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Histoire maccaronique/11

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(sous le pseudonyme de Merlin Coccaie)
Adolphe Delahays (p. 185-205).

LIVRE ONZIEME.


Il nous faut lever les voiles plus haut, et un mystere plus pesant nous contrainct de roidir l’eschine plus fort. Jusques icy ma barque a vogué seulement sur les eaux de Cipade, lesquelles ne se font entendre que par la voix des grenouilles, qui y font ordinairement leur demeure, et, par leur mauvaise odeur, qui rien ne sent qu’un pur lavage de pourceaux ; maintenant je veux passer la mer Pietole, laquelle est plus dangereuse qu’aucune autre. Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/248 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/249 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/250 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/251 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/252 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/253 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/254 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/255 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/256 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/257 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/258 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/259 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/260 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/261 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/262 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/263 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/264 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/265 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/266 par tout, tu te leveras au matin, ayant les yeux plus rouges que brezil[1] ou qu’une escrevisse cuicte. Tu vas en l’escuyrie voir ton cheval affamé, car on luy aura desrobbé lès le soir son avoine, et du rastelier on aura retiré le foin ou la paille ; enfin, avec jurement et blasphesmes, tu t’en vas, et, en t’en allant, tu trouves, miserable, que tu as esté desrobbé par un tel hoste. » Pendant que Cingar tenoit ce beau discours, qui est veritable, et pendant qu’il veut reprendre le fait d’autruy, il en fait de mesme.

O, Mafeline, apporte-moy ce chappon rosty ? Il y a moyen en toutes choses, disoit le docteur Pizzanfare. En tirant trop la corde, l’are se rompt. Il y a temps de feüilleter les livres, et temps de manier l’espieu. Nous pouvons maintenant nous aider de l’un et de l’autre, s’il me souvient bien des enseignemens de l’escholier Scarpelle, lequel faisoit cuire ses saucisses avec les cartes de Paul le Venitien, au temps que l’estude florissoit à Cipade.

  1. Bois de teinture importé du Brésil.