire était signé des quatre pseudonymes ordinaires de Balzac à la Caricature : Alf. Coudreux, le Cte Al. de B…, Henry de R… et E. Morisseau.

XCV. L’Archevêque. Ce conte, qui renferme, ainsi que nous l’avons dit, la première idée de la Belle Impéria, parut dans la Caricature du 4 novembre 1830. Il était signé d’un des pseudonymes que nous avons signalés dans l’article précédent ; nous disons ici, une fois pour toutes, que pas un seul des articles de la Caricature n’est signé du vrai nom de l’auteur.

XCVI. Ressouvenir. La Caricature, 4 novembre 1830.

XCVII. Une Lutte. La Caricature, 2 décembre 1830.

XCVIII. La Mort de ma tante. La Caricature, 16 décembre 1830.

XCIX. Vengeance d’artiste. La Caricature, 23 décembre 1830.

C. Une Inconséquence. La Caricature, 30 décembre 1830.

CI. Les Deux Dragons. La Silhouette, 2 janvier 1831.

CII Le Marchand de bustes. La Caricature, 20 janvier 1831.

CIII Une Passion au collége. La Caricature, 27 janvier 1831.

CIV. Un Lendemain. La Caricature, 10 février 1831.

CV. Histoire de giberne. La Caricature, 10 février 1831.

CVI. Le Cornac de Carlsruhe. La Caricature, 31 mars 1831.

CVII. L’Embuscade. La Caricature, 7 avril 1831.

CVIII. Tableau d’un intérieur de famille. La Caricature, 12 mai 1831.

CIX. Le Patriotisme de Clarice. La Caricature, 26 mai 1831.

CX. Le Dôme des invalides, hallucination. Ce conte parut pour la première fois dans les Annales romantiques de 1832 (publiées en 1831).

CXI. Deux Destinées d’homme ou Nouveau Moyen de parvenir. La Caricature, 26 janvier 1832.

CXII. Échantillon de causerie française. Daté 1832-1844. Ce morceau parut pour la première fois, non daté, en février 1832, sous le titre de : une Conversation entre onze heures et minuit, dans les Contes bruns, volume anonyme par Balzac, Philarète Chasles et Charles Rabou. En 1842, Balzac en enleva deux récits qu’il inséra dans une autre histoire (voir Autre Étude de femme), et, en 1844, il plaça le dernier fragment de cet article (légèrement remanié, ce qui explique sa date), après Splendeurs et Misères des courtisanes, Esther heureuse, trois volumes in-8o, sous le titre de : Échantillon de causeries françaises, avec la date indiquée ci-dessus. Cet article était destiné aux Scènes de la Vie parisienne, où il fut même annoncé, ainsi que nous l’avons fait remarquer ailleurs (voir la Marana) ; pourtant il n’y entra jamais. Il dut aussi ouvrir les Scènes de la Vie politique. Voici comment dans la première version, celle des Contes bruns, était annoncée l’histoire du chevalier de Beauvoir, aujourd’hui placée dans la Muse du département. Après les mots « le vrai roi ! » ligne 8, page 554 d’Autre Étude de femme, on lisait :

— J’aurais bien voulu qu’il fût un peu moins roi…, dit en riant un de mes amis ; je n’aurais point passé six ans dans la forteresse où sa police m’a jeté, comme tant d’autres.

— Mais ne vous êtes-vous pas singulièrement évadé ?… demanda une dame.

— Non, ce n’est pas moi, répondit-il.

— Racontez donc cette aventure-là, dit la maîtresse du logis, il n’y a que nous deux ici qui la connaissions…

— Volontiers, répliqua-t-il.

Et chacun d’écouter.

Pour amener l’histoire intitulée, dans le journal le Napoléon, la Maîtresse de notre colonel, histoire qui commence aujourd’hui, dans Autre Étude de femme, au mot « lorsque », ligne 4, page 556, on lisait après les mots : « le cimetière », ligne 10, page 309, d’Échantillon de causeries françaises :

— Pendant la campagne de 1812, nous dit alors un colonel d’artillerie, j’ai été, comme le docteur, le témoin ou plutôt la cause involontaire d’un malheur qui a beaucoup d’analogie avec celui dont il vient de nous parler. Il s’agit aussi d’une femme mariée ; mais, si le résultat est à peu près le même, il existe entre les deux faits de notables différences.

Nous allons donner ici, au sujet des Contes bruns, un curieux article critique de Balzac, extrait de la Caricature du 16 février 1832.

CONTES BRUNS
PAR UNE TÊTE À L’ENVERS
Un volume in-8o, orné de vignettes ; chez Urbain Canel et Guyot. Prix : 7 fr. 50.

Ils étaient trois, avec de l’esprit comme quatre ; trois anonymes, ayant nom Chasles, Balzac et Rabou, qui avaient fait des contes. Ils les appelèrent bruns, sans doute pour satisfaire aux lois de la couleur locale. Restait à présenter les trois chefs sous le même bonnet : on signa d’une tête à l’envers ; puis, de cette réunion de travaux épars, dont chacun des auteurs ne dut faire qu’une bouchée, il est résulté pour le public un délicieux morceau de littérature, un volume à forme bizarre, à détails attachants, parfumé de ce cynisme du bon goût qu’il n’appartient qu’à la supériorité d’afficher.

Tout d’abord félicitons MM.  des Contes bruns de n’avoir point glissé dans quelque coin de leur titre le mot fantastique, programme vulgaire d’un genre encore dans toute sa nouveauté, il est vrai, mais qu’on a déjà trop usé, par l’abus du nom seulement. Et cependant, si jamais conditions d’un pareil titre ont été remplies quelque part, certes, c’est bien dans le volume dont nous nous occupons : œil sans paupière, corps sans bras, tête sans propriétaire, détails d’une existence dans l’autre monde ; voilà, je crois, du genre fantastique, ou je ne m’y connais pas.

C’est précisément ce qui fait de ce livre une source d’émotions à part, de plaisir souvent inconnu ; car, plusieurs des créations qu’on y trouve étant neuves comme toute idée sans règles ni entraves, elles excitent un charme affranchi de toute comparaison.

Cependant, parmi beaucoup d’incroyables aventures, il en est au fond historique desquelles on ne peut s’empêcher d’ajouter foi, à cause de l’accent de précision et de vérité qui distingue leur récit. Tel nous a paru le Grand d’Espagne, dont les vingt pages valent tout un volume ; narration ravissante, si le fait est vrai ; petit chef-d’œuvre d’imagination, s’il a été créé à plaisir, pour empêcher de dormir ceux qui le liront au lit.

Quant aux éloges que méritent les Contes bruns, un fait nous en dispense : c’est l’apparition de leur seconde édition sous peu de jours.

Nous terminons en mettant sous les yeux de nos lecteurs une des vignettes du nouvel ouvrage. Elle représente Muirland, tant soit peu décontenancé des regards amoureux de sa fiancée sans paupières… C’est encore une production sortie de l’atelier de M. Cherrier.

CXIII. Le Refus, scène de l’histoire de France. Ce récit parut pour la première fois en mai 1832 dans le Saphir, morceaux inédits de littérature moderne, par divers auteurs, un volume in-18, chez Urbain Canel et Adolphe Guyot.

CXIV. Aventures administratives d’une idée heureuse. De cet ouvrage, qui devait faire partie des Études philosophiques, il n’a été mis au jour que ce fragment, publié en 1834 dans les Causeries du monde, journal-livre, dirigé par madame Sophie Gay.

CXV. Les Martyrs ignorés, fragment du Phédon d’aujourd’hui. Ce récit parut pour la première fois en 1837 dans le tome XII de la quatrième édition des Études philosophiques, et fut replacé par Balzac, en 1848, à la suite de la première édition de la Dernière Incarnation de Vautrin. Il contient tout ce qui a été publié d’Ecce Homo dans la Chronique de Paris du 9 juin 1836, moins l’introduction (voir tome XXII, page 489) ; ce fragment commence ligne 1, page 375, et finit ligne 5, page 386. Cette étude philosophique d’Ecce Homo préoccupa toujours Balzac, et nous la trouvons encore annoncée en 1848, parmi les publications promises au journal l’Événement, promesse que la mort ne permit pas à l’auteur de tenir.

CXVI. La Filandière. Ce conte, écrit en 1837, et qui, nous l’avons déjà dit, était destiné aux Contes drolatiques, dizain des imitations, parut pour la première fois, inédit, dans la Revue de Paris, numéro d’octobre 1851.

CXVII. Tony sans-soin. Bluette publiée pour la première fois, en janvier 1843, dans le Livre des petits enfants, un volume in-12, chez Hetzel, par divers auteurs.

CXVIII. Une Rue de Paris et son Habitant. Ce morceau, publié d’origine dans le Siècle du 28 juillet 1845, y formait le premier chapitre d’une série intitulée Études de mœurs, dont nous avons déjà indiqué les autres chapitres. Il parut pour la première fois en volume en 1848, après la première édition de la Dernière Incarnation de Vautrin, dont il termina aussi la première édition in-12, un volume chez Giraud et Dagneau, 1852.

Essais analytiques.

CXIX. Étude de mœurs par les gants. La Silhouette, 9 janvier 1830.

CXX. Complaintes satiriques sur les mœurs du temps présent. La Mode, 12 février 1830. Parut accompagnée de cette note :

Nous avons obtenu de l’auteur de la Physiologie du mariage l’assurance qu’il nous donnerait, sous ce titre, une suite d’articles sur les mœurs depuis la Restauration.(Le Rédacteur.)

Pourtant cet article n’a jamais été suivi d’aucun autre.

CXXI. Nouvelle Théorie du déjeuner. La Mode, 29 mai 1830.

CXXII. Physiologie de la toilette : IDe la cravate considérée en elle-même et dans ses rapports avec la société et les individus. IIDes habits rembourrés. La Silhouette, 3 juin, 8 et 15 juillet 1830.

CXXIII. Physiologie gastronomique : IIntroduction. IILe Mangeur et le Glouton. La Silhouette, 15 août et 14 octobre 1830.

CXXIV. Traité de la vie élégante. Ce petit ouvrage a paru pour la première fois dans la Mode des 2, 9, 16, 23 octobre et 6 novembre 1830 ; il fut publié ensuite en un volume petit in-18, à la Librairie nouvelle (1853).

CXXV. De ce qui n’est pas à la mode. La Mode, 18 décembre 1830.

CXXVI. L’Amour. La Caricature, 20 janvier 1831.

CXXVII. Mécanisme intellectuel ; De la mnémotechnie. La Caricature, 3 mars 1831.

CXXVIII. Des signes particuliers appliqués à des figures générales. La Caricature, 21 avril 1831.

CXXIX. Physiologie des positions. La Caricature, 21 juillet 1831.

CXXX. Physiologie du cigare. La Caricature, 10 novembre 1831.

CXXXI. Lettre à Charles Nodier sur son article intitulé : De la palingénésie humaine et de la résurrection. Daté d’Annecy, 8 octobre 1832. Cet article parut pour la première fois dans la Revue de Paris, numéro d’octobre 1832.

CXXXII. Théorie de la démarche. Ce petit ouvrage fut publié pour la première fois dans l’Europe littéraire des 15, 18, 25 août et 5 septembre 1833. Il parut ensuite en un volume petit in-18, chez Eugène Didier (1855).

CXXXIII. Traité des Excitants modernes. Ce traité fut écrit et publié pour la première fois en 1838, accompagnant l’édition in-12 de la Physiologie du goût, par Brillat-Savarin, publiée chez Charpentier. Il a reparu, en 1855, à la suite de la première édition des Paysans.

TOME II.

Première partie : Physionomies et Esquisses parisiennes.
Deuxième partie : Croquis et Fantaisies.
Physionomies et Esquisses parisiennes.

CXXXIV. Code des gens honnêtes. Ce petit livre, écrit en collaboration avec M. Horace Raisson, parut pour la première fois en 1825, anonyme, avec le sous-titre de : Où l’art de ne pas être dupe des fripons, en un petit volume in-18, chez Barba ; il eut encore plusieurs éditions où le nom de Balzac n’apparut pas, jusqu’à l’édition in-24 de la Librairie nouvelle, en 1854, qui fut signée pour la première fois.

CXXXV. Petit Dictionnaire critique et anecdotique des enseignes de Paris. Imprimé chez Balzac lui-même, alors imprimeur, et signé un Batteur de pavé. Ce petit ouvrage parut pour la première fois en 1826 chez les marchands de nouveautés, en un petit volume in-32.

CXXXVI. Visites : I. Un Pensionnat de jeunes demoiselles. IIL’Atelier d’un peintre. La Mode, 2 et 16 avril 1830. Cette série y était signée « Comte Alex. de… », l’un des pseudonymes de l’auteur à la Caricature. La première de ces dates a été oubliée au bas de l’article, page 192 de l’édition définitive.

CXXXVII. L’Épicier. La Silhouette, 22 avril 1830.

CXXXVIII. L’Oisif et le Travailleur. La Mode, 8 mai 1830. Signé comme le numéro CXXXVI.

CXXXIX. Madame Toutendieu. La Silhouette, 13 mai 1830.

CXL. La Jeunesse française. Publié dans la Mode du 12 juin 1830, sous le titre de : le Bois de Boulogne et le Luxembourg.

CXLI. Étude de philosophie morale sur les habitants du Jardin des Plantes. La Silhouette, 17 juin 1830.

CXLII. Le Ministre. Prospectus de la Caricature, octobre 1830.

CXLIII. Une Vue du grand monde. Prospectus de la Caricature, octobre 1830.

CXLIV. La Reconnaissance du gamin. La Caricature, 11 novembre 1830.

CXLV. La Grisette. La Caricature, 6 janvier 1831.

CXLVI. La Cour des messageries royales. La Caricature, 17 février 1831.

CXLVII. Paris en 1831. La Caricature, 10 mars 1831.

CXLVIII. Le Dimanche. La Caricature, 31 mars 1831.

CXLIX. Longchamps. La Caricature, 7 avril 1831.

CL. Le Provincial. La Caricature, 12 mai 1831.

CLI. Le Banquier. La Caricature, 4 août 1831.

CLII. Le Claqueur. La Caricature, 8 septembre 1831.

CLIII. L’Épicier. Publié pour la première fois en 1839, dans les Français peints par eux-mêmes, huit volumes in-8o, chez Curmer, 1840-1842. A aussi paru en 1847, après la Femme de soixante ans (Madame de la Chanterie), trois volumes in-8o.

CLIV. Le Notaire. Même provenance que le précédent et réédité en 1847, dans les mêmes conditions.

CLV. Monographie du rentier. Parut en 1840 dans le même ouvrage et fut réimprimée en 1847, après le Provincial à Paris (les Comédiens sans le savoir), deux volumes in-8o.

CLVI. Physiologie de l’employé. Parut pour la première fois en 1841 en un volume in-32, chez Aubert et Lavigne, et reparut en 1846, après les Petites Misères de la Vie humaine, trois volumes in-8o. Ainsi que nous l’avons déjà dit, quelques fragments de ce petit ouvrage ont été aussi intercalés par Balzac, en 1844, dans les Employés, lorsque ce roman entra dans la première édition de la Comédie humaine.

CLVII. Monographie de la presse parisienne. A paru pour la première fois dans la Grande Ville, nouveau tableau de Paris, deux volumes in-8o, par divers auteurs, chez Marescq, 1844. Il a été fait un tirage à part de ce travail en mars 1843, daté 1842, au moment de l’apparition des livraisons de la Grande Ville qui le contenaient.

CLVIII. Ce qui disparaît de Paris. Paru en 1844 dans les livraisons détachées du Diable à Paris, deux volumes in-8o, 1845-1846, chez Hetzel.

CLIX. Histoire et Physiologie des boulevards de Paris. Même provenance et même date que le précédent.

Croquis et Fantaisies.

CLX. Un Homme malheureux. La Silhouette, 18 février 1830.

CLXI. Le Charlatan. La Silhouette, 6 mai 1830.

CLXII. De la vie de château. La Mode, 26 juin 1830. Cet article fut réimprimé dans le tome Ier du Musée des familles, année 1833-1834, et dans la Belle Assemblée, keepsake fashionable, paru chez Janet, en 1835.

CLXIII. Un Entr’acte. Publié sous le titre de Croquis, dans le prospectus de la Caricature, en octobre 1830.

CLXIV. La Colique. La Caricature, 11 novembre 1830.

CLXV. L’Opium. La Caricature, 11 novembre 1830.

CLXVI. La Tour de la Birette. La Silhouette, 21 novembre 1830.

CLXVII. Le Garçon de bureau. La Caricature, 25 novembre 1830.

CLXVIII. Des Caricatures. La Caricature, 2 décembre 1830.

CLXIX. Les Litanies romantiques. Ce morceau parut pour la première fois, dans la Caricature du 9 décembre 1830 ; le fragment intercalé dans cette fantaisie y portait le titre de Croquis.

CLXX. Une Garde. Publié sous le titre de Paragraphe patriotique, dans la Caricature du 23 décembre 1830.

CLXXI. Si j’étais riche. La Caricature, 23 décembre 1830.

CLXXII. Entre-filets : IUne Lecture du Messager des Chambres. — IILes Étrennes. — IIILes Horloges vivantes. Le premier de ces morceaux a paru dans la Caricature du 23 décembre 1830, et les deux autres dans le même journal du 30 décembre 1830. La date manque dans l’édition définitive au bas du premier article.

CLXXIII. Une Vue de Touraine. La Silhouette, 11 février 1830. Cet article n’est pas à sa place, chronologiquement parlant, là où il se trouve ; il devrait être le premier, par sa date, des Croquis et Fantaisies ; aussi la date détaillée ne se trouve-t-elle pas au bas de l’article.

CLXXIV. La Pièce nouvelle et le Début. La Caricature, 10 février 1831.

CLXXV. Une Charge de dragons. La Caricature, 17 février 1831.

CLXXVI. Un Commis voyageur de la liberté. La Caricature, 3 mars 1831.

CLXXVII. Un Importun. La Caricature, 17 mars 1831.

CLXXVIII. Inconvénients de la presse en matière de coquetterie. La Caricature, 26 mai 1831.

CLXXIX. D’un pantalon de poil de chèvre et de l’étoile de Sirius. La Caricature, 26 mai 1831.

CLXXX. Un Déjeuner sous le pont Royal. La Caricature, 2 juin 1831.

CLXXXI. Ordre public. La Caricature, 9 juin 1831.

CLXXXII. Physiologie de l’adjoint. La Caricature, 11 août 1831.

CLXXXIII. Un Fait personnel. La Caricature, 18 août 1831.

CLXXXIV. Le Sous-Préfet. La Caricature, 6 octobre 1831.

CLXXXV. Moralité d’une bouteille de Champagne. La Caricature, 20 octobre 1831.

CLXXXVI. La Fortune en 1831. La Caricature, 17 novembre 1831.

CLXXXVII. Grand Concert vocal et instrumental. Publié avec le titre de Charges dans la Caricature du 24 novembre 1831.

CLXXXVIII. L’Embarras du choix. La Caricature, 1er  décembre 1831.

CLXXXIX. Les Six Degrés du crime et les Six Degrés de la vertu. La Caricature, 15 décembre 1831.

CXC. Départ d’une diligence. La Caricature, 9 février 1832.

CXCI. Voilà mon homme. La Caricature, 23 février 1832.

CXCII. Facéties cholériques. La Caricature, 26 avril 1832, et non pas 6 avril, comme le porte par erreur l’édition définitive.

CXCIII. Voyage de Paris à Java. Cet article parut pour la première fois daté d’Aix-les-Bains, septembre 1832 (date omise ; on l’a daté du numéro de la Revue qui le contenait) dans la Revue de Paris de novembre 1832. Il reparut, en 1855, à la suite de la première édition des Paysans. Une forte coupure a été faite dans cet article, sans doute parce que Balzac introduisit plus tard, avec certaines variantes, les passages supprimés dans son Traité des Excitants modernes (voir t. XX, p. 617). Après le mot « café », ligne 29 du Voyage à Java, p. 597, il faut lire :

Le vin, le café, le thé, l’opium, sont les quatre grands stimulants dont l’action réagit instantanément sur la puissance du cerveau par l’impulsion donnée à l’estomac, et qui compromettent singulièrement l’immatérialité de notre âme.

Laissons le vin aux indigents. Son ivresse grossière trouble l’organisme, sans payer par de grands plaisirs le dégât qu’il fait dans le logis. Cependant, prise modérément, cette imagination liquide a des effets qui ne manquent pas de charme ; car il ne faut pas plus calomnier le vin que médire de son prochain. Pour mon compte, je lui dois de la reconnaissance. Une fois dans ma vie, j’ai connu les joies de cette divinité vulgaire.

Permettez-moi cette digression : elle vous rappellera peut-être une situation de votre vie analogue à celle dans laquelle je me trouvai.

Or donc, un jour, en dînant seul, sans autre séduction que celle d’un vin dont le bouquet était incisif, plein de parfums volcaniques, — je ne sais sur quelle côte pierreuse il avait mûri, — j’oubliai les lois de la tempérance. Cependant je sortis me tenant encore raisonnablement droit ; mais j’étais grave, peu causeur, et trouvais un vague étonnant dans les choses humaines ou dans les circonstances terrestres qui m’environnaient.

Huit heures ayant sonné, j’allai prendre ma place au balcon des Italiens, doutant presque d’y être, et n’osant affirmer que je fusse à Paris, au milieu d’une éblouissante société, dont je ne distinguais encore ni les toilettes ni les figures. Délicieux souvenir !… Ni peine ni joie ! Le bonheur émoussait tous mes pores sans entrer en moi. Mon âme était grise. Ce que j’entendis de l’ouverture de la Gazza équivalait aux sons fantastiques qui, des cieux, tombent dans l’oreille d’une femme arrivée à l’état d’extase. Les phrases musicales me parvenaient à travers des nuages brillants, dépouillées de tout ce que les hommes mettent d’imparfait dans leurs œuvres, pleines de ce que le sentiment de l’artiste y avait imprimé de divin. L’orchestre m’apparaissait comme un vaste instrument où il se faisait un travail quelconque, dont je ne pouvais saisir ni le mouvement ni le mécanisme, n’y voyant que fort confusément les manches de basses, les archets remuants, les courbes d’or des trombones, les clarinettes, les lumières ; mais point d’hommes ; seulement une ou deux têtes poudrées, immobiles, et deux figures enflées, toutes grimaçantes. Je sommeillais à demi…

— Ce monsieur sent le vin…, dit à voix basse une dame dont le chapeau effleurait souvent ma joue, ou que, à mon insu, ma joue allait effleurer…

J’avoue que je fus piqué.

— Non, madame, répondis-je, je sens la musique.

Puis je sortis, me tenant remarquablement droit, mais calme et froid comme un homme qui, n’étant pas apprécié, se retire en donnant à ses critiques une crainte vague d’avoir chassé quelque génie supérieur.

Pour prouver à cette dame que j’étais incapable de boire outre mesure, et que ma senteur devait être un accident tout à fait étranger à mes mœurs, je préméditai de me rendre dans la loge de madame la duchesse de… (gardons-lui le secret), dont j’aperçus la belle tête si singulièrement encadrée de plumes et de dentelles, que je fus irrésistiblement attiré vers elle par le désir de vérifier si cette inconcevable coiffure était vraie, ou due à quelque fantaisie de l’optique particulière dont j’avais été doué pour quelques heures.

— Quand je serai là, pensais-je, entre cette grande dame si élégante et son amie si minaudière, si bégueule, personne ne me soupçonnera d’être entre deux vins, et l’on se dira que je dois être quelque homme considérable…

Mais j’étais encore errant dans les interminables corridors du Théâtre-Italien, sans avoir pu trouver la porte damnée de cette loge, lorsque la foule, sortant après le spectacle, me colla contre un mur…

Cette soirée est certes une des plus poétiques de ma vie. À aucune époque je n’ai vu autant de plumes, autant de dentelles, autant de jolies femmes, autant de petits carreaux ovales par lesquels les curieux et les amants examinent le contenu d’une loge. Jamais je n’ai déployé autant d’énergie, ni montré autant de caractère, je pourrais même dire d’entêtement, n’était le respect que l’on se doit à soi-même. La ténacité du roi Guillaume de Hollande n’est rien dans la question belge, en comparaison de la persévérance que j’ai eue à me hausser sur la pointe des pieds, et à conserver un agréable sourire.

Cependant j’eus des accès de colère, je pleurai parfois, et cette faiblesse me place au-dessous du roi de Hollande. Puis j’étais tourmenté par des idées affreuses en songeant à tout ce que cette dame avait le droit de penser de moi, si je ne reparaissais entre la duchesse et son amie ; mais je me consolais en méprisant le genre humain tout entier. J’avais tort néanmoins. Il y avait ce soir-là bien bonne compagnie aux Bouffons. Chacun y fut plein d’attention pour moi, et se dérangea pour me laisser passer.

Enfin, une fort jolie dame me donna le bras pour sortir. Je dus cette politesse à la haute considération que me témoigna Rossini, qui me dit quelques mots flatteurs dont je ne me souviens plus, mais qui durent être éminemment fins et spirituels : sa conversation vaut sa musique.

Cette femme était, je crois, une duchesse, ou peut-être une ouvreuse. Ma mémoire est si confuse que je crois plus à l’ouvreuse qu’à la duchesse. Cependant elle avait des plumes et des dentelles !… Toujours des plumes ! et toujours des dentelles !

Bref, je me trouvai dans ma voiture. Il pleuvait à torrents, et je ne me souviens pas d’avoir reçu une goutte de pluie. Pour la première fois de ma vie, je goûtais l’un des plaisirs les plus vifs, les plus fantasques du monde, extase indescriptible, les délices qu’on éprouve à traverser Paris à onze heures et demie du soir, emporté rapidement au milieu des réverbères, en voyant passer des myriades de magasins, de lumières, d’enseignes, de figures, de groupes, de femmes sous des parapluies, d’angles de rue fantastiquement illuminés, de places noires ; en observant à travers les rayures de l’averse mille choses que l’on a une fausse idée d’avoir aperçues quelque part, en plein jour. Et toujours des plumes, et toujours des dentelles, même dans les boutiques de pâtissier…

Certes le vin est une puissance !

Quant au café, il procure une fièvre admirable ! Il entre dans le cerveau comme une ménade. À son attaque, l’imagination court échevelée, elle se met à nu, elle se tord, elle est comme une pythonisse ; et, dans ce paroxysme inspirateur, un poëte jouit de ses facultés centuplées ; mais c’est l’ivresse de la pensée comme le vin amène l’ivresse du corps.

L’opium absorbe toutes les forces humaines, il les rassemble sur un point, il les prend, les carre ou les cube, les porte à je ne sais quelle puissance, et donne à l’être entier toute une création dans le vide. Il fait rendre à chaque sens sa plus grande somme de volupté, l’irrite, le fatigue, l’use ; aussi l’opium est-il une mort calculée.

Mais entre l’opium si cher aux Orientaux, surtout aux Javanais, qui l’achètent en le payant dix fois son poids d’or ; entre le vin et le café, dont l’abus est reçu même à Paris, la nature a placé le thé.

Le thé, pris à grandes doses et bu dans les contrées où, comme à Java, la feuille, fraîche encore, n’a rien perdu de ses précieux parfums, le thé vous verse tous les trésors de la mélancolie, les rêves, les projets du soir, même les conceptions inspirées par le café, même les jouissances de l’opium. Mais ces caprices arrachés au cerveau se jouent dans une atmosphère grise et vaporeuse. Les idées sont douces. Vous n’êtes privé d’aucun des bénéfices de la vivacité corporelle : votre état n’est pas le sommeil, mais une somnolence indécise semblable à la rêvasserie du matin.

CXCIV. Peines de cœur d’une chatte anglaise. Cet article a paru pour la première fois en 1840, dans les livraisons détachées des Scènes de la Vie privée et publique des animaux, deux volumes in-8o, chez Hetzel, par divers auteurs, 1841-1842. Cet article, suivi des Peines de cœur d’une chatte française, par P.-J. Stahl (Hetzel), est reparu en un volume petit in-18, chez Blanchard, en 1853.

CXCV. Guide-Âne à l’usage des animaux qui veulent parvenir aux honneurs. Même date et même provenance que le précédent.

CXCVI. Voyage d’un lion d’Afrique à Paris, et ce qui s’ensuivit. Paru en 1841, dans la même publication.

CXCVII. Les Amours de deux bêtes offerts en exemple aux gens d’esprit. Paru en 1842, dans la même publication.

CXCVIII. Une Prédiction. Écrit en 1845, pour l’Almanach du jour de l’an, Petit Messager de Paris, par divers auteurs, un volume in-32, paru chez Hetzel le 1er  janvier 1846.

TOME III.

Première partie : Portraits et Critique littéraire.
Deuxième partie : Polémique judiciaire.
Portraits et Critique littéraire.

CXCIX. Molière. Cette notice parut, pour la première fois, en 1825 (et non en 1826, comme l’indique l’édition définitive) en tête des Œuvres complètes de Molière, un volume in-8o, chez Delonchamps, Baudouin frères et Urbain Canel. Cette édition était illustrée de vignettes de Devéria.

CC. La Fontaine. Cette notice a paru pour la première fois en 1826, en tête des Œuvres complètes de La Fontaine, un volume in-8o, également illustré par Devéria, chez H. Balzac et A. Sautelet.

CCI. Fragoletta, par de Latouche. Cet article parut pour la première fois en 1829, dans le Mercure du xixe siècle.

CCII. Études critiques publiées dans le Feuilleton des journaux politiques. Ce journal, dont il parut onze numéros du 3 mars au 11 mai 1830, n’a jamais pu être retrouvé complet ; on n’a donc pu extraire les articles de Balzac que des nos I, II, V, VI, VII, VIII, IX et XI. Si jamais les numéros manquants se retrouvent, il y aura là encore du Balzac à rechercher.

CCIII. Des Artistes. Ces trois articles ont paru pour la première fois dans la Silhouette des 25 février, 11 mars et 22 avril 1830.

CCIV. Voyage pour l’éternité. La Silhouette, 15 avril 1830.

CCV. Le Bibliophile Jacob. Le Voleur, 5 mai 1830.

CCVI. Mœurs aquatiques. La Silhouette, 20 mai 1830.

CCVII. Des Mots à la mode. La Mode, 22 mai 1830.

CCVIII. De la Mode en littérature. La Mode, 29 mai 1830.

CCIX. Gavarni. La Mode, 2 octobre 1830.

CCX. Des salons littéraires et des mots élogieux. La Mode, 20 novembre 1830. Date omise dans l’édition définitive ; l’année seule est indiquée.

CCXI. Études critiques publiées dans la Caricature. Ces études ont paru : ILes Papillotes par Jean-Louis, le 3 novembre 1831 et le 5 janvier 1832 ; IILe Lit de camp, le 12 janvier 1832 ; III. L’Inceste par Jules de Sainte-Aure, le 29 mars 1832 ; IV. Récréations par Henry Monnier, le 31 mai 1832 ; V. Indiana par George Sand, le 31 mai 1832 ; VI. Œuvres de Tieck, le 3 juillet 1832; VIILa Coucaratcha par Eugène Sue, le 13 décembre 1832 ; VIIILa Femme selon mon cœur par Eugène Lhéritier, le 20 décembre 1832 ; IXLes Truands par Lottin de Laval, le 3 janvier 1833. Il n’a été omis de ce journal qu’un seul article intitulé Littérature, à cause de son peu d’importance ; il a paru dans le numéro du 7 juin 1832, et nous allons le donner ici :

Poésies par Amédée Pommier. Paris, un volume ; Abel Leroux, libraire, quai des Augustins, no 39.

Les Cent Contes drolatiques, colligez ès abbaies de Touraine, et mis en lumière par le sieur de Balzac, pour l’esbattement des pantagruélistes et non aultres. Premier dixain, un volume. Paris, Charles Gosselin, rue Saint-Germain-des-Prés, no 9.

— 1407. Le Meurtre de la Vieille-rue-du-Temple, un volume. Amiens. J. Boudon-Caron, éditeur, no 6, place de la Mairie ; et Paris, Audin, no 25, quai des Augustins.

Charette, par Édouard Bergounioux, un volume. Paris, Eugène Renduel, rue des Grands-Augustins, no 22.

L’espace nous manque aujourd’hui pour rendre compte de ces divers ouvrages, qui tous méritent une attention particulière. Nous y reviendrons dans notre prochain numéro. Contentons-nous, cette fois, de cette annonce sommaire. Il est des noms, d’ailleurs, qui se suffisent à eux-mêmes, ou qui se suffiront bientôt. Nous nous plaisons à faire cette prédiction à MM. Bergounioux et Amédée Pommier.

CCXII. Lettre aux écrivains français du xixe siècle. Cet article a paru pour la première fois, daté de Paris, 1er  novembre 1834, dans la Revue de Paris de novembre 1834 ; la date manque au bas de l’article dans l’édition définitive.

CCXIII. Brillat-Savarin. Publié pour la première fois en 1835, dans la Biographie Michaud.

CCXIV. Le Monde comme il est, par le marquis de Custine. Article inédit, écrit en avril 1835.

CCXV. Études critiques publiées dans la Chronique de Paris. Ces études ont paru aux dates suivantes : IEntretiens sur le suicide, par l’abbé Guillon, le 10 janvier 1836 ; IILe Cloître au xixe siècle, par Mme Daminois, le 25 février 1836 ; III et IVDes Découvertes faites dans la lune et attribuées à Herschell fils, deux articles, les 13 et 27 mars 1836 ; VLe Ministère de M. Thiers, les Chambres et l’Opposition de M. Guizot, par l’auteur de l’Histoire de la Restauration, le 12 mai 1836 (et non le 26 mai 1836, comme l’indique l’édition définitive) ; et VI. Sur les questions de la propriété littéraire et de la contrefaçon, le 30 octobre 1836.

CCXVI. Lettre à propos du Curé de village. Datée de Paris, 17 août 1839. La Presse, 18 août 1839.

CCXVII. Procès de la Société des gens de lettres contre le Mémorial de Rouen ; discours de M. de Balzac. La Gazette des Tribunaux, 24 et 25 novembre 1839.

CCXVIII. Code littéraire. Proposé pour la première fois par Balzac à la Société des gens de lettres, en mai 1840, ce travail a paru pour la première fois, croyons-nous, dans la Revue contemporaine du 30 juin 1856, inséré dans les souvenirs de Balzac que Léon Gozlan y a publiés et qu’il a réunis en volume, en 1862, sous le titre de Balzac chez lui.

CCXIX. Notes remises à MM. les députés composant la Commission de la loi sur la propriété littéraire. Daté du 3 mars 1841 (et non du 5 comme le porte l’édition définitive). Ce travail a paru pour la première fois en une brochure in-8o, chez Hetzel et Paulin, en mars 1841.

CCXX. La Chine et les Chinois, par Auguste Borget. La Législature ; 14, 15, 17 et 18 octobre 1842.

CCXXI. Lettre à Hippolyte Castille. La Semaine, 11 octobre 1846. C’est dans cette lettre que Balzac parle de celle qu’il avait écrite à Francis Girault et qui n’a pu être retrouvée. Il nous faut dire à ce propos que M. Armand Baschet, qui a écrit un livre très-intéressant sur Balzac (un volume in-12, chez Giraud et Dagneau, 1852), y parle de cette lettre aux pages vii et viii de son Avertissement, de façon à laisser une sorte de doute sur le résultat de ses recherches pour la découvrir ; or nous pouvons affirmer qu’il n’y a pas réussi.

CCXXII. Préfaces et Notes relatives aux premières éditions. Nous avons mentionné dans notre long travail presque tous les morceaux que contient cette série ; voici l’indication de ceux dont nous n’avons pas parlé : page 481, deux réclamations relatives à l’Historique du procès du Lys dans la vallée, extraites de la Chronique de Paris des 12 et 16 juin 1836 ; la première y parut précédée des notes que voici :

I

Nous avons reçu le 5 juin les deux lettres suivantes de M. Dufour, associé de M. Bellizard ; il était beaucoup trop tard pour les insérer dans notre numéro de samedi dernier ; puis il nous semblait naturel de les communiquer à M. de Balzac, et ses explications nous ayant paru de nature à rendre la position de M. Dufour et celle de M. Buloz plus difficiles, nous l’avons fait observer à M. Dufour ; mais le libraire persistant dans sa demande d’insertion, nous y obtempérons, quoiqu’il n’ait pas qualité pour intervenir dans ce débat : la réponse de M. de Balzac prouvera que nous avions raison de toute manière, en évitant comme en acceptant la discussion.Le rédacteur en chef.

II
Paris, le 4 juin 1836.
À Monsieur le rédacteur de la Chronique de Paris.

Une allégation avancée dans la Chronique de Paris, du 2 juin[2], m’a mis dans le cas d’adresser aux journaux la réclamation que voici. J’espère, monsieur, de votre impartialité, que vous voudrez bien également lui donner place dans le numéro de demain de votre journal, et qu’un refus ne m’imposera pas la nécessité de l’exiger aux termes de la loi.

Agréez, etc.S. Dufour.

Et la seconde de celles-ci : le rédacteur en chef de la Chronique de Paris était, comme on sait, Balzac lui-même :

I
Nouvelle réclamation du sieur Dufour.

Nous insérons les deux lettres ci-dessous, moins pour obtempérer à une invitation à laquelle nous n’avons pas à nous rendre, que pour faire ressortir la parfaite vérité des faits posés par M. de Balzac dans sa réponse à la première lettre du sieur Dufour. Mais comme nous ne saurions accepter la rédaction de M. Dufour, quelque spirituelle qu’elle puisse être, nous n’insérerons plus rien de lui, quoi qu’il lui plaise de nous envoyer, parce que la loi ne dit pas qu’un journal sera tenu d’endormir ses abonnés. Le rédacteur en chef.

II
Monsieur le rédacteur,

Aux termes de la loi du 11 mai 1825, je requiers, dans le plus prochain numéro de la Chronique de Paris, l’insertion de la réponse que voici, au commentaire dont M. de Balzac a jugé à propos de faire suivre ma lettre du 4 juin.

Agréez l’assurance de ma parfaite considération.S. Dufour.

Page 538, une Lettre à M. de Girardin, relative à un article de Sainte-Beuve, extraite de la Presse du 7 septembre 1839 ; et page 578, une lettre au Journal des Débats extraite du numéro du 16 mai 1850.

Polémique judiciaire.
CCXXIII. Mémoire sur le procès de Peytel, notaire à Belley. Paru, daté des Jardies, 15-17 septembre 1839, nous le titre de : Lettre sur le procès de Peytel, notaire à Belley, dans le Siècle, 27, 28 et 29 septembre 1839. Nous ajoutons ici deux lettres à ce travail : l’une du docteur Broussais avec apostille de Balzac parue dans le Siècle du 29 septembre 1839, et l’autre, complétement inédite de M. Moreau Christophe, ancien inspecteur général des prisons, lettre adressée à Gavarni, avec qui Balzac s’était rendu à Belley pour y chercher les renseignements de son mémoire.

« À monsieur le Rédacteur du Siècle.

Paris, 27 septembre 1839.
Monsieur,

Je viens de lire, dans le numéro d’aujourd’hui de votre journal, une lettre de M. de Balzac, qui, par la manière dont il parle de ma déposition dans le procès Peytel, m’oblige à vous adresser une réclamation que je vous prie de vouloir bien insérer dans votre numéro de demain.

Voici le passage qui me concerne :

« M. Casimir Broussais a représenté M. de Lamartine comme ennuyé des persécutions de Peytel, et ne cédant qu’à des importunités, soit en assistant au contrat, soit en conduisant Félicie Alazar à la mairie, à l’église, à l’autel, à la célébration du mariage. Il rapporte ce propos si spirituel de Félicie à son prétendu : Vous connaissez tant M. de Lamartine, que je commence à croire que vous ne le connaissez pas du tout. Le soin qu’a pris M. de Lamartine de servir de père à Félicie n’est pas une affaire de simple politesse, etc. »

Suivent quelques observations et cette lettre écrite, par M. de Lamartine dans les circonstances que j’ai montrées au tribunal, et avant l’entrevue que j’ai rapportée.

J’ai pu souffrir, sans réclamer, que M. Margeraud, avocat de l’accusé, après avoir rendu publiquement hommage à la loyauté de ma déposition (ce sont ses propres expressions), cherchât plus tard à en atténuer la force, puisque la liberté de la défense est, pour ainsi dire, illimitée ; mais je n’accorde pas à M. de Balzac le droit de mettre en suspicion la véracité des paroles que je prononce en face de la justice et sous la foi du serment ; si je n’avais pas dit l’exacte vérité, M. de Lamartine, l’orateur courageux, le poëte généreux, comme le définit si bien M. de Balzac, n’aurait pas manqué de désavouer mes paroles, puisque je n’ai fait que rapporter la conversation que nous avons eue ensemble. Je n’ai eu en vue que l’intérêt de la justice et de la vérité. Que M. de Balzac, guidé par le ressouvenir d’anciennes liaisons, élève la voix en faveur d’un condamné, libre à lui ; mais qu’il s’abstienne désormais d’attaquer dans son honneur un homme qui ne souffrira jamais qu’on l’accuse de mensonge, pas même par insinuation.

Je ne doute pas, monsieur le Rédacteur, que vous ne consentiez à accueillir cette réclamation, désireux d’ailleurs que M. de Balzac ne m’oblige pas, dans la suite de son plaidoyer, à vous en adresser d’autres plus tard.

J’ai l’honneur de vous saluer avec une parfaite considération.

Casimir Broussais.

Je n’ai qu’une observation à faire à M. Broussais. Il ne s’agit ici que de droit criminel : toute la partie de sa déposition relative à M. de Lamartine périt devant cette considération qu’aux cours d’assises il n’existe d’autres témoignages que ceux donnés par les témoins eux-mêmes.

De Balzac.
Paris, ce 29 septembre 1839.
Mon cher monsieur Gavarni,

Vous me demandez mon avis sur l’affaire Peytel. Que vous dirai-je ? Quand il y a de la femme, c’est-à-dire de l’amour, dans un crime, c’est un tissu dont la trame échappe aux plus clairvoyants. On croit en tenir le fil parce qu’on en tient la matière. La matérialité d’un fait n’en constitue pas la vérité. Que parlez-vous des débats judiciaires ! Un débat judiciaire n’est à mes yeux qu’un mensonge juridique à plusieurs degrés. L’accusé ment à l’avocat ; l’avocat ment à la justice ; les journaux mentent au public. Comment voulez-vous que la vérité se fasse jour jusqu’à nous à travers ces mensonges croisés ? Aussi nous demeure-t-elle plus obscurément cachée au Palais que dans son puits. Ce n’est que sous les verrous, et après la condamnation, qu’on peut parvenir à la trouver. Encore faut-il être très-expert pour cela. C’est ainsi que j’ai appris la vérité dans l’affaire Laroncière et dans beaucoup d’autres tissées d’amour, que vous croyez connaître par les journaux et que vous ne connaissez pas du tout.

C’est ainsi que vous-même avez découvert la vérité enfouie au fond du cachot de Peytel. Balzac a fait sortir de ce cachot des clartés éblouissantes… Mais, vous le dirai-je ! malgré l’immense talent de dialecticien et de juriste qu’il vient de développer, dans le Siècle, pour la défense de votre malheureux ami, je crains que, sous sa plume, la vérité ne s’imprègne de l’atmosphère natale du roman. Plus d’un avocat déteint sur la cause qu’il plaide. D’ailleurs, il est trop tard… Et puis, loin de la sauver, celui qui fait une révélation tardive ne fait qu’achever de la perdre, au contraire, lorsqu’au sang versé de la victime il ajoute, après coup, une tache, même méritée, qui salit sa mémoire. C’est le cas de Peytel. La vérité ne peut plus le sauver. Un mensonge le tuera.

Moreau-Christophe.

TOME IV.

Études historiques et politiques.

CCXXIV. Du Droit d’aînesse. Publié pour la première fois en une brochure in-8o signée « par M. D… » en février 1824, chez Delonchamps, Dentu et Petit.

CCXXV. Histoire impartiale des jésuites. Publié pour la première fois, anonyme, en avril 1824, un volume petit in-18, chez Delongchamps.

CCXXVI. Lettres sur Paris. Ces lettres, au nombre de dix-neuf et allant du 26 septembre 1830 au 29 mars 1831, ont paru pour la première fois, anonymes, dans le Voleur, en 1830-1831.

CCXXVII. Le Petit Mercier. Cet article, dont il se trouve, on le sait, des fragments dans la Fille aux yeux d’or (Histoire des Treize), a paru dans la Caricature du 16 décembre 1830.

CCXXVIII. Une Famille politique. La Caricature, 24 février 1831.

CCXXIX. Saint-Simonien et Saint-Simoniste. La Caricature, 10 mars 1831.

CCXXX. Un Député d’alors. La Caricature, 24 mars 1831.

CCXXXI. Opinion de mon épicier. La Caricature, 7 avril 1831.

CCXXXII. Une Semaine de la Chambre des députés. La Caricature, 14 avril 1831.

CCXXXIII. De l’indifférence en matière politique. La Caricature, 14 avril 1831.

CCXXXIV. Enquête sur la politique des deux ministères. Publié pour la première fois en avril 1831, chez A. Levavasseur, une brochure in-8o, signée ainsi : « Par M. de Balzac, électeur éligible. »

CCXXXV. Une Séance à l’hôtel Bullion. La Caricature, 16 juin 1831.

CCXXXVI. Croquis. La Caricature, 16 juin 1831.

CCXXXVII. Conseil des ministres. La Caricature, 16 juin 1831.

CCXXXVIII. Don Pedro II. La Caricature, 23 juin 1831.

CCXXXIX. Manière de faire une émeute. La Caricature, 23 juin 1831.

CCXL. Un Conspirateur moderne. La Caricature, 21 juillet 1831.

CCXLI. Rondo brillant et facile à l’usage des commençants en politique. La Caricature, 28 juillet 1831.

CCXLII. Deux Rencontres en un an. La Caricature, 11 août 1831.

CCXLIII. Les Grands Acrobates. La Caricature, 18 août 1831.

CCXLIV. Vingt et un septembre 1822. La Caricature, 22 septembre 1831.

CCXLV. Exaltation des ministres et translation de leurs restes dans les caveaux du Panthéon. La Caricature, 6 octobre 1831.

CCXLVI. Détails inédits sur la nomination d’un préfet de police. La Caricature, 29 décembre 1831.

CCXLVII. Le Départ. Publié pour la première fois en janvier 1832 dans l’Émeraude, morceaux choisis de littérature moderne par divers auteurs ; un volume in-18, chez Urbain Canel et Adolphe Guyot.

CCXLVIII. Une Journée du nez de M. d’Argout. La Caricature, 12 janvier 1832.

CCXLIX. Religion saint-simonienne ; deux articles. La Caricature, 19 et 26 janvier 1832.

CCL. Procès du No 63 de la Caricature. La Caricature, 15 mars 1832.

CCLI. Le Philipotin ; ILes Origines de Philipotin ; IIIntérieur de Philipotin ; IIIFin désastreuse de Philipotin. La Caricature des 22, 29 mars et 5 avril 1832.

CCLII. Sur la destruction projetée du monument élevé au duc de Berry. Le Rénovateur, 31 mars 1832.

CCLIII. Terme d’avril. La Caricature, 19 avril 1832.

CCLIV. La Vie d’une femme. Le Rénovateur, 19 mai 1832.

CCLV. Sur la situation du parti royaliste. Le Rénovateur, 26 mai et 2 juin 1832.

CCLVI. La France et l’Étranger, lettres adressées à la Chronique de Paris. Ces articles, au nombre de quarante et un, ont paru dans les numéros de la Chronique de Paris des 25 février au 24 juillet 1836 ; ceux des 13 et 23 juillet sont datés par erreur dans le volume des 15 et 25.

CCLVII. Six Rois de France ; de Louis XIII à Louis XVIII. Publié pour la première fois en 1837, chez Belin-Mandar, dans le Dictionnaire de la Conversation.

CCLVIII. Revue parisienne. Trois numéros, parus les 25 juillet, 25 août et 25 septembre 1840. La publication de la pièce de vers du marquis de Belloy : Épître du comte de Saint-Germain sur l’inauguration de la statue de Guttemberg, dans le premier numéro, était accompagnée de cette note, supprimée avec la pièce dans l’édition définitive :

Nous donnons cette épître de l’école voltairienne afin de prouver que les louanges données à la poésie du xixe siècle n’impliquent pas l’exclusion de la poésie à idées.

Dans le second numéro se trouve aussi une note de Balzac accompagnant une sextine du comte de Gramont, supprimées toutes deux aujourd’hui. Voici cette note :

Il n’existe pas de sextine dans toute la poésie française en y comprenant les œuvres des trouvères, celles du moyen âge et celles des poëtes modernes.

L’immense difficulté de cette pièce n’a jamais été vaincue que par Pétrarque. Ce poëte a fait quelques sextines qui sont des chefs-d’œuvre de grâce et de facilité. Dans ce petit poème, la pensée doit se montrer aussi libre que si elle ne portait pas un joug pesant et gênant ; en un mot, la fantaisie des poëtes doit danser comme la Taglioni, tout en ayant des fers aux pieds.

Voici ces lois, qu’il est encore difficile d’expliquer avec l’exemple sous les yeux. L’auteur doit faire six strophes de six vers (d’où le nom de sextine), terminées à la rime, par les mêmes mots, de façon que celui qui finit le dernier vers de la première strophe finisse le premier vers de la suivante, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on ait épuisé les six rimes de la première strophe. Mais ceci n’est rien encore : le poëte n’est pas libre de placer dans chaque strophe les rimes à sa fantaisie.

Ainsi, dans la seconde strophe, après avoir fait du dernier mot de la précédente, la rime du premier vers, le second doit être terminé par le dernier mot du premier vers de la première strophe, le troisième par le mot du cinquième vers (toujours de la première strophe), le cinquième et le sixième par les mots du quatrième et du troisième.

La troisième strophe est ordonnée de la même manière, par rapport à la seconde, et ainsi de suite jusqu’à la sixième.

La sextine a pour conclusion un tercet également rimé avec trois des six mots, mais au choix du poëte.

Cet arrangement permet de rhythmer les strophes symétriquement ; mais c’est la géométrie la plus exacte, divisant de ses lignes inflexibles le changeant domaine de la fantaisie et le soumettant à l’une de ses figures.

Ce qui était possible avec la langue italienne a paru jusqu’ici tout à fait impossible avec la langue française ; aussi cette victoire eût-elle été pour nous un motif suffisant de donner ce morceau quand même il ne serait pas charmant, toute règle mise à part.

Voici le contenu des trois numéros de la Revue parisienne, en n’y comptant plus Z. Marcas, les Fantaisies de Claudine (un Prince de la bohème), reproduits, comme nous l’avons dit, dans la Comédie humaine, ni les deux pièces de vers supprimées :

Premier numéro.
Introduction.
Lettres sur la littérature, le théâtre et les arts. I.
Lettres russes. I.
Deuxième numéro.
Lettre sur la littérature, le théâtre et les arts. II.
Chronique de la presse.
Lettres russes. II.
Troisième numéro.
Étude sur M. Beyle (Stendhal).
Lettres sur la littérature, le théâtre et les arts. III.
Sur les ouvriers.
Lettres russes. III.
Aux abonnés de la Revue parisienne.

La réimpression de la Revue parisienne est accompagnée, dans l’édition définitive, de fragments inédits qui devaient paraître dans le quatrième numéro. Ils sont relatifs à madame Lafarge et à des questions légales soulevées par son procès, plus quelques mots sur Louis-Philippe, MM. de Lamartine, Guizot, Thiers et Rémusat.

CCLIX. Profession de foi politique. Datée de Paris, 17 avril 1848. Le Constitutionnel, 19 avril 1848.

fin des œuvres diverses

  1. Nous n’avons pu nous refuser à laisser envahir nos colonnes par cette originale conception, qui, du reste, remplit toutes les conditions de nos divers articles, car c’est tout à la fois une charge, une caricature, un croquis et une fantaisie.(Note du Gérant.)
  2. Où avait paru pour la première fois le compte rendu du procès, qui a servi de préface à la première édition du Lys dans la vallée.