Histoire des Abénakis/2/17

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CHAPITRE DIX-SEPTIÈME.

Les abénakis à la bataille d’oswego. etc.

1756.

Pour la campagne de 1756, la France envoya en Canada deux bataillons et des recrues pour complèter ceux qui y étaient déjà ; elle envoya, de plus, des vivres et 1,300,000 francs. Le Marquis de Montcalm fut choisi pour remplacer le général Dieskau.

Montcalm arriva à Québec, dans le mois de Mai 1756, accompagné du Chevalier de Lévis, de MM. de Bougainville, de Bourlamaque et de plusieurs autres officiers distingués. Il alla de suite à Montréal rejoindre M. de Vaudreuil, qui se tenait dans cette ville pour être plus à portée de connaître les mouvements des Anglais.

Les forces armées pour défendre la Nouvelle-France, depuis le Cap Breton jusqu’aux Illinois, pendant la campagne de 1756, s’élevaient à 15,000 hommes.

Tels étaient les préparatifs de la France pour cette campagne.

L’Angleterre fournit les sommes d’argent et les troupes qu’on lui demanda pour venger les défaites de l’année précédente. Le général Abercromby fut envoyé, avec deux nouveaux régiments, et la somme de £115,000, sterling, fut accordée pour aider à armer les milices dans les colonies.

Les gouverneurs des colonies anglaises se réunirent à New-York, et il fut décidé de lever 10,000 hommes, pour s’emparer du fort Saint-Frédéric, 6,000, pour prendre celui de Niagara, 3,000, pour marcher vers la vallée de l’Ohio, et 2,000, pour marcher vers Québec, en descendant par la rivière Chaudière. Les troupes des Anglais pour cette campagne se montèrent à environ 25,000 hommes[1].

M. de Vaudreuil avait à cœur de s’emparer du fort Oswégo (Chouaguen), que les Anglais avaient bâti sur le territoire français. Il avait formé ce projet dès l’année précédente, mais, comme nous l’avons vu, il avait été forcé d’en différer l’exécution. Pendant l’hiver, 1755-1756, il avait tenu en campagne des partis de Canadiens et d’Abénakis, entre Albany et Oswégo, afin de détruire les petits forts qui y étaient établis et qui servaient de voie de communication aux Anglais.

Au printemps, la lenteur des colonies anglaises à lever leurs troupes lui donna le temps de prendre les mesures nécessaires pour exécuter plus sûrement son projet.

Il y avait entre Albany et Oswégo un fort nommé Bull[2], qui renfermait un dépôt considérable de vivres et de munitions. Le gouverneur résolut de détruire ce fort. Il envoya, au mois de Mars, M. Chaussegros de Léry, avec 96 soldats, 166 Canadiens et 82 sauvages, dont la plupart étaient Abénakis, pour exécuter ce projet[3]. M. de Léry partit sur les glaces, et se rendit à travers les forêts et les montagnes, par des routes que les Abénakis seuls connaissaient, à une petite distance du fort Bull, où il s’arrêta, pour prendre quelques connaissances des lieux ; puis ensuite, il marcha résolument à l’attaque du fort. Il espérait le prendre par surprise ; mais les Abénakis, ayant poussé leur cri de guerre trop vite, donnèrent l’alarme aux Anglais ; ceux-ci eurent le temps de fermer le fort et de se mettre en défense.

De Léry fit sommer le commandant de se rendre ; mais celui-ci lui répondit par une fusillade. Alors, le combat s’engagea. Après une heure de lutte, les palissades furent renversées ; les Canadiens et les sauvages entrèrent dans le fort, la hache à la main, et tuèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent. Quelques hommes seulement de la garnison purent s’échapper. Trente furent faits prisonniers et emmenés à Montréal[4].

De Léry, étant maître du fort, commença à faire jeter à l’eau les barils de poudre, en les faisant défoncer. Mais, le feu ayant pris à une maison, il fut obligé de se retirer avec précipitation, craignant que la poudre ne prit feu. À peine était-il à quelques arpents que le fort sauta. La commotion fut si forte que toute la troupe, saisie d’effroi, tomba à genoux. Tout fut consumé par les flammes[5].

Cette perte considérable retarda beaucoup les préparatifs des Anglais.

Après cette expédition, M. de Vaudreuil envoya M. de Villiers, au commencement d’Avril, avec 800 hommes, pour observer les environs d’Oswégo, et inquiéter les Anglais. Il y avait dans ce détachement environ 100 Abénakis. M. de Villiers alla se camper près de la rivière-aux-sables, à environ dix-huit milles au Sud-Ouest de l’endroit actuellement nommé Sacket’s-Harbour. Il y fit construire un petit fort en pieux. Ce fort était dérobé à la vue par les broussailles qui l’entouraient, et était d’une accès difficile.

Villiers eut plusieurs escarmouches avec les Anglais. Il pilla leurs munitions, et les réduisit à prendre les plus grandes précautions pour faire rendre des vivres à Oswégo. Enfin, le 8 Juillet, il attaqua un convoi de 300 à 400 bateaux. Après un combat de près de trois heures, il les dispersa. Les Abénakis levèrent des chevelures et firent un grand nombre de prisonniers. Cependant, ils agirent encore avec trop de précipitation et perdirent quelqu’avantage[6]. M. de Montcalm, dans une lettre, datée du 10 Juillet 1756, dit « que l’avantage aurait été plus considérable si les sauvages n’avaient pas attaqué trop tôt. »

À la suite de ces succès, l’attaque du fort Oswégo fut définitivement décidée.

Cependant, les Iroquois, craignant qu’après la prise de ce fort les Français ne pénétrassent dans leur pays, s’assemblèrent et résolurent de s’opposer à l’exécution de ce projet. Ils députèrent à Montréal trente de leur nation, pour traiter de cette affaire avec M. de Vaudreuil. Le harangueur iroquois dit « que si jusqu’alors sa nation ne s’était pas rendue aux sollicitations de ses frères français, ce n’était pas par un mauvais principe ; que son intérêt avait exigé qu’elle se tint dans une parfaite neutralité ; que sa situation ne lui permettait pas de se déclarer pour l’un ou pour l’autre, sans voir périr ses familles et exposer sa tranquillité ; mais que, si Ononthio avait pour les Iroquois la même bonne volonté dont il leur avait jusqu’à présent donné des marques, il le priait de ne pas « barrer le chemin » de Montréal à Oswégo, et de ce dernier endroit au Rocher-fendu »[7].

Le gouverneur répondit qu’il ne pouvait se rendre à cette demande ; que l’usage de ses jeunes gens et de ses guerriers était d’aller chercher leurs ennemis partout et de les combattre où ils les rencontraient, qu’il ne pouvait les en empêcher ; mais que quant aux Iroquois, on ne leur ferait aucun mal, pourvu qu’ils ne fussent pas avec les Anglais. Il fit ensuite des présents aux députés, et les renvoya[8].

Il fit alors les derniers préparatifs de l’expédition contre Oswégo. Il envoya ses éclaireurs abénakis et canadiens entre Albany et Oswégo, afin d’interrompre les communications entre ces deux places.

Montcalm, après avoir été à Carillon avec grand bruit, pour attirer l’attention des Anglais de ce côté, revint secrètement à Montréal, et partit, le 21 Juillet, pour aller rejoindre les troupes réunies à Frontenac, sous les ordres de Bourlamaque. Il partit de Frontenac, le 5 août, et arriva le même jour à la baie de Niaouari[9], à environ quarante-cinq milles d’Oswégo. Cet endroit était le rendez-vous général. Les troupes qu’il attendait y arrivèrent le 8. Toutes les troupes réunies formèrent environ 3,100 hommes, y compris environ 300 sauvages[10], dont la plupart étaient Abénakis.

Voici comment les guerriers abénakis furent distribués pour la campagne de 1756. Ceux de l’Acadie furent mis sous les ordres de M. de Boishébert, pour la défense des frontières, de ce côté. En Canada, environ 200 furent envoyés à Oswégo, sous les ordres de M. Rigaud de Vaudreuil, frère du gouverneur, environ 100 furent placés à Carillon et au fort Saint-Frédéric, 50 servirent d’éclaireurs entre Albany et Oswégo, et quelques uns furent envoyés, dès le printemps, à Niagara avec les troupes.

Montcalm partit de la baie de Niaouari pour se diriger vers Oswégo. Il ne marchait que la nuit, afin de ne pas laisser apercevoir son armée, et se retirait le jour dans le bois. Il arriva, le 10, à environ deux milles d’Oswégo, sans avoir été découvert.

Il y avait trois forts à Oswégo : Oswégo, Ontario et Georges. Le fort Oswégo était situé à droite, à l’embouchure de la rivière du même nom. Quoique placé sur une éminence, ce fort était peu susceptible de défense. Les Anglais y avaient fait des retranchements, qui remontaient jusque sur le sommet de l’éminence. Ce fort n’était qu’une grande maison en pierre, entourée d’une muraille, garnie de dix-huit canons et de quinze mortiers. Le colonel Mercer en était le commandant. Sous le fort était une rue, où habitaient des marchands et quelques artisans. Le fort Ontario était situé à gauche de la rivière, vis à-vis du premier. Il était entouré d’une terrasse en palissades. Pepperell y commandait. Le fort Georges était situé sur une hauteur, à environ 800 toises plus haut que celui d’Oswégo, en remontant la rivière. Il était défendu par un détachement de troupes, sous les ordres de Shuyler. Ces trois forts avaient une garnison d’environ 1,700 hommes[11].

Montcalm employa les journées du 11 et du 12 à faire ouvrir, dans la direction du fort Ontario, une route à travers la forêt et les marais, pour faire passer l’armée et l’artillerie. Le 12, à minuit, il fit ouvrir la tranchée, à 80 toises du fort, avec trente-deux pièces de canon et plusieurs mortiers et obusiers, malgré le feu continuel de l’artillerie des assiégés. Le lendemain, le colonel Mercer, qui s’était transporté dans le fort Ontario, encloua ses canons, évacua le fort, sans en attendre l’assaut, et se retira à Oswégo. Il envoya alors 370 hommes, avec ordre de tenir la communication libre entre les forts Oswégo et Georges.

Le 14, de grand matin, Rigaud de Vaudreuil traversa la rivière à la nage avec ses Abénakis, pour aller se placer entre les deux forts. Les Abénakis attaquèrent vigoureusement le détachement que Mercer y avait envoyé, le chassèrent en un instant, et devinrent maîtres de tout le terrain situé entre les deux forts. Par ce coup hardi et inattendu, ils jetèrent la consternation parmi les assiégés[12].

Montcalm établit promptement une batterie, du côté Est de la rivière, en face du fort Oswégo, et fit aussitôt ouvrir un feu continuel contre les retranchements ennemis, À 7 heures du matin, le colonel Mercer fut tué, lorsque déjà un grand nombre de ses soldats étaient tombés. Les Anglais, voyant alors qu’il leur était impossible de se maintenir dans leur fort, demandèrent à capituler[13].

Tandis que Montcalm pressait le siége d’Oswégo, le général Webb, avec un détachement de 2,000 hommes, venait au secours des assiégés. À 4 heures du matin, Mercer lui avait écrit pour lui apprendre sa pénible position et lui dire de se hâter. Cette lettre fut interceptée par les Abénakis et portée au général français. Webb ayant appris à Wood’s-Creek la capitulation d’Oswégo, retourna précipitamment sur ses pas.

La capitulation fut signée à 11 heures du matin. La garnison des deux forts et les équipages des vaisseaux furent faits prisonniers, formant environ 1,400 soldats, 300 matelots, 80 ouvriers et une centaine de femmes et d’enfants. On prit 7 bâtiments de 8 à 18 canons, 200 bateaux, 117 pièces de canon, 14 mortiers, 730 fusils, 5 drapeaux, une immense quantité de vivres et de munitions, et la caisse militaire, contenant 18,000 francs[14].

Les Anglais perdirent environ 150 hommes dans le siége d’Oswégo, y compris quelques soldats, qui, voulant s’enfuir dans la forêt, tombèrent sous la hache des Abénakis. Les Français n’eurent que 30 hommes tués ou blessés[15].

Comme ces forts étaient dans le voisinage des Anglais et qu’il aurait fallu, pour les conserver, une forte garnison que la situation de la colonie ne permettait pas d’entretenir, le gouverneur ordonna de les raser. Les Iroquois virent avec satisfaction tomber ces établissements, élevés au milieu de leur territoire.

Dans cette expédition, les Abénakis furent ceux qui contribuèrent le plus à la victoire des Français. Leur intrépidité et leur héroïque courage, en traversant à la nage la rivière Oswégo, sous la fusillade de l’ennemi, en chassant les troupes placées entre les forts Oswégo et Georges et en se rendant maîtres de ce terrain, firent plus d’effet sur les Anglais que le feu de la batterie de Montcalm, et amenèrent promptement la reddition de l’ennemi. En s’emparant de ce terrain, les sauvages mirent les Anglais dans l’impossibilité de recevoir du secours, ou de s’enfuir, dans le cas d’une défaite. Aussi, Mercer, en apprenant cette nouvelle, tomba dans un découragement complet et ses troupes furent consternées. Dès lors, les Anglais ne songèrent plus qu’à se rendre, pour ne pas s’exposer à être tous massacrés par les sauvages.

Les Abénakis furent mécontents de la prompte reddition du fort Oswégo, car ils se promettaient de bien venger l’échec de la campagne précédente, au lac Saint-Sacrement. Aussi, lorsqu’ils virent les Anglais se rendre, ils se jetèrent sur des prisonniers isolés et les massacrèrent, entrèrent dans les hôpitaux et levèrent la chevelure à un grand nombre de malades. Près de 100 personnes devinrent ainsi leurs victimes. Montcalm eut beaucoup de peine à faire cesser ce désordre, et, pour y réussir, il fut obligé de promettre aux sauvages de riches présents. Voici ce qu’il écrivit à la Cour de France à ce sujet. « Il en coûtera au roi 8,000 à 10,000 livres qui nous conserveront plus que jamais l’affection des nations ; et il n’y a rien que je n’eusse accordé plutôt que de faire une démarche contraire à la bonne foi française »[16].

La victoire d’Oswégo causa une grande joie dans tout le pays. Partout, chez les sauvages comme chez les Canadiens, on se livra à de grandes réjouissances. Un « Te Deum » fut chanté dans les églises de Montréal, des Trois-Rivières et de Québec, et l’on suspendit dans ces églises les drapeaux pris sur l’ennemi. Les Abénakis assistèrent, en grand nombre, à ces solennités. Ces fêtes étaient bien propres à entretenir leur ardeur pour la cause des Français[17].

Les Anglais regrettèrent beaucoup la perte d’Oswégo. Ils en furent si affligés qu’ils arrêtèrent les opérations de leur campagne. Le général Winslow, qui devait marcher sur Carillon, reçut l’ordre de s’arrêter. Les expéditions de la rivière Chaudière et de la vallée de l’Ohio furent abandonnées.

Toutes les opérations militaires de cette campagne furent favorables aux Français. Dans la vallée de l’Ohio, M. de Rocquetaillade avait battu Washington, dans le mois de Juin, au village d’Astigné, appartenant aux sauvages Loups[18]. En Canada, les Français, avec environ 6,000 hommes, avaient arrêté les mouvements de 12,000, placés entre l’Hudson et le lac Ontario. Cet avantage fut dû, en grande partie, aux services rendus par les éclaireurs abénakis, qui passèrent le temps de la campagne en ces endroits, épiant sans cesse les mouvements de l’ennemi pour en informer le gouverneur.

À la suite des fêtes et des réjouissances qu’on fit partout, les Canadiens et les sauvages se trouvèrent dans une pénible position. Les récoltes avaient complètement manqué, et la disette se répandit bientôt dans le pays d’une manière fort alarmante. La farine se vendait jusqu’à 130 francs par cent livres. Le Gouvernement fut obligé de faire distribuer du pain au peuple des villes. Les habitants, mourant de faim, accouraient en foule pour avoir part à cette distribution. À Frontenac et à Niagara, on ne vécut que des vivres enlevés à Oswégo. À Miramichi, les Acadiens mouraient de faim. Des bâtiments, envoyés pour les secourir, revinrent chargés de ces malheureux. Leur arrivée causa à Québec un grand embarras, et l’on fut obligé de leur donner de la viande de cheval. Ils se rendirent bientôt dans quelques seigneuries de Montréal et des Trois-Rivières, et établirent les paroisses de l’Acadie, de Saint-Jacques, de Nicolet et de Bécancourt[19].

Pour comble de malheur, la petite vérole se répandit dans le pays et fit de terribles ravages, surtout parmi les sauvages. Les Abénakis perdirent un grand nombre de leurs guerriers. Cette maladie continua ses ravages chez eux jusqu’au printemps de 1757. Néanmoins, ces braves et généreux guerriers, malgré leur état de faiblesse, causée par les privations et la maladie, ne refusèrent pas de marcher contre l’ennemi pendant l’hiver ; car les hostilités ne cessèrent point pendant l’hiver 1756-1757. M. de Vaudreuil, ayant appris que les Anglais faisaient quelques mouvements du côté du lac Saint-Sacrement, envoya environ 200 Canadiens et Abénakis au secours du fort Carillon. Au commencement de Janvier, un fort détachement de Rangers, sous les ordres de John Stark, sortit du fort William-Henry, descendit le lac Saint-Sacrement, et se rendit jusqu’aux portes de Carillon. Les Abénakis et les Canadiens attaquèrent ce détachement, et le mirent en fuite, après avoir tué un grand nombre de soldats[20].

Dans le mois suivant, le gouverneur résolut d’envoyer un détachement pour tâcher de s’emparer du fort William-Henry, qui lui causait beaucoup d’inquiétudes ; car ce fort était la principale forteresse des Anglais, de ce côté, et était le lieu d’où ils partaient pour aller menacer les forts français. Cette expédition fut confiée à M. Rigaud de Vaudreuil, avec 1,500 hommes, parmi lesquels étaient environ 300 Abénakis. Rigaud partit, le 23 Février, sur les glaces. Il fit 180 milles sur des raquettes, tantôt sur les rivières et sur les lacs, tantôt à travers les forêts. On portait les vivres sur des traîneaux. Il arriva près du fort William-Henry, le 18 Mars au soir. Après avoir pris connaissance de la place, il reconnut de suite qu’il ne pourrait s’en emparer, parcequ’elle était trop fortifiée ; mais il résolut de détruire, malgré le feu de la garnison, tout ce qu’il y avait à l’extérieur du fort. Il plaça les Abénakis pour garder la route qui conduisait au fort Édouard, craignant que les troupes de ce fort ne vinssent le surprendre ; puis, le 21 et le 22, il brûla environ 300 bateaux, deux barques, et un hangar, rempli de vivres et d’autres effets. Le lendemain, il brûla une grande barque, deux hangars, remplis de vivres, l’hôpital, et les maisons des Rangers, situées sous le fort[21].

La garnison, sans cesse environnée de feu, ne chercha pas à s’opposer aux dévastations des Français. Aussi, ceux-ci ne laissèrent debout que le fort.



  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 166, 167.
  2. Quelques uns l’appelaient fort Burl.
  3. Mémoires sur les affaires du Canada, 1749-1760. 70.
  4. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 71, 72.

    Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 168.

  5. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 74.
  6. Mémoires sur les affaires du Canada, 1749-1760. 74.
  7. Le Rocher-fendu était situé sur la rive Ouest du lac Champlain, à environ trente milles au Nord-Ouest du fort Saint-Frédéric, Cet endroit était la limite Nord du canton des Agniers.
  8. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1761, 75.

    Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III, 168.

  9. Cette baie porte aujourd’hui les noms de « Chamont-Bay, Black-Bay, Suckett’s-Harbour. »
  10. Un historien anglais, Smollett, dit qu’il y avait dans cette armée un grand nombre de sauvages (Hist. d’Angl. Vol. III. 357.)
  11. Mémoires sur les affaires du Canada, 1749-1760. 77.
  12. Garneau, Hist. du Canada. Vol. I​I. 254.
  13. Idem. Vol. I​I. 254. — Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 169.
  14. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 78.

    Garneau. Hist. du Canada. Vol. III. 225.

  15. Mémoires sur les affaires du Canada, 1749-1760. 78.
  16. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 255.
  17. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 169.
  18. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 80.
  19. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 83. — Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 258.
  20. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 178.
  21. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 179.